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Le Clytre à grandes taches

Dans ma lisière il y a… un Clytra laeviuscula ! Petites pattes noires, grandes élytres orangés et quatre taches noires pour compléter le look.
Ce clytre est une espèce d’insectes coléoptères de la famille des chrysomélidés (elle regroupe plus de 37 000 espèces de coléoptères herbivores !). Ces petites bêtes sont assez paisibles à regarder, peu farouches. Quelques modèles m’ont laissés les photographier sans peine 🙂

Clytra laeviuscula, Le Clytre à grandes taches – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Nous avons croisé ces Clytres à grandes taches lors d’un inventaire autour de Saint-Ouen l’Aumône, il était assez facile de les repérer et de les différencier des coccinelles environnantes par leur forme plus allongée. Observables de mai à août, les formes adultes se rencontrent dans les lisières et boisements clairs, notamment sur des feuilles d’arbres et d’arbustes.

Clytra laeviuscula, Le Clytre à grandes taches – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Lors des jours de pontes, les femelles enveloppent leur œufs dans une sorte de petite mixture. Elles prennent soin de les déposer vers les fourmilières car il existe une relation myrmécophile (littéralement fourmi-amour, est le terme appliqué aux inter-associations positives entre les fourmis et aussi pour une variété d’autres organismes). Les fourmis vont utiliser cette mixture pour fabriquer leur fourmilière, laissant ainsi les larves se développer et de se nourrir. Il leur faudra attendre deux bonnes années avant de devenir adultes.

Clytra laeviuscula, Le Clytre à grandes taches – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Sources

Clytra laeviuscula Ratzeburg, 1837 – Clytre à grandes taches-Description, fiches détaillées (mnhn.fr)

Myrmécophilie : définition et explications (aquaportail.com)

L'actualité de la Nature

Sur les saules

Les saules hébergent au moins cinquante espèces d’insectes, dont certaines sont inféodées à  une espèce particulière de saule. Voici quelques insectes communs observés à  Cergy-Pontoise sur des saules ou à  proximité immédiate de saules.

Tuberolachnus salignus - Cergy, Ile de loisirs © Gilles Carcassès
Tuberolachnus salignus – Cergy, Ile de loisirs © Gilles Carcassès

Le grand puceron du saule résiste au gel jusqu’à  – 5°C, on peut donc le voir en hiver. Il est inféodé aux saules et fréquente surtout le saule des vanniers (Salix viminalis).

Clytra - Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès
Clytra laeviuscula– Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès

Les Clytra adultes semblent se nourrir principalement de feuilles de saules. Ces coléoptères pondent des œufs entourés d’une coque rigide que les fourmis emmènent dans leurs fourmilières. Les larves de Clytra s’y développent probablement au détriment de leurs hôtes.

© Marion Poiret
Xanthia icteritia – Cergy, Ile de loisirs, sur les berges d’un des étangs © Marion Poiret

Les chenilles de la xanthie cirée consomment les feuilles des saules et aussi des peupliers.

Chalcolestes viridis - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Chalcolestes viridis en ponte sur un saule – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Les lestes verts femelles insèrent leurs œufs dans l’écorce de branchettes d’arbres au bois tendre, au-dessus de l’eau : saules, frênes, peupliers, aulnes…

Viminia rumicis - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Acronicta rumicis – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Cette belle chenille à  points blancs se nourrit de feuilles de rumex, de plantains, de houblon, de chardons, mais aussi de saules. Son papillon est la noctuelle de la patience.

La faune entomologique des saules – INRA