L'actualité de la Nature

Sur les saules

Les saules hébergent au moins cinquante espèces d’insectes, dont certaines sont inféodées à  une espèce particulière de saule. Voici quelques insectes communs observés à  Cergy-Pontoise sur des saules ou à  proximité immédiate de saules.

Tuberolachnus salignus - Cergy, Ile de loisirs © Gilles Carcassès
Tuberolachnus salignus – Cergy, Ile de loisirs © Gilles Carcassès

Le grand puceron du saule résiste au gel jusqu’à  – 5°C, on peut donc le voir en hiver. Il est inféodé aux saules et fréquente surtout le saule des vanniers (Salix viminalis).

Clytra - Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès
Clytra laeviuscula– Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès

Les Clytra adultes semblent se nourrir principalement de feuilles de saules. Ces coléoptères pondent des œufs entourés d’une coque rigide que les fourmis emmènent dans leurs fourmilières. Les larves de Clytra s’y développent probablement au détriment de leurs hôtes.

© Marion Poiret
Xanthia icteritia – Cergy, Ile de loisirs, sur les berges d’un des étangs © Marion Poiret

Les chenilles de la xanthie cirée consomment les feuilles des saules et aussi des peupliers.

Chalcolestes viridis - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Chalcolestes viridis en ponte sur un saule – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Les lestes verts femelles insèrent leurs œufs dans l’écorce de branchettes d’arbres au bois tendre, au-dessus de l’eau : saules, frênes, peupliers, aulnes…

Viminia rumicis - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Acronicta rumicis – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Cette belle chenille à  points blancs se nourrit de feuilles de rumex, de plantains, de houblon, de chardons, mais aussi de saules. Son papillon est la noctuelle de la patience.

La faune entomologique des saules – INRA

L'actualité de la Nature

L’escargot inconnu

Paludines - Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. © Gilles Carcassès
Coquilles d’escargots – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. © Gilles Carcassès

En visite à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, je remarque dans un petit bois au bord de l’eau, une coquille d’escargot dont la forme ne m’est pas familière. En cherchant un peu, j’en trouve d’autres à  proximité. On dirait des petits-gris, si ce n’était cette forme curieusement allongée. Alors, quoi ? Des mutants ?

L’explication me sera donnée par un éminent malacologue : n’y aurait-il pas à  proximité des ragondins, me demande-t-il ? Si, justement j’en ai vu un dans le secteur !

Ces coquilles d’escargots aquatiques nommés paludines seraient le fruit de la pêche du ragondin, qui les aurait amenés là  pour les déguster tranquillement au sec.

Ragondin : l'heure de la toilette © Gilles Carcassès
Ragondin à  l’heure de la toilette © Gilles Carcassès

Ces escargots sont vivipares, d’où leur nom de genre Viviparus, les femelles donnant naissance à  de petits escargots déjà  formés, au lieu de pondre des œufs comme le font les autres escargots.

On reconnaitra facilement la paludine mâle à  son regard dissymétrique. Son tentacule droit est plus court et plus gros que le gauche, car transformé en pénis. Bizarre… Il faudra, quand l’eau sera plus chaude, que j’aille farfouiller par là  avec mon épuisette et leur tirer le portrait.

L'actualité de la Nature

Gros nid

Un couple de cygnes a entrepris la construction d’un nid au bord du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. Ils assemblent les feuillages disponibles dans le secteur : carex, miscanthus, iris des marais, baldingère, massettes…

Couple de cygnes tuberculés au parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret
Couple de cygnes tuberculés au parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret

Auront-il plus de succès dans leur entreprise que l’an dernier ?

Cygne tuberculé au nid - Cergy © Marion Poiret
Cygne tuberculé au nid – Cergy © Marion Poiret

Les derniers comptages Wetland ont recensé 279 cygnes tuberculés pour l’Ouest parisien, dont 26 à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise et 3 au parc de Grouchy à  Osny. Introduite au XVIème siècle comme oiseau d’ornement, cette espèce s’est multipliée rapidement en Ile-de-France, passant de 20 couples en 1978 à  100 couples en 1998. Aujourd’hui, au moins 400 couples peuplent les étangs, rivières et bassins de la région.

