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Une petite mousse en forêt ? (4)

Leucobryum glaucum, le coussinet des bois – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Au pied de cet arbre poussent de nombreuses espèces de mousses (bryophytes). En vert très soutenu on reconnait le polytric élégant rencontré l’année dernière. Mais on y voit également une autre mousse, plus claire avec des teintes aux reflets blancs et en forme de petits coussins. C’est justement celle qu’on appelle le coussinet des bois ou en nomenclature universelle Leucobryum glaucum (qu’on pourrait essayer de traduire par « la mousse blanche, vert bleu »).

Leucobryum glaucum, le coussinet des bois – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Cette mousse est commune dans la région, et assez facilement observable en forêt aux pieds des arbres comme ici. Sa couleur glauque (vert pâle avec des reflets bleus et gris) et sa forme en coussinet la rendent aisément reconnaissable.

Nous n’avons pas beaucoup d’autres informations à son sujet, si ce n’est qu’il semble exister des coussins mâles et des coussins femelles au sein de l’espèce.

Leucobryum glaucum, le coussinet des bois – Menucourt © CACP – Emilie Périé

D’un point de vue purement subjectif, ces coussins ont l’air extrêmement confortables…

Sources :

Catalogue des bryophytes d’Île-de-France

Leucobryum glaucum, INPN

Retrouvez d’autres mousses :

Une petite mousse en forêt ? (3)

Une petite mousse en forêt ? (2)

Une petite mousse en forêt ? (1)

Une petite mousse ça vous dit ?

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Héron glouton !

Connaissez-vous la fable de la grenouille qui voulait se prendre pour un bœuf ? Laissez-nous vous raconter l’histoire du héron qui se prenait pour un grizzli.

Maître héron, sur son piquet perché, a repéré quelque chose.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Vite, il s’élance vers la source du mouvement.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Furtif, il s’approche à pas de loup.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Habile, il pêche sa proie d’un puissant coup de bec.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Et quelle proie ! Ce poisson rouge a des allures de saumon !

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Maître Héron emporte son butin pour le déguster tranquillement.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Mais voilà, il s’agit maintenant de l’avaler ce gros poisson …

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Et Maître Héron semble avoir toutes les peines du monde à y parvenir. Plusieurs minutes passent pendant lesquelles il agite le poisson pour le faire descendre, rajoute de l’eau pour aider à glisser, abandonne sa proie puis réessaie… Rien n’y fait.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Dame Poule d’eau, par l’agitation attirée, tenterait bien de grapiller un morceau.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

[Les poules d’eau mangent du poisson ? Il semblerait.]

Gallinule poule d’eau © CACP – Emilie Périé

Maître Héron n’ayant pas l’intention de partager son festin, d’un ultime mouvement de cou engloutit le poisson tout entier.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

C’est maintenant l’heure d’une bonne sieste pour digérer ce gros morceau, qui semble lui rester en travers de la gorge.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé
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Promenons nous dans les bois…

À travers les sentiers du bois du château de Menucourt, les rayons du soleil se faufilent doucement à travers les feuilles… Chaque pas révèle la beauté naturelle qui nous entoure, accompagnée par les chants de nos amis oiseaux. Cette escapade nous permet d’éveiller les sens, elle est une invitation à la détente mais aussi à la découverte, où chaque coin cache une petite merveille à admirer.

Durant cette journée, nous avons pu observer…

Des arbres poussant sur d’anciens arbres

Pousses d’érables sur un tronc d’arbre mort – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Voilà une vraie pépinière qui se tient devant nous ! Pas moins d’une dizaine de jeunes pousses ont choisi cette souche comme lieu de germination. Bon choix ! Cette souche pouvant retenir l’humidité créé un microclimat favorable à la croissance des jeunes plants. Sa décomposition fournie notamment des nutriments essentiels et sa texture devient un support solide pour les racines en développement. On peut aussi noter la présence de micro-organismes bénéfiques dans la souche qui ne peuvent que favoriser la santé et la croissance de ces jeune pousses.

Des champs de jolies fleurs

Jacinthes des bois, Hyacinthoides non-scripta – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Reposant sur leur lit d’humus, ces belles jacinthes se sont montrées sous leur plus beau jour. Un peu de soleil et un peu d’ombre, les voilà comblées.

Muguet commun, Convallaria majalis – Menucourt © CACP – Emilie Périé

La clochette des bois avait choisi ce moment pour sortir de son sommeil. Le muguet, délicat et parfumé, évoque le renouveau printanier, il émerge timidement des sous-bois, enchantant les promeneurs de son parfum suave.

De la mousse bien poilue

Leucobryum glaucum – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Drôle de mousse n’est ce pas ? Elle est une espèce de plantes bryophytes, commune dans les forêts acidiphiles (milieux acides). Elle est souvent utilisée comme mousse décorative ! Afin de vous en dire plus, nous avons prévu un article qui paraîtra la semaine prochaine.

Des souches d’arbres immenses

Souche de Hêtre – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Le bois de Menucourt a fait face à de sacrées tempêtes ces derniers temps et certaines souches d’arbre se sont effondrées au sol emportant avec elles leur motte de terre. Quand on se place devant, on ne fait pas le malin, la hauteur de cette souche atteignant pas loin de 2,5 mètres, c’est dire du fantastique réseau racinaire que possédait cet arbre !

Souche d’Hêtre – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Autre type de souche que nous avons pu observer, celle-ci montre une cassure relativement nette. L’arbre devait être à l’origine assez fragilisé et une bonne tempête aura eu raison de lui. Mais attention, dans les bois rien ne se perd ! La souche présente des toiles d’araignées, mais aussi des champignons ou encore des trous et cavités, laissant paraître l’habitats d’insectes et de micromammifères.

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Galerie d’hespéries

Pour aujourd’hui, petite galerie de papillons de jour (des Rhopalocères), on vous présente les Hespéries. Observables d’avril à septembre, ces papillons ont une tête aussi large que leur thorax. Leur coloration est généralement discrète et uniforme. Leurs antennes sont distinctement écartées à la base, avec une extrémité en forme de massue épaisse. Leurs ailes courtes sont plutôt triangulaires voire arrondies.

Pyrgus malvae, l’Hespérie de la mauve © CACP – Emilie Périé

Petit papillon de prairies, friches, lisières ou encore clairières, l’Hespérie de la mauve s’accoutume de nombreux milieux. Son envergure dépasse rarement les 2,5 cm. Les adultes butinent beaucoup les Potentilles et les petites fabacées et d’ailleurs les mâles sont assez territoriaux ! Son nom latin malvae désigne la mauve, identifiée par erreur comme la plante-hôte de l’espèce par Carl Von Linné, en effet ses plantes-hôtes sont généralement les rosacées herbacées et les potentilles.

Carchadorus alcea, l’Hespérie de l’alcée © CACP – Gilles Carcassès

De son envergure de 2,5 à 3 cm, cette Hespérie de l’alcée habite dans les milieux ouverts tels que les pelouses, prairies, parc urbains voire les talus de bord de route. Les mâles se perchent souvent au sommet de leur fleur pour surveiller leur territoire, ils n’hésitent d’ailleurs pas à chasser les papillons de passage ! A contrario avec l’Hespérie de la mauve, ce papillon a pour plante-hôte les Malvacées : les Mauves.

Le nom de genre Carcharodus signifie « aux dents pointues » et renvoie à l’aspect déchiqueté du bord des ailes de ces Hespéries. Il ressemble d’ailleurs beaucoup au nom de genre du Grand Requin blanc Carcharodon carcharias.

Spalia sertorius, l’Hespérie des sanguisorbes © CACP – Emilie Périé

Mignon papillon bien poilu qui apprécie les pelouses sèches, les friches, les landes sur les coteaux, surtout exposées vers le sud. Il est possible d’observer des adultes se rassemblant en très grand nombre sur les sols humides des bords de cours d’eau avec d’autres Hespéries et Lycénidés.

L’Hespérie des Sanguisorbes voit actuellement ses populations décliner du fait de la fermeture des pelouses sèches.

Ochlodes sylvanus, la sylvaine © CACP – Gilles Carcassès

La Sylvaine est la plus « plastique » de tous les Hespéries, en colonisant tous les milieux en friche, à la ville ou à la campagne, sur les bords des routes ou dans les jardins.

