Quelle est donc cette étrange boulette ?
A lundi pour la réponse !
Cette année la participation à BirdLab a battu des records ! Bravo à tous. Mais on ne lâche rien ! Il reste encore 10 jours pour participer au protocole avant de vider vos mangeoires.
Vous vous demandez à quoi servent vos parties de BirdLab ? Vous le saurez bientôt, un article scientifique est en cours de rédaction. Vos commentaires ont, eux, déjà été analysés par les chercheurs du Muséum. Le bilan est très positif : les joueurs s’amusent, apprennent et font d’agréables découvertes. Vous aussi ?
Outre le protocole (très simple) d’observation, quelques règles sanitaires sont à respecter pour garantir la bonne santé des mangeurs de graines :
Vous n’avez de mangeoires chez vous pour profiter des 10 derniers jours de protocoles ? Faites comme nous ! Rendez-vous près de l’une des nombreuses mangeoires publiques présentes en France (la carte ici). A Vauréal nous avons vu des verdiers d’Europe, des mésanges charbonnières, des moineaux domestiques, des pinsons des arbres, des étourneaux sansonnets et des tourterelles turques.
Records de participation, par VigieNature
Ce que disent les commentaires des joueurs de BirdLab, par VigieNature
Règles d’or pour un nourrissage sain, par VigieNature
La carte des mangeoires publiques, par VigieNature
Témoignage d’un joueur, par VigieNature
Elle est là , juste sous nos yeux. La biodiversité s’installe partout où elle le peut, parfois sans qu’on y fasse attention. Mais cette fois, elle est exposée en grand format, impossible de la louper !
Vous pouvez retrouver notre exposition « La biodiversité juste sous nos yeux » (images de Lionel Pagès et textes de Gilles Carcassès) en ce moment à la Maison des Insectes de l’OPIE dans le Parc du peule de l’herbe.
Et le 15 mars, Gilles Carcassès animera deux visites commentées. Un rendez-vous à ne pas manquer !
Retrouvez quelques informations complémentaires. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site internet du Conseil Départemental et les pages Facebook du Parc du peule de l’herbe ou de l’OPIE.
Evernia prunastri, que l’on appelle aussi la mousse du chêne, est l’un des lichens les plus fréquents sur les arbres en France. J’ai pu le déterminer avec la clé de LichenGo!.
Dans la clé, ce lichen est rangé dans le groupe des lichens fruticuleux. Ce sont les lichens qui se développent sous forme d’un petit buisson sur les branches. Au contraire, les lichens foliacés (comme Xanthoria parietina, en jaune sur l’image) ou crustacés restent globalement plaqués sur l’arbre.
L’un des critères de détermination est le système reproductif du lichen. Celui-ci utilise des soralies. Ce sont des petites boules farineuses qu’on retrouve sur le pourtour des lanières.
Le lichen est une symbiose entre un champignon, une algue et des bactéries. Le champignon peut être comparé à une serre dans laquelle il cultive des algues capables de photosynthèse et des bactéries. Pour se reproduire, les lichens utilisant des soralies forment des petites boules dans lesquelles ils amassent des cellules de champignon et d’algue. Ces soralies donneront naissance à un nouveau lichen, clone du premier, comme une bouture chez les végétaux.
Les lichens, et notamment Evernia prunastri, sont beaucoup utilisés en parfumerie. L’eau de lichen est à la base de la fabrication de nombreux parfums.
Les cahiers techniques de l’association CPN, Lichen de quoi ai-je l’air
Pour passer l’hiver les papillons adoptent diverses techniques. Certains migrent vers le Sud comme les belles-dames et certains vulcains. D’autres passent la saison sous forme d’œufs, de chenilles ou de chrysalides alors que les adultes ont disparu dès l’arrivée du froid. D’autres encore, hivernent. Les adultes passent la saison froide immobiles, cachés sous des feuilles, des branchages, de l’écorce, et se remettent à voler dès que le soleil les réchauffe un peu, souvent dès le début février. C’est le cas du citron (Gonepteryx rhamni), du paon de jour (Aglais io), du robert-le-diable (Polygonia c-album) et de certains vulcains (Vanessa atalanta).
D’après les données de Faune àŽle-de-France ils sont déjà de sortie, depuis la mi-janvier ! Les avez-vous vus ?
