Si vous avez l’occasion de vous balader dans les différents bois de feuillus de l’agglomération, vous devriez rencontrer sans nul doute quelques hêtres, et avec un peu de chance un petit champignon très friand de ces mêmes arbres : La Vesse-de-loup hérisson.
En voilà un beau petit champignon, il dépasse rarement les 8 cm de haut et est de couleurs assez variables, blanc, blanc crème, brun, voire même complètement marron. Une fois à maturité, il se perce en son sommet afin de libérer les spores contenues à l’intérieur du chapeau. Mais attention, il peut être confondu avec un de ses cousins assez fréquent en forêt : la Vesse-de-loup perlée.
Il a comme particularité d’être recouvert de petits aiguillons assez fragiles, d’où le fameux « hérisson » dans son nom. On dit de ce champignon qu’il a une saveur plutôt douce, son odeur est assez faible et ressemble un peu à celle du bolet, on le rencontre d’ailleurs à peu près à la même saison que ceux-ci entre juillet et novembre.
Mardi 3 novembre 2015, Natureparif avait convié les membres du réseau « Education Biodiversité Ile-de-France » à un atelier mycologie animé par René Chalange, président de la Société Mycologique de France. En expert passionné, il a su nous faire toucher du doigt toute la richesse et la diversité du monde des champignons (17 000 espèces en France, sans compter les microscopiques).
Ces petits champignons se développent sur les débris végétaux et les crottins. Bolbitius vitellinus est une espèce saprophyte qui participe activement à la dégradation de la matière organique. Son nom évoque la couleur jaune d’œuf de son chapeau.
Le lycoperdon perlé : un champignon qui sait faire des « ronds de fumée » ! Ses spores très légères s’échappent par l’orifice qui se crée au sommet du champignon arrivé à maturité, lorsqu’il est bousculé ou écrasé. Attention cependant, certaines personnes allergiques peuvent être incommodées par ces nuages de spores.
Les mycologues s’intéressent traditionnellement aux myxomycètes, bien qu’il ne s’agisse pas de champignons. Les myxomycètes, proches des amibes, ont une phase de reproduction qui passent par une forme fixée. Ces petites bourses brunes sur cette branche morte vont bientôt libérer leurs spores.
J’aurais fait sensation si j’avais trouvé ce joli cèpe (sorti tout droit de mes archives photographiques de septembre) ! Car la forêt de Sénart était désespérément sèche. Heureusement, il nous restait bon nombre d’espèces de champignons sur les souches et le bois mort : Xylaria hypoxylon, Panellus stipticus par exemple.
Ce cèpe est un champignon mycorhizien : son mycelium est associé aux racines des arbres. Il peut pousser en symbiose avec les chênes, les hêtres, les châtaigniers, les épicéas… D’autres champignons ont des affinités plus exclusives, ainsi, parmi les 892 espèces de champignons que l’on peut trouver en compagnie du pin sylvestre, 186 espèces sont inféodées à ce conifère. Encore faut-il laisser aux arbres le temps de développer tout ce potentiel de biodiversité tout au long de leur vie, de leur naissance jusqu’à leur sénescence.