Hesperia comma, la virgule © CACP – Gilles Carcassès

Ce papillon vole si rapidement qu’il est difficile de le suivre à l’œil. Heureusement, il se pose régulièrement ce qui permet de l’identifier correctement. On considère la Virgule comme relativement rare. Pour les plus chanceux, il est possible de l’observer butiner des Astéracées (cires et achillées), mais plutôt dans le sud de la France.

Originaire d’Amérique, des études phylogénétiques ont montré que sa colonisation de l’Eurasie date d’il y a environ 1 million d’année !

Sources

Guide pratique des papillons de jour – JP.MOUSSUS, T.LORIN, A.COOPER – Edition Delachaux & Niestlé 2022

Agenda

Rendez-vous aux jardins 2024

Le weekend des 01 et 02 juin aura lieu la 21ème édition des Rendez-vous aux jardins. Cette année la thématique est « Les cinq sens au jardin ». L’occasion pour tous de découvrir les jardins sous un autre angle, ou dans de nouveaux lieux. En effet lors de ce weekend certains particuliers ouvrent exceptionnellement leur jardin aux visiteurs. Où irez-vous vous promener ?

Retrouvez ici la programmation nationale complète. Cergy, Pontoise, Saint-Ouen l’Aumône, Jouy-le-Moutier, Courdimanche… il y a de quoi voir en deux jours !

Retrouvez ici la programmation de l’office du tourisme de Cergy-Pontoise.

Retrouvez ici les programmations des Villes de Cergy, Courdimanche, Pontoise,

Rosier du jardin © CACP – Emilie Périé

Retrouvez d’autres histoires de jardins :

Dans le jardin d’Emilie

Le Jardin d’Hélène

Le jardin des possibles

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Carex sylvatica

Lors d’une petite visite dans le bois de Menucourt, nous avons fait l’observation d’une herbe haute, bien verte et assez farfelue… Un Carex !

Alors oui mais lequel ? Sur les 58 recensés en Île de France, nous voilà en face au Carex sylvatica, communément appelé la Laîche des bois. Cette plante de la famille des Cypéracées, se plait bien dans les boisements de notre territoire.

Laîche des bois, Carex sylvatica – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Omniprésente dans tous les boisements de la région, sans véritable lacune; ce carex est une espèce qui aime l’ombre ou le demi-ombre, les sols frais et profonds : layons, coupes et sous-bois des chênaies-charmaies, hêtraies et autre boisements… La Laîche des bois est l’une des plus communes en Île-de-France.

Laîche des bois et ses épis, Carex sylvatica – Menucourt © CACP – Emilie Périé

On la reconnait par sa couleur verdoyante, un port touffu, ses longues feuilles élancées vers le haut avec une légère inclinaison. Elle entre en période de floraison entre mai et aout, le Carex sylvatica se compose de petits épillets verts le long de ses tiges. Avec un unique épi mâle brun clair et allongé quand il n’est pas encore ouvert, et trois à cinq épis femelles qui pendent à l’extrémité de longs pédoncules.

Laîche des bois, Carex sylvatica – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Un carex beau et élancé, mais on vous conseille tout de même de faire attention en le manipulant. Carex venant du mot « kairo » en grec, signifie littéralement « couper », faisant référence aux feuilles finement dentelées sur les bords, qui peuvent occasionnellement blesser la peau de la main si elle glisse dessus ! Prenez garde…

Pour encore plus de Carex :

La laîche des rives – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Inventaire botanique à  Maurecourt : la forêt – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Carex sylvatica Huds – Laîche des bois

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Accueillir la biodiversité au jardin

Les jardins sont souvent perçus comme les reflets de l’harmonie entre l’Homme et la nature, ces lieux ont captivé et inspiré l’humanité à travers les âges. Des simples potagers aux jardins parfaits à la française inspirés d’André Le Nôtre, chaque type de jardin raconte une histoire unique, reflétant la culture, le climat et les aspirations de ceux qui les cultivent.
Cependant, on observe que les jardins peuvent être à la fois des atouts et des défis pour la biodiversité, selon la manière dont ils sont aménagés et entretenus…

Aujourd’hui on vous présente un nouveau rapport de l’ARB Île-de-France « Accueillir la biodiversité dans son jardin » disponible juste ici 👉 Rapport – Accueillir la biodiversité dans son jardin – ARB IDF 2024

La prairie du jardin des taillis, gestion différenciée – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Ce rapport est une ressource précieuse pour quiconque souhaite créer un espace accueillant pour la biodiversité. Il couvre une gamme de sujets essentiels, de la gestion de l’eau à la création d’habitats pour différentes espèces, en passant par des conseils pratiques sur la manière de favoriser la diversité des plantes et des animaux dans un environnement urbain ou domestique.

