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Les résédas

Le genre Reseda, appartenant à  la famille des RESEDACEAE, se divise en quatre espèces dans notre région. Deux espèces indigènes sortent du lot par leurs larges répartitions sur notre territoire : Reseda lutea et Reseda luteola.

Reseda lutea – Saint-Ouen-l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Le réséda jaune ou réséda bâtard est la plus commune des deux espèces. Il mesure de 30 à  70 centimètres de haut et fleurit en grappe de fleurs jaune pâle, verdâtre de juin à  aoà»t. Ses feuilles sont segmentées et ondulées/gaufrées.

Reseda luteola – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le réséda des teinturiers ou mignonette jaunâtre est la version plus grande du réséda jaune : des grappes de fleurs 2 fois plus grandes et plus fines, des grandes feuilles entières et lancéolées et tout ceci pour une hauteur maximum de 1 mètre de haut.

Bombus terrestris sur Reseda luteola – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les deux espèces vues précédemment peuvent pousser dans les mêmes types de milieux, en effet elles apprécient les talus, friches, bermes, décombres, etc…

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Reseda lutea, Reseda luteola.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le mythe de Perséphone

Connaissez-vous l’histoire de Perséphone ?

Le réséda jaune, Reseda lutea – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Dans la mythologie grecque, Perséphone est la déesse du printemps. C’est à  son pouvoir qu’on doit le renouveau du printemps, le fleurissement des plantes, le retour des migrateurs, le chant des oiseaux et l’ensemble des éclosions (dans une version simplifiée où seul le printemps serait témoin de la vie). Dans la plupart des versions Hadès, roi des Enfers, enlève Perséphone pour faire d’elle la reine des Enfers à  ses côtés. La déesse est autorisée à  remonter à  la surface de la Terre à  chaque printemps, mais passe le reste de l’année aux royaumes des Enfers. Or, elle parvient à  y faire pousser et fructifier des grenadiers. Exploit remarquable dans un royaume souterrain.

C’est cette histoire qu’est en train de revisiter l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France (sans la partie kidnapping) avec le projet COOL : Cemeteries, Observation Of Life ; ou l’étude des cimetières vivants. Le pari étant que ces espaces publics peuvent être de véritables réservoirs de biodiversité, si tant est que leur gestion y soit favorable.

L’étude débute cette semaine avec des suivis floristiques et faunistiques (insectes pollinisateurs, hérissons et chauves-souris) pour 4 ans. Sept des cimetières du territoire y sont engagés, et j’y ai déjà  fait de jolies rencontres.

L’ophrys abeille, Ophrys apifera – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

L’ophrys abeille, Ophrys apifera, une orchidée assez commune sur le territoire, rencontrée dans le cimetière intercommunal à  Puiseux-Pontoise.

La linaire couchée, Linaria supina – Osny © CACP – Emilie Périé

La linaire couchée, Linaria supina, une plante rare en àŽle-de-France que j’ai trouvée dans le cimetière d’Osny.

Bien entendu, nous vous tiendrons au courant des avancées de l’étude.

Pour en savoir plus :

L’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France

L’étude Cimetières vivants, par l’Agence Régionale de la Biodiversité

Le réséda jaune, par FLORIF

L’ophrys abeille, par FLORIF

La linaire couchée, par FLORIF