Il existe sur l’agglomération bien des espèces d’orchidées et en voilà une aussi jolie qu’elle est commune : Anacamptis pyramidalis ou plus connu sous le nom d’Orchis pyramidal.
Telle la résidence des défunts pharaons, l’épi floral est plus ou moins de forme pyramidale, il est en général plus de forme conique ou même parfois carrément arrondie. On peut observer s’épanouir les fleurs roses violacées à blanches de mai jusqu’à juillet. D’une taille se situant entre 20 à 50 cm, cette orchidée se retrouve le plus souvent dans des sols calcaires secs et dans des pelouses assez peu humides ou les bois clairs. Les feuilles sont en formes de fer de lance pour une longueur de 10 cm max.
Sources :
La flore d’île-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
A Maurecourt, l’équipe des milieux aquatiques (la GEMAPI) travaille à la création (ou plutôt la restauration) d’une zone humide connectée à l’Oise. L’objectif ? Redonner à l’Oise une zone d’expansion des crues et recréer l’écosystème aquatique autrefois existant.
Il reste encore quelques plantations à faire et donner du temps au temps pour la vie s’installe confortablement sur ce nouvel espace. Mais les premiers arrivants ne se sont pas fait attendre.
Les libellules profitent d’une zone à laquelle les poissons n’ont pas accès, et qui subit moins le batillage, pour pondre leurs œufs. C’était le cas notamment de cette femelle de crocothémis écarlate.
La naà¯ade au corps vert, reconnaissable à sa marque noire au bout de l’abdomen profitait des rayons du soleil.
Pendant que la grenouille guette. Un insecte un peu imprudent finira dans son gosier.
Une épeire diadème, à l’abdomen un peu déformé, porte sa croix dissymétrique sur une feuille de menthe aquatique.
Même les chevreuils en ont profité, sans doute pour venir s’abreuver.
Il faudra suivre ce milieu pour voir comment il réagit aux prochaines crues, et quelles espèces viennent s’y installer.
Elle a des feuilles découpées et filiformes, un capitule composé de tubules jaunes entourés par des ligules blanches et qui se bombe au fur et à mesure du développement de la plante. La matricaire camomille a tout pour se faire passer pour une autre : la matricaire inodore. Pourtant, un détail la trahit. Le réceptacle, la partie du capitule qui porte les fleurs, est hémisphérique et plein chez la matricaire inodore, alors qu’il est cylindrique et creux chez la matricaire camomille.
Encore une espèce qu’il faut disséquer pour identifier. Mais dans le cas présent, vous pouvez viser les fleurs déjà fanées et laisser le temps aux jeunes fleurs d’être pollinisées.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Bravo à Antoine qui bien identifié l’intrus. Les traces laissées sur nos feuilles de relevés d’empreintes étaient bien celles d’une limace.
Nous n’avons pas eu de mal à l’identifier car un matin elle était toujours là : une belle grosse limace léopard.
Plutôt amatrice de végétaux en décomposition elle paraît aussi s’intéresser aux croquettes pour chat. Elle et ses comparses ont laissé de grandes trainées baveuses sur les feuilles et dans les gamelles de croquettes ; presque tous les jours, et dans presque tous les cimetières étudiés.
Nous visions plutôt son prédateur, le hérisson d’Europe, mais c’est une rencontre intéressante également.
Parmi les empreintes que nous avons relevées, en voici une intrigante. Sur la feuille de droite, ce sont des traces de chat domestique. Mais sur la feuille de gauche, qui a bien pu laisser cette empreinte ?
Cette jolie fleur qui pousse sur les sols frais, riches et relativement à l’ombre, comme ici sur les rives des étangs de Cergy est l’épipactis à larges feuilles. C’est une orchidée assez répandue dans la Région, si ce n’est la plus commune. Elle rejoint l’orchis bouc, l’ophrys abeille, et l’orchis pyramidal parmi les plus observées sur notre territoire.
Les couleurs des fleurs sont assez discrètes, et le positionnement à l’ombre peut rendre la plante difficile à repérer. Mais les feuilles, larges et ovales, sont assez caractéristiques et permettent de l’identifier rapidement.
Source :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Profitons de la pause estivale pour souhaiter de belles vacances à ceux qui partent et de belles observations naturalistes à ceux qui restent ! Pensez à nous les partager via l’Atlas de la Biodiversité de Cergy-Pontoise !
Rendez-vous en septembre pour la suite des histoires de la nature à Cergy-Pontoise.
