L'actualité des jardins

Gestion des prairies : maintenant, on sait

Plante et Cité, Natureparif, l’association Noé et le Muséum national d’Histoire naturelle organisaient mardi 15 décembre 2015 au Jardin des Plantes de Paris une journée de restitution des protocoles Propage et Florilèges – prairies urbaines.

Ces deux programmes de sciences participatives, basés respectivement sur le dénombrement des papillons et la botanique, permettent d’obtenir scientifiquement des indicateurs fiables de la biodiversité des prairies et d’apprécier les impacts des modes de gestion.

Les données nationales et franciliennes de tous les participants bénévoles ont été compilées, et les analyses des chercheurs du Muséum apportent des réponses à  cette question essentielle des gestionnaires de prairies urbaines : « quel mode de gestion est le plus pertinent pour préserver la biodiversité de mes prairies ? »

Je vous passe le détail des démonstrations statistiques. Et je résume, en simplifiant (que les scientifiques me pardonnent !).

Pour la diversité de la flore des prairies, les modes de gestion les plus favorables sont par ordre d’intérêt le pâturage, la fauche coupée, la fauche broyée et pas de fauche. Les prairies anciennes sont aussi plus riches que les prairies récentes.

Prairie urbaine pâturée à  Courdimanche © Gilles Carcassès
Prairie urbaine pâturée à  Courdimanche depuis 2011 © Gilles Carcassès

Pour les papillons, le nombre d’espèces est plus important avec une fauche tardive que sans fauchage. Et l’abondance de papillons (nombre d’individus) est meilleure avec une fauche tardive (automne) qu’avec une fauche précoce (début d’été).

Le demi-deuil, Melanargia galathea © Gilles Carcassès
Le demi-deuil, Melanargia galathea © Gilles Carcassès

Le papillon demi-deuil est trois fois plus abondant dans les prairies en fauche tardive que dans celles fauchées plusieurs fois dans l’année.

Gestion différenciée des prairies à  l'arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Gestion différenciée des prairies à  l’arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Globalement, on s’y attendait, les prairies pâturées ou fauchées sont plus favorables à  la biodiversité que les pelouses tondues. Mais, plus étonnant, les espaces herbeux gérés de façon différenciée, faisant se côtoyer des prairies et des pelouses, sont encore plus riches !

En conclusion, le grand intérêt du pâturage ou de la fauche tardive est confirmé. Et la gestion différenciée, appliquée aussi à  la parcelle, est une bonne solution pour multiplier les milieux de vie et la biodiversité.

Pour le territoire de Cergy-Pontoise, Vauréal se distingue dans le protocole Florilèges avec 3 prairies suivies en 2014 et 2015. Pour la communauté d’agglomération, nous avons suivi en 2015 une prairie dans le parc François-Mitterrand à  Cergy. Convaincus par l’intérêt d’associer les deux protocoles, nous appliquerons aussi Propage en 2016 sur cette prairie. La ville d’Osny qui envisage d’appliquer ces protocoles sur une prairie du parc de Grouchy en 2016 viendra grossir le réseau des 80 prairies déjà  suivies en Ile-de-France.

Le témoignage de jardiniers de communes du Nord-Pas-de-Calais participant à  ces protocoles (un reportage du blog Vigie-Nature)

Le choix de la prairie

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Carnet de galle

Cynips et sa galle © Gilles Carcassès
Cynips devant sa galle © Gilles Carcassès

A la force de ses pattes et de ses petites mandibules, la femelle Cynips quercusfolii, trompée par la douceur de ce début d’hiver, vient de sortir de la galle d’une feuille de chêne.

Pas plus grosse qu’une fourmi, cette espèce est responsable de ces grosses billes jaunes et rouges que l’on trouve fréquemment au revers des feuilles de chêne.

