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La chicorée amère

Bravo à tous ! Vous avez été nombreux à trouver la chicorée, Cichorium intybus !

Cichorium intybus, la chicorée amère – Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

Comme nous pouvons le voir ci-dessus, les fleurs ligulées à 5 dents nous donnent un indice non négligeable quant à l’identification de la grande famille des Asteraceae. Contrairement à de nombreuses autres plantes de la famille (souvent jaunes ou blanches), la chicorée possède des fleurs plutôt bleues.

Cichorium inybus, la chicorée amère – Osny © CACP – Matthieu Delagnes

Ci-dessus on peut observer les feuilles et les rameaux effectivement couverts de poils raides localisés ça et là. Suivant les ouvrages qui la décrivent et les situation dans laquelle elle se développe, la chicorée pourrait atteindre jusqu’à 1m20 de haut. Mais elle se cantonne généralement plus aux alentours de 90 cm ou 1 m.

Cichorium intybus, la chicorée amère – Montreuil © CACP – Gilles Carcassès

La chicorée sauvage est une plante mellifère appréciée par de nombreux insectes, ses fruits nourrissent aussi bon nombres d’oiseaux en hiver. Nous-mêmes les humains savons en tirer profit en tant que plante médicinale et de façon plus répandue comme substitut au café.

Les chardonneret se délectent des bonnes graines de chicorée et de cardère – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Notons également que la plupart des variétés d’endive (ou « chicon » dans le nord de la France) cultivées par nos agriculteurs que l’on retrouve par la suite dans nos assiettes, sont issues de variations de la chicorée amère.

Sources :

Flore d’Ile de France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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Pissenlit or not pissenlit ?

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Photo mystère d’avril 2023

Afin de faire suite à notre photo mystère de février 2023 dans le même thème, notre photo mystère d’avril portera à nouveau sur le concept inspiré de « Question pour un Bota-Champion » de Tela Botanica.

Saurez-vous découvrir cette plante typique des friches, jachères et bords de chemins campagnards ?

Tiges sèches de notre mystérieuse plante – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Je fais de nouveau partie de la deuxième plus grande famille végétale au monde.

Je m’installe préférentiellement dans des milieux secs et enfrichés à tendances nitrophiles.

Si les conditions sont favorables, je peux atteindre 1 mètre de haut.

Mes belles inflorescences de fleurs ligulées allant du bleu au violet apparaissent au mois de juillet et disparaissent en octobre.

Mes feuilles sont de forme variable, certaines sont entières et d’autres plus ou moins lobées ou dentées.

La plupart des mes parties végétatives sont plus ou moins pubescentes ou hispides.

Je suis une plante très connue pour mes usages officinaux et mon utilisation comme substitut au café.

Qui suis-je ?

À mercredi pour la réponse !

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Drôles d’écorces

De toutes les couleurs, formes et textures, les écorces n’ont pas fini de nous étonner. Rien que sur l’agglomération, nous avons déjà un beau palmarès de ces curieux revêtements qui entourent les troncs et les branches. Nous allons, dans cet article, voir quelques écorces des arbres de chez nous qui méritent le détour.

Des motifs étonnants

Populus sp., l’écorce d’un peuplier – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Les milliers de petits losanges qui ornent ce tronc nous donnent un indice non négligeable quant à l’identification de la famille des Salicaceae, à laquelle appartient cet arbre.

Cet exemplaire fait partie d’un alignement le long des berges de l’Oise à Neuville. Au vu de la couleur claire de l’écorce, nous devons certainement avoir affaire à un traditionnel peuplier blanc ou à l’hybride assez répandu qu’est le peuplier grisard.

Une écorce liégeuse

Ulmus minor, l’orme champêtre – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Voilà une écorce des plus remarquables ! Les excroissances subéreuses (liégeuses) de ce petit arbre typique des haies bocagères et des lisières se retrouvent autant sur les jeunes rameaux de deux ou trois ans que sur les branches et les troncs plus âgés.

Ces couches de liège sont de taille plus ou moins variable, notons que chez certains individus ce critère déterminant est parfois absent. En région francilienne seules deux espèces sont capables de produire de telles curiosités : l’orme champêtre (Ulmus minor) et l’érable champêtre (Acer campestre).