 

Rappelons pourquoi il ne faut pas donner du pain aux oiseaux d’eau

Le cygne, un oiseau encombrant ?

L'actualité de la Nature

Carabes

En cherchant des vers de terre, j’ai trouvé cette larve très agile. Ses mandibules acérées m’indiquent son régime alimentaire : c’est un carnassier, sans doute une larve de carabe, ou peut-être de staphylin. Ma photo n’est pas suffisamment nette pour distinguer s’il a une ou deux griffes au bout de chaque patte.

Larve de carabe (ou peut-être de staphilin ?)© Gilles Carcassès
Larve de coléoptère prédateur – Cergy © Gilles Carcassès

Les deux cerques poilus au bout de l’abdomen de cette larve ont sans doute ici une fonction sensorielle.

On compte en France plus de 1500 espèces de Carabidae. Ce sont de bons indicateurs de la biodiversité des milieux ; leur détermination nécessite un examen à  la loupe binoculaire. La plupart sont des prédateurs généralistes et consomment des insectes et des larves, des vers, des cloportes, des limaces, des collemboles… Certaines espèces mangent aussi des graines d’adventices dans les champs. Leur réputation d’excellents auxiliaires des cultures n’est plus à  démontrer. Leur activité est surtout crépusculaire et nocturne, d’où la piètre qualité de mes photos…

Carabus auratus - Chambourcy © Gilles Carcassès
Carabus auronitens, le carabe à  reflets d’or – Chambourcy (78) © Gilles Carcassès

Le carabe à  reflets d’or fréquente les bois. On peut le rencontrer le soir sur les chemins forestiers.

Carabus hispanus © Gilles Carcassès
Carabus hispanus © Gilles Carcassès

Carabus hispanus n’est pas espagnol. Son aire de répartition couvre 12 départements du Sud-Ouest de la France dont le Tarn, où je l’ai trouvé. C’est pour moi le plus joli des carabes.

Carabe sur une ombelle de carotte - Vauréal © Gilles Carcassès
Carabidae sur une ombelle de carotte – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

De nombreuses espèces de Carabidae fréquentent les plantes herbacées. Elles mangent des pucerons, des diptères…

Dromius quadrimaculatus - Cergy © Gilles Carcassès
Dromius quadrimaculatus – Cergy © Gilles Carcassès

Certaines espèces comme ce Dromius quadrimaculatus vivent sous les écorces et chassent de petites proies.

Les carabes par Jardiner Aurement

La biodiversité fonctionnelle des Carabidae et les pratiques agricoles (document INRA)

L'actualité des jardins

L’Observatoire de l’agriculture urbaine et de la biodiversité en Ile-de-France

L’Observatoire de l’agriculture urbaine et de la biodiversité en Ile-de-France est un site collaboratif créé par Natureparif. Les acteurs franciliens peuvent y localiser leur parcelle et alimenter la base de données partagée.observatoire

La liste des jardins d’agriculture urbaine présente les caractéristiques de chaque jardin et en détaille les pratiques culturales. Voici par exemple la fiche du jardin géré par Jardinot à  Eragny : fiche jardins d’Eragny-sur-Oise

Une rubrique « A la une » permet aux gestionnaires de jardins de faire connaître leur actualité. Voici l’article écrit à  l’occasion de l’entrée dans la base de données du jardin Les lasagnes du Ponceau : Gros plan sur… les Lasagnes du Ponceau

On y trouve aussi une intéressante rubrique communication proposant une exposition sur le zéro pesticide et des panneaux pour la sensibilisation du public sur la gestion écologique des espaces verts et des jardins.

Nos articles sur les deux jardins cités dans cet article :

L'actualité des jardins

Retour sur la formation « vers de terre » 2016

Mardi 16 février 2016, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise recevait une quarantaine de stagiaires conviés par Natureparif à  une formation sur l’Observatoire participatif des vers de terre.
Il s’agissait de comprendre l’intérêt des protocoles d’évaluation des populations de vers de terre dans les jardins et surtout d’apprendre à  les mettre en œuvre.

