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La campanule raiponce

Campanula rapunculus, la campanule raiponce © CACP – Emilie Périé

Une histoire de princesse ?

Faisons un peu d’étymologie. Campanule, et en latin campanula, désigne les clochettes. On devine sans mal que la plante tire son nom de la forme en clochette de ses fleurs.

Les clochettes de la campanule © CACP – Emilie Périé

Quant à  raiponce, ou rapunculus, ils dérivent du latin rapa, la rave, qui désigne génériquement les racines comestibles. Historiquement les campanules raiponce, comme les raiponces (d’autres fleurs de la famille des Campanulaceae, mais du genre Phyteuma) étaient consommées un peu comme des radis.

Quel rapport avec la princesse du même nom alors ? Dans le conte raconté par les frères Grimm, l’histoire débute lorsque la mère de l’héroà¯ne, alors enceinte est prise d’une envie de manger des raiponces. Le père s’en va donc en cueillir, mais n’en trouve que dans le jardin de la sorcière où il en vole. C’est là  l’élément déclencheur qui donnera son nom à  la petite et au conte associé.

En àŽle-de-France

Si elle n’est plus utilisée dans la consommation humaine, la campanule raiponce est une fleur sauvage indigène dans la région souvent appréciée pour son esthétisme. On la retrouve dans presque tous les milieux (boisements, bords de chemins, prairies), c’est la plus commune des 7 espèces de campanules sauvages de la région. Elle est également favorable aux insectes pollinisateurs.

Sources :

La campanule raiponce, par FLORIF

Le dictionnaire étymologique de la flore de France, par J.P. Ferrarri

Le texte traduit en français du conte Raiponce des frères Grimm

Retrouvez dans ces articles :

Une abeille étroitement liée à  la campanule raiponce

La campanule des murailles et ses acolytes

L'actualité des jardins

Un Erasmus pour les plantes vivaces ?

Une flore inhabituelle et pimpante colonise l’espace public aux abords de la gare de Neuville, sur le chemin de l’Université. Ces petites plantes se sont échappées d’un mur végétal et ont trouvé refuge dans les caniveaux et interstices du sol.

Trois plantes vivaces de rocaille…

Erigeron karvinskianus – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Voici le vaillant Erigeron karvinskianus, la « pâquerette des murailles », une mexicaine que l’on peut rencontrer naturalisée à  Paris et en proche banlieue.

Campanula portenschlagiana (à  vos souhaits !) ou campanule des murailles – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

La campanule des murailles, originaire des Balkans, est une vivace horticole incontournable des rocailles et des murets fleuris.

Centhrantus ruber variété blanche – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

La valériane rouge affectionne les expositions chaudes qui se rapprochent des conditions de son aire méditerranéenne d’origine. Elle est largement naturalisée en Ile-de-France dans les falaises, les abords des vieux châteaux, les villages fleuris. Ici c’est une variété à  fleurs blanches.

… faciles à  semer dans nos rues

Ces trois comparses, venues de loin, nous apportent la preuve qu’il est facile, par le semis d’espèces adaptées, d’apporter un peu de couleur et de gaieté à  des fissures et pieds de murs même dans un environnement très minéral.

L'actualité des jardins

Modificateur d’ambiance

Rue de la préfecture à  Cergy © Gilles Carcassès
Mur végétalisé rue de la préfecture à  Cergy (mai 2014) © Gilles Carcassès

Le mur végétal de la rue de la préfecture de Cergy est ici illuminé par les reflets du soleil couchant sur la façade de l’hôtel d’agglomération de Cergy-Pontoise. Les bien nommées campanules des murailles et les pompons blancs des luzules lui donnent un aspect fleuri.

Cette falaise verdoyante cache en réalité une structure en cages d’acier et toile synthétique, consommatrice d’eau, d’engrais et d’électricité (pour l’arrosage intégré). Mais il faut reconnaître que l’effet est très réussi et rend la déambulation des piétons dans cette rue en tranchée beaucoup plus plaisante.

Qu’en est-il des bénéfices environnementaux de cet aménagement ?

Dans les centres urbains très denses, murs et toitures végétalisés participent au maillage de la trame verte et aux corridors écologiques ; ils peuvent aussi avoir un effet positif sur le micro climat local, et fixent les poussières.

Par ailleurs, le Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement Méditerranée s’est intéressé à  quantifier l’atténuation sonore dans cette rue. Son étude montre des effets positifs : les bruits de la circulation automobile sont légèrement atténués par un effet de diffusion dà» au feuillage pour les hautes fréquences, et les moyennes fréquences sont en partie absorbées par le substrat de plantation.

La présentation de l’étude du CETE Méditerranée sur le mur végétal de Cergy

Les murs végétaux, adaptation au changement climatique

L'actualité de la Nature

La campanule improbable

Le concours national  « Mon paysage au quotidien » lancé par le Ministère de l’Ecologie a connu un énorme succès : 8400 photos ont été envoyées !

La campanule improbable. Des jardinières de la dalle, une graine de campanule est tombée et a germé dans une fissure de béton. Symbole de la nature en ville ?
La campanule improbable. Des jardinières de la dalle de Cergy Grand centre, une graine de campanule est tombée et a germé dans une fissure de béton. Symbole de la nature en ville ?

Découvrez les photos des lauréats