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Le grand banquet champêtre

Un peu en amont de notre découverte de l’étonnant ibéris amer, nous avons pu assister à un grand rassemblement d’oiseaux dans un champ dont le sol avait été retourné. Pigeons ramiers, pinsons des arbres, pies bavardes et autres Corvidés en tous genres étaient rassemblés pour prendre part au festin que leur offrait ce champ.

Les Corvidés en plein repas – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Sur cette première photo nous pouvons observer jusqu’à trois espèces appartenant à la famille des Corvidés :

Le choucas des tours :

Le Choucas des tours (Coloeus monedula) est toujours reconnaissable grâce à sa taille plus réduite par rapport à celle de la corneille ou du corbeau. Sur cette photo on peut observer la nuance de plumage et les yeux clairs spécifiques de cet oiseau. La nuque et une partie de la tête sont généralement plus claires que le reste du corps.

La pie bavarde :

Les pies bavardes (Pica pica) se sont également jointes au grand repas de famille. Impossible à confondre grâce à leurs plumages noir et blanc avec des reflets bleus/verts lorsque le soleil apparait. Autant dans la ville qu’à la campagne, la pie bavarde est un oiseau très commun dans notre région.

La corneille noire :

Et enfin l’un des oiseaux les plus communs des plaines cultivées durant toute l’année, la corneille noire (Corvus corone). Au contraire de la plupart de ses cousins corvidés, la corneille est très solitaire, on la croise régulièrement seule ou à deux. Cette espèce est plus grande que les deux précédentes et intégralement noire.

L’invasion des pinsons

Ce champ étant entouré de quelques haies bocagères, nous avons également pu y observer d’autres espèces de passereaux. Rougegorge, verdier, troglodyte, ils étaient tous présents. Néanmoins une espèce s’est montrée plus remarquable que les autres, le pinson des arbres :

Fringilla coelebs, les pinsons des arbres – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Alors combien d’individus arrivez-vous à voir sur cette photo (cliquez dessus pour agrandir) ? N’hésitez pas à nous faire part de vos résultats dans les commentaires. Personnellement j’en ai compté une vingtaine.

D’ailleurs à peine avons nous eu le temps d’estimer leur nombre que… pouf ! les voilà effarouchés !

Fringilla coelebs, les pinsons des arbres – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

De retour au bureau pour l’analyse de nos photos, nous avons été interpellés par un oiseau avec un bec bien singulier par rapport aux autres Corvidés observés en amont.

Corvus frugilegus, le corbeau freux – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Une corneille avec un défaut de coloration du bec ? Une maladie ? De la peinture ? Rien de tout ça ! Simplement une nouvelle espèce qui nous avait échappée lors de nos observations et pas n’importe laquelle, le corbeau freux. Cet oiseau est un grand amateur des champs cultivés, d’ailleurs on ne le croise régulièrement que dans ce genre de milieux ouverts.

Vol de choucas des tours – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Sources :

Oiseaux.net

Retrouvez ici d’autres articles d’oiseaux des campagnes :

Madame Faisan

Le bruant zizi

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Bébé corneille

Bravo à  Anne, Lucas et Murielle, qui ont réussi à  percer le mystère ! C’était en effet une corneille juvénile.

Corvus corone juvénile – Eragny-sur-Oise © CACP – Matthieu Delagnes

La corneille noire est un grand oiseau très commun de la famille des CORVIDAE. Elle est sédentaire sur notre territoire et niche dans les hauteurs des grands arbres. Son régime alimentaire se constitue principalement d’insectes, de vers de terres et de petits vertébrés, elle se nourrit également de carcasses d’animaux.

Corvus corone – © CACP – Emilie Périé

Qui est qui ?

Cet oiseau est souvent confondu avec un de ses proches cousins, le corbeau freux (Corvus frugileus), en effet il peut s’avérer difficile de les différencier l’un de l’autre lorsqu’ils sont en vol ou à  longues distances. Mais au moins deux types de critères sont importants à  prendre en compte, l’habitat où l’oiseau est rencontré et son physique.

Corvus corone – Pontoise © CACP – Gilles Cracassès

Concernant l’habitat, la corneille noire est habituée aux milieux ouverts et semi-ouverts comme les champs, les petits boisements, les parcs, les grands jardins…, alors que le corbeaux freux favorise essentiellement les champs cultivés et les grandes plaines. Pour le physique il existe un important critère déterminant, le bec. La corneille possède un bec arqué et complètement noir tandis que le corbeau a un bec pâle/gris clair à  la base et bien droit.

Corvus frugileus – Achères © CACP – Gilles Carcassès

Au vu de la raréfaction des grandes zones ouvertes et des vastes champs cultivés, il peut se montrer assez compliqué d’observer des corbeaux freux, au contraire de la corneille qui est assez abondante.

Pas d’inquiétude…

Corvus corone juvénile – Eragny-sur-Oise © CACP – Matthieu Delagnes

Pour en revenir à  notre corneille juvénile, il faut savoir qu’il est fréquent d’en trouver courant juin/juillet, perchés dans des arbres ou arbustes sans qu’ils ne bougent de trop pendant de longues périodes. En effet les jeunes, bien qu’ils soient pour certains déjà  capables de voler, sont accompagnés et nourris par leur parents pendant un certain temps après avoir quitté le nid. Donc aucune inquiétude dans le cas où vous en croiseriez un qui ne bouge pas de son perchoir, il ne fait qu’attendre le retour de ses parents pour avoir de quoi se remplir l’estomac.

Sources :

Guide Delachaux : Le guide orintho

Oiseaux.net : Le corbeau freux, la corneille noire.

Retrouvez ici d’autres oiseaux de la famille des CORVIDAE :

Le geai des chênes

La pie bavarde

Le choucas des tours