Aussi fine que du papier

Betula pendula, le bouleau verruqueux – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Reconnaissables parmi tous, les bouleaux possèdent une écorce particulière. Elle est très fine, blanche, munie de lenticelles éparses et se desquame de temps à autres afin de se renouveler. Avec l’âge certains bouleaux, comme celui ci-dessus, perdent cette particularité au profit d’une écorce sombre et crevassée.

Écorces détachables

Clematis vitalba, la clématite des haies – Rosny-sur-Seine © CACP – Gilles Carcassès

Au vu de l’épaisseur et la longueur de ses branches, cette clématite a l’air assez vieille. Aussi on remarquera qu’avec l’âge l’écorce de la clématite des haies s’exfolie en long lambeaux fibreux et souples, lui donnant alors un aspect d’être mal en point.

Le côté fibreux (tout en restant solide) de la plante était à l’époque valorisé en vannerie ou pour lier des fagots.

Aesculus hippocastanum, le marronier d’Inde – Paris © CACP – Gilles Carcassès

Au même titre que certains pins et l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le marronier est un arbre qui renouvelle son écorce en la craquelant en plusieurs morceaux distincts. Un fois complètement secs, les morceaux tombent et une nouvelle écorce plus jeune et colorée fait son apparition.

D’ailleurs un autre arbre particulièrement répandu dans les parcs urbains et les alignements de rues est dans ce cas là, le platane à feuilles d’érables.

Platanus x acerifolia, le platane à feuilles d’érables – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cet arbre à écorces également détachables n’est pas à proprement parler « de chez nous », car c’est un hybride créé par l’homme uniquement planté ou cultivé. Cependant il n’en reste pas moins intéressant pour la biodiversité que d’autres. En effet ses vieilles écorces et les nombreuses cavités qui le composent offrent un gite non négligeable à de nombreuses espèces.

Bien des articles ont déjà été consacrés à ce merveilleux arbre qu’est le platane, en voici quelques exemples :

D’ailleurs pas plus tard que ce lundi 3 avril arrivera un nouvel article sur l’écorce de cet arbre.

Sources :

Tela Botanica

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Nature.jardin.free.fr

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Les conifères du Val d’Oise

Les érables

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Journée mondiale des moineaux

Qui l’aurait cru ? Même les petits moineaux, ces oiseaux si souvent oubliés voire même considérés comme néfastes, ont leur propre journée mondiale, et c’est aujourd’hui ! Nous allons rapidement présenter dans cet article les merveilleuses boules de plumes qu’ils sont.

Passer domesticus, le moineau domestique – Giverny © CACP – Emilie Périé

Avant toute chose qu’est ce qu’un moineau ? Ce sont des oiseaux appartenant à la famille des Passéridés. En Ile-de-France ils ne sont représentés qu’en deux espèces du genre « Passer » qui donne d’ailleurs son nom à la famille.

Passer domesticus, les moineaux domestiques – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

L’espèce la plus répandue du genre est évidemment le moineau domestique (Passer domesticus). Il est un oiseau très commun autant dans nos villes que dans nos campagnes. Etant très grégaires, les représentants de cette espèce sont souvent observés en groupes plus ou moins imposants, comme ci-dessus.

Passer domesticus, le moineau domestique – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

On peut ici constater la nette différence entre les deux sexes. Le mâle à droite possède des motifs nuptiaux noirs et gris sur la tête que la femelle à gauche n’a pas.

Au même titre que d’autres espèces du genre, le moineau domestique a besoin de la présence de l’humain pour s’établir dans de bonnes conditions. Les vieux murs de pierres, les dessous de toits, les anciens nids d’autres oiseaux ou encore les trous des poutres bétonnées de la gare de Cergy-le-Haut représentent de bons habitats pour ses petits oiseaux cavernicoles.

Passer domesticus, le moineau domestique – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Nous pourrions également observer dans notre région le moineau friquet (Passer montanus), espèce bien moins répandue classée en danger sur la liste rouge des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France.

