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L’ibéris amer

Lors d’une après-midi de prospection sur les berges de l’Oise à Neuville, arrivés derrière l’usine de traitement des eaux, notre regard a été attiré par une curieuse plante ayant trouvé l’énergie nécessaire pour fleurir en cette période pourtant si sèche.

Iberis amara, l’ibéris amer – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Nous avons identifié cette plante comme étant l’ibéris amer. C’est sa floraison blanche qui nous a le plus étonnés, en effet celle-ci ne devrait nous faire profiter de ses premières fleurs qu’à partir de mai et ce jusqu’à septembre. Mais ainsi soit-il, si ces petits ibéris ont décidé d’être plus hâtifs que les autres cela nous donne l’occasion d’en faire quelques clichés !

Iberis amara, l’ibéris amer – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Ci-dessus on peut observer les fleurs de l’ibéris avec ses longs pétales blancs orientés vers l’extérieur. Cette plante messicole se trouve habituellement en bordure de champs, moissons et jachères mais peut également être observée sur des talus, coteaux ou encore dans des carrières. Elle se trouvait ici sur une zone dont le sol avait récemment été remué pour des travaux.

Iberis amara, l’ibéris amer – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

On remarquera ici les feuilles bien particulières de l’ibéris amer. Au départ elles sont simplement fines et élancées pour finir un peu plus évasées avec des lobes digités. La nervure centrale de la feuille présente un alignement atypiques de poils dressés.

Iberis amara, l’ibéris amer – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Après quelques recherches, nous avons remarqué que cette plante indigène de la famille des Brassicacées était devenue rare dans notre région, voilà donc une belle découverte sur notre territoire.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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L’herbe aux chantres

L’alysson blanc

La cardamine des bois

Le cresson des fontaines

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La cardamine des bois

Vue sur les bords du rue de Liesse, voici le portrait d’une jolie fleur blanche. La cardamine flexueuse aussi appelée cardamine des bois est une petite plante de la famille des BRASSICACEAE assez commune dans notre région.

Cardamine flexuosa – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Comme son nom l’indique, cette cardamine apprécie les boisements mais également les milieux humides ombragés comme les ruisseaux et les forêts rivulaires. Une autre espèce très commune dans notre région lui ressemble comme deux gouttes d’eau, la cardamine hirsute. Afin de les différencier l’une de l’autre, il existe un moyen imparable : la flexueuse présente une pilosité bien marquée alors que, paradoxalement, l’hirsute est glabre.

Feuilles et tiges poilues de Cardamine flexuosa – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

Cette cardamine bisanuelle fleurit blanc d’avril à  juin et possède des feuilles composées à  petits folioles pétiolulées.

Fleurs et fruits de Cardamine flexuosa – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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L’alliaire

De la moutarde dans l’eau

L’herbe aux chantres

La capselle bourse-à -pasteur

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De la moutarde dans l’eau

De la moutarde ? Non, les feuilles n’ont pas la même forme… Du sisymbre peut-être ? Non plus, il ne fleurit pas de la même façon… Mais alors qu’est-ce donc que cette plante ressemblant à  de la moutarde poussant dans l’eau ? Après quelques recherches nous avons fini par démasquer l’identité de cette étonnante plante.

Rorippa amphibia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

La rorippe amphibie, voici donc le nom de cette surprenante BRASSICASSEAE également appelée cresson amphibie. On peut la retrouver dans la plupart des zones humides de notre région comme les berges de mares et rivières où elle est assez commune. Nous avons d’ailleurs repéré cette station dans la zone humide de la Saussaie, à  Maurecourt.

Fleurs de Rorippa amphibia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Cette rorripe produit des petites fleurs jaunes semblables à  celle du sisymbre officinal, mais en un peu plus grandes et plus ouvertes. Les feuilles inférieures ont tendance à  être plus ou moins découpées et munies d’une à  deux paires de lobes à  la base du limbe, tandis que les feuilles supérieures, plus petites, sont simplement dentées et lancéolées.

Feuilles de Rorippa amphibia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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Le cresson des fontaines

La cardamine hérissée

L’alysson blanc

La passerage drave

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L’herbe aux chantres

Imaginez un peu l’embarras dans lequel se serait retrouvé un chantre* complètement enroué ? Heureusement cela ne pouvait tout bonnement jamais arriver, car avec notre plante du jour, les maux de gorges n’étaient qu’histoire ancienne.