Cynips quercusfolii © Gilles Carcassès
Cynips quercusfolii © Gilles Carcassès

La petite femelle a déployé ses ailes et s’est envolée à  la recherche d’un chêne où elle déposera ses œufs dans les bourgeons prêts à  éclore. Pas besoin d’un mâle, ses œufs non fécondés sont parfaitement viables, ils donneront des larves puis des adultes très petits, mâles et femelles. Après accouplement, les femelles de cette génération iront pondre sous les feuilles, provoquant alors ces galles caractéristiques. Dans chaque galle, une larve unique donnera naissance au printemps suivant à  une femelle, et la boucle sera bouclée. Ainsi va la vie du cynips des feuilles de chênes.

Il paraît qu’il existe au moins une centaine d’espèces d’hyménoptères gallicoles vivant aux dépens des chênes, toutes responsables de galles différentes. Cynips quercusfolii est l’une des plus communes.

La galle de Cynips quercusfolii et le trou de sortie de l'insecte © Gilles Carcassès
La galle de Cynips quercusfolii et le trou de sortie de l’insecte © Gilles Carcassès

Retrouvez d’autres articles sur des galles du chêne :

Quelques andricus

Petite galle du chêne

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Le (petit) copain des fourmis

Platyathrus hoffmannseggi © Gilles Carcassès
Platyathrus hoffmannseggi © Gilles Carcassès

En voulant planter un arbuste dans mon jardin, j’ai pioché malencontreusement dans une fourmilière. Pendant que les fourmis rousses s’activaient à  mettre à  l’abri leurs larves, quelques minuscules cloportes tout blancs, désemparés, semblaient errer au hasard.

Ces cloportes dépigmentés et aveugles ne voient jamais le jour. Ils vivent le plus souvent en commensalisme avec des fourmis, se nourrissant de leurs excréments. En creusant le sujet, j’ai vu qu’ils appartiennent à  une famille particulière de crustacés terrestres : les Platyarthridae. Il en existe dix espèces en France, pour la plupart méditerranéennes ou littorales. Platyarthrus hoffmannseggi est la plus répandue et la seule qui soit connue en Ile-de-France.

De meilleures photos de Platyarthrus hoffmannseggi

Le commensalisme

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La reine des frelons

Un gros tronc d’arbre bien pourri en forêt, voilà  qui est tentant. J’irais bien voir qui se cache à  l’intérieur. Une petite biche, un lucane, une larve de cardinal…? J’arrache une poignée de bois au hasard.

Vespa crabro, reine dans son abri d'hivernage © Gilles Carcassès
Vespa crabro, une reine dans son abri hivernal © Gilles Carcassès

Coup gagnant, on dirait qu’il y a une loge ! Et qui sommeille au plafond ? Surprise, un frelon !

C’est une reine : seules les femelles nées en été et fécondées vont survivre à  l’hiver, cachées dans un abri, tout le reste de la colonie va mourir à  l’arrivée des premiers froids. Elle fondera une nouvelle colonie à  son réveil en avril.

A ses pattes uniformément sombres, je reconnais l’espèce européenne ; ce n’est pas le frelon asiatique qui a l’extrémité des pattes jaunes.

Vespa crabro, le frelon européen © Gilles Carcassès
Vespa crabro, le frelon européen © Gilles Carcassès

Le frelon européen mange beaucoup de fruits en été. Pour nourrir ses larves, il capture aussi toutes sortes d’insectes, y compris quelques abeilles domestiques.

Vespa velutina, le frelon asiatique © Gilles Carcassès
Vespa velutina, le frelon asiatique © Gilles Carcassès

Le frelon asiatique, espèce invasive, est plus petit et globalement plus sombre que le frelon européen. Ses colonies sont souvent plus nombreuses que celles du frelon européen et il exerce une pression de prédation plus importante sur les abeilles domestiques.

Il est arrivé à  Courdimanche, ce sont les jardiniers des jardins familiaux près du rucher communal qui l’ont repéré cet automne. L’apicultrice a posé un piège avec du miel fermenté et a confirmé : plusieurs frelons asiatiques s’y sont pris. On s’y attendait, mais ça fait mal au cœur tout de même.

