Non classé

L’orchidée digne d’un pharaon

Il existe sur l’agglomération bien des espèces d’orchidées et en voilà  une aussi jolie qu’elle est commune : Anacamptis pyramidalis ou plus connu sous le nom d’Orchis pyramidal.

Anacamptis pyramidalis – Vauréal © – Matthieu Delagnes

Telle la résidence des défunts pharaons, l’épi floral est plus ou moins de forme pyramidale, il est en général plus de forme conique ou même parfois carrément arrondie. On peut observer s’épanouir les fleurs roses violacées à  blanches de mai jusqu’à  juillet. D’une taille se situant entre 20 à  50 cm, cette orchidée se retrouve le plus souvent dans des sols calcaires secs et dans des pelouses assez peu humides ou les bois clairs. Les feuilles sont en formes de fer de lance pour une longueur de 10 cm max.

Anacamptis pyramidalis blanc – Cergy © – Gilles Carcassès

Sources :

La flore d’île-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez d’autres orchidées dans ces articles :

L’orchis bouc

L’orchis brà»lé

L’épipactis à  larges feuilles

Non classé

Zone humide en création

Zone humide à  Maurecourt © CACP – Emilie Périé

A Maurecourt, l’équipe des milieux aquatiques (la GEMAPI) travaille à  la création (ou plutôt la restauration) d’une zone humide connectée à  l’Oise. L’objectif ? Redonner à  l’Oise une zone d’expansion des crues et recréer l’écosystème aquatique autrefois existant.

Il reste encore quelques plantations à  faire et donner du temps au temps pour la vie s’installe confortablement sur ce nouvel espace. Mais les premiers arrivants ne se sont pas fait attendre.

Femelle de Crocothemis erythrea © CACP – Emilie Périé

Les libellules profitent d’une zone à  laquelle les poissons n’ont pas accès, et qui subit moins le batillage, pour pondre leurs œufs. C’était le cas notamment de cette femelle de crocothémis écarlate.

Erythromma viridulum © CACP – Emilie Périé

La naà¯ade au corps vert, reconnaissable à  sa marque noire au bout de l’abdomen profitait des rayons du soleil.

Grenouille verte © CACP – Emilie Périé

Pendant que la grenouille guette. Un insecte un peu imprudent finira dans son gosier.

Araneus diadematus © CACP – Emilie Périé

Une épeire diadème, à  l’abdomen un peu déformé, porte sa croix dissymétrique sur une feuille de menthe aquatique.

Empreinte de chevreuil © CACP – Emilie Périé

Même les chevreuils en ont profité, sans doute pour venir s’abreuver.

Il faudra suivre ce milieu pour voir comment il réagit aux prochaines crues, et quelles espèces viennent s’y installer.

Non classé

Comme une pâquerette : la matricaire camomille

Matricaria chamomilla, la matricaire camomille © CACP – Emilie Périé

Elle a des feuilles découpées et filiformes, un capitule composé de tubules jaunes entourés par des ligules blanches et qui se bombe au fur et à  mesure du développement de la plante. La matricaire camomille a tout pour se faire passer pour une autre : la matricaire inodore. Pourtant, un détail la trahit. Le réceptacle, la partie du capitule qui porte les fleurs, est hémisphérique et plein chez la matricaire inodore, alors qu’il est cylindrique et creux chez la matricaire camomille.

Réceptacle cylindrique de Matricaria chamomilla © CACP – Emilie Périé
Réceptacle creux de Matricaria chamomilla © CACP – Emilie Périé

Encore une espèce qu’il faut disséquer pour identifier. Mais dans le cas présent, vous pouvez viser les fleurs déjà  fanées et laisser le temps aux jeunes fleurs d’être pollinisées.

Le mâle du syrphe ceinturé en plein repas © CACP – Emilie Périé

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez la série des presque pâquerettes :

La pâquerette

La marguerite

La matricaire inodore

Non classé

La limace et les croquettes

Bravo à  Antoine qui bien identifié l’intrus. Les traces laissées sur nos feuilles de relevés d’empreintes étaient bien celles d’une limace.

