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La grenouille verte

Pelophylax kl esculentus, la grenouille verte – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Bien vu ! Cachée sous les lentilles d’eau, c’est bien une grenouille verte qui profite du soleil au bord de la mare Bicourt à  Courdimanche.

Pelophylax kl esculentus, la grenouille verte – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

En réalité, c’était plutôt 40 grenouilles vertes qui se réchauffaient sur les bords de l’eau. En voilà  déjà  7 !

Pelophylax kl esculentus, la grenouille verte – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

On parle plus facilement du complexe des grenouilles vertes. Car en plus de se cacher sous les lentilles, les espèces de grenouilles vertes sont très difficiles à  différencier les unes des autres. Et s’hybrident !

Les deux espèces de base sont la grenouille de Lessona, une petite grenouille indigène en France, et la grenouille rieuse, bien plus grande, qui était cantonnée au nord est du pays et a été largement introduite sur tout le territoire. Leur hybride s’appelle la grenouille comestible, ou grenouille verte commune. Et à  part le chant, il y a peu de critères bien visibles pour les différencier.

Malheureusement, à  l’heure de la sieste, celles-ci étaient bien silencieuses. Contrairement à  celles vues dans la mare des Larris en 2019, qui sont donc cette fois plutôt des grenouilles rieuses.

En termes de probabilités on s’orientera donc vers l’hybride, la grenouille verte commune pour nos 40 individus de la mare Bicourt.

Quelque soit l’espèce, on rappelle que les amphibiens sont tous protégés à  l’échelle nationale ; et que les migrations et reproductions sont en cours, prenez garde aux traversées de route de ces petites bêtes ! Si vous trouvez un amphibien sur la route évitez de le toucher à  mains nues pour le ramener sur le bas côté. Privilégiez les gants voire l’utilisation d’objets naturels (branches, feuilles) pour le toucher.

Sources :

La grenouille verte, INPN

Apprendre les chants des amphibiens

La grenouille verte, par QuelEstCetAnimal?

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le crapaud commun

Le crapaud commun, Bufo bufo, est un amphibien de l’ordre des Anoures. Cet ordre regroupe les amphibiens carnivores sans queue à  l’âge adulte. Il affectionne les zones humides, dans les sous-bois et proches des plans d’eau. Son activité est principalement nocturne car il ne supporte pas la chaleur. En journée, il se terre dans des cavités pour rester au frais.

Crapaud commun se mettant à  couvert © CACP – Gilles Carcassès

Sa peau peu attrayante, à  l’aspect pustuleux, est son principal moyen de défense. Les tubérosités présentes sur sa peau sécrètent un venin aux propriétés antibiotiques et antiseptiques. Il contient des bufotoxines, le principal composé actif de ce poison. D’autres glandes permettent au crapaud de sécréter un mucus qui empêche le dessèchement de sa peau.

Un excellent auxiliaire

Le crapaud commun consomme les limaces et les escargots en quantité, ce qui en fait un allié précieux du jardinier. Pour favoriser sa présence, il est possible d’aménager des abris à  l’aide de planches en bois, d’écorces et de pots en terre cuite.

Bufo bufo © CACP – Gilles Carcassès

Les matériaux utilisés ne doivent pas être traités car le crapaud pourrait s’intoxiquer. Enfin, l’arrêt des anti-limaces, des anti-mousses et de tout produits toxiques pour l’environnement, favoriserait sans nul doute son retour dans les jardins.

Un animal protégé

En raison du déclin de ses populations, cet animal fait l’objet d’une protection stricte. Tout comme le reste des amphibiens, il est interdit de manipuler ou toucher les crapauds. La Saint-Valentin approche, mais embrasser un crapaud n’est pas une solution pour trouver le prince charmant, cela risque au contraire de le tuer !