Mise en pratique au parc François-Mitterrand © Gilles Carcassès
Mise en pratique des protocoles de l’Observatoire participatif des vers de terre © Gilles Carcassès
ver de terre © Maxime Kayadjanian Natureparif OPVT IDF 2016
ver de terre © Maxime Kayadjanian Natureparif OPVT IDF 2016

Les protocoles test bêche et moutarde tri manuel sont mis en application par les stagiaires sur les pelouses du parc François-Mitterrand à  Cergy.

La chasse aux vers de terre bat son plein. Les vers capturés sont placés dans des boites de transport en plastique avec un peu d’eau fraiche.

Le retour triomphal des stagiares à  la salle de formation avec leur trophée © Gilles Carcassès
Le retour triomphal des stagiaires à  l’amphithéâtre du Verger avec leurs trophées © Gilles Carcassès

Avec l’aide de Daniel Cluzeau, enseignant-chercheur à  l’Université de Rennes, et de ses assistants, les vers de terre ont ensuite été triés par les stagiaires en catégories écologiques.

A  la fin de la formation, les stagiaires sont repartis vers leurs jardins ou leurs structures, bien décidés à  appliquer les protocoles dans les semaines qui viennent. Ils enverront au laboratoire de l’Université de Rennes leurs récoltes triées et placées dans des flacons d’alcool. Les chercheurs fourniront en retour à  chacun les résultats de leurs déterminations et leur interprétation. Toutes ces données permettront de faire grandement avancer la connaissance de la biologie du sol, si importante pour la fertilité et pourtant si mal connue.

L’idée de se retrouver à  Cergy en automne 2016 pour les restitutions et pour débriefer sur les protocoles fait son chemin…

La cabane du ver de terre

La formation 2015 au protocole moutarde

Les vers de terre par Jardiner Autrement

L'actualité de la Nature

Rencontres odonatologiques

Avec la création de CETTIA il y a 3 ans (portail de saisie en ligne des données naturalistes) et la mise en place de l’atlas des libellules d’Ile-de-France début 2015, les résultats de l’année écoulée sont intéressants : 127 observateurs ont fait remonter plus de 7000 données et sur les 60 espèces d’odonates d’Ile-de-France, 57 ont été observées.

L’après-midi, une grande partie du groupe s’est attelée à  la détermination d’exuvies (mues rigides laissées par les larves lors de leur transformation en adultes). Ce fut l’occasion pour moi de déterminer enfin les petits squelettes récoltés en Aoà»t 2014 au bord du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy.

détermination à  la loupe binoculaire des exuvies précautionneusement conservées depuis 2 ans © Marion Poiret
Détermination à  la loupe binoculaire des exuvies précautionneusement conservées depuis plus d’un an dans cette petite boîte © Marion Poiret

Un masque en cuillère sans sillon apparent, de beaux yeux globuleux, des épines dorsales sur l’abdomen… Alors qui est-ce ? Après une observation détaillée, il s’agit de Sympetrum fonscolombii que nous avions déjà  identifié au stade adulte le 15 Juin 2014.

La recherche d’exuvies lors des prospections de terrain est très pertinente. Ces dernières permettent non seulement d’attester de la présence certaine de l’espèce sur le site car elles sont le signe indéniable de sa reproduction, mais aussi de vérifier la fiabilité de la détermination du taxon.

Cette grosse libellule rouge postée sur un bouton floral de butome est un sympetrom foscolombii mâle. Outre, sa couleur sanguine, il est reconnaissable au dessous gris bleu de ses yeux, à  ses pattes noires rayées de jaune, à  la nervation rouge à  la base des ailes et à  son front rouge vif, au ptérostigma jaune entouré de noir, au nombre de nervures transversales antenodales, aux tâches noires présentent à  la fin de son abdomen (segments 7 et 8) © Marion Poiret
Sympetrum fonscolombii mâle, posé sur une inflorescence de butome au bord du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret

Si vous souhaitez contribuer, vous trouverez sur le site de l’observatoire des odonates franciliens un guide vidéo d’utilisation de Cettia pour saisir une donnée ainsi que des conseils de prospection (comment organiser sa journée, où chercher les exuvies).