Empreintes relevées le 02 juillet 2021 à  Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Nous n’avons pas eu de mal à  l’identifier car un matin elle était toujours là  : une belle grosse limace léopard.

Limace léopard sur relevé d’empreinte © CACP – Emilie Périé

Plutôt amatrice de végétaux en décomposition elle paraît aussi s’intéresser aux croquettes pour chat. Elle et ses comparses ont laissé de grandes trainées baveuses sur les feuilles et dans les gamelles de croquettes ; presque tous les jours, et dans presque tous les cimetières étudiés.

Nous visions plutôt son prédateur, le hérisson d’Europe, mais c’est une rencontre intéressante également.

Retrouvez dans ces articles :

L’étude sur les cimetières

La mission hérisson

Le portrait de la limace léopard

Non classé

L’épipactis à  larges feuilles

Epipactis helleborine – Cergy © CACP – Emilie Périé

Cette jolie fleur qui pousse sur les sols frais, riches et relativement à  l’ombre, comme ici sur les rives des étangs de Cergy est l’épipactis à  larges feuilles. C’est une orchidée assez répandue dans la Région, si ce n’est la plus commune. Elle rejoint l’orchis bouc, l’ophrys abeille, et l’orchis pyramidal parmi les plus observées sur notre territoire.

Fleurs d’Epipactis helleborine © CACP – Emilie Périé

Les couleurs des fleurs sont assez discrètes, et le positionnement à  l’ombre peut rendre la plante difficile à  repérer. Mais les feuilles, larges et ovales, sont assez caractéristiques et permettent de l’identifier rapidement.

Source :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez d’autres orchidées du territoire :

L’orchis brà»lé

Une épipactis sans chlorophylle

Les orchidées sauvages de Cergy-Pontoise et du Vexin Français

Non classé

Pause estivale

Le demi-deuil en trois plans sur le cirse des champs – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Profitons de la pause estivale pour souhaiter de belles vacances à  ceux qui partent et de belles observations naturalistes à  ceux qui restent ! Pensez à  nous les partager via l’Atlas de la Biodiversité de Cergy-Pontoise !

Rendez-vous en septembre pour la suite des histoires de la nature à  Cergy-Pontoise.

Non classé

LepiNoc

Quesako ?

LepiNoc pour Lépidoptère Nocturne, ou papillon de nuit, est un programme de sciences participatives en cours de développement par l’association Noé. En effet, les papillons de nuit (hétérocères) représentent 95% des espèces de papillons en France et jouent un rôle indispensable dans la pollinisation des plantes. Or, on connait très mal les différents impacts des activités humaines sur leur écologie.

Noé propose donc un nouveau protocole à  destination des collectivités locales qui devrait permettre de massifier les données concernant les populations de papillons de nuit. La CACP s’est donc proposée pour faire partie des sites pilotes, testeurs du nouveau protocole. On vous raconte.

Inventorier les papillons … la nuit

Pour connaître l’activité des papillons de nuit il faut pouvoir être sur place, au cœur de la nuit. Or, il n’est pas question de faire faire des heures supplémentaires aux agents des espaces verts ou du service biodiversité. Pour ça, l’association Noé a concocté un outil autonome composé des éléments indispensables suivants : une feutrine blanche éclairée par une lampe à  LED qui sert d’élément d’attraction et d’un téléphone portable réglé pour prendre régulièrement des photos de ladite feutrine sur laquelle se posent, normalement, de nombreux papillons de nuit.

Dispositif de suivi LepiNoc © CACP – Emilie Périé

Le montage est un peu délicat pour s’assurer de la bonne mise au point des photos, mais une fois le tout bien fixé on obtient ce genre de cliché.

En le traitant un peu pour l’éclaircir on voit nettement apparaître au moins une dizaine de papillons de nuit, accompagnés de petites mouches et de chrysopes.

On laisse le soin à  l’expert lépidoptériste de nous dire de qui il s’agit ! Nous, nous chargeons d’installer les dispositifs et de venir récupérer les enregistrements et les transférer à  l’équipe de Noé.

Des papillons de nuit en plein jour

Papillon de nuit en plein jour © CACP – Emilie Périé

Certains papillons s’étaient octroyé une petite grasse matinée et étaient toujours sur la feutrine à  notre arrivée le lendemain matin, comme ici la boarmie rhomboà¯dale.

Peribatodes rhomboidaria, la boarmie rhomboà¯dale © CACP – Emilie Périé

Une petite photo et puis elle s’en est allé.

La suite cet automne

Six sessions d’une nuit d’enregistrement auront lieu cet été. On espère vous communiquer les résultats en octobre prochain, à  l’occasion du Jour de la Nuit.

Pleine lune au-dessus de Cergy © CACP – Emilie Périé

Pour en savoir plus :

La page du projet Lepinoc sur le site de Noé

Non classé

La cistèle jaune

Pendant que nous inspections le matériel pour le protocole LépiNoc (Quesako ? On vous en parle mercredi !), Loline, notre stagiaire de l’été, a repéré un petit groupe de coléoptères intéressants. Avec leur couleur jaune vif on ne pouvait effectivement pas les louper sur la feutrine blanche. Et ils étaient nombreux, à  croire qu’ils s’étaient passé le mot pour venir se faire tirer le portrait.

Quatre cistèles sur une feutrine © CACP – Emilie Périé

Cteniopus sulphureus, aussi appelé la cistèle jaune est très facile à  identifier. Elle a des yeux et des antennes noirs qui contrastent bien avec le thorax, jaune d’or. Les élytres sont striées et de couleur jaune citron. Elles couvrent des ailes également jaunes qui flashent lorsque l’insecte prend son envol.

Cteniopus sulphureus, la cistèle jaune © CACP – Emilie Périé

Les larves de la cistèle se nourrissent de végétaux en décomposition (bois pourris, racines mortes, …) et les adultes, les petites bêtes toutes jaunes que l’on a observé, sont floricoles. Ils se nourrissent de pollen et de nectar et participent activement à  la pollinisation, notamment des ombellifères comme la carotte sauvage. Les ombellifères (ou Apiacae) ont d’ailleurs souvent des fleurs blanches, ce qui explique sans doute l’intérêt des cistèles pour notre feutrine.

Cteniopus sulphureus, la cistèle jaune © CACP – Emilie Périé

Sources :

Le guide des coléoptères du Bassin Parisien, aux Editions Delachaux

La cistèle jaune, par Quelestcetanimal?

Non classé

Comme une pâquerette : la matricaire inodore

Tripleurospermum maritimum © CACP – Gilles Carcassès

Poursuivons notre série des plantes qui ressemblent aux pâquerettes mais qui n’en sont pas avec la matricaire inodore. Cette plante est très commune dans les milieux perturbés (tondus, fauchés, piétinés, retournés).

La matricaire inodore a le même format de fleurs que la pâquerette : des ligules blanches qui entourent un cœur composé de tubules jaunes. En revanche le capitule est bien plus grand chez la matricaire, en diamètre (2 à  3 cm) et en hauteur, le capitule se bombe au fur et à  mesure du développement de la plante.

Capitules bombés de la matricaire © CACP – Gilles Carcassès

Les feuilles sont divisées en segments filiformes assez caractéristiques du groupe des matricaires. Pour différencier la matricaire inodore (Tripleurospermum maritimum) de la matricaire camomille (Matricaria chamomilla), que l’on verra en septembre, il faut regarder le réceptacle. C’est la partie du capitule sur laquelle s’insèrent toutes les fleurs (jaunes et blanches). Chez Matricaria il est cylindrique et creux alors que chez Tripleurospermum il est plein et hémisphérique.

Coupe de réceptacle de Tripleurospermum maritimum vue à  la loupe binoculaire © CACP – Emilie Périé

Enfin, bien que ce ne soit pas un critère absolu, son nom lui est donné car contrairement à  d’autres plantes qui lui ressemblent celle-ci n’a presque pas d’odeur.

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez la série des presque pâquerettes :

La pâquerette

La marguerite