Tout savoir sur le frelon européen et le frelon asiatique

Le biocontrôle des frelons asiatiques

Comment lutter contre le frelon asiatique

 

 

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Exploration sous les écorces de platane

Premières nuits fraiches : nombre d’insectes se mettent en quête d’abris pour passer l’hiver. Et les écorces des platanes qui se décollent des troncs fournissent des abris de grande qualité à  de très nombreux espèces.

Platane - Cergy © Gilles Carcassès
Platane – Cergy © Gilles Carcassès

En jetant un œil dans leurs cachettes, je peux découvrir des espèces difficiles à  observer ordinairement car elles sont discrètes dans leurs activités aux beaux jours.

Sous l'écorce du platane © Gilles Carcassès
Sous l’écorce du platane © Gilles Carcassès

Ces deux punaises allongées sont des Arocatus, à  ne pas confondre avec les gendarmes. Elles aiment bien consommer les fruits des platanes en haut des arbres. Avec elles, se trouve un Oulema. Ce petit coléoptère de la famille des chrysomèles vit, lui, au ras du sol ; il consomme les feuilles des graminées. Les petites billes rouges dans les crottes de cloportes sont des acariens.

Rhyparochromus vulgaris © Gilles Carcassès
Rhyparochromus vulgaris © Gilles Carcassès

Cette autre punaise consomme toutes sortes de végétaux dans les prairies. On rencontre parfois ces punaises dans les maisons l’hiver, où elles arrivent avec les bà»ches approvisionnées pour le feu de cheminée. Avec la chaleur, elles se réveillent et sortent des fissures où elles comptaient passer l’hiver tranquilles.

Harmonia quadripunctata © Gilles Carcassès
Harmonia quadripunctata © Gilles Carcassès

Tiens, une coccinelle endormie ! C’est Harmonia quadripunctata, une espèce qui se nourrit des pucerons inféodés aux pins, aux sapins et aux épicéas.

D’autres habitants derrière les écorces du platane

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Qui mange les champignons ?

Pour récolter de beaux champignons, il faut les trouver avant les petites bêtes de la forêt qui les grignotent ou les perforent.

De tous les animaux qui consomment les champignons, les plus gourmandes sont incontestablement les limaces.

Amanite rougissante © Gilles Carcassès
Amanita rubescens, l’amanite rougissante © Gilles Carcassès

Cette espèce d’amanite a la particularité de rougir sous la morsure de la limace.

Boletus erythropus © Gilles Carcassès
Boletus erythropus © Gilles Carcassès

C’est encore une limace qui a entamé ce bolet à  pied rouge.

De nombreuses espèces de coléoptères consomment des champignons. Voici un spécimen d’une jolie espèce peu fréquente trouvé dans la forêt régionale de Rosny-sur-Seine. C’est un amateur de champignons sans lamelles.

Scaphidium quadrimaculatum © Gilles Carcassès
Scaphidium quadrimaculatum © Gilles Carcassès

Parmi les mouches, les Suillia sont connues des trufficulteurs, car leurs larves consomment ces champignons souterrains. Le vol de ponte de la femelle peut d’ailleurs indiquer à  un observateur patient l’emplacement d’une truffe. On rencontre aussi les Suillia sur d’autres espèces de champignons comme les russules.

Suillia gigantea © Gilles Carcassès
Suillia gigantea © Gilles Carcassès
Ces Mycetophilidae s'intéressent à  ce cèpe de Bordeaux déjà  bien entamé par une limace. © Gilles Carcassès
Ces Mycetophilidae s’intéressent à  un cèpe de Bordeaux déjà  bien entamé par une limace. © Gilles Carcassès

Beaucoup de larves de diptères rendent les champignons « véreux ». Juste retour des choses, des champignons sont capables de tuer des mouches.

