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Les conifères du Val d’Oise

Un conifère est un arbre ou un arbuste appartenant au sous-embranchement des gymnospermes (qui fait opposition aux angiospermes). Les feuilles de ce type de végétal sont souvent linéaires, persistantes et coriaces, tout en restant très flexibles. On les appelle en général « aiguilles ». Le terme conifère est basé sur le mot cône qui fait référence au nom botanique que l’on a donné aux fruits de ce type d’arbres.

Cône de pin noir – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Dans notre région et à l’état naturel, nous pouvons rencontrer trois espèces de façon plus ou moins fréquente :

  • Famille des Pinacées : Le pin sylvestre, Pinus sylvestris
  • Famille des Cupressacées : Le genévrier commun, Juniperus communis
  • Famille des Taxacées : L’if commun, Taxus baccata
Pinus sylvestris, le pin sylvestre – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Le pin sylvestre est un arbre plutôt commun en forêt surtout dans le sud-ouest de la région. Sa présence dans certains sites forestiers est si banale que l’on pourrait croire faire face à une espèce indigène, néanmoins ce n’est absolument pas le cas. En effet le pin sylvestre est un arbre naturalisé dans notre région. Son introduction est très ancienne, ce qui lui a permis de gagner de nombreux milieux très variés, partout en Ile-de-France.

Pinus sylvestris, le pin sylvestre – Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

Cet arbre est apprécié pour ses caractères physiques très intéressants. Le feuillage est composé de jeunes aiguilles bleutées, ses branches charpentières possèdent un coloris orange remarquable et son port est souvent extravagant comme ci-dessus avec les branches tortueuses. Sa taille est très différente selon sa situation, il peut se limiter à 15 m tout comme grimper jusqu’à 45 m de haut. Sa longévité varie entre 150 et 200 ans.

Juniperus communis, le genévrier commun © CACP – Gilles Carcassès

Le genévrier est un arbrisseau dioïque de 3 à 6 mètres de haut se développant dans les milieux sec tels que les pelouses calcicoles, les coteaux, les landes, les anciennes carrières… Il est le seul conifère totalement indigène dans notre région. Avec la disparition progressive du pâturage ovin extensif, ce petit arbre encore commun au début du XXe siècle voit ses populations chuter. C’est avec les genièvres (les baies bleues) du genévrier que l’on aromatise certains alcools dont l’un des plus connus, le gin.

Taxus baccata, l’if commun – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

L’if, dont nous voyons la remarquable fructification juste au-dessus, est également un arbre dioïque qui atteint 9 à 15 mètres de haut. Il se plait aussi bien dans des milieux ombragés et frais tels que les forêts de feuillus que dans des milieux secs et ensoleillés comme les cimetières où il y est fréquemment planté. Son statut d’indigénat francilien est douteux, il est donc actuellement considéré comme totalement naturalisé dans notre secteur.

Taxus baccata, l’if commun – Osny © CACP – Emilie Périé

L’intégralité de cet arbre est extrêmement toxique, autant pour le bétail que pour l’humain, à l’unique exception de la chair rouge sucrée enveloppant le fruit. L’if possède une longévité très impressionnante, il existe certain individus en France ayant atteint plus de 1000 ans comme le remarquable If de Saint-Ursin.

Cedrus atlantica ‘Glauca’, le cèdre bleu de l’Atlas – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Dans l’agglomération comme partout ailleurs, bien d’autres espèces de conifères pourraient être observées comme ce cèdre le long du boulevard de l’Oise à Cergy. Certaines espèces ne sont utilisées que pour l’ornement comme l’individu ci-dessus, mais d’autres sont utilisées dans la foresterie notamment et se naturalisent parfois à échelle réduite. C’est le cas par exemple du pin laricio, du sapin de Douglas ou encore du pin maritime.

Pinus nigra subsp. laricio, le pin laricio – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Les conifères sont des arbres importants pour la biodiversité, en effet certains animaux ne se retrouvent parfois que sur ces arbres si particuliers. Prenons l’exemple de l’avifaune, les roitelets ou encore la mésange huppée sont des oiseaux fréquemment associés aux pins ou aux épicéas dans lesquels ils se nourrissent et établissent leurs nids.

Regulus ignicapilla, le roitelet à triple bandeau – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

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1 réflexion au sujet de “Les conifères du Val d’Oise”

  1. Bonjour, je suis étonnée que les cèdres de l’atlas dubd de l’oiseau Ne fructifient pas encore. En tous cas, je n’ai pas encore vu de cônes.
    Merci pour votre réponse.

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