Passer montanus, les moineaux friquets – Achères © CACP – Gilles Carcassès

Contrairement à son cousin, le moineau friquet ne possède pas de dimorphisme sexuel. Néanmoins son plumage est assez similaire à celui du moineau domestique mâle mis à part pour le dessus de la tête qui est intégralement marron et ses joues qui sont blanches avec une petite tache noire.

Passer montanus, le moineau friquet – Achères © CACP – Gilles Carcassès

Le moineau friquet est un oiseau typique des campagnes que l’on peut retrouver dans les petits villages ou les fermes. Contrairement à ce que pourrait laisser croire son nom « montanus« , cet oiseau ne se retrouve pas plus à la montagne qu’en plaine.

Passer domesticus, le moineau domestique – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Mais revenons-en à notre cher moineau domestique. À en croire la liste rouge régionale, cette espèce est devenue vulnérable dans la région malgré son statut de rareté toujours classé en « très commun ». Comment expliquer cette vulnérabilité ?

Passer domesticus, le moineau domestique – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Comme nous l’avons précédemment expliqué, le moineau est un adepte des infrastructures humaines lorsqu’il s’agit d’y établir son lieu de vie et de reproduction. Avec la modernisation de l’architecture et la rénovation des vieux bâtiments, les moineaux trouvent de moins en moins de lieux ou nidifier.

Passer domesticus, le moineau domestique – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Au delà de cette problématique, le moineau est également considéré comme un oiseau nuisible à cause des désagréments qu’il peut attirer avec ses activités urbaines. Il est considéré à tort comme un oiseau sale et propagateur de maladies, alors qu’au contraire il est d’une grande aide dans la lutte contre les insectes tels que les moustiques et autres petits diptères qui nous embêtent tant.

Sources :

Oiseaux.net

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Les moineaux de Cergy-le-Haut

Drôle de moineau !

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Le grand banquet champêtre

Un peu en amont de notre découverte de l’étonnant ibéris amer, nous avons pu assister à un grand rassemblement d’oiseaux dans un champ dont le sol avait été retourné. Pigeons ramiers, pinsons des arbres, pies bavardes et autres Corvidés en tous genres étaient rassemblés pour prendre part au festin que leur offrait ce champ.

Les Corvidés en plein repas – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Sur cette première photo nous pouvons observer jusqu’à trois espèces appartenant à la famille des Corvidés :

Le choucas des tours :

Le Choucas des tours (Coloeus monedula) est toujours reconnaissable grâce à sa taille plus réduite par rapport à celle de la corneille ou du corbeau. Sur cette photo on peut observer la nuance de plumage et les yeux clairs spécifiques de cet oiseau. La nuque et une partie de la tête sont généralement plus claires que le reste du corps.

La pie bavarde :

Les pies bavardes (Pica pica) se sont également jointes au grand repas de famille. Impossible à confondre grâce à leurs plumages noir et blanc avec des reflets bleus/verts lorsque le soleil apparait. Autant dans la ville qu’à la campagne, la pie bavarde est un oiseau très commun dans notre région.

La corneille noire :

Et enfin l’un des oiseaux les plus communs des plaines cultivées durant toute l’année, la corneille noire (Corvus corone). Au contraire de la plupart de ses cousins corvidés, la corneille est très solitaire, on la croise régulièrement seule ou à deux. Cette espèce est plus grande que les deux précédentes et intégralement noire.

L’invasion des pinsons

Ce champ étant entouré de quelques haies bocagères, nous avons également pu y observer d’autres espèces de passereaux. Rougegorge, verdier, troglodyte, ils étaient tous présents. Néanmoins une espèce s’est montrée plus remarquable que les autres, le pinson des arbres :

Fringilla coelebs, les pinsons des arbres – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Alors combien d’individus arrivez-vous à voir sur cette photo (cliquez dessus pour agrandir) ? N’hésitez pas à nous faire part de vos résultats dans les commentaires. Personnellement j’en ai compté une vingtaine.

D’ailleurs à peine avons nous eu le temps d’estimer leur nombre que… pouf ! les voilà effarouchés !