Jardin « Solstice » de Nicholas Tomlan © Gilles Carcassès

Il est aussi bien utile pour ceux qui veulent faire leur part pour soutenir la biodiversité locale tout en créant des espaces agréables et fonctionnels. Vous y trouvez aussi des réponses aux questions fréquemment posées aux naturalistes qui aident à dissiper les préoccupations ou les malentendus courants.

Une partie est consacrée aux espèces végétales locales et est particulièrement intéressante, elle encourage l’utilisation de plantes adaptées au climat et au sol de la région, ce qui peut contribuer à promouvoir la résilience et la durabilité écologique à long terme.

En somme, ce carnet est une ressource complète pour ceux qui veulent agir en faveur de la biodiversité dans leur jardin.

Sources

Rapport – Accueillir la biodiversité dans son jardin – ARB IDF 2024

Article – Accueillir la biodiversité dans son jardin – ARB

Retrouvez nos précédents articles sur les jardins écologiques

Rentrée 2024 du jardin école de Vauréal – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Agenda

Fête de la nature 2024

Dans un monde où notre vie urbaine nous entraîne loin de nos racines vertes, un évènement festif émerge comme une bouffée d’air frais, une célébration vibrante où l’enthousiasme règne en maître… Chaque année, au mois de mai, la France s’éveille à l’unisson avec la Fête de la Nature, un événement majeur célébré le 22 mai, date emblématique de la Journée Internationale de la Biodiversité !

Préparez-vous à être éblouis, car cette fête de 5 jours promet une multitudes d’expériences enrichissantes ! Elle est avant tout l’occasion idéale de se laisser transporter par le chant des oiseaux, de ressentir le frisson de l’aventure dans les bois, et de redécouvrir la biodiversité du territoire.

Fête de la nature 2023 Courdimanche – © CACP – Emilie Périé

Sur le site de la Fête de la Nature, une multitude de manifestations, orchestrées par des associations de préservation de la nature, des collectivités locales, des écoles, des entreprises et des individus passionnés sont dore et déjà disponibles.

Retrouvez toutes les activités prévues autour de chez vous et dans la France entière en cliquant sur le lien suivant : Programme complet | Fête de la Nature

Sources

Fête de la Nature (fetedelanature.com)

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Une beauté céleste dans les jardins terrestres

Bravo à celles et ceux qui ont trouvé notre belle stellaire !

Largement distribuée en Île-de-France, on vous présente la Stellaire holostée, Stellaria holostea. Cette plante herbacée vivace appartient à la famille des Caryophyllacées et fleurit généralement au printemps et au début de l’été (avril à juin). Ses fleurs, d’un blanc pur, sont souvent mises en valeur par un feuillage vert vif, créant un contraste saisissant avec le paysage environnant.

Stellaire holostée, Stellaria holostea – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Originaire des régions tempérées de l’hémisphère nord, la fleur stellaire holostée pousse dans les prairies, les lisières forestières et les zones herbeuses. Elle se caractérise notamment par ses tiges rudes portant des grappes de petites fleurs blanches disposées en forme d’ombelle au sommet. Chaque tige mesure 30 à 60 cm, les fleurs vont de 20 à 30 millimètres de diamètre et sont bien plus grandes que les sépales.

Stellaire holostée, Stellaria holostea © CACP – Gilles Carcassès

La Stellaire holostée tire son nom évocateur de la disposition étoilée de ses petites fleurs blanches mais aussi de ses tiges rigides et cassantes évoquant des « os ». Le terme grec holos veut dire «entier» et osteum «os», holostea est donc «tout en os» !

Sources

Flore d’Ile-de-France – Clés de détermination, taxonomie, statuts par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot – Collection guide pratique 2013

Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot – Collection guide pratique 2011