Non classé

Raiponce a des épis

Catastrophe ! Notre fameuse princesse à la longue chevelure dorée se réveille ce matin avec des épis ! Regardons cela de plus près :

Phyteuma spicatum, la raiponce en épi – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

En voilà de beaux épis, néanmoins ils n’appartiennent décemment pas à notre princesse mais bien à la plante à laquelle nous allons nous intéresser aujourd’hui, Phyteuma spicatum, la raiponce en épi. Le nom de cette plante vient évidemment de la forme en épi de ses inflorescences blanches ou jaunâtres.

Phyteuma spicatum, la raiponce en épi – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Les feuilles basales de la raiponce en épi sont de forme ovale, à base en cœur et longuement pétiolées. Un légère dentition peut également être observée sur le bord des feuilles.

Phyteuma spicatum, la raiponce en épi – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

La raiponce en épi est une plante vivace et indigène qui fleurit de mai à juin. Victime des gestions parfois inappropriées de certains boisements, Phyteuma spicatum est aujourd’hui classée comme vulnérable et très rare à l’échelle de la région. Pouvoir l’observer ici à Menucourt est donc un grand privilège.

Phyteuma orbiculare, la raiponce orbiculaire – Gavarnie © CACP – Gilles Carcassès

En d’autres lieux en Ile-de-France, nous pourrions également trouver une autre espèces du genre Phyteuma, la raiponce orbiculaire, qui est reconnaissable à ses inflorescences plus petites et d’un profond violet. Ce taxon est encore plus rare que la raiponce en épi bien que plus répandue dans le Val-d’Oise que celle-ci.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres articles sur les Campanulaceae :

La campanule à feuilles de pêcher

La campanule raiponce

La campanule improbable

Non classé

La campanule à  feuilles de pêcher

En voilà  une inattendue ! Lors d’une session d’observation EPOC au cimetière de Maurecourt, entre étourneaux sansonnet, linottes mélodieuses, pics verts…, une plante qui poussait sur une des tombes attira notre attention.

Campanula persicifolia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Une chose est sà»re, avec des fleurs violettes de cette forme, nous avions bien affaire à  une campanule. Mais de quelle espèce s’agissait-il ? Après quelques recherches, en prenant en compte la taille marquante de ses fleurs et la forme assez fine de ses feuilles, le verdict est tombé : Campanula persicifolia, la campanule à  feuilles de pêcher.

Feuilles de Campanula persicifolia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Les feuilles inférieures dentées et lancéolées ressembleraient à  celles du pêcher, d’où son nom. Comme pour la plupart des autres campanules, certains individus comportent une floraison blanche. Bien que ce soit assez rare c’est un élément à  ne pas oublier quand on est sur le terrain.

Fruits de Campanula persicifolia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Pouvoir observer cette si belle floraison est un privilège étant donné que cette espèce de la famille des CAMPANULACEAE est actuellement très rare dans notre région. Voici donc une nouvelle fois la preuve que les herbes folles poussant à  l’improviste entre les tombes ou dans les trottoirs sont dignes d’intérêt.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres plantes des cimetières :

Les Sedum de l’agglo

Les linaires

La cymbalaire des murailles

La pariétaire

Non classé

La campanule raiponce

Campanula rapunculus, la campanule raiponce © CACP – Emilie Périé

Une histoire de princesse ?

Faisons un peu d’étymologie. Campanule, et en latin campanula, désigne les clochettes. On devine sans mal que la plante tire son nom de la forme en clochette de ses fleurs.

Les clochettes de la campanule © CACP – Emilie Périé

Quant à  raiponce, ou rapunculus, ils dérivent du latin rapa, la rave, qui désigne génériquement les racines comestibles. Historiquement les campanules raiponce, comme les raiponces (d’autres fleurs de la famille des Campanulaceae, mais du genre Phyteuma) étaient consommées un peu comme des radis.

Quel rapport avec la princesse du même nom alors ? Dans le conte raconté par les frères Grimm, l’histoire débute lorsque la mère de l’héroà¯ne, alors enceinte est prise d’une envie de manger des raiponces. Le père s’en va donc en cueillir, mais n’en trouve que dans le jardin de la sorcière où il en vole. C’est là  l’élément déclencheur qui donnera son nom à  la petite et au conte associé.

En àŽle-de-France

Si elle n’est plus utilisée dans la consommation humaine, la campanule raiponce est une fleur sauvage indigène dans la région souvent appréciée pour son esthétisme. On la retrouve dans presque tous les milieux (boisements, bords de chemins, prairies), c’est la plus commune des 7 espèces de campanules sauvages de la région. Elle est également favorable aux insectes pollinisateurs.

Sources :

La campanule raiponce, par FLORIF

Le dictionnaire étymologique de la flore de France, par J.P. Ferrarri

Le texte traduit en français du conte Raiponce des frères Grimm

Retrouvez dans ces articles :

Une abeille étroitement liée à  la campanule raiponce

La campanule des murailles et ses acolytes