Orgie © CACP – Gilles Carcassès

Lors de la période des amours, le crapaud rejoint les mares pour s’y reproduire. Ainsi, il peut être amené à  traverser les routes sur lesquelles il finit souvent écrasé. De nombreux dispositifs sont mis en place pour tenter d’atténuer la mortalité des amphibiens en période de migration sur les routes, comme les crapauducs qui permettent aux crapauds de traverser les voies de circulation en toute sécurité.

Un recensement des amphibiens

L’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France a lancé un recensement afin de connaître les principaux lieux de passage des amphibiens sur nos routes en période de migration. Les résultats permettent d’identifier les zones où l’aménagement d’un crapauduc serait nécessaire. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations d’amphibiens à  partir de février, lorsque débutent les migrations hivernales.

Merci pour eux ! © CACP – Emilie Périé

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Source :

Migration des amphibiens, par l’ARB àŽle-de-France

Le crapaud commun, par le Mag des animaux

Retrouvez d’autres articles sur les amphibiens :

Priorité aux crapauds

La grenouille agile

Le triton ponctué

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La nuit des dragons

La salamandre

Salamandre tachetée © Christophe Guego

Ce petit amphibien est aisément reconnaissable : une allure un peu boudinée et une peau noire brillante marquée de jaune, c’est la salamandre tachetée, Salamandra salamandra, la seule salamandre d’àŽle-de-France.

A la différence des tritons, la salamandre adulte a une vie essentiellement terrestre, la femelle retourne à  l’eau pour donner naissance aux petits (une cinquantaine de larves en général), mais la reproduction a lieu sur terre. La salamandre n’a pas les doigts palmés.

La larve est elle aquatique pendant plusieurs mois (voire années), elle se nourrit de divers petits organismes présents dans l’eau avant de sortir sous sa forme presque définitive (elle ne sera mâture qu’après 3 à  6 ans) et d’entamer une vie terrestre.

Larve de salamandre © CACP – Gilles Carcassès

Terrestre, et nocturne. En effet, l’activité des salamandres est conditionnée par l’humidité ambiante, qui est souvent plus importante la nuit (et d’autant plus lors de pluies).

Leur habitat favorable est le boisement humide. Elles sont actives sur toute la période février-novembre, pour peu que le temps soit suffisamment humide, puis hivernent dans des cavités rocheuses ou des branches ou souches. Mais lors des migrations il n’est pas impossible de les voir traverser les routes. Méfiance au volant ! Les salamandres sont assez rares en àŽle-de-France et protégée à  l’échelle nationale.

Elles sont d’une remarquable longévité pour leur petite taille (une vingtaine de centimètres). Elles peuvent vivre jusqu’à  plus de 20 ans !

La nuit des dragons

Nous vous avons déjà  parlé du protocole Un dragon dans mon jardin dans de précédents articles. Cette année, la Société Herpétologique de France a développé un nouveau protocole accessible à  tous : la nuit des dragons. Et qui de mieux que l’animal emblématique* de l’élément « feu » pour incarner les dragons de nos jardins ? Ce nouveau protocole, à  réaliser uniquement au mois d’octobre, consiste à  partager les observations nocturnes de salamandres. Rendez-vous donc l’année prochaine, et d’ici là , le protocole Un dragon dans mon jardin est toujours valable pour tous ceux qui croisent reptiles et amphibiens !

*Dans la culture populaire, la salamandre est connue pour être capable de résister aux flammes et de vivre à  la fois sur terre et dans l’eau. Elle revêt souvent un caractère mystique.

Sources :

La salamandre tachetée dans l’Atlas de Vauréal

La salamandre tachetée, par Info Fauna

La salamandre tachetée, par INPN

Protocole un dragon dans mon jardin

La salamandre, emblème de François Premier

Retrouvez dans nos articles d’autres petits dragons :

Triton alpestre

Triton palmé et la grenouille agile

Triton ponctué

L'actualité de la Nature

La grenouille agile

Rana dalmatina, la grenouille agile – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Cette grenouille est assez fréquente sur le territoire, particulièrement dans les espaces boisés. On la différencie des autres espèces de grenouilles, notamment les vertes, grâce à  la taille de son tympan et à  son ventre immaculé.

