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Le champignon mielleux

L’Armillaire couleur de miel, voilà  un champignon qui aurait pu ravir nos pollinisatrices préférées, les abeilles ! Armillaria mellea est un champignon assez commun dans nos bois poussant sur les arbres feuillus qu’ils soient morts ou vivants, il est à  manipuler avec précautions car toxique pour l’Homme.

Armillaria mellea – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Cette armillaire pouvant être observée en automne, de septembre à  novembre, a pour habitude de pousser en large groupe de plusieurs dizaines de « carpophores » (partie émergeante du sol / partie visible du champignon), car oui un champignon ce n’est pas exclusivement la partie que l’on voit ressortir du sol.

Schéma d’un champignon © – CACP Matthieu Delagnes

En effet ce que l’on appelle un « champignon » est constitué de deux parties majeures : le carpophore qui est un moyen de reproduction et le mycélium la partie la plus importante qui est l’ensemble des hyphes (racines), le corps du champignon. à  ce propos, certains mycélium ne se contentent de couvrir que quelques mètres carrés voire moins alors que d’autres sont capables de couvrir une surface impressionnante de plusieurs kilomètres carrés.

Mycélium d’armillaire sur souche – Osny © CACP – Gilles Carcasses

Sources :

Le grand guide Larousse des champignons de Thomas Laessoe

MycoDB

Le guide des champignons

Retrouvez d’autres champignons ici :

Le champignon hérisson

Le coprin chevelu

volvaire gluante

Nids d’oiseaux

L'actualité de la Nature

Champignons bioluminescents

Xylaria hypoxylon © Gilles Carcassès
Xylaria hypoxylon est très commun sur les souches – forêt de Sénart © CACP – Gilles Carcassès

Ce petit champignon très coriace est bioluminescent : il brille jour et nuit ! Il faut semble-t-il une chambre noire et un appareil photo en pose longue pour en percevoir la lumière. A quoi cela lui sert-il ? Mystère… Certains animaux perçoivent-ils cette faible lumière et participent-ils à  la dissémination du champignon ?

D’autres champignons lignivores ont le même pouvoir étrange.

Armillaria mellea © Gilles Carcassès
Armillaria mellea au pied d’un bouleau – Boisemont CACP – © Gilles Carcassès

C’est le cas de l’armillaire couleur de miel, responsable du pourridié qui attaque les racines des vignes et des arbres fruitiers. C’est le mycélium dans le bois pourri qui est luminescent. Je connais de solides gaillards qui consomment ces champignons réputés pour le moins indigestes, voire toxiques. Peut-être en espèrent-ils des idées lumineuses ?

Cordons mycéliens d'armillaire - Menucourt © Gilles Carcassès
Cordons mycéliens d’armillaire – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Ces cordons mycéliens d’armillaire s’étaient développés sous l’écorce d’un arbre. L’arbre en est mort, et l’écorce est tombée. L’armillaire a fini par mourir et ces cordons noircis ne risquent plus de briller dans la nuit. D’autres espèces de champignons ont pris la relève pour décomposer le bois mort.

Panellus sipticus © Gilles Carcassès
Panellus stipticus – forêt de Sénart © CACP – Gilles Carcassès

On pourrait confondre cet autre champignon lignivore avec un jeune pleurote. Mais il est extrêmement amer : peu de risque de le consommer et de s’empoisonner avec.

Panellus stipticus croît un peu partout dans le monde ; les spécimens de l’Est des Etats-Unis sont particulièrement bioluminescents : leurs lames brillent dans la nuit !

Retrouvez nos articles :

Pleurotes en huître

Du monde sous les écorces

Voir aussi :

Notre participation à  l’émission de E=M6 sur les champignons bioluminescents

 Source :

Champignons lumineux, sur le site Bionique