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Un sanctuaire de biodiversité à  Vauréal

Le verger de Vauréal, sanctuaire de biodiversité © CACP – Emilie Périé

Le verger de Vauréal est un espace vert géré par la commune comme un sanctuaire de biodiversité. L’accès y est limité. Les espaces en herbe ne sont tondus que pour ménager des chemins. Les orchidées sont contournées. Des fruitiers ont été plantés, dont les fleurs et les fruits feront le régal des insectes et des oiseaux. Des nichoirs à  mésanges et chauves-souris ont été installés. Des rocailles sont disposées pour accueillir lézards, araignées et insectes. Et une magnifique butte à  insectes à  été construite par la régie de la ville.

Butte à  insectes à  Vauréal © CACP – Emilie Périé

Comment ça marche ? La Ville vous l’explique !

Et ça fonctionne ! Dans cet espace nous avons vu : la naà¯ade aux yeux bleus, la trichie des roses, la mouche Anthomyia pluvialis, mais aussi,

Tachina fera, la tachinaire sauvage © CACP – Emilie Périé

La tachinaire sauvage, toute hérissée de poils ;

Sphaerophoria scripta, le syrphe porte-plume mâle © CACP – Emilie Périé

Le mâle du syrphe porte-plume sur une orchis bouc ;

Un criquet du genre Chorthippus © CACP – Emilie Périé

Et même un criquet rose ! Promis, nous n’avons pas touché aux couleurs de la photo. Cette femelle, encore immature, est atteinte d’erythrisme, une mutation qui rend l’insecte tout ou partie rose. Mutation qu’elle n’aura probablement pas le temps de transmettre à  sa descendance, car rose comme cela elle aura du mal à  échapper à  l’œil de la mésange ou de l’hirondelle qui n’en feront qu’une bouchée. Les oiseaux aussi se plaisent dans ce sanctuaire.

Retrouvez sur ces pages :

Le reportage sur la création de la butte, par la Ville de Vauréal

Un hôtel à  insectes fait maison

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Les linaires

à‰peron et lèvres des linaires © CACP – Emilie Périé

Les linaires sont des plantes de la famille des Plantaginaceae, donc de la même famille que le plantain ou la véronique. Cette famille un peu hétéroclite appartient à  l’ordre des Lamiales, les plantes dont les fleurs présentent le plus souvent deux lèvres. Le petit groupe des linaires se distingue par des traits caractéristiques : une fleur en tube terminée par un éperon nectarifère et deux lèvres fermées par un palais (une bosse sur la lèvre inférieure). Seuls les bourdons sont capables d’ouvrir la fleur pour récupérer le nectar et le pollen et participer ainsi à  la pollinisation de la plante.

Il existe plusieurs espèces de linaire sur le territoire, en voici trois :

Linaria communis, la linaire commune © CACP – Emilie Périé

La linaire commune, comme son nom l’indique est la plus commune de toutes. Elle expose ses fleurs jaunes un peu partout, sur les bords de chemins, dans les prairies, sur le trottoirs… On la reconnait à  ses feuilles effilées.

Linaria supina, la linaire couchée © CACP – Emilie Périé

La linaire couchée est beaucoup plus rare dans la région. Elle apprécie surtout les sols sableux, souvent les bords de voies ferrées. Ici, elle était dans le cimetière d’Osny.

Kickxia elatine, la linaire élatine © CACP – Emilie Périé

La linaire élatine adopte le style bicolore. à‰légante n’est-ce pas ? Elle est assez commune, on peut la trouver au potager.

Une autre Plantaginaceae

Cymbalaria muralis, la cymbalaire des murailles © CACP – Emilie Périé

Une autre espèce de la tribu des Athirrinae (dont font partie les linaires) qui fait des bisous colorés de ses lèvres jaunes et violettes, c’est la cymbalaire des murailles. L’avez-vous vue ? Dites-le nous dans l’atlas de la biodiversité de Cergy-Pontoise !

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

La linaire commune, par FLORIF

La linaire couchée, par FLORIF

La linaire élatine, par FLORIF

Retrouvez une autre Plantaginaceae :

La véronique de Perse

L'actualité de la Nature

Les salsifis

Bravo à  Damien qui a reconnu la rosée du matin dans les fruits du salsifis.

