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Cergy-Pontoise, on y revient

Mouettes rieuses – bassins du parc François Mitterrand © CACP – Emilie Périé

Par ce froid, un groupe important de mouettes rieuses séjourne sur les bassins du parc François Mitterrand. Avec l’eau gelée c’est l’occasion rêvée de regarder leurs petites pattes. Et là, au premier plan…

Mouettes rieuses – bassins du parc François Mitterrand © CACP – Emilie Périé

Mais oui ! Il y a bien une bague jaune sur cette mouette. Allez, rapproche-toi encore un peu…

Mouette rieuse – bassins du parc François Mitterrand © CACP – Emilie Périé

Après quelques glissages sur la glace avec ses comparses, notre mouette s’approche du bord, nous permettant de lire sa bague.

Mouette rieuse – bassins du parc François Mitterrand © CACP – Emilie Périé

Et quelle surprise ! C’est la mouette TAXP, notre jeune polonaise vue l’année dernière ! On voit qu’elle a grandi. Ses pattes et son bec virent doucement du orange vers le rouge vif avec les années.

Nous avons pu profiter de la démarche habile de notre mouette sur la glace juste à temps avant qu’un passant un peu bruyant ne renvoie tout le monde en promenade.

Mouettes rieuses – bassins du parc François Mitterrand © CACP – Emilie Périé

Nous avons bien entendu prévenu le Museum polonais qui pourra ainsi mettre à jour ses données de migration des mouettes.

A l’année prochaine petite mouette ?

Retrouvez nos autres histoires de mouettes :

Le rendez-vous annuel des migratrices

Cergy-Pontoise halte migratoire

Bonjour jolie mouette

Histoire belge

Une polonaise en vacances à  la mer

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Attention, amphibien va et vient !

Comme tous les ans durant la période février-mars, les amphibiens sortent des fourrés et des bois pour migrer dans leurs milieux de prédilection respectifs. Malencontreusement il est fréquent que nos amis les batraciens soient confrontés à des obstacles de taille durant ce périple !

Rana temporaria, groupe de grenouilles rousses – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Le contact avec ses mêmes obstacles engendrent des problématiques souvent graves. Prenons l’exemple d’un crapaud dont la route est barrée par une clôture, un triton dont l’ascension d’un trottoir est trop ardue ou encore une grenouille dont la migration est arrêtée nette sous les roues d’une voiture…

Bufo bufo, la crapaud commun © CACP – Gilles Carcassès

Dans le cas où vous trouveriez des zones de passages importantes d’amphibiens sur les différents axes de l’agglomération, n’hésitez pas à les signaler sur l’atlas de la biodiversité de l’agglomération ou d’autres sites de saisie de données naturalistes comme GeoNatureIDF ou encore FauneIDF. Ce genre de saisies permettent de mieux connaitre la répartition des zones de migration sur le territoire et donc de mieux protéger les espèces concernées.

Lissotriton helveticus, le triton palmé – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

La plupart des mouvements migratoires s’effectuent la nuit tombée, alors prenons garde lors de nos déplacements nocturnes.

Sources :

La migration des amphibiens par la LPO

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Attention, piétons à  4 pattes !

En février et mars, avec l’annonce du printemps, les températures se réchauffent et les dormeurs se réveillent. Les amphibiens (crapauds, grenouilles, tritons et salamandres) sortent d’hibernation.

Grenouille agile – Osny © CACP – Léo Micouin

Ils quittent alors les boisements dans lesquels ils ont passé l’hiver pour rejoindre les mares.

Grenouille verte – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

C’est dans ces mares que les adultes se retrouvent et entament leur reproduction, entrainant dans un premier temps la ponte des œufs.

Å’ufs de grenouilles rousses – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Malheureusement, entre le boisement et la mare il y a bien souvent une route. Et de nombreux amphibiens ne parviennent jamais jusqu’au point d’eau, ayant croisé le chemin d’un engin bien plus gros qu’eux.

En cette période de migration, soyez vigilants sur la route, en particulier la nuit. Et surtout, indiquez nous la présence d’amphibiens (morts ou vivants) sur la chaussée. Si nous sommes en mesure d’identifier les zones de traversée nous pourrons agir pour les sécuriser. Deux sites peuvent recueillir vos informations :

=> La carte de l’ARB-idf de recensement des amphibiens

=> Notre atlas de la Biodiversité

Retrouvez dans ces articles d’autres histoires d’amphibiens :

Le crapaud commun

Priorité aux crapauds

La grenouille agile

Le triton ponctué

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La fauvette à  tête noire en hiver

Un petit nouveau dans BirdLab

Fauvette à  tête noire mâle © CACP – Emilie Périé

Vous le reconnaissez ? Avec son berret noir sur un plumage gris et le bec ouvert, pris en plein chant, c’est l’immanquable mâle de la fauvette à  tête noire. Cette espèce a fait cette année son entrée dans les rangs des oiseaux observables dans le protocole BirdLab.

La fauvette à  tête noire était connue pour être une espèce au moins partiellement migratrice. Les fauvettes à  tête noire les plus septentrionales quittaient le pays à  l’arrivée de l’hiver et passaient la saison froide dans le sud de l’Afrique avant de revenir en France vers le mois d’avril.

Or, les tendances ont l’air de changer. A l’instar des fauvettes méridionales qui restent sur place toute l’année, nos fauvettes nordiques (franciliennes comprises) ne migrent plus, ou moins loin et s’arrêtent volontiers sur les côtes méditerranéennes ou bretonnes plutôt que de traverser la Mer.

Il est donc de plus en plus fréquent d’observer des fauvettes à  tête noire en hiver ; dans les jardins, les parcs ou directement sur les mangeoires. Et comme les chercheurs s’interrogent sur l’ampleur du phénomène (« Combien de fauvettes passent l’hiver en France ? », « Où sont-elles le plus nombreuses ? », « Quels sont leurs comportement en cette saison ? »), vos contributions sont très attendues ! Il reste encore deux mois pour participer à  BirdLab, profitez-en pour faire quelques sessions. Et si vous croisez une fauvette ailleurs que sur une mangeoire (elles fréquentent souvent les boules de gui et de lierre) signalez-le sur Faune àŽle-de-France.

Des explications ?

Fauvette à  tête noire mâle © CACP – Emilie Périé

L’évolution de ces tendances migratoires pourrait s’expliquer par deux éléments. Le premier étant bien évidemment les changements climatiques. Les hivers plus doux et la diminution des périodes de gel ne forcent plus les départs des oiseaux vers des espaces plus cléments. Le deuxième pourrait bien être le nourrissage. En effet, les changements de comportements migratoires des fauvettes, et les changements physiques liés (forme des ailes et du bec) ont été observés en premier lieu en Grande-Bretagne, terre historique du nourrissage des oiseaux l’hiver.

Rossignol de mars

L’avantage à  cela est que l’on pourra profiter du chant mélodieux de la fauvette bien plus tôt dans l’année ! Dès fin février – début mars, quand les températures s’adoucissent.

En voici un avant-goà»t :

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Source :

5 choses à  savoir sur la fauvette à  tête noire, VigieNature

L'actualité de la Nature

Cergy-Pontoise, halte migratoire

Mouettes rieuses – Parc François Mitterrand, Cergy © CACP – Léo Micouin

Comme tous les ans à  cette période, une bande de mouettes rieuses vient profiter de quelques rayons de soleil et d’un repas de poissons dans les bassins du Parc François Mitterrand à  Cergy.

Forts des expériences de Gilles, nous surveillons les pattes de tout le joyeux groupe. Et ça ne loupe pas, l’une d’entre elles porte une bague ! Et même deux, une à  chaque pied.

Mouette rieuse polonaise – Parc François Mitterrand, Cergy © CACP – Emilie Périé

Malheureusement, un passant venu donner du pain aux oiseaux (bien que ce soit fortement déconseillé!) a fait décoller notre voyageuse et sa bague métallique reste illisible. Grâce à  la plateforme « European color-ring birding » nous identifions cependant la bague colorée. Après avoir croisé des mouettes tchèques, lituaniennes, belges il s’agit cette fois d’une nouvelle polonaise !

Nous avons écrit au Muséum polonais qui nous a répondu immédiatement. Notre jolie mouette a été baguée l’été dernier sur une plage polonaise, elle avait alors plus de deux ans. Elle a depuis le mois d’aoà»t dernier parcouru au moins 1110 km !

Plage de ÅšwinoujÅ›cie, où notre mouette a été baguée (Google Maps)

Cergy-Pontoise a l’air connu chez les mouettes comme un arrêt immanquable sur le trajet migratoire.

Depuis 2015 nous avons repéré 6 mouettes baguées à  Cergy-Pontoise. L’étoile correspond à  l’origine de notre mouette de l’année.

Curieux ? © CACP – Léo Micouin

Pour en savoir plus sur les migrations des mouettes et des oiseaux en général, nous vous conseillons :

L’article de VigieNature sur la migration des mouettes

L’émission la Terre au Carré sur FranceInter du 01 janvier 2020, avec Maxime Zucca (ornithologue à  l’Agence Régionale de Biodiversité)

Retrouvez nos histoires de mouettes migratrices dans ces articles :

Bonjour jolie mouette

Histoire belge

Une polonaise en vacances à  la mer

L'actualité de la Nature

Histoire belge (la suite)

8T56413, notre mouette belge © Gilles Carcassès

En janvier 2015 au parc François-Mitterrand à  Cergy, nous avions identifié cette mouette rieuse grâce aux inscriptions de la bague qu’elle porte à  la patte gauche : « Brussels 8T56413 ». Le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux nous avait alors indiqué que cet oiseau avait été bagué étant encore poussin dans la région d’Anvers en juin 2013. L’hiver dernier, nous avons attendu en vain le retour de notre mouette belge au bassin du parc François-Mitterrand.

Chavençon – photo Streetview

Je viens de recevoir de ses nouvelles : notre oiseau a été repéré par un ornithologue en janvier 2016 à  Chavençon dans l’Oise. Mais pourquoi a-t-elle choisi Chavençon ? Franchement, ça ne casse pas trois pattes à  canard ! C’est même vexant.

 

8T56413, reviens à  Cergy-Pontoise, il y aura encore des frites pour toi !

Retrouvez dans nos articles d’autres histoires de mouettes :

Histoire belge

Zdzmouette

Olomouc

Bien le bonjour de Tchéquie

L'actualité de la Nature

La carte postale du pélican

Le pélican frisé de l’étang du Corra a donné de ses nouvelles !

Je vous avais promis une carte postale d’Espagne et je ne m’étais pas trompé. Il a été repéré dans la région de La Corogne, au nord-ouest de l’Espagne, pas très loin de Sain-Jacques-de-Compostelle. Le 7 octobre 2017 il était sur les rives du réservoir d’Abegondo-Cecebre, à  plus de 1000 km à  vol d’oiseau de Saint-Germain-en-Laye !

Le réservoir d’Abegondo-Cecebre (streetview)

Jusqu’où ira-t-il, cet animal ?

L'actualité de la Nature

Zdzmouette ?

Zdzieszowice est le village natal de notre jeune polonaise vue le 30 décembre 2015 au parc François-Mitterrand à  Cergy. Le CRBPO me signale qu’elle a été baguée au nid le 28 mai 2015.

Jeune polonaise à  la toilette © Gilles Carcassès
Jeune polonaise à  la toilette © Gilles Carcassès

Comment est-elle arrivée jusqu’à  Cergy-Pontoise ?

Zdzieszowice - la gare (Street view)
Zdzieszowice – la gare (Street view)

J’imagine qu’au début de son voyage, elle a rencontré notre mouette tchèque native d’Olomouc qui lui a enseigné le chemin jusqu’à  Cergy et la bonne adresse du parc François-Mitterrand. Cet hiver, je les vois souvent ensemble.

Zdzieszowice est une bourgade ouvrière de 13 000 habitants située au sud de la Pologne, près de la frontière tchèque.