Nous avons trouvé celle-ci dans un fossé rempli d’eau, après les pluies hivernales, à  Jouy-le-Moutier. C’était au début du mois de mars, en plein dans la période de reproduction des amphibiens. Celle grenouille était postée sous une feuille juste à  côté de ses œufs. Astuces : les pontes de grenouilles forment des amas alors que celles des crapauds font des filaments.

Ponte de grenouille agile – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Avez-vous déjà  vu un œuf de grenouille de près ? Une malheureuse avait été écrasée par une voiture, ses œufs répandus sur le chaussée juste à  côté du fossé. Nous avons donc décidé de remettre les œufs à  l’eau, en espérant leur donner une chance de survie. Au passage, en voici une vue rapprochée.

œufs de grenouille agile – Jouy-le-Moutier © CACP – Léo Micouin

On distingue nettement les deux faces grises et noires qui donneront, au cours du développement, les faces ventrale et dorsale du têtard.

Remise à  l’eau des œufs – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Je suis retournée sur place à  la sortie du confinement. J’ai observé l’eau, voir si j’y trouvais quelques têtards, mais non. La végétation avait bien poussé, il était difficile d’y trouver quoi que ce soit, et la saison était déjà  bien avancée, nos têtards étaient peut-être déjà  grands. En revanche, j’y ai fait une jolie rencontre : le triton palmé, Lissotriton helveticus.

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Sources :

La grenouille agile, par Un dragon dans mon jardin

Le site de la société Herpétologique de France

La revue HerpMe! sur les amphibiens et reptiles de France

L'actualité de la Nature

Priorité aux crapauds

Crapaud commun – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Avec le mois de février débutent les migrations hivernales des amphibiens. Ils rejoignent leurs sites de reproduction et sont donc à  la recherche de points d’eau : étangs, mares et même fossés. Comme nos routes traversent les espaces naturels il arrive que des crapauds, grenouilles, tritons ou salamandres traversent nos routes.

Soyez vigilants !

Les crapauds ne connaissent pas les passages piétons et comme leurs congénères, ils sont protégés car leurs effectifs menacés. La plupart des espèces migrent à  la tombée de la nuit, soyons prudents sur les routes.

Prévenez les experts

Cette année encore, l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France met en place la plateforme d’inventaires en ligne des amphibiens traversant les routes. Grâce aux signalements des zones de présence d’amphibiens il sera ensuite possible de repérer les endroits où il est nécessaire de mettre en place des passages à  crapauds (des crapauducs).

On compte sur vous !

Sources :

Appel à  participation de l’ARB

Retrouvez dans nos articles des histoires d’amphibiens :

Le triton ponctué

Un dragon dans mon jardin

La reproduction des grenouilles rousses

L'actualité de la Nature

Le triton alpestre

Ichthyosaura alpestris © Gilles Carcassès
Ichthyosaura alpestris – Poissy © Gilles Carcassès

Un gamin aura perdu cette figurine en plastique… Quel drôle d’endroit pour perdre un jouet, au milieu de la forêt de Marly, et en plus sous une vieille branche de bouleau !

triton alpestre
La bonne tête du triton alpestre © Gilles Carcassès

Mais voilà  que ça bouge, c’est un triton, un vrai !

Ces couleurs incroyables sont celles du triton alpestre (qui n’est pas que montagnard). Il se reproduit dans les mares et les ornières en forêt. En dehors de la saison des amours, il habite sous une souche ou une pierre et sort la nuit pour manger des limaces, des myriapodes, des collemboles et de petits insectes.

Le triton alpestre est un animal protégé, il est notamment interdit de tuer ou de capturer cette espèce.