Comment les papillons passent l’hiver, par l’OPIE
Les données de Faune àŽle-de-France
En repérage du côté du jardin des Belles Jardinières, nous avons fait quelques rencontres plutôt sympathiques. Nous étions sur les traces d’un papillon aperçu au loin, nous demandant quel pouvait bien être cet hivernant déjà réveillé quand nous avons remarqué ces fait surprenants. Même en tout début de ce mois de février la nature est bien active.
Les véroniques et les stellaires sont en fleurs. Cinq ou six coccinelles se promenaient dans leur pa(s)radis, accompagnées par une chenille, un gendarme, des petits coléoptères et une très jolie mouche.
Sepsis fulgens fait partie de la famille des Sepsidae. Elle est reconnaissable à sa silhouette de fourmi et ses deux taches sur les ailes. Elle a une allure très élégante je trouve.
Elles étaient une petite dizaine à s’activer dans la jardinière centrale. A tournoyer et parader ainsi elles ont attiré l’attention d’un joli coléoptère tout vert.
Il y avait vraiment beaucoup d’insectes réveillés dans ce pa(s)radis. Sans doute que la douceur de cet hiver les aura engagé à commencer tôt leur saison d’activité. Espérons que d’éventuelles chutes de température ne leur soient pas préjudiciables.
En tout cas, nous avons de bons augures pour les pollinisateurs du printemps, l’hôtel à insectes juste à côté est occupé !
Ca gazouille fort dans les platanes du parc François Mitterrand ! Et pour cause, les petits oiseaux sont nombreux.
Sur ces quelques branches, ils ne sont pas moins de 8 oiseaux. Presque tout l’arbre est couvert. Des dizaines de chardonnerets élégants et de verdiers d’Europe disputent la place aux étourneaux sansonnets.
On reconnait le chardonneret à son élégant masque rouge et ses plumes délicatement ornées de jaune, de noir et de blanc.
Et le verdier à sa couleur olive, sa bande jaune le long de l’aile et ses joues grises.
Ces deux petits passereaux sont des oiseaux migrateurs, grégaires et granivores. Ce qui signifie plusieurs choses. En hiver les chardonnerets et verdiers qui nichent au Nord de l’Europe viennent profiter de températures plus clémentes chez nous, profitant de la place laissée par les oiseaux nicheurs franciliens qui sont partis plus au Sud. En dehors de la période de nidification (pendant laquelle les oiseaux restent en couple) ces petits oiseaux aiment rester en groupe. Ils se nourrissent essentiellement de graines et à cette époque il reste surtout celles des grands arbres. Au total, il est fréquent de rencontrer ces volatiles en grands groupes occupés à becqueter les fruits des platanes, liquidambars ou aulnes.
Nous avons cependant assisté à une scène pour le moins étonnante. En plus de s’attaquer aux fruits du platane (des akènes réunis en boules piquantes que l’on voit pendre dans l’arbre), certains oiseaux avaient l’air de s’intéresser également aux pédoncules des fruits (les tiges raccrochant les fruits au rameau).
Or ce n’est pas la saison de construire des nids avec de grandes fibres comme celles-là …
Nous avons demandé leur avis aux experts de la Ligue de Protection des Oiseaux. L’aspect déchiqueté des pédoncules et sans doute le fait du vent, qui en les faisant cogner contre les rameaux, abîme l’écorce tendre. Cependant, l’intérêt des oiseaux pour ces fibres ne leur était pas familier. Ils nous conseillent donc de suivre avec attention le comportement de ces oiseaux.
Mais nous avons dà» prestement abandonner nos investigations quand notre poste d’observation a été pris d’assaut à l’heure de la sortie de l’école maternelle !
Tant pis, nous éluciderons ce mystère une prochaine fois.
Et vous, les avez-vous vus dans les platanes avoisinants ?
Le suivi du chardonneret, pas Oiseaux des Jardins
Le suivi du verdier, par Oiseaux des Jardins
Bravo à Siegfried qui a reconnu les belles rayures du syrphe ceinturé. Eh oui, il s’agissait bien dans les deux cas du même insecte, Episyrphus balteatus, le syrphe ceinturé. Il y a en effet un mâle (à gauche) et une femelle (à droite), mais la différence de couleurs réside dans la date d’observation de cette petite mouche.