Sisymbrium officinale – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le sisymbre officinal est une petite BRASSICASSEAE annuelle ou bisannuelle à  port dressé des friches, décombres, cultures, jachères… Sa floraison jaune de mai à  septembre est assez reconnaissable par la taille très réduite de ses fleurs 3-4 millimètres maximum. Les feuilles basales sont profondément divisées en 3 à  5 segments, assez pubescentes comme le reste de la plante.

Feuilles de Sisymbrium officinale – Cergy © CACP – Emilie Périé

De nos jours cette plante est toujours utilisée contre l’enrouement, les bronchites et autres maux de gorges divers et variés…

*Chantre : Personne qui assure les chants dans les offices religieux.

Sources :

Tela Botanica

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

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La passerage drave

La roquette vivace

L’alliaire

Aussi rare que blanc

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Aussi rare que blanc

Lors d’un nouvel inventaire de la zone humide raccordée à  l’Oise à  Maurecourt, nous avons fait la rencontre d’une jolie petite plante sur une berge.

Berteroa incana – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Fleurs à  4 pétales, fruits en forme de silique… Elle est à  chercher dans la famille des BRASSICACEAE.

Siliques de Berteroa incana – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Après quelques recherches et vérifications, nous en sommes venus à  la conclusion que nous avions affaire à  Berteroa incana plus connue sous le nom d’alysson blanc. On retrouve cette jolie BRASSICACEAE à  floraison blanche estivale en milieux ouverts, comme des friches ou des jachères. Elle est notée sur FLORIF comme étant une espèce rare en Ile-de-France, ce qui est compréhensible lorsque l’on sait que cette plante est une naturalisée originaire des steppes eurosibériennes.

Berteroa incana – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

L’alysson blanc, par Tela Botanica

Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

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La cardamine hérissée

La roquette vivace

L’alliaire

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La passerage drave

Elles sont en fleurs en ce moment, notamment à  l’île de loisirs de Cergy-Pontoise : les passerages draves, ou Lepidium draba.

Lepidium draba – Cergy © CACP – Emilie Périé

Lepidium draba est la plus commune des 10 passerages connues en àŽle-de-France. Ses fleurs blanches sont rassemblées en grappes serrées. Les 4 pétales de chaque fleurs sont disposés en une croix régulière, typique de la famille des Brassicaceae (anciennement Crucifères).

Fleurs de Lepidium draba – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ses feuilles sont pubescentes et embrassent la tige par deux oreillettes.

Feuilles de Lepidium draba – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les fruits de la passerage sont de petites silicules (petites gousses) en forme de cœur.

Silicules de Lepidium draba – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

C’est une espèce qui apprécie les sols légèrement humides et argileux mais s’adapte bien à  des sableux pour peu qu’ils soient suffisamment riches en azote. Elle fait partie des plantes qui ont profité des pratiques intensives du siècle dernier et de l’eutrophisation des sols, ses populations sont plutôt en augmentation.

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Fiche de Lepidium draba par TelaBotanica

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La cardamine hérissée

Cardamina hirsuta – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

La cardamine hérissée est une petite plante aux fleurs blanches de la famille des Brassicaceae dont elle présente les caractéristiques principales : des fleurs à  quatre pétales symétriques et des fruits en siliques (de longues gousses).

Les siliques de la cardamine hérissée © CACP – Emilie Périé

Cette petite plante n’est pas très difficile en termes de conditions de vie. Elle pousse un peu partout, dans les pelouses, dans les haies, sur les murs ou les fissures des trottoirs. Elle fleurit assez tôt dans l’année, dès le mois de mars.

La feuille de la cardamine hérissée © CACP – Emilie Périé

Elle présente de jolies feuilles découpées en lobes tous ronds. Elle est très commune dans la Région. L’avez-vous remarquée ?

#Bota10km

Cette jolie fleur pousse un peu partout en France et très certainement dans les 10 km autour de chez vous.

Le réseau TelaBotanica lance un programme de science participative pour tous les apprentis botanistes pendant avril et mai. Profitez des vacances pour découvrir la flore de vos environs, vous y trouverez peut-être la belle cardamine. Le programme est accessible pour tous les niveaux et dans tous les milieux. Toutes les informations sont disponibles sur la page #Bota10km de TelaBotanica.

Pour aller plus loin :

La cardamine hérissée, par TelaBotanica

Le programme #Bota10km

L'actualité de la Nature

L’alysson blanc

Berteroa incana – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Au rond-point de la Croix Saint-Jacques à  Jouy-le-Moutier, une floraison blanche a attiré mon regard. C’est celle de l’alysson blanc, une plante de la famille des Brassicaceae.