Fringilla coelebs, les pinsons des arbres – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

De retour au bureau pour l’analyse de nos photos, nous avons été interpellés par un oiseau avec un bec bien singulier par rapport aux autres Corvidés observés en amont.

Corvus frugilegus, le corbeau freux – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Une corneille avec un défaut de coloration du bec ? Une maladie ? De la peinture ? Rien de tout ça ! Simplement une nouvelle espèce qui nous avait échappée lors de nos observations et pas n’importe laquelle, le corbeau freux. Cet oiseau est un grand amateur des champs cultivés, d’ailleurs on ne le croise régulièrement que dans ce genre de milieux ouverts.

Vol de choucas des tours – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Sources :

Oiseaux.net

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Madame Faisan

Le bruant zizi

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L’ibéris amer

Lors d’une après-midi de prospection sur les berges de l’Oise à Neuville, arrivés derrière l’usine de traitement des eaux, notre regard a été attiré par une curieuse plante ayant trouvé l’énergie nécessaire pour fleurir en cette période pourtant si sèche.

Iberis amara, l’ibéris amer – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Nous avons identifié cette plante comme étant l’ibéris amer. C’est sa floraison blanche qui nous a le plus étonnés, en effet celle-ci ne devrait nous faire profiter de ses premières fleurs qu’à partir de mai et ce jusqu’à septembre. Mais ainsi soit-il, si ces petits ibéris ont décidé d’être plus hâtifs que les autres cela nous donne l’occasion d’en faire quelques clichés !

Iberis amara, l’ibéris amer – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Ci-dessus on peut observer les fleurs de l’ibéris avec ses longs pétales blancs orientés vers l’extérieur. Cette plante messicole se trouve habituellement en bordure de champs, moissons et jachères mais peut également être observée sur des talus, coteaux ou encore dans des carrières. Elle se trouvait ici sur une zone dont le sol avait récemment été remué pour des travaux.

Iberis amara, l’ibéris amer – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

On remarquera ici les feuilles bien particulières de l’ibéris amer. Au départ elles sont simplement fines et élancées pour finir un peu plus évasées avec des lobes digités. La nervure centrale de la feuille présente un alignement atypiques de poils dressés.

Iberis amara, l’ibéris amer – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Après quelques recherches, nous avons remarqué que cette plante indigène de la famille des Brassicacées était devenue rare dans notre région, voilà donc une belle découverte sur notre territoire.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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L’herbe aux chantres

L’alysson blanc

La cardamine des bois

Le cresson des fontaines

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Attention, amphibien va et vient !

Comme tous les ans durant la période février-mars, les amphibiens sortent des fourrés et des bois pour migrer dans leurs milieux de prédilection respectifs. Malencontreusement il est fréquent que nos amis les batraciens soient confrontés à des obstacles de taille durant ce périple !

Rana temporaria, groupe de grenouilles rousses – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Le contact avec ses mêmes obstacles engendrent des problématiques souvent graves. Prenons l’exemple d’un crapaud dont la route est barrée par une clôture, un triton dont l’ascension d’un trottoir est trop ardue ou encore une grenouille dont la migration est arrêtée nette sous les roues d’une voiture…

Bufo bufo, la crapaud commun © CACP – Gilles Carcassès

Dans le cas où vous trouveriez des zones de passages importantes d’amphibiens sur les différents axes de l’agglomération, n’hésitez pas à les signaler sur l’atlas de la biodiversité de l’agglomération ou d’autres sites de saisie de données naturalistes comme GeoNatureIDF ou encore FauneIDF. Ce genre de saisies permettent de mieux connaitre la répartition des zones de migration sur le territoire et donc de mieux protéger les espèces concernées.

Lissotriton helveticus, le triton palmé – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

La plupart des mouvements migratoires s’effectuent la nuit tombée, alors prenons garde lors de nos déplacements nocturnes.

Sources :

La migration des amphibiens par la LPO

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La massette à larges feuilles

Quelle est donc cette curieuse plante des zones humides dont la fructification ressemble à une saucisse poilue ? En tout cas c’est ce qui rend cette plante impossible à confondre avec d’autres taxons des mêmes milieux.

Typha latifolia, la massette à larges feuilles © CACP – Emilie Périé

Dans notre région seules deux espèces produisent ce genre d’épis compacts :

  • Typha latifolia, la massette à larges feuilles
  • Typha angustifolia, la massette à feuilles étroites

D’ailleurs on remarquera que le genre Typha donne son nom à la famille à laquelle il appartient, les Typhacées.

Typha latifolia, la massette à large feuilles – Carrières-sous-Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Pour ce qu’il s’agit de la massette à large feuilles, c’est une plante vivace comprise entre 1 et 3 mètres de haut. Elle est très commune sur la région en raison de la répartition de ses habitats et sa résistance aux eaux polluées. Comme son nom l’indique cette plante possède des feuilles plus larges que sa cousine Typha angustifolia.

Typha latifolia, la massette à larges feuilles – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

L’organe reproducteur de la plante est composé de deux parties distinctes l’une de l’autre. Au sommet se trouve l’épi floral mâle dont on peut voir des grains de pollens s’échapper sur la photo ci-dessus. Puis juste en dessous se trouve l’épi femelle qui est beaucoup plus compact et fourni en pièces florales. Un autre moyen de différencier latifolia de angustifolia est de regarder l’écart entre les deux épis de sexes opposés. Chez latifolia ils sont pratiquement collés tandis que chez angustifolia on distingue un écart de 3 à 4 centimètres.

Typha latifolia et Prunella modularis, les massettes à larges feuilles accompagnées d’un accenteur mouchet © CACP – Emilie Périé

La massette à larges feuilles que l’on peut également appeler quenouille ou masse-d’eau produit une quantité de graines très impressionnante, en effet selon les sources on estime la quantité d’akènes produits par cette plante entre 20 000 et 300 000 par tige.

Typha minima, la petite massette – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Sur les berges du bassin du Parc François Mitterrand, on peut observer une espèce présentant des épis et une taille générale bien plus réduite que la massette à feuille larges. Et en l’occurrence cette plante porte bien son nom, c’est la petite massette. Contrairement à ses deux cousines indigènes dans notre région, cette espèce est exclusivement plantée.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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La flèche d’eau

La laîche des rives

La grande toque du chef

De la moutarde dans l’eau

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Mini-champis

Stemonitopsis typhina – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Ne sont-ils donc pas mignons ces tout petits bâtons globuleux ? D’ailleurs que sont-ils véritablement ? Tout porte à croire, au vu de leurs formes, que nous avons affaire à un regroupement de mini-champignons. Et pourtant absolument pas ! Ces petits êtres vivants portent le nom singulier de « myxomycètes ».

Myxomycète sur feuille de châtaigner – Menucourt © CACP – Gilles Caracassès

Autrefois les myxomycètes étaient rattachés au règne des Fungi (les champignons) à cause de leur méthode de reproduction par propagation de spores. En revanche on les a ensuite séparé de ce règne car ils ne possèdent pas de mycélium mais plutôt un « plasmode ». Ce fameux plasmode est la partie qui permet à ce petit être vivant de se mouvoir, car oui les myxomycètes se déplacent !

Myxomycète sur feuille de chêne – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Les myxomycètes peuvent adopter des formes très variées. Certains ressemblent plus à de tout petits champignons tandis que d’autres abordent des formes plus étranges comme une espèce de moisissure rampante tel l’exemplaire ci-dessus.

Myxomycète – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Avec le succès qu’a rencontré une étonnante espèce, Physarum polycephalum communément appelée « blob », les myxomycètes sont parfois considérés à tort comme des organismes mi-animal, mi-champignon. Rappelons que les animaux sont des organismes pluricellulaires, hors les myxomycètes sont unicellulaires.

Myxomycète sur un champignon – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Ironie du sort, voici un myxomycète se développant sur un champignon du genre Cantharellus.

Pour aller plus loin :

Les myxomycètes par aquaportail.com

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Les conifères du Val d’Oise

Un conifère est un arbre ou un arbuste appartenant au sous-embranchement des gymnospermes (qui fait opposition aux angiospermes). Les feuilles de ce type de végétal sont souvent linéaires, persistantes et coriaces, tout en restant très flexibles. On les appelle en général « aiguilles ». Le terme conifère est basé sur le mot cône qui fait référence au nom botanique que l’on a donné aux fruits de ce type d’arbres.

Cône de pin noir – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Dans notre région et à l’état naturel, nous pouvons rencontrer trois espèces de façon plus ou moins fréquente :

  • Famille des Pinacées : Le pin sylvestre, Pinus sylvestris
  • Famille des Cupressacées : Le genévrier commun, Juniperus communis
  • Famille des Taxacées : L’if commun, Taxus baccata
Pinus sylvestris, le pin sylvestre – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Le pin sylvestre est un arbre plutôt commun en forêt surtout dans le sud-ouest de la région. Sa présence dans certains sites forestiers est si banale que l’on pourrait croire faire face à une espèce indigène, néanmoins ce n’est absolument pas le cas. En effet le pin sylvestre est un arbre naturalisé dans notre région. Son introduction est très ancienne, ce qui lui a permis de gagner de nombreux milieux très variés, partout en Ile-de-France.

Pinus sylvestris, le pin sylvestre – Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

Cet arbre est apprécié pour ses caractères physiques très intéressants. Le feuillage est composé de jeunes aiguilles bleutées, ses branches charpentières possèdent un coloris orange remarquable et son port est souvent extravagant comme ci-dessus avec les branches tortueuses. Sa taille est très différente selon sa situation, il peut se limiter à 15 m tout comme grimper jusqu’à 45 m de haut. Sa longévité varie entre 150 et 200 ans.

Juniperus communis, le genévrier commun © CACP – Gilles Carcassès

Le genévrier est un arbrisseau dioïque de 3 à 6 mètres de haut se développant dans les milieux sec tels que les pelouses calcicoles, les coteaux, les landes, les anciennes carrières… Il est le seul conifère totalement indigène dans notre région. Avec la disparition progressive du pâturage ovin extensif, ce petit arbre encore commun au début du XXe siècle voit ses populations chuter. C’est avec les genièvres (les baies bleues) du genévrier que l’on aromatise certains alcools dont l’un des plus connus, le gin.

Taxus baccata, l’if commun – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

L’if, dont nous voyons la remarquable fructification juste au-dessus, est également un arbre dioïque qui atteint 9 à 15 mètres de haut. Il se plait aussi bien dans des milieux ombragés et frais tels que les forêts de feuillus que dans des milieux secs et ensoleillés comme les cimetières où il y est fréquemment planté. Son statut d’indigénat francilien est douteux, il est donc actuellement considéré comme totalement naturalisé dans notre secteur.

Taxus baccata, l’if commun – Osny © CACP – Emilie Périé

L’intégralité de cet arbre est extrêmement toxique, autant pour le bétail que pour l’humain, à l’unique exception de la chair rouge sucrée enveloppant le fruit. L’if possède une longévité très impressionnante, il existe certain individus en France ayant atteint plus de 1000 ans comme le remarquable If de Saint-Ursin.

Cedrus atlantica ‘Glauca’, le cèdre bleu de l’Atlas – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Dans l’agglomération comme partout ailleurs, bien d’autres espèces de conifères pourraient être observées comme ce cèdre le long du boulevard de l’Oise à Cergy. Certaines espèces ne sont utilisées que pour l’ornement comme l’individu ci-dessus, mais d’autres sont utilisées dans la foresterie notamment et se naturalisent parfois à échelle réduite. C’est le cas par exemple du pin laricio, du sapin de Douglas ou encore du pin maritime.

Pinus nigra subsp. laricio, le pin laricio – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Les conifères sont des arbres importants pour la biodiversité, en effet certains animaux ne se retrouvent parfois que sur ces arbres si particuliers. Prenons l’exemple de l’avifaune, les roitelets ou encore la mésange huppée sont des oiseaux fréquemment associés aux pins ou aux épicéas dans lesquels ils se nourrissent et établissent leurs nids.

Regulus ignicapilla, le roitelet à triple bandeau – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

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La rhagie inquisitrice

Les oreilles de la Terre

L’amateur de fibres longues

Salle à  manger avec vue sur le parc, chambre à l’étage