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Mon copain l’ammi

Bravo à ceux qui ont réussi à trouvé le grand ammi (Ammi majus) dans le dernier article photo mystère !

Ammi majus, le grand ammi – Courdimanche © CACP – Matthieu Delagnes

Tout d’abord, il s’agissait de trouver la grande famille des Apiaceae, aussi appelée ombellifères en référence aux fameuse ombelles de fleurs généralement blanches que ces plantes produisent.

Il était ensuite question de noté le statut de notre ammi dans la région, en effet celui-ci est entièrement naturalisé sur le territoire francilien et fut même considéré comme « en expansion » il fut un temps. De nos jours le grand ammi est devenu très rare en Ile-de-France.

Ammi majus, le grand ammi – Courdimanche © CACP – Matthieu Delagnes

Concernant la taille de la plante, notons qu’elle atteint naturellement 30 à 80 centimètres. Cependant la plupart des exemplaires aperçus aux alentours du cimetière de Courdimanche ne mesuraient pas plus de 20 à 40 centimètres car régulièrement coupés lors des entretiens des abords de champs ou des récoltes.

C’est d’ailleurs cette fameuse rusticité de la plante face aux coupes et son pouvoir de colonisation qui pose parfois problème dans les champs. En effet, les agriculteurs ne sont pas très amis avec le grand ammi.

Ammi majus, le grand ammi – Courdimanche © CACP – Matthieu Delagnes

Quant à la floraison, celle-ci dure de juillet à aout. Elle est composée de grandes ombelles de fleurs blanches moins compactes que celles de la carotte sauvage que l’on retrouve dans les mêmes milieux. Une fois les fleurs fanées, des fruits sous formes de diakènes (doubles fruits) apparaissent, comme on peut l’observer juste au dessus.

Et enfin le dernier élément portait sur le nom atypique et d’origine orientale de notre jolie plante champêtre. En effet l’ammi est bien à orthographier avec deux M et non pas avec un seul, sinon nous nous retrouvons avec un bon ami et non pas avec le grand ammi.

Sources :

Dictionnaire étymologique de la flore française de J.P. Ferrari

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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Le grand banquet champêtre

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Le grand banquet champêtre

Un peu en amont de notre découverte de l’étonnant ibéris amer, nous avons pu assister à un grand rassemblement d’oiseaux dans un champ dont le sol avait été retourné. Pigeons ramiers, pinsons des arbres, pies bavardes et autres Corvidés en tous genres étaient rassemblés pour prendre part au festin que leur offrait ce champ.

Les Corvidés en plein repas – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Sur cette première photo nous pouvons observer jusqu’à trois espèces appartenant à la famille des Corvidés :

Le choucas des tours :

Le Choucas des tours (Coloeus monedula) est toujours reconnaissable grâce à sa taille plus réduite par rapport à celle de la corneille ou du corbeau. Sur cette photo on peut observer la nuance de plumage et les yeux clairs spécifiques de cet oiseau. La nuque et une partie de la tête sont généralement plus claires que le reste du corps.

La pie bavarde :

Les pies bavardes (Pica pica) se sont également jointes au grand repas de famille. Impossible à confondre grâce à leurs plumages noir et blanc avec des reflets bleus/verts lorsque le soleil apparait. Autant dans la ville qu’à la campagne, la pie bavarde est un oiseau très commun dans notre région.

La corneille noire :

Et enfin l’un des oiseaux les plus communs des plaines cultivées durant toute l’année, la corneille noire (Corvus corone). Au contraire de la plupart de ses cousins corvidés, la corneille est très solitaire, on la croise régulièrement seule ou à deux. Cette espèce est plus grande que les deux précédentes et intégralement noire.

L’invasion des pinsons

Ce champ étant entouré de quelques haies bocagères, nous avons également pu y observer d’autres espèces de passereaux. Rougegorge, verdier, troglodyte, ils étaient tous présents. Néanmoins une espèce s’est montrée plus remarquable que les autres, le pinson des arbres :

Fringilla coelebs, les pinsons des arbres – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Alors combien d’individus arrivez-vous à voir sur cette photo (cliquez dessus pour agrandir) ? N’hésitez pas à nous faire part de vos résultats dans les commentaires. Personnellement j’en ai compté une vingtaine.

D’ailleurs à peine avons nous eu le temps d’estimer leur nombre que… pouf ! les voilà effarouchés !

Fringilla coelebs, les pinsons des arbres – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

De retour au bureau pour l’analyse de nos photos, nous avons été interpellés par un oiseau avec un bec bien singulier par rapport aux autres Corvidés observés en amont.

Corvus frugilegus, le corbeau freux – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Une corneille avec un défaut de coloration du bec ? Une maladie ? De la peinture ? Rien de tout ça ! Simplement une nouvelle espèce qui nous avait échappée lors de nos observations et pas n’importe laquelle, le corbeau freux. Cet oiseau est un grand amateur des champs cultivés, d’ailleurs on ne le croise régulièrement que dans ce genre de milieux ouverts.

Vol de choucas des tours – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Sources :

Oiseaux.net

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