LepiNoc pour Lépidoptère Nocturne, ou papillon de nuit, est un programme de sciences participatives en cours de développement par l’association Noé. En effet, les papillons de nuit (hétérocères) représentent 95% des espèces de papillons en France et jouent un rôle indispensable dans la pollinisation des plantes. Or, on connait très mal les différents impacts des activités humaines sur leur écologie.
Noé propose donc un nouveau protocole à destination des collectivités locales qui devrait permettre de massifier les données concernant les populations de papillons de nuit. La CACP s’est donc proposée pour faire partie des sites pilotes, testeurs du nouveau protocole. On vous raconte.
Inventorier les papillons … la nuit
Pour connaître l’activité des papillons de nuit il faut pouvoir être sur place, au cœur de la nuit. Or, il n’est pas question de faire faire des heures supplémentaires aux agents des espaces verts ou du service biodiversité. Pour ça, l’association Noé a concocté un outil autonome composé des éléments indispensables suivants : une feutrine blanche éclairée par une lampe à LED qui sert d’élément d’attraction et d’un téléphone portable réglé pour prendre régulièrement des photos de ladite feutrine sur laquelle se posent, normalement, de nombreux papillons de nuit.
Le montage est un peu délicat pour s’assurer de la bonne mise au point des photos, mais une fois le tout bien fixé on obtient ce genre de cliché.
En le traitant un peu pour l’éclaircir on voit nettement apparaître au moins une dizaine de papillons de nuit, accompagnés de petites mouches et de chrysopes.
On laisse le soin à l’expert lépidoptériste de nous dire de qui il s’agit ! Nous, nous chargeons d’installer les dispositifs et de venir récupérer les enregistrements et les transférer à l’équipe de Noé.
Des papillons de nuit en plein jour
Certains papillons s’étaient octroyé une petite grasse matinée et étaient toujours sur la feutrine à notre arrivée le lendemain matin, comme ici la boarmie rhomboà¯dale.
Une petite photo et puis elle s’en est allé.
La suite cet automne
Six sessions d’une nuit d’enregistrement auront lieu cet été. On espère vous communiquer les résultats en octobre prochain, à l’occasion du Jour de la Nuit.
Pendant que nous inspections le matériel pour le protocole LépiNoc (Quesako ? On vous en parle mercredi !), Loline, notre stagiaire de l’été, a repéré un petit groupe de coléoptères intéressants. Avec leur couleur jaune vif on ne pouvait effectivement pas les louper sur la feutrine blanche. Et ils étaient nombreux, à croire qu’ils s’étaient passé le mot pour venir se faire tirer le portrait.
Cteniopus sulphureus, aussi appelé la cistèle jaune est très facile à identifier. Elle a des yeux et des antennes noirs qui contrastent bien avec le thorax, jaune d’or. Les élytres sont striées et de couleur jaune citron. Elles couvrent des ailes également jaunes qui flashent lorsque l’insecte prend son envol.
Les larves de la cistèle se nourrissent de végétaux en décomposition (bois pourris, racines mortes, …) et les adultes, les petites bêtes toutes jaunes que l’on a observé, sont floricoles. Ils se nourrissent de pollen et de nectar et participent activement à la pollinisation, notamment des ombellifères comme la carotte sauvage. Les ombellifères (ou Apiacae) ont d’ailleurs souvent des fleurs blanches, ce qui explique sans doute l’intérêt des cistèles pour notre feutrine.
Sources :
Le guide des coléoptères du Bassin Parisien, aux Editions Delachaux
Poursuivons notre série des plantes qui ressemblent aux pâquerettes mais qui n’en sont pas avec la matricaire inodore. Cette plante est très commune dans les milieux perturbés (tondus, fauchés, piétinés, retournés).
La matricaire inodore a le même format de fleurs que la pâquerette : des ligules blanches qui entourent un cœur composé de tubules jaunes. En revanche le capitule est bien plus grand chez la matricaire, en diamètre (2 à 3 cm) et en hauteur, le capitule se bombe au fur et à mesure du développement de la plante.
Les feuilles sont divisées en segments filiformes assez caractéristiques du groupe des matricaires. Pour différencier la matricaire inodore (Tripleurospermum maritimum) de la matricaire camomille (Matricaria chamomilla), que l’on verra en septembre, il faut regarder le réceptacle. C’est la partie du capitule sur laquelle s’insèrent toutes les fleurs (jaunes et blanches). Chez Matricaria il est cylindrique et creux alors que chez Tripleurospermum il est plein et hémisphérique.
Enfin, bien que ce ne soit pas un critère absolu, son nom lui est donné car contrairement à d’autres plantes qui lui ressemblent celle-ci n’a presque pas d’odeur.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot