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Mini-champis

Stemonitopsis typhina – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Ne sont-ils donc pas mignons ces tout petits bâtons globuleux ? D’ailleurs que sont-ils véritablement ? Tout porte à croire, au vu de leurs formes, que nous avons affaire à un regroupement de mini-champignons. Et pourtant absolument pas ! Ces petits êtres vivants portent le nom singulier de « myxomycètes ».

Myxomycète sur feuille de châtaigner – Menucourt © CACP – Gilles Caracassès

Autrefois les myxomycètes étaient rattachés au règne des Fungi (les champignons) à cause de leur méthode de reproduction par propagation de spores. En revanche on les a ensuite séparé de ce règne car ils ne possèdent pas de mycélium mais plutôt un « plasmode ». Ce fameux plasmode est la partie qui permet à ce petit être vivant de se mouvoir, car oui les myxomycètes se déplacent !

Myxomycète sur feuille de chêne – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Les myxomycètes peuvent adopter des formes très variées. Certains ressemblent plus à de tout petits champignons tandis que d’autres abordent des formes plus étranges comme une espèce de moisissure rampante tel l’exemplaire ci-dessus.

Myxomycète – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Avec le succès qu’a rencontré une étonnante espèce, Physarum polycephalum communément appelée « blob », les myxomycètes sont parfois considérés à tort comme des organismes mi-animal, mi-champignon. Rappelons que les animaux sont des organismes pluricellulaires, hors les myxomycètes sont unicellulaires.

Myxomycète sur un champignon – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Ironie du sort, voici un myxomycète se développant sur un champignon du genre Cantharellus.

Pour aller plus loin :

Les myxomycètes par aquaportail.com

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De la mousse dans l’herbe

Etrange mousse blanche sur les feuilles de graminées…

Mucilago crustacea © CACP – Gilles Carcassès

On peut la rencontrer dans les jardins, prairies et bords de chemins au milieu de l’automne. C’est Mucilago crustacea, un myxomycète.

Myxo quoi ?

Les myxomycètes sont des organismes qui forment une sortent de gelée visqueuse (le plasmode) capable de se déplacer et de phagocyter (c’est-à -dire d’absorber au travers de la paroi cellulaire) des moisissures ou des bactéries pour s’en nourrir. Puis, cette gelée se fixe sur un support, durcit et forme une croà»te (le sporocyste) qui produit des spores pour la reproduction. A priori cette phase est réversible : le myxomycète peut revenir à  l’état visqueux pour recommencer un cycle nourriture/reproduction.

Le myxomycète se déplace, comme un animal, mais produit des spores, comme un champignon. Alors qui est-il ? Dans la classification actuelle du vivant on considère 7 règnes différents : les animaux, les végétaux, les champignons, les bactéries, les archées, les chromistes et les protozoaires. Les myxomycètes appartiennent à  cette dernière catégorie, les protozoaires. Ce sont des organismes constitués d’une unique cellule capable de se déplacer et de phagocyter sa nourriture.

Le mucilage crustacé

Ce myxomycète particulier est somme toute assez fréquent dans les prairies et les bords de chemins et il peut mesurer plusieurs centimètres de long, il est donc assez facile à  repérer. Au stade « plasmode » il est jaune pâle et se déplace sur les herbes et les feuilles en décomposition. Au stade « sporocyste » il est blanc, car composé de cristaux de calcaire, puis gris à  la libération des spores qui, elles, sont noires.

D’autres « mousses »

Fuligo septica © CACP – Gilles Carcassès

D’autres myxomycètes forment des croutes à  l’aspect de mousse dans la litière forestière ou la végétation basse. C’est le cas par exemple du genre Fuligo dont la couleur varie selon l’espèce, comme ce jaune vif chez septica.

Sources :

Mucilago crustacea en forêt d’Orléans

Mucilago crustacea par mycorance

Les myxomycètes, synthèse de TelaBotanica

Retrouvez dans ces articles d’autres myxomycètes :

Bretzel d’or

Le blob et les petits bâtons

L'actualité des jardins

Le blob et les petits bâtons

Ceci n’est pas une moisissure ni la ponte d’un escargot, c’est un myxomycète nommé Stemonitopsis typhina.

Un grand bravo à  Zibou et Hélène qui ont su résoudre cette énigme !

Stemonitopsis typhina – Menucourt © CACP – Gilles Carcasses

Stemonitopsis typhina est ici dans sa forme fixe. Les sporocarpes sont en forme de bâtonnets allongés pour cette espèce.

Sporocarpes de Stemonitopsis typhina © CACP – Gilles Carcassès

Ils vont brunir en mà»rissant et libérer des spores qui assureront sa dissémination.

© Marie-Louise Arnaudy

Les spores de myxomycètes, en conditions favorables, évoluent en petites amibes mobiles qui fusionnent pour former des masses gélatineuses (nommées parfois « blob ») qui peuvent être assez étendues. Elles sont capables de ramper, à  la vitesse de 4 cm par heure, et de digérer de petites proies, essentiellement des champignons et des bactéries.