L'actualité de la Nature

Ca grouille !

Que d’agitation vendredi 27 mai 2016 dans le parc du château de Menucourt ! Chants des grenouilles, des bernaches et des foulques ; têtards, tritons, charançons, petits polissons et moult questions…

C’est la dernière journée de la classe d’eau de l’école Louis Bourgeois de Menucourt. Nous avons l’opportunité d’observer avec les enfants du CP au CM², les petites bêtes qui peuplent l’étang et les bassins.

 

triton 01
Triton palmé mâle © Marion Poiret

8h30, nous préparons le matériel : installation de la longue vue au-dessus du plan d’eau, pêche à  l’épuisette dans l’un des bassins. 9h30, arrivée des bambins de l’école. Après quelques consignes, un premier groupe part regarder les oiseaux avec Gilles.

Un autre observe avec moi les bacs remplis d’eau dans lesquels nous avons disposé le produit de notre pêche… Là , parmi les crustacés, les mollusques et les insectes, le triton palmé fait fureur : « Wouah, regarde, des lézards d’eau ! ». « Ooh, ils sont trop mignons ! ».

 Je les invite à  chercher parmi nos figurants, la larve du triton. Agée de quelques jours, cette larve qui ressemble à  un têtard de grenouille ne mesure que 8 mm ; elle est bigrement difficile à  trouver.

© Gilles Carcassès
« On voit ses petits yeux. Trop chou. Mais qu’est-ce que c’est les petits trucs qu’elle a sur la tête ? » © Gilles Carcassès

 Ces branchies extérieures qui lui donnent l’air un peu échevelé lui permettent de respirer et restent en place pendant le stade larvaire.

 La nage des dytiques dans l’eau a également beaucoup de succès. Le mode de déplacement des larves très allongées est franchement comique : « mais pourquoi les petites pattes remuent-elles tout le temps ? ».

https://www.youtube.com/watch?v=p80k-4O7LKw&feature=youtu.be

 J’en profite pour faire un peu de pédagogie en leur faisant compter les pattes de ce coléoptère aquatique : « il y en a 2 sur le dytique, me répondent-ils… ». Aà¯e, ce n’était pas la réponse attendue ! Les pattes postérieures du dytique adulte, transformées pour la nage et frangées sont effectivement bien plus développées que les autres. Nouveau décompte ensemble : cette fois-ci, tout le monde est d’accord, il a bien 6 pattes, ni plus, ni moins, comme tous les autres insectes.

Je les emmène ensuite découvrir quelques habitants dans la végétation des berges de l’étang.

iris gros plan
Le charançon de l’iris a une pièce buccale modifiée pour pomper le suc de la plante : le rostre © Marion Poiret

 La femelle utilise également son rostre pour percer les capsules de l’Iris jusqu’au niveau des graines afin d’y introduire ses œufs.

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Alors, le charançon, combien de pattes ? © Marion Poiret

 Les dragons de la source

Les chrysomèles du rumex

L'actualité de la Nature

C’est la semaine des mathématiques

Problème : sachant que chaque crapaud possède deux paires de pattes, calculez combien de crapauds forment ce groupe et quel est l’âge de la femelle.

très belle chorégraphie dans l'étang du château de Menucourt © Cécile Charlot
très belle chorégraphie dans l’étang du château de Menucourt © Cécile Charlot
le mâle du crapaud commun est généralement beaucoup plus petit que la femelle. © Gilles Carcassès
le mâle du crapaud commun est généralement beaucoup plus petit que la femelle. © Gilles Carcassès

La saison des amours bat son plein chez les crapauds. Ils quittent en nombre leur refuge forestier pour venir s’accoupler au bassin où ils sont nés.

http://1000-pattes.blogspot.fr/2011/03/la-gfc-la-grande-foire-aux-crapauds.html

http://www.education.gouv.fr/cid59384/la-semaine-des-mathematiques.html