Tragopogon dubius en fruit – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Les salsifis font partie des astéracées liguliflores à  fleurs jaunes.

Tragopogon dubius en fleur – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

A maturité, chaque ligule jaune (chaque fleur) laisse place à  un fruit : un akène surmonté d’un pappus. L’akène désigne un fruit sec (le contraire de charnu, comme une cerise par exemple) qui renferme une unique graine (à  la différence des gousses des fabacées qui en contiennent plusieurs). Le pappus, ou aigrette, est le faisceau de soies qui sert de « parachute » au fruit. Il a une bonne prise au vent et permet au fruit de s’envoler loin pour s’installer et germer sur un nouveau terrain.

Fruit du salsifis – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Ceux des salsifis sont assez impressionnants, ils mesurent plusieurs centimètres.

Salsifis au pluriel

Car il y a deux espèces en àŽle-de-France : le salsifis des prés (Tragopogon pratensis) et le salsifis douteux (Tragopogon dubius). Le salsifis des prés est considéré comme beaucoup plus commun dans la région, pourtant sur le territoire de Cergy-Pontoise c’est le salsifis douteux que j’ai le plus croisé. La différenciation est assez simple : le pédoncule du salsifis douteux est creux, renflé et compressible alors que celui des prés ne l’est pas.

Différenciation des salsifis © CACP – Emilie Périé

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tragopogon pratensis par FLORIF

Tragopogon dubius par FLORIF

Retrouvez dans nos articles, d’autres histoires d’astéracées jaunes :

Pissenlit or not pissenlit ?

La chondrille effilée 

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Quelques cétoines

Cetonia aurata, la cétoine dorée sur fleurs de Choisiya © CACP – Emilie Périé

Nous vous avons présenté il y a quelques jours la cétoine dorée, ce joli scarabée aux couleurs vertes et métalliques. Mais il en existe de très nombreuses autres à  l’aspect tout aussi élégant. Parmi les scarabées, la sous-familles des Cetoniinae (les cétoines au sens large) comporte presque 600 espèces ! En voici trois autres, rencontrées ce printemps.

Le drap-mortuaire

Oxythyrea funesta, le drap-mortuaire sur le plantain lancéolé – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Sa couleur noire lui aura sans doute valut son nom de drap-mortuaire. Pourtant avec ses points blancs je lui trouve plus une évocation d’étoiles dans la nuit que d’horizon funeste… C’est d’ailleurs à  ses points blancs qu’on la reconnait : l’alignement parallèle sur le pronotum est caractéristique de l’espèce.

La trichie des roses

Trichius rosaceaus, la trichie des roses, sur l’orchis bouc – Vauréal © CACP – Emilie Périé

La trichie des roses se différencie de l’autre représentante du genre Trichius en àŽle-de-France (Trichius fasciatus) par l’absence d’échancrure sur le tibia de la deuxième patte (mieux vaut être sur place avec une loupe pour l’observer).

La cétoine punaise

Valgus hemipterus, la cétoine punaise © CACP – Emilie Périé

C’est la seule représentante du genre Valgus en France. On l’appelle punaise (ou hemipterus) car ses élytres sont raccourcies par rapport à  la longueur de son abdomen, ce qui est habituellement la caractéristique des punaises (ou hémiptères).

Les cétoines sont d’importants insectes floricoles (les adultes se nourrissent sur les fleurs). Grâce à  leurs poils, roux, blancs, noirs… en plus d’être élégantes elles participent au déplacement du pollen et à  la pollinisation.

Sources :

Galerie insectes.org

Le drap-mortuaire, par QuelEstCetAnimal?

La trichie des roses, par QuelEstCetAnimal?

La cétoine punaise, par QuelEstCetAnimal?

L'actualité de la Nature

Le lézard des murailles

Un reptile de nos régions

Le lézard des murailles est un reptile, au même titre que les serpents, les crocodiles et les tortues. Il fait partie de la famille des Lacertidés. Nous le retrouvons partout en France.

Podarcis muralis, le lézard des murailles © Léo Micouin

Un animal à  sang-froid

Cet animal, comme les autres reptiles, a le sang-froid. Il prend la température du milieu dans lequel il vit. C’est pour cela qu’il affectionne les milieux xérophiles (secs) et les bains de soleil. En effet, vous l’avez sà»rement déjà  observé sur un mur ou une pierre en train de prendre le soleil. Si c’est le cas, c’est qu’il est en train de réchauffer son sang. On appelle cela la « thermorégulation ».