Entomophtorale parasitant une drosophile © Gilles Carcassès
Entomophtorale parasitant une drosophile © Gilles Carcassès

Une spore d’entomophtorale a germé sur ce moucheron posé sur une bouteille d’eau minérale, et en quelques jours, le mycélium a envahi le corps de l’insecte. Le champignon sporule alors à  la surface du cadavre (bourrelets blancs sur l’abdomen).

Insectes et champignons

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La capture du hibou

Au chalet Nature de l'Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Au chalet Nature de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Jeudi 15 octobre 2015, était organisée une soirée à  la découverte des papillons nocturnes au chalet Nature de la base de loisirs de Cergy-Pontoise. L’animateur de l’OPIE avait déployé son matériel lumineux. En attendant l’arrivée des hypothétiques papillons crépusculaires, nous avons testé nos connaissances sur les papillons grâce à  un quizz pédagogique. J’ai appris que selon les espèces, les papillons ont une durée de vie d’une semaine à  un an, et qu’il existe plus de 5000 espèces de papillons en France, pour la plupart de mœurs nocturnes.

Alerte ! Un papillon ! Habile coup de filet du spécialiste, et main basse sur le visiteur pour le déterminer avant de le relâcher. Celui-ci est commun dans les jardins, y compris en ville, il est surnommé le hibou. Il faut dire qu’il a une drôle de tête !

Noctua pronuba, le "hibou" © Gilles Carcassès
Noctua pronuba, le « hibou » © Gilles Carcassès

Le chenille du hibou mange des feuilles de pissenlit, de l’ortie, du gaillet, de la ronce, du saule. Au jardin, elle peut occasionner des dégâts aux salades, carottes, choux, fraisiers, pommes de terre… Elle se cache la nuit dans le sol ou sous une touffe d’herbe.

Ses ailes postérieures sont orange, il les dévoile en écartant brusquement les ailes antérieures pour effrayer un prédateur. Je ne devais pas être perçu comme une menace, car il n’a pas voulu me les montrer, malgré mes sollicitations insistantes.

Les ailes soyeuses du hibou © Gilles Carcassès
Les ailes soyeuses du hibou © Gilles Carcasses

Noctua pronuba, le « hibou »

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Coccinelle asiatique

Facile à  élever, la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) a été produite pour protéger des cultures sous serres des attaques de pucerons. Ce qui devait arriver arriva. Un jour la porte d’une serre est restée ouverte et les coccinelles se sont disséminées dans la nature. Elles ont même été utilisées en plein champ et dans des jardins comme agent de lutte biologique.

Cette espèce originaire d’Asie se reproduit très bien chez nous. Aussi, elle est devenue l’une des coccinelles les plus communes en Ile-de-France.

Harmonia axyridis, forme orange à  points noirs © Gilles Carcassès
Harmonia axyridis, forme rouge à  points noirs © Gilles Carcassès

Elle n’est pas facile à  reconnaître, car son aspect est très variable. Sa grande taille est cependant le meilleur indice. Son thorax blanc est généralement orné d’un motif noir qui évoque un W ou une empreinte de patte de chat. Mais ce n’est pas la seule espèce à  présenter ce type de dessin. Il existe d’ailleurs une autre espèce d’Harmonia qui est indigène. C’est pourquoi il ne faut pas chercher à  détruire cette invasive : on risquerait fort de se tromper. De plus, elle est tellement bien installée que l’éradication est définitivement hors de portée. Il faut l’accepter : cette espèce fait maintenant partie de notre biodiversité.

Coccinelle asiatique - parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Coccinelle asiatique – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Voici une forme noire à  gros points jaunes. On peut rencontrer des individus aux élytres jaunes à  points noirs, rouges à  points noirs, noirs à  quatre points rouges, ou encore unis, jaunes, orange ou rouges.