Les chercheurs du Muséum ont identifié, grâce au programme de sciences participatives SPIPOLL, que l’hiver la grande majorité des pollinisateurs encore actifs sont des mouches, de la famille des syrphes. De plus, le syrphe ceinturé (et d’autres espèces comme les eristales) changent de couleur. Ils sont globalement plus noirs en hiver qu’en été. En épluchant notre banque de photo j’ai pu faire le même constat, le différence est flagrante ! Cela leur permet très certainement de se réchauffer plus facilement, bien qu’on ignore encore les mécanismes en jeu pour ces modifications.
à‰tonnant non ?!
L’article de VigieNature sur les syrphes en hiver
L’édition 2019 des Rencontres naturalistes a eu lieu le samedi 7 décembre au château de Nanterre. Ces rencontres, organisées par l’Agence Régionale de la Biodiversité (ARB) depuis 2008, permettent à tous les professionnels et amateurs naturalistes d’àŽle-de-France de se retrouver pour écouter des personnes passionnantes sur divers sujets.
Lors de cette 11ème édition, 150 personnes ont assisté aux exposés. Les présentations étaient variées et riches en contenu : des vers luisants aux araignées, en passant par les poissons migrateurs, les galles de cécidomyies et la bioacoustique, nous nous sommes régalés ! Voici quelques-unes des informations importantes à retenir.
Fabien Verfaillie nous a présenté l’Observatoire des Vers Luisants et des Lucioles : un outil de science participative qui permet aux chercheurs de mieux connaitre l’écologie et les comportements des 11 espèces de vers luisants et de lucioles. Des premiers résultats sur l’impact de la pollution lumineuse ou sur les pratiques aux jardins sur les populations de vers luisants ont pu être avancés.
Observez, notez, participez : dans votre jardin ou lors de missions spéciales de l’Observatoire, cet été, partez à la recherche des vers luisants !
La présentation filmée et le document support.
Raphaà«l Vandeweghe et Alexia Monsavoir de l’Office pour les insectes et leur environnement nous on présenté la méthode SyrphTheNet et la nouvelle liste des syrphes déterminants ZNIEFF.
Les syrphes sont ces jolies mouches qui ont souvent l’aspect d’abeilles, de guêpes ou de bourdons. On dit qu’une espèce est déterminante ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) quand sa présence dans un espace permet de justifier la bonne qualité écologique du milieu. On peut alors classer cet espace parmi les ZNIEFF, qui font l’objet d’études particulières (notamment en termes d’inventaires). Sur les 216 espèces de syrphes présentes dans la région, 84 ont été retenues comme étant déterminantes ZNIEFF. Et malgré les nombreuses rencontres que nous avons eu avec ses belles rayées, nous n’avons encore croisé aucune des 84 retenues ! Si vous les voyez avant nous faites le nous savoir, et surtout, n’hésitez pas à participer au programme SPIPOLL !
La présentation filmée et le document support.
Vincent Vignon a présenté un historique passionnant sur les héritages patrimoniaux du pâturage par les grands herbivores. Les modulations du paysage de la toute petite échelle au grand territoire, sont expliquées par les relations trophiques entres animaux et végétaux et illustrées par de magnifiques images d’espaces naturels et de faune sauvage.
A Cergy-Pontoise, faute de troupeaux sauvages, on développe tout de même la gestion d’espaces par le pâturage. Moutons, vaches, ânes, chevaux et même bernaches, parcourent les prairies de l’agglomération. Il manque bien entendu certains maillons de la chaîne naturelle mais la biodiversité se réinstalle peu à peu.
La présentation filmée et le document support.
Claire Jacquet, l’une des rares mais non moins éminentes aranéologues d’àŽle-de-France, nous a présenté le monde fascinant des araignées franciliennes. Après avoir rapidement éliminé les clichés des araignées qui sont moches, dangereuses et font peur, elle nous a montré l’incroyable diversité des formes, couleurs et modes de vie de ces petits animaux.
Il nous reste encore beaucoup d’espèces à rencontrer sur le territoire et à vous présenter. Ce petit monde est finalement très vaste.
La présentation filmée et le document support.
Si ces sujets vous intéressent et que vous n’avez pas pu assister aux rencontres, pas d’inquiétude, les exposés ont tous été filmés et sont mis en ligne sur le site de l’ARB ainsi que l’intégralité des supports de présentation.
Quant à nous, on a hâte de voir l’édition 2020, vous pouvez déjà réserver la date, ce sera le 28 novembre !