Floraison de l’alysson blanc © CACP – Gilles Carcassès

Les quatre pétales de ses fleurs sont profondément découpés, comme c’est le cas chez la drave printanière. La plante est très velue, ce qui lui donne un aspect blanchâtre.

L’alysson blanc est originaire d’Europe centrale et serait arrivé en France au XVIème siècle. C’est pourquoi on le considère comme une plante naturalisée. En Ile-de-France, il croît dans des terrains sableux ou caillouteux comme des ballasts ou des bords des routes, et on le rencontre pour l’essentiel dans la vallée de l’Oise et dans la vallée de la Seine en aval de Paris.

Retrouvez un article sur une autre Brassicaceae des bords de routes :

La fleurette et le camionneur

Source :

Berteroa incana par le GT-IBMA

L'actualité de la Nature

L’alliaire

Belle station d’alliaires à  Neuville-sur-Oise, ici en compagnie du gaillet gratteron © CACP – Gilles Carcassès

Alliaria petiolata, communément nommée alliaire, apprécie les sols riches des bords de haies et des bois. On la rencontre souvent à  proximité d’autres plantes nitrophiles ou des boisements rudéralisés, comme la ronce bleue, l’ortie dioà¯que, la chélidoine, l’herbe à  Robert, la benoîte des villes, le lierre terrestre, le gaillet gratteron. Elle est très commune partout en Ile-de-France, surtout près des zones habitées.

Voilà  encore une plante allélopathique : les exsudats produits par ses racines inhibent la croissance d’autres espèces qui pourraient la concurrencer.

Une délicieuse salade sauvage

Jeune touffe d’alliaire à  côté d’un crâne de cheval (photo aimablement prêtée par l’auteur du blog Zoom Nature)

C’est une plante sauvage comestible appréciée au printemps, le léger goà»t d’ail de ses jeunes feuilles crues fait merveille sur une simple tartine beurrée de pain de seigle. Une plante agréablement parfumée et très digeste : le délicat goà»t de l’ail, sans l’haleine de cheval !

Tiens un crâne de cheval dans un jardin, cela me rappelle mon article La vérité si jument !

Aux Etats-Unis, l’alliaire est devenue une invasive redoutée. Elle y a fait l’objet d’études de lutte biologique par l’introduction contrôlée de charançons européens spécifiques de l’alliaire.

Les parties aériennes de cette plante sont consommées en Ile-de-France par plusieurs lépidoptères, dont la piéride du navet et l’aurore de la cardamine.

Pieris napi, la piéride du navet, dont les chenilles consomment l’alliaire © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Alliaire, l’herbe à  l’ail, par Sauvages du Poitou (2015)

Biology and biological control of garlic mustard, par Forest Health Technology Enterprise Team (2013)

L’hypothèse de l’arme chimique inédite de l’alliaire officinale, par Zoom-Nature (2015)

Alliaire officinale : Mustard Garlic wanted, par Zoom-Nature (2015)

L’alliaire officinale avait tout pour réussir outre-Atlantique, par Zoom-Nature (2015)

L’alliaire officinale, une tueuse de champignons du sol, par Zoom-Nature (2015)

Retrouvez d’autres autres articles en lien avec ce sujet :

L’oreille de souris, plante allélopathique

L’ail des ours

 

L'actualité de la Nature

Les deux mini fleurettes du printemps

Avez-vous remarqué ce printemps ces tapis de toutes petites fleurs blanches au bord des voies ?

Draba verna à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La drave printanière ne mesure que quelques centimètres de haut. Cette brassicacée (de la famille des choux) discrète croît sur les sols très secs et les talus sableux. En ville, on peut la rencontrer sur les trottoirs en grave, dans les zones qui ne sont pas trop soumises au piétinement.

Cochlearia danica à  Neuville devant l’Université de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Il ne faut pas la confondre avec le cranson du Danemark, à  peine plus grand, qui se plaît sur les sols très salés des bords de routes.

Fleurs de Cochlearia danica – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

En observant de près, on remarque que les pétales des fleurs du cranson ne sont pas profondément découpés comme ceux de la drave, et que des feuilles sont présentes sur les tiges fleuries, ce qui n’est pas le cas chez la drave printanière dont toutes les feuilles sont en rosette au niveau du sol.

Retrouvez l’histoire du fabuleux voyage du cranson du Danemark