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Le pinson du nord

En vadrouille dans le nord de l’agglomération pour surveiller si les vanneaux huppés sont déjà  arrivés (ils étaient bien là , un groupe de 10 occupés à  picorer dans un champ), je constate qu’il y a du mouvement dans l’arbre en face de moi. Par acquis de conscience je jette un coup d’œil aux jumelles.

Quelle bonne idée ! On dirait un pinson du nord, posé bien en évidence contre le ciel bleu.

Pinson du nord, Fringilla montifringila – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Queue échancrée, bec épais de granivore et couleurs vives, pas de doute possible c’est bien un fringille. Quant à  la couleur jaune du bec, la calotte noire, la poitrine rousse et les ourlets chamois sur les ailes, ils confirment l’hypothèse de départ : c’est un pinson du nord, probablement un mâle.

L’espèce est plutôt commune dans la région, pourtant il n’est pas fréquent de pouvoir l’observer. Le pinson du nord est présent en àŽle-de-France exclusivement en hiver. Il niche dans les forêts boréales de Scandinavie et Russie, et descend passer l’hiver dans des contrées plus tempérées d’Europe, d’Afrique du nord ou d’Asie mineure. On peut en repérer de grands groupes lors des phases de migrations en comptant à  l’oreille ou grâce à  un enregistreur sonore le nombre de cris dans le ciel. En revanche pour ce qui est de les voir c’est une autre paire de manches. L’espèce est décrite comme grégaire et se regroupant en dortoir assez nombreux. Pourtant dans la région ils sont souvent observés en individus dispersés au milieu de groupe d’autres de fringilles, notamment leur cousin les pinsons des arbres. Il est facile de passer à  côté.

Pinson du nord, Fringilla montifringilla – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Grand amateur de graine de hêtre (les faînes) mais aussi de charme, tilleul, pin, épicéa, il privilégie le milieu forestier. Mais il s’accommode très bien de grains de maà¯s oubliés par la moissonneuse dans des secteurs plus agricoles. Il n’est pas non plus exclu de le voir à  la mangeoire.

Source :

Le Pinson du nord, par Oiseaux.net

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Huppés et dorés

Lors des rencontres naturalistes 2020 un des intervenants nous a présenté les résultats d’une étude concernant deux oiseaux aux noms aussi esthétiques que leurs plumages : le comptage 2020 des vanneaux huppés et des pluviers dorés.

Une grande partie de ces oiseaux, arrivant de Scandinavie et d’Islande, passent l’hiver en àŽle-de-France. D’après les résultats de ce comptage, près de 5% de la population mondiale de pluviers dorés hivernent en àŽle-de-France (soit environ 100 000 individus) !

Ces oiseaux limicoles (qui fréquentent les marais et les zones côtières l’été) passent l’hiver dans les espaces de grandes cultures, où les champs à  végétation rase à  perte de vue leur permettent de se rassembler en grands groupes (parfois jusqu’à  6000 individus) et de se nourrir des petits invertébrés du sol (coléoptères, vers, araignées, …).

L’ornithologue indique qu’en 2020 dans le Val d’Oise les observateurs ont certes étaient moins nombreux que dans les autres départements d’àŽle-de-France mais les vanneaux et pluviers étaient également beaucoup moins présents. Tout de même, les 5000 vanneaux sur les 100 000 recensés en 2020 et 2000 pluviers sur les 95 000 comptés sont sans doute revenus, et il faut bien qu’ils soient posés quelque part ! Et selon lui, janvier est une bonne période pour prospecter. Allons y !

Profitant d’une éclaircie je pars donc arpenter les champs au nord ouest de l’agglomération, du côté de Puiseux-Pontoise et Courdimanche.

J’aperçois essentiellement des groupes de mouettes rieuses qui se nourrissent dans les champs mais … là  peut-être ? J’arrête la voiture et sors les jumelles.

Groupe de vanneaux huppés © CACP – Emilie Périé

Oui ! Les motifs noirs et blancs ne trompent pas, ce sont bien les vanneaux huppés ! Je trouve un endroit où garer la voiture et me rapprocher un peu du bord du champs, mais les vanneaux restent assez loin de la route.

Vanneau huppé, pluvier doré et mouette rieuse © CACP – Emilie Périé

Loin, mais tout de même visibles. J’en compte une petite centaine au milieu des mouettes. Et ils ne sont pas seuls, au premier rang on distingue deux pluviers dorés. En tout j’en dénombrerai 10.

Vanneau huppé, Vanellus vanellus © CACP – Emilie Périé

Quand je parlais d’esthétique, ce n’était pas exagéré. Avec ses motifs noirs et blancs, les reflets verts de ses ailes et sa fine huppe je le trouve très élégant.

Pluvier doré, Pluvialis apricaria © CACP – Emilie Périé

Les pluviers sont restés loin de mon objectif, mais on distingue un peu la silhouette fine et le plumage doré de l’oiseau.

On est loin des envols de milliers d’oiseaux (qu’on peut retrouver dans la présentation de Maxime Zucca ci-dessous), mais ils étaient tout de même présents. Essayons de faire en sorte qu’ils reviennent dans les prochaines années.

Sources :

La présentation de Maxime Zucca lors des rencontres naturalistes, Youtube

La présentation de Maxime Zucca lors des rencontres naturalistes, support PDF

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Les bronzés à  la plage

Vanneaux