Nos autres articles sur le sujet :

L'actualité de la Nature

Toison d’or

© Gilles Carcassès
Sur les euphorbes du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Les grosses touffes d’Euphorbia characias du parc François-Mitterrand sont en pleine floraison. Plusieurs grosses mouches jaunes postées sur les inflorescences semblent attendre quelque chose.

Scatophaga © Gilles Carcassès
Scatophaga stercoraria et sa belle toison d’or. (Cette mouche qui régurgite est en pleine digestion) © Gilles Carcassès

Scatophaga stercoraria est un diptère qui fréquente ordinairement les excréments du bétail. Au Grand centre, les bouses et les crottins sont rares, mais les crottes de chien font sans doute leur bonheur. Des chercheurs ont calculé l’incroyable rapidité de cette espèce à  repérer les excréments. Il ne faut que quelques secondes après l’atterrissage pour qu’une de ces mouches arrive et se pose sur sa cible. Après l’accouplement, les femelles enfoncent leurs œufs dans le matériau encore frais. On dit que les larves qui vont sortir de ces œufs ont des mœurs carnassières et qu’elles consomment des larves d’autres insectes coprophages. A la vérité, il est bien difficile de les observer à  l’intérieur du dit matériau. Bien malin qui peut savoir ce qu’elles mangent vraiment.

Les adultes capturent et consomment d’autres mouches, mais elles fréquentent aussi les fleurs et ne dédaignent peut-être pas leur nectar.

Plusieurs générations vont se succéder dans l’année. La dernière passera l’hiver sous forme de pupe. Les émergences ont lieu souvent dès le mois de mars. Nos belles mouches dorées sont un peu en avance cette année.

 

L'actualité de la Nature

Zdzmouette ?

Zdzieszowice est le village natal de notre jeune polonaise vue le 30 décembre 2015 au parc François-Mitterrand à  Cergy. Le CRBPO me signale qu’elle a été baguée au nid le 28 mai 2015.

Jeune polonaise à  la toilette © Gilles Carcassès
Jeune polonaise à  la toilette © Gilles Carcassès

Comment est-elle arrivée jusqu’à  Cergy-Pontoise ?

Zdzieszowice - la gare (Street view)
Zdzieszowice – la gare (Street view)

J’imagine qu’au début de son voyage, elle a rencontré notre mouette tchèque native d’Olomouc qui lui a enseigné le chemin jusqu’à  Cergy et la bonne adresse du parc François-Mitterrand. Cet hiver, je les vois souvent ensemble.

Zdzieszowice est une bourgade ouvrière de 13 000 habitants située au sud de la Pologne, près de la frontière tchèque.

Zdzieszowice - son usine (Street view)
Zdzieszowice – son usine (Street view)
Zdzieszowice - son parc public (Street view)
Zdzieszowice – son parc public (Street view)

L’article de VigieNature sur les migrations des mouettes rieuses

L'actualité de la Nature

Les prochaines animations de la Maison de la Nature de Vauréal

Dans le nouveau calendrier d’animations de la Maison de la Nature de Vauréal, je relève trois séances en lien avec l’observation de la biodiversité :

Une dizaine de hérons cendrés fréquentent toute l'année la base de loisirs mais ne nichent pas sur place © Marion Poiret
Héron cendré © Marion Poiret

le mercredi 24 février 2016 : construction de mangeoires pour les oiseaux des jardins et fabrication de boules de graisse

le dimanche 6 mars 2016 : sortie ornithologique à  l’île de loisirs de Cergy-Pontoise

 

Une belle trace de sanglier © Gilles Carcassès
Une belle trace de sanglier © Gilles Carcassès

 

le vendredi 26 février 2016 : atelier pour découvrir les empreintes des animaux

 

Le calendrier avec toutes les animations, les tarifs et les renseignements pour s’inscrire