Harmonia axyridis formes jaunes à  points noirs © Gilles Carcassès
Harmonia axyridis, formes jaunes à  points noirs © Gilles Carcassès
Couple d'Harmonia axyridis © Gilles Carcassès
Couple d’Harmonia axyridis sur une feuille d’ortie © Gilles Carcassès

Les différentes formes de coccinelles asiatiques s’accouplent bien volontiers.

Larves d'Harmonia axyridis © Gilles Carcassès
Larves d’Harmonia axyridis © Gilles Carcassès

Les larves de cette espèce sont très voraces et le cannibalisme n’est pas rare. On les reconnaît aux quatre picots orange disposés en carré sur dessus de l’abdomen, encadrés par deux bandes latérales de la même couleur.

La véritable histoire de la coccinelle asiatique

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C’est bon la chicorée

Pyrausta despicata - Cergy © Gilles Carcassès
Fleur de chicorée sauvage – Cergy © Gilles Carcassès

L’automne venu, les fleurs se font plus rares, heureusement la chicorée ouvre toujours généreusement ses belles coroles et offre son nectar. A table, sur cette photo : un petit hyménoptère non identifié et un papillon de la famille des Crambidae : Pyrausta despicata dont la chenille consomme le plantain.

Piéride sur une fleur de chicorée © Gilles Carcassès
Piéride sur une fleur de chicorée © Gilles Carcassès

Là , c’est une piéride qui se restaure. Ces papillons sont bien connus des jardiniers pour les dégâts que causent leurs chenilles sur les choux.

La chicorée sauvage, Cichorium intybus, est une belle astéracée vivace des prairies et des bords de champs. Elle n’est pas rare en ville dans les friches et les jardins. C’est cette espèce qui a donné par amélioration les endives et les chicorées italiennes comme la Rouge de Trévise. Les scaroles et les chicorées frisées, en revanche, sont issues d’une espèce voisine : Cichorium endivia.

C’est une variété particulière de chicorée sauvage qui fournit par torréfaction de ses grosses racines l’extrait de chicorée du petit déjeuner.

Tout savoir sur les chicorées

 

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Laine de cire

De petites boules laineuses sont accrochées sur une branchette d’aulne, au bord de l’eau, à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Sà»rement les étoupes légères des graines de peupliers qui se sont collées là  avec la rosée.

Mais ce n’est pas ça : ces boules se déplacent, et même, elles ont des pattes !

Psylla alni - Cergy © Gilles Carcassès
Psylla alni, le psylle de l’aulne – Cergy. © Gilles Carcassès

Nous sommes devant une petite colonie de psylles, insectes proches des pucerons, et cette laine est constituée de filaments de cire sécrétés par ces animaux. Curieuse stratégie que de se promener avec une chose aussi voyante sur le dos !

Après tout, je m’y suis bien trompé, les mésanges aussi peut-être ?

l’arboretum de Cergy-Pontoise, nous faisons une observation semblable sur une feuille de ronce. Cette fois-ci, c’est sans doute une autre espèce, le psylle de la ronce.

Psylle sur une ronce - Cergy © Gilles Carcassès
Psylles sur une ronce – Cergy © Gilles Carcassès

En soufflant doucement, je dégage les petites larves poilues qui sucent la sève de la plante. On voit les ébauches des futures ailes qui équiperont les adultes, et les filaments de cire qui sortent de leur abdomen.

Larves de psylle - Cergy © Gilles Carcassès
Larves de psylle – Cergy © Gilles Carcasses

Des pucerons de plusieurs espèces fabriquent aussi de la cire, comme ces larves de Pemphigus qui habitent dans une galle sur le pétiole d’une feuille de peuplier. La cire pulvérulente qui se détache de leur abdomen enrobe leur miellat, ce qui forme ces sphères liquides. Ainsi, la colonie ne nage pas dans ses excréments et reste bien au sec.

Pemphigus : adultes aillées et larves lanigères © Gilles Carcassès
Pemphigus : adultes aillés et larves lanigères © Gilles Carcassès