Les myxomycètes sont consommés par de nombreux arthropodes qui vivent dans le bois pourri, et ils constituent un maillon essentiel dans le processus de dégradation de la matière organique.

Source :

L’histoire du blob, par Franceinfo

Retrouvez dans ces articles le monde étonnant des myxomycètes :

Bretzel d’or

Tout petit, superpouvoir

L'actualité de la Nature

Retour sur l’atelier mycologie du 3 novembre 2015 à  la Faisanderie de Sénart

Mardi 3 novembre 2015, Natureparif avait convié les membres du réseau « Education Biodiversité Ile-de-France » à  un atelier mycologie animé par René Chalange, président de la Société Mycologique de France. En expert passionné, il a su nous faire toucher du doigt toute la richesse et la diversité du monde des champignons (17 000 espèces en France, sans compter les microscopiques).

Bolbitius vitellinus © Gilles Carcassès
Bolbitius vitellinus © Gilles Carcassès

Ces petits champignons se développent sur les débris végétaux et les crottins. Bolbitius vitellinus est une espèce saprophyte qui participe activement à  la dégradation de la matière organique. Son nom évoque la couleur jaune d’œuf de son chapeau.

Lycoperdon perlé © Gilles Carcassès
Le lycoperdon perlé (Lycoperdon perlatum) © Gilles Carcassès

Le lycoperdon perlé : un champignon qui sait faire des « ronds de fumée » ! Ses spores très légères s’échappent par l’orifice qui se crée au sommet du champignon arrivé à  maturité, lorsqu’il est bousculé ou écrasé. Attention cependant, certaines personnes allergiques peuvent être incommodées par ces nuages de spores.

Leocarpus fragilis © Gilles Carcassès
Un myxomycète, sans doute Leocarpus fragilis © Gilles Carcassès

Les mycologues s’intéressent traditionnellement aux myxomycètes, bien qu’il ne s’agisse pas de champignons. Les myxomycètes, proches des amibes, ont une phase de reproduction qui passent par une forme fixée. Ces petites bourses brunes sur cette branche morte vont bientôt libérer leurs spores.

Boletus edulis © Gilles Carcassès
Boletus edulis, le cèpe de Bordeaux © Gilles Carcassès

J’aurais fait sensation si j’avais trouvé ce joli cèpe (sorti tout droit de mes archives photographiques de septembre) ! Car la forêt de Sénart était désespérément sèche. Heureusement, il nous restait bon nombre d’espèces de champignons sur les souches et le bois mort : Xylaria hypoxylon, Panellus stipticus par exemple.

Ce cèpe est un champignon mycorhizien : son mycelium est associé aux racines des arbres. Il peut pousser en symbiose avec les chênes, les hêtres, les châtaigniers, les épicéas… D’autres champignons ont des affinités plus exclusives, ainsi, parmi les 892 espèces de champignons que l’on peut trouver en compagnie du pin sylvestre, 186 espèces sont inféodées à  ce conifère. Encore faut-il laisser aux arbres le temps de développer tout ce potentiel de biodiversité tout au long de leur vie, de leur naissance jusqu’à  leur sénescence.

L'actualité de la Nature

Bretzel d’or

Hemitrichia serpula - Menucourt © Gilles Carcassès
Hemitrichia serpula – Menucourt © Gilles Carcassès

Dans le parc du château de Menucourt, un chêne monumental est mort debout. Ses grosses branches noueuses sont tombées autour de lui et forment un bel enchevêtrement de bois mort. Je soulève doucement une écorce moussue à  la poursuite d’un insecte. Et je découvre ce trésor : un délicat filet d’or aux mailles arrondies. Leurs courbures rappellent les bretzels, ces petits gâteaux salés allemands.

Mon honorable correspondante du Club Mycologique Conflanais m’apprendra qu’il s’agit d’Hemitrichia serpula, un myxomycète. Drôles de choses que les myxomycètes. Ils n’ont rien à  voir avec les champignons, même si eux aussi produisent des spores. Avant cette phase fixée qui commence à  sporuler, cet Hemitrichia a été un plasmode, masse visqueuse capable de ramper et de phagocyter des bactéries et des moisissures.

Le monde fascinant des myxomycètes

Un autre myxomycète de Menucourt

 

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Tout petit, super pouvoir

Rencontré à  Menucourt, sous un châtaignier
Rencontré à  Menucourt, sous un châtaignier

Ceci n’est pas un champignon.

Ce n’est pas non plus un animal, ni une plante malgré sa cellulose, ni une bactérie. Alors, un extraterrestre ? Non : un myxomycète ! Cet être vivant est capable de se déplacer, de digérer des bactéries, des moisissures, des champignons, et de s’enkyster quand les conditions deviennent défavorables. Dans sa phase de reproduction, il s’organise sous cette forme étonnante de mini-champignons. Les myxomycètes de la litière sont des acteurs importants de la fabrication de l’humus. Il en existe de très nombreuses espèces.

http://www.tela-botanica.org/page:myxomycetes