Cette petite punaise de la famille des Miridae a de quoi surprendre avec ses antennes.
L’aspect massif des antennes est due à leur second segment qui est plat. C’est d’ailleurs ce que signifie « planicornis » en latin (plani : plat, cornis : corne, antenne).
Elle est présente dans toute la France et vit sur diverses plantes en milieu rural. A Maurecourt, je l’ai observé sur une clématite des haies lors d’un SPIPOLL. Avec sa petite taille, qui n’excède pas les 5mm, elle sait se faire discrète et il est parfois compliqué de la remarquer.
L’orvet fragile est un reptile à l’apparence trompeuse. Cet animal longiforme peut effectivement faire penser à un serpent, mais en réalité, Anguis fragilis fait partie de la famille des lézards auxquels il s’apparente le plus. Certains le qualifient même de lézard sans pattes (apode).
Totalement inoffensif
L’orvet n’est pas venimeux et ne mord pas. C’est un animal au contraire plutôt fragile qui se défend par autotomie : il est capable, tout comme les lézards, de céder sa queue au prédateur pour faire diversion et s’enfuir.
Cette plante vivace de la famille des Caprifoliacées est courante des prairies. C’est une espèce plutôt thermophile qui se développe également sur les talus et les berges.
Un bouquet de fleurs
Son inflorescence en capitule est composée de plusieurs petites fleurs. Celles se trouvant en périphérie ont une corolle bien plus développée que celles du centre. Ci-dessous, nous pouvons voir les étamines en jaune et les pistils en violet.
Une fois fécondées, les fleurs donnent les fruits ci-dessous.
A ne pas confondre avec la scabieuse
Knautia et Scabiosa sont deux genres qui peuvent se ressembler. Il existe cependant une technique pour les différencier : Knautia présente 4 lobes sur les fleurs extérieures alors que Scabiosa en présente 5, comme sur la photo ci-dessous.
Le machaon (Papilio machaon) est un papillon rhopalocère (diurne) de la famille des Papilionidae. L’imago présente des motifs et une coloration remarquables avec ses ailes jaunes à bordures noires. Celles-ci sont également ornées de cercles bleus et d’une tache rouge flamboyante sur les bordures postérieures.
Une taille imposante
Sa taille assez imposante peut atteindre jusqu’à 90 mm avec les ailes étendues. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel très marqué mais la femelle est légèrement plus grande que le mâle.
La reproduction a lieu d’avril à septembre. Les œufs sont pondus sur des plantes hôtes bien précises telles que le persil, le fenouil et la carotte sauvage.
Les chenilles, visibles de mai à octobre, se nourrissent en premier lieu de leur œuf éclos. Elles s’alimentent ensuite directement sur la plante hôte.
Les chenilles effectuent plusieurs mues avant que la chrysalide leur permette de se métamorphoser en papillon.
A vos observations !
Cette espèce figure parmi la liste à observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à venir y saisir vos observations !
Le demi-deuil (Melanargia galathea) est un papillon noir et blanc du sous-ordre des rhopalocères. Chez les lépidoptères (ordre des papillons), il existe deux sous-ordres : les rhopalocères, c’est-à -dire les papillons de jour (ce qui est le cas du demi-deuil), et les hétérocères qui incluent les papillons de nuit comme le grand paon de nuit.
Ce papillon thermophile (qui affectionne la chaleur) s’observe de la mi-juin à la mi-juillet dans les hautes herbes. C’est durant cette période que les imagos (forme adulte) se reproduisent. Une fois que la reproduction a eu lieu, les femelles larguent les œufs directement depuis les airs. Ils éclosent à la fin de l’été et les chenilles vont directement s’abriter pour entrer en diapause (état léthargique) et passer l’hiver.
Ce n’est qu’au printemps suivant qu’elles vont s’alimenter pour se développer et se métamorphoser en ce beau papillon.
Nous pouvons reconnaître la femelle du mâle en regardant la coloration de ses ailes. Celles-ci font apparaître une couleur jaunâtre sur leur revers contrairement au mâle qui est blanc.
On connait souvent le « plantain » comme remède apaisant lors de piqà»res d’insectes (notamment les moustiques), mais connaissez-vous tous les membres de la famille ? Dans le genre Plantago, les plantains, il existe 5 espèces présentes naturellement en àŽle-de-France (et des dizaines d’autres dans le monde).
Le plantain lancéolé
Plantago lanceolata, a des feuilles lancéolées et dressées. L’épi est beaucoup plus court que la hampe florale (la tige portant l’épi).
Le plantain lancéolé est extrêmement commun dans la région. On le rencontre dans tous les milieux.
Le grand plantain
Le grand plantain a des feuilles arrondies et plaquées au sol. L’épi est au moins aussi long et souvent plus long que la hampe florale.
Le grand plantain est extrêmement commun dans la région. On le retrouve dans tous les milieux et notamment les plus difficiles tels que les trottoirs, les pavés ou les pelouses très piétinées.
Le plantain moyen
Le plantain moyen a des feuilles ovales et plus allongées que celles du grand plantain, appliquées au sol et beaucoup plus pubescentes. L’épi est « moyen », plus long que celui du lancéolé il reste plus court que la hampe florale.
Plantago media est un peu moins commun que les deux précédents. On le rencontre dans les prairies et pelouses où le piétinement est moindre.