Le lézard est également un squamate, comme les serpents. C’est-à -dire que leur processus physionomique, sous l’action des hormones, fait qu’ils muent. Cette mue est plus fréquente chez les juvéniles tandis qu’elle est plus rare chez les individus les plus âgés. C’est un phénomène important pour le lézard car cela lui permet d’avoir une bonne hygiène : la mue lui permet de se débarrasser de parasites comme la tique.

Lambeau de mue – Podarcis muralis © Gilles Carcassès

C’est aussi un moyen de raviver les couleurs du mâle lors du printemps, quand les accouplements ont lieu. Parfois, le mâle orne les bords de son ventre de tâches bleutées, il s’agit de sa robe nuptiale.

Robe nuptiale du lézard des murailles © CACP – Léo Micouin

Un léger dimorphisme entre mâle et femelle

Un dimorphisme sexuel est une différence entre le mâle et la femelle qui permet de déterminer le sexe de l’individu. Chez le lézard, le mâle présente des tâches noires plus larges et plus espacées que le femelle.

Dimorphisme sexuel du lézard des murailles © CACP – Léo Micouin

Une espèce protégée

Inscrit à  l’annexe IV de la Directive « Habitats », le lézard est protégé au niveau national. Bien que l’espèce ne soit pas menacée, elle est souvent la proie des chats domestiques dans les jardins. La restauration ou la destruction des vieux murs font également disparaître un habitat de prédilection du lézard.

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Sources :

« Pourquoi les lézards changent-ils de peau ? », par la revue Salamandre

Le lézard des murailles, par Nature en Occitanie

Podarcis muralis, par l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)

Retrouvez d’autres articles sur les reptiles :

Un dragon dans mon jardin ?

Couleuvre ou vipère ?

L'actualité de la Nature

La chondrille effilée

Chondrilla juncea – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Près de l’Université de Cergy-Pontoise à  Neuville, je remarque au pied d’un prunus cette plante haute à  l’allure échevelée. Sa silhouette me rappelle confusément des souvenirs de vacances en Provence.

Capitule de Chondrilla juncea – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Les capitules sont bien petits à  l’échelle de la plante et comportent peu de fleurons. Les ligules, joliment plissées, sont terminées par cinq dents. Les akènes se dispersent avec le vent car ils sont surmontés d’une aigrette montée sur un pédicelle, comme ceux du pissenlit.

Chondrilla juncea – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Les tiges coriaces, nées d’une rosette de feuilles découpées, portent quelques feuilles étroites.

à‡a y est, j’ai retrouvé son nom : c’est la chondrille ! Cette bisannuelle (parfois vivace) est commune dans les garrigues, les bords de chemins et les prés secs du Midi. La plante est peut-être arrivée en Ile-de-France il y a fort longtemps avec du matériel agricole car c’est aussi une adventice des vignes, des vergers et des champs de céréales. Avec l’emploi des désherbants, on n’en trouve plus guère dans les cultures.

Dans notre région, la chondrille a trouvé refuge dans les friches ferroviaires et urbaines. Elle y est cependant assez rare. Sa présence sur la voie publique fait la démonstration que les pieds d’arbres peuvent être le lieu d’une belle diversité du vivant.

Source :

Fiche descriptive de Chondrilla juncea, par le CBNBP

Retrouvez notre article sur les Astéracées à  fleurs jaunes :

Pissenlit or not-pissenlit ?

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Une nymphe et une naà¯ade

Encore une histoire de mythologie grecque ? Eh oui, il faut croire qu’elle est source d’inspiration pour plusieurs naturalistes. Dans les mythes, les nymphes et la naà¯ades sont des esprits de la nature (de l’eau pour les naà¯ades, des végétaux pour les nymphes) représentées sous les traits de très jolies femmes. Et c’est bien de cela qu’il est question : de belles demoiselles sorties de l’eau et posées sur des végétaux.

La petite nymphe au corps de feu

Pyrrhosoma nymphula – Osny © CACP – Emilie Périé

Seule représentante du genre Pyrrhosoma dans la région, la petite nymphe au corps de feu (et aux yeux rouges!) est assez commune en àŽle-de-France. On la voit plus facilement aux mois de mai et juin, période où elle est la plus abondante.

La naà¯ade aux yeux bleus

Erythromma lindenii – Vauréal © CACP – Emilie Périé

A peu près aussi fréquente que ses cousines les naà¯ades aux yeux rouges et naà¯ades au corps vertErythromma lindenii, avec ses beaux yeux bleus est classée déterminante ZNIEFF dans la région (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique).

Retrouvez dans nos articles d’autres histoires d’agrions :

L’agrion élégant

Les demoiselles de l’île de loisirs

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Messicoles et pollinisateurs

Coquelicots en bords de champs – Genainville © CACP – Emilie Périé

Connaissez-vous les messicoles ?

Les messicoles sont les plantes compagnes des moissons, qui vivent au rythme des céréales depuis des milliers d’années et qui survivent peu dans les autres milieux. Malheureusement depuis plusieurs décennies les populations des plantes messicoles sont en très fort déclin. Un plan national d’actions en faveurs de la sauvegarde des messicoles a d’ailleurs été lancé en 2012.

Lycopsis arvensis, la buglosse des champs, une messicole inscrite sur la liste de la mission – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Et leurs pollinisateurs ?

Si l’on sait que les messicoles offre une ressource importante en pollen et nectar, surtout en milieu agricole (les céréales étant pollinisées par le vent offrent peu de ressources aux insectes), on connait encore mal la communauté de pollinisateurs qui leur est associée. Or, face au déclin des populations de pollinisateurs un plan national d’actions en faveur de la sauvegarde des pollinisateurs a été lancé en 2016. Il y a donc double enjeu à  protéger les plantes et leurs insectes associés !

Cyanus segetum, le bleuet, une messicole inscrite sur la liste de la mission et l’oedemère noble, un pollinisateur – Cergy © CACP – Emilie Périé

Notre mission ?

Participer à  l’enrichissement des connaissances sur ces populations ! Pour ça, l’OPIE (office pour les insectes et leur environnement) et Telabotanica vous propose une mission commune : la Mission Messicoles-Pollinisateurs. Rien de plus simple, cet été Spipollez (programme SPIPOLL) sur l’une des 30 espèces du guide de l’observatoire des messicoles. Vous participerez ainsi à  deux programmes d’actions nationaux !

Papaver rhoeas, le coquelicot, une messicole inscrite sur la liste de la mission et le syrphe ceinturé un pollinisateur – Neuville-Oise © CACP – Emilie Périé

Pour favoriser ces plantes en danger vous pouvez aussi préférer pour vos jardins les semences labellisées Vraies Messicoles.

Les ressources en ligne :

Retrouvez dans nos articles :

Quelques messicoles du Vexin français

L’observatoire des messicoles

Le SPIPOLL

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L’hypolaà¯s polyglotte

Hypolaà¯s polyglotte, Hippolais polyglotta – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

L’hypolaà¯s polyglotte est un oiseau dont le plumage n’est pas vraiment remarquable. De jaune et de brun, il ne tranche pas sur les couleurs du feuillage du cerisier. En revanche, son chant est immanquable, énergique et puissant malgré la petite taille du chanteur. Il ne m’aura pas fallut longtemps pour repérer ce mâle pendant que je pique-niquais au bord d’un champ.

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On l’appelle polyglotte parce qu’au milieu de toutes ses notes, on peut reconnaître des imitations de chants d’autres oiseaux (merles, hirondelles, moineaux, ….).

Hypolaà¯s polyglotte – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Si l’hypolaà¯s est un oiseau commun en àŽle-de-France qui s’adapte à  des milieux très variés, ses populations sont sur le déclin. Si la tendance ne s’améliore pas il pourrait faire partie des espèces menacées d’extinction. Tâchons de préserver son habitat naturel : les espaces boisés bas et ouverts où profiter de la lumière, de la chaleur et de nombreux insectes.

Sources :

La liste rouge des oiseaux nicheurs d’àŽle-de-France (2018), ARB-idf

L’hypolaà¯s polyglotte, par Oiseaux.Net

Retrouvez d’autres oiseaux vus dans le même secteur :

Le bruant zizi

La linotte mélodieuse

Le tarier pâtre