Zdzieszowice - son usine (Street view)
Zdzieszowice – son usine (Street view)

Zdzieszowice - son parc public (Street view)
Zdzieszowice – son parc public (Street view)

L’article de VigieNature sur les migrations des mouettes rieuses

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Sauvagine

Après la cantine, Marion et moi passons souvent par le parc François-Mitterrand, histoire de faire quelque observation naturaliste au bord du bassin. Les jardiniers ont tracé avec leurs tondeuses une nouvelle allée à  travers la prairie : il nous faut l’essayer.

Les gens sont dégoutants, ils laissent leurs détritus au beau milieu du chemin.

Allée tondue dans la prairie du parc François-Mitterrand - Cergy © Gilles Carcassès
Allée tondue dans la prairie du parc François-Mitterrand – Cergy © Gilles Carcassès

En nous approchant, oh surprise, je réalise que cette chose blanche n’est pas un papier gras mais un oiseau ! Cela m’étonnait aussi, de la part des Cergypontains…

Ce ventre blanc, ce bec incroyable si pratique pour extirper les vers de la vase : c’est une bécassine des marais.

Bécassine des marais - Cergy Grand centre © Gilles Carcassès
Bécassine des marais – Cergy Grand centre © Gilles Carcassès

La pauvre est sans vie, elle a été sévèrement mâchouillée par un chien.

Quelques centaines de milliers de bécassines traversent notre pays chaque automne durant leurs migrations nocturnes. Celle-ci aura voulu sans doute se reposer dans la partie marécageuse du bassin du parc. Cette bécassine, partie peut-être d’Allemagne ou de Pologne, ne verra pas hélas les côtes espagnoles où elle aurait pu passer ses quartiers d’hiver.

L'actualité de la Nature

Belle-dame, étonnante migratrice

Vanessa cardui, la belle dame © Gilles Carcassès
Vanessa cardui, la belle-dame – photo prise à  Poissy en 2009, une grande année à  belles-dames © Gilles Carcassès

Cette belle-dame a du tempérament : c’est une migratrice hors pair. Chaque printemps, des millions de papillons de cette espèce quittent l’Afrique du Nord en troupes serrées et entament une remontée vers le nord de l’Europe, parfois même jusqu’en Islande. Si vous voyez une belle dame, levez le nez : il n’est pas rare d’en voir beaucoup d’autres dans le ciel.

Ce voyage se fait par étapes, généralement trois générations sont nécessaires pour atteindre l’Europe du Nord. Ce sont les papillons de cette troisième génération qui feront le voyage de retour vers l’Afrique en octobre. Il est très difficile cependant d’observer cette migration d’automne parce que les papillons volent à  plus de 1000 mètres d’altitude. Ils arriveront au Sahel après la fin de la saison des pluies, pour fonder la quatrième et dernière génération de l’année.

La chenille de la belle dame © Gilles Carcassès
La chenille de la belle-dame © Gilles Carcassès

J’ai observé fin juin 2015 cette belle chenille en train de consommer une feuille de chardon des champs, au bassin des Pâtis, à  Pontoise. Je l’ai déterminée comme une chenille de belle-dame, sans doute un individu de troisième génération.

On trouve les chenilles des belles-dames essentiellement sur les chardons, les orties et les mauves. Quant aux papillons, ils semblent avoir une prédilection pour les lavandes et les centranthus (valérianes rouges), souvent employés dans les espaces verts en raison de leur bonne résistance à  la sécheresse.

Certaines années connaissent des migrations spectaculaires de ce papillon, en conséquence de conditions climatiques particulièrement favorables en Afrique. Si 1996 et 2009 sont restés dans les annales, 2015 ne semble pas une très bonne année pour la migration des belles-dames. Et la sécheresse qui s’installe cet été au Sahel n’annonce rien de bon pour nos vanesses des chardons en 2016.

Sources :

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i128leveque.pdf

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/la-belle-dame

http://www.baladesentomologiques.com/article-belle-dame-vanessa-cardui-une-autre-grande-migratrice-122468336.html

https://natornatex.wordpress.com/2015/06/16/larrivee-de-la-belle-dame/