Le plantain corne-de-cerf
Le plantain corne-de-cerf a des feuilles dont la découpe rappelle les bois des cerfs. Les épis sont moyens, plus courts que la hampe florale.
Le plantain corne-de-cerf est assez commun dans la région, c’est un incontournable des milieux secs et piétinés : les trottoirs, les pavés, les pelouses rases et tassées. C’est une espèce plutôt habituée aux littoraux qui a été favorisée dans nos villes par l’utilisation de sel de déneigement.
Et enfin, le très rare plantain scabre (Plantago arenaria) que nous n’avons encore jamais vu sur le territoire de Cergy-Pontoise.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Himantoglossum hircinum est une plante de la famille des Orchidées. Elle est l’une des plus communes de sa famille en France et dans la région. Nous la retrouvons principalement sur des sols secs et calcaires comme les talus et les friches.
Les longs labelles de l’orchis bouc
Sa floraison caractéristique permet facilement de la reconnaître entre mai et juillet avec son long labelle (pétale modifié des orchidées), bien visible ci dessous :
Une odeur… particulière !
Son nom d’espèce fait directement écho à l’odeur dégagée par ses fleurs. Celle-ci se rapproche en effet de celle d’un bouc, pour le bonheur de mesdames les chèvres. Cette forte odeur qui apparaît lorsque la floraison atteint son pic est surtout un moyen pour la plante d’attirer les insectes afin d’assurer la fécondation de ses fleurs.
A vos observations !
Cette espèce figure parmi la liste à observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à venir y saisir vos observations !
Sources :
Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Flore d’àŽle-de-France, Editions Quae
Le caloptéryx éclatant, ou Calopteryx splendens de son nom scientifique, est un odonate faisant partie des zygoptères. Chez les odonates, il existe effectivement 2 sous-ordres : les zygoptères (demoiselles, ailes repliées au repos) et les anisoptères (libellules, ailes à plat).
Ce bel odonate au corps bleu métallique vit près des plans d’eau tels que les mares et les cours d’eau. Comme tout les autres odonates, il a besoin de végétaux aquatiques pour accomplir son cycle biologique : les larves se développent immergées dans l’eau et finissent leur métamorphose accrochées sur une tige. Un simple plan d’eau ne suffit donc pas, il leur faut également des végétaux hélophytes (semi-aquatiques) à proximité.
Déterminer le sexe
Un dimorphisme sexuel nous permet de différencier le mâle de la femelle : le mâle a le corps de couleur bleue métallique avec des ailes partiellement colorées et la femelle est verte.
A ne pas confondre avec Calopteryx virgo
Le caloptéryx éclatant se différencie du caloptéryx vierge (Calopteryx virgo) par la coloration de ses ailes. Chez le premier, les ailes ne sont que partiellement colorées de bleu, tandis que le caloptéryx vierge présente des ailes entièrement colorées. Voyez plutôt ci-dessous :
A vos observations !
Cette espèce figure parmi la liste à observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à venir y saisir vos observations !
Sources :
Guide des libellules de France et d’Europe, Delachaux & Niestle
Les prairies sont un lieu propice pour le développement des graminées. L’une d’entre elles est particulièrement agréable au toucher, lorsque nous traversons ces prairies. Il s’agit de la houlque laineuse. La connaissez-vous ?
La houlque laineuse
La houlque laineuse, ou Holcus lanatus, est une espèce de graminées des plus communes de la région qui se retrouve sur des sols assez riches en nutriments. A Osny, nous les avons observées non loin d’une voie ferrée.
La particularité de cette graminée est qu’elle présente des feuilles couvertes d’une pilosité douce au toucher. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle porte le nom de houlque « laineuse ».
Une inflorescence en plusieurs étapes
Les photos montrent les inflorescences de la houlque, à deux stades différents de maturation. Ainsi, il peut nous sembler voir 2 espèces différentes alors qu’il s’agit bel et bien d’une seule et même espèce.
La gaine des graminées
Ici nous pouvons observer un critère commun aux graminées, à savoir la gaine. C’est une feuille qui s’élargit à sa base de façon à embrasser la tige.
Sources :
Phillipe Jauzein et Olivier Nawrot, Flore d’àŽle-de-France, Editions Quae
Retrouvez d’autres graminées observables sur le territoire :
A maturité, chaque ligule jaune (chaque fleur) laisse place à un fruit : un akène surmonté d’un pappus. L’akène désigne un fruit sec (le contraire de charnu, comme une cerise par exemple) qui renferme une unique graine (à la différence des gousses des fabacées qui en contiennent plusieurs). Le pappus, ou aigrette, est le faisceau de soies qui sert de « parachute » au fruit. Il a une bonne prise au vent et permet au fruit de s’envoler loin pour s’installer et germer sur un nouveau terrain.
Ceux des salsifis sont assez impressionnants, ils mesurent plusieurs centimètres.
Salsifis au pluriel
Car il y a deux espèces en àŽle-de-France : le salsifis des prés (Tragopogon pratensis) et le salsifis douteux (Tragopogon dubius). Le salsifis des prés est considéré comme beaucoup plus commun dans la région, pourtant sur le territoire de Cergy-Pontoise c’est le salsifis douteux que j’ai le plus croisé. La différenciation est assez simple : le pédoncule du salsifis douteux est creux, renflé et compressible alors que celui des prés ne l’est pas.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot