L'actualité de la Nature

Carnet de galle

Cynips et sa galle © Gilles Carcassès
Cynips devant sa galle © Gilles Carcassès

A la force de ses pattes et de ses petites mandibules, la femelle Cynips quercusfolii, trompée par la douceur de ce début d’hiver, vient de sortir de la galle d’une feuille de chêne.

Pas plus grosse qu’une fourmi, cette espèce est responsable de ces grosses billes jaunes et rouges que l’on trouve fréquemment au revers des feuilles de chêne.

Cynips quercusfolii © Gilles Carcassès
Cynips quercusfolii © Gilles Carcassès

La petite femelle a déployé ses ailes et s’est envolée à  la recherche d’un chêne où elle déposera ses œufs dans les bourgeons prêts à  éclore. Pas besoin d’un mâle, ses œufs non fécondés sont parfaitement viables, ils donneront des larves puis des adultes très petits, mâles et femelles. Après accouplement, les femelles de cette génération iront pondre sous les feuilles, provoquant alors ces galles caractéristiques. Dans chaque galle, une larve unique donnera naissance au printemps suivant à  une femelle, et la boucle sera bouclée. Ainsi va la vie du cynips des feuilles de chênes.

Il paraît qu’il existe au moins une centaine d’espèces d’hyménoptères gallicoles vivant aux dépens des chênes, toutes responsables de galles différentes. Cynips quercusfolii est l’une des plus communes.

La galle de Cynips quercusfolii et le trou de sortie de l'insecte © Gilles Carcassès
La galle de Cynips quercusfolii et le trou de sortie de l’insecte © Gilles Carcassès

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Quelques andricus

Petite galle du chêne

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Miellat

Une abeille domestique lèche une feuille de chêne © Gilles Carcassès
Une abeille domestique lèche une feuille de chêne © Gilles Carcassès

En été, les feuilles de certains arbres sont aussi poisseuses que le pare-brise d’une voiture garée sous un tilleul. Et pour cause, l’origine en est la même : les pucerons sont les responsables. Ce sont leurs excréments liquides que l’on voit briller sur cette photo.  Ils sont très riches en sucres, et de nombreux insectes consomment cette substance nourrissante nommée miellat : des fourmis, des papillons forestiers comme le tircis, des mouches, ainsi que des abeilles, dont l’abeille domestique. Et elle a de quoi faire, la production annuelle de miellat en France se chiffrerait en milliers de tonnes ! L’abeille régurgite ce miellat qui est ensuite transformé en miel. Les miels de sapin et d’épicéa sont également issus de miellats.

Apis mellifera © Gilles Carcassès
Apis mellifera © Gilles Carcassès

Vu de plus près, on voit que cette abeille, qui nous tire la langue, a les yeux poilus. C’est l’un des critères d’identification d’Apis mellifera, l’abeille domestique.

Les pucerons ne sont pas les seuls producteurs de miellat, c’est le cas aussi des aleurodes, des psylles, des cigales, des cochenilles, des cicadelles, des thrips…

Source :

http://www.apiculture.net/livres-apiculture/281-l-homme-l-abeille-et-le-miel.html

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La miride du chêne

Rhabdomiris striatellus - Vauréal © Gilles Carcassès
L’hémiptère Rhabdomiris striatellus – Vauréal © Gilles Carcassès

Trouvée sous un chêne dans un bois à  Vauréal, cette punaise de la famille des Miridae (516 espèces en France) présente des dessins, notamment sur la tête, qui permettent de l’identifier.

Il s’agit d’une espèce inféodée aux chênes. La femelle pond dans les bourgeons floraux. Les œufs éclosent au printemps suivant et les juvéniles vont se nourrir de la sève des inflorescences. Devenus adultes, ces insectes sont des prédateurs : ils consomment des pucerons et des larves d’autres insectes, à  proximité des chênes. Ainsi, les arbres ne sont pas forcément les ennemis des cultures ; les adeptes de l’agroforesterie l’ont bien compris.