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Attention, amphibien va et vient !

Comme tous les ans durant la période février-mars, les amphibiens sortent des fourrés et des bois pour migrer dans leurs milieux de prédilection respectifs. Malencontreusement il est fréquent que nos amis les batraciens soient confrontés à des obstacles de taille durant ce périple !

Rana temporaria, groupe de grenouilles rousses – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Le contact avec ses mêmes obstacles engendrent des problématiques souvent graves. Prenons l’exemple d’un crapaud dont la route est barrée par une clôture, un triton dont l’ascension d’un trottoir est trop ardue ou encore une grenouille dont la migration est arrêtée nette sous les roues d’une voiture…

Bufo bufo, la crapaud commun © CACP – Gilles Carcassès

Dans le cas où vous trouveriez des zones de passages importantes d’amphibiens sur les différents axes de l’agglomération, n’hésitez pas à les signaler sur l’atlas de la biodiversité de l’agglomération ou d’autres sites de saisie de données naturalistes comme GeoNatureIDF ou encore FauneIDF. Ce genre de saisies permettent de mieux connaitre la répartition des zones de migration sur le territoire et donc de mieux protéger les espèces concernées.

Lissotriton helveticus, le triton palmé – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

La plupart des mouvements migratoires s’effectuent la nuit tombée, alors prenons garde lors de nos déplacements nocturnes.

Sources :

La migration des amphibiens par la LPO

L'actualité de la Nature

La grenouille agile

Rana dalmatina, la grenouille agile – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Cette grenouille est assez fréquente sur le territoire, particulièrement dans les espaces boisés. On la différencie des autres espèces de grenouilles, notamment les vertes, grâce à  la taille de son tympan et à  son ventre immaculé.

Nous avons trouvé celle-ci dans un fossé rempli d’eau, après les pluies hivernales, à  Jouy-le-Moutier. C’était au début du mois de mars, en plein dans la période de reproduction des amphibiens. Celle grenouille était postée sous une feuille juste à  côté de ses œufs. Astuces : les pontes de grenouilles forment des amas alors que celles des crapauds font des filaments.

Ponte de grenouille agile – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Avez-vous déjà  vu un œuf de grenouille de près ? Une malheureuse avait été écrasée par une voiture, ses œufs répandus sur le chaussée juste à  côté du fossé. Nous avons donc décidé de remettre les œufs à  l’eau, en espérant leur donner une chance de survie. Au passage, en voici une vue rapprochée.

œufs de grenouille agile – Jouy-le-Moutier © CACP – Léo Micouin

On distingue nettement les deux faces grises et noires qui donneront, au cours du développement, les faces ventrale et dorsale du têtard.

Remise à  l’eau des œufs – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Je suis retournée sur place à  la sortie du confinement. J’ai observé l’eau, voir si j’y trouvais quelques têtards, mais non. La végétation avait bien poussé, il était difficile d’y trouver quoi que ce soit, et la saison était déjà  bien avancée, nos têtards étaient peut-être déjà  grands. En revanche, j’y ai fait une jolie rencontre : le triton palmé, Lissotriton helveticus.

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Sources :

La grenouille agile, par Un dragon dans mon jardin

Le site de la société Herpétologique de France

La revue HerpMe! sur les amphibiens et reptiles de France

L'actualité de la Nature

Fête des mares d’Ile-de-France 2015

Couple de grenouilles vertes - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Couple de grenouilles vertes © Gilles Carcassès

La Société Nationale de Protection de la Nature organise du 1er au 7 juin 2015 la seconde édition de la fête des mares en Ile-de-France. Dans ce cadre, le département du Val d’Oise propose deux visites guidées sur les très beaux sites de la butte de Marines et du marais du Rabuais. C’est gratuit mais il faut s’inscrire.

L'actualité de la Nature

Il pleut, il mouille…

Les migrations nocturnes des amphibiens ont commencé !!!  Des grenouilles agiles en grande quantité ont déjà  été observées en fin de semaine dernière en Seine-et-Marne.

Au mois de février, les amphibiens sortent de leur phase de repos hivernal et quittent leur cachette pour se reproduire là  ou ils sont nés. Lors de cette migration nuptiale, ils traversent les routes au péril de leur vie pour rejoindre les zones humides (mares,étangs, bords de rivières…), de plus en plus menacées.

Cette année, Natureparif renouvelle son enquête participative  sur les routes d’àŽle-de-France traversées par les amphibiens.  Pour cartographier ces sites à  l’échelle régionale, vos informations sont précieuses !  Il vous suffit de cliquer sur le lien suivant, de vous inscrire et de renseigner votre observation :  http://amphibiens.natureparif.fr/

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C’est donc pour vous  l’occasion d’assister aux premiers grands mouvements migratoires.  Si vous avez le courage, quelques prospections ciblées en février et mars (qui consistent à  parcourir doucement en voiture ou en vélo les routes en début de nuit) permettront de compléter la cartographie, et qui sait, d’observer d’autres animaux à  l’occasion !