Jolie mouette, je suis très heureux de te revoir. Tu étais là déjà l’hiver dernier avec une compatriote et ta copine belge. Le parc doit te plaire pour que tu y reviennes.
MUSEUM PRAHA ES33382 : cette inscription à ta patte gauche nous indique que tu as été baguée par un ornithologue tchèque du Muséum de Prague.
Je vois aussi que tu n’es pas venue seule, une toute jeune mouette polonaise baguée par la Station Ornithologique de Gdansk t’accompagne.
Plante et Cité, Natureparif, l’association Noé et le Muséum national d’Histoire naturelle organisaient mardi 15 décembre 2015 au Jardin des Plantes de Paris une journée de restitution des protocoles Propage et Florilèges – prairies urbaines.
Ces deux programmes de sciences participatives, basés respectivement sur le dénombrement des papillons et la botanique, permettent d’obtenir scientifiquement des indicateurs fiables de la biodiversité des prairies et d’apprécier les impacts des modes de gestion.
Les données nationales et franciliennes de tous les participants bénévoles ont été compilées, et les analyses des chercheurs du Muséum apportent des réponses à cette question essentielle des gestionnaires de prairies urbaines : « quel mode de gestion est le plus pertinent pour préserver la biodiversité de mes prairies ? »
Je vous passe le détail des démonstrations statistiques. Et je résume, en simplifiant (que les scientifiques me pardonnent !).
Pour la diversité de la flore des prairies, les modes de gestion les plus favorables sont par ordre d’intérêt le pâturage, la fauche coupée, la fauche broyée et pas de fauche. Les prairies anciennes sont aussi plus riches que les prairies récentes.
Pour les papillons, le nombre d’espèces est plus important avec une fauche tardive que sans fauchage. Et l’abondance de papillons (nombre d’individus) est meilleure avec une fauche tardive (automne) qu’avec une fauche précoce (début d’été).
Globalement, on s’y attendait, les prairies pâturées ou fauchées sont plus favorables à la biodiversité que les pelouses tondues. Mais, plus étonnant, les espaces herbeux gérés de façon différenciée, faisant se côtoyer des prairies et des pelouses, sont encore plus riches !
En conclusion, le grand intérêt du pâturage ou de la fauche tardive est confirmé. Et la gestion différenciée, appliquée aussi à la parcelle, est une bonne solution pour multiplier les milieux de vie et la biodiversité.
Pour le territoire de Cergy-Pontoise, Vauréal se distingue dans le protocole Florilèges avec 3 prairies suivies en 2014 et 2015. Pour la communauté d’agglomération, nous avons suivi en 2015 une prairie dans le parc François-Mitterrand à Cergy. Convaincus par l’intérêt d’associer les deux protocoles, nous appliquerons aussi Propage en 2016 sur cette prairie. La ville d’Osny qui envisage d’appliquer ces protocoles sur une prairie du parc de Grouchy en 2016 viendra grossir le réseau des 80 prairies déjà suivies en Ile-de-France.
Ces drôles d’engins sont l’œuvre du responsable des services techniques de Neuville-sur-Oise.
Cette petite commune de l’agglomération de Cergy-Pontoise est passée en zéro phyto, y compris pour le cimetière. Et il a fallu inventer des solutions économiques et peu gourmandes en main d’œuvre (les services techniques comptent trois personnes, tous corps d’état confondus !). Ancien maraîcher et bon mécanicien, Philippe a transformé d’anciennes butteuses à bras, communément nommées « poussettes », en désherbeuses à roulette.
J’ai essayé, c’est vraiment efficace, beaucoup plus rapide que la binette et peu fatigant.
Pour que les plantes s’arrachent facilement, il faut recharger régulièrement en mignonette les circulations.
Un coup de râteau après le passage des poussettes est nécessaire pour égaliser les gravillons et retirer les plantes arrachées, qui pourraient s’enraciner de nouveau.
On trouve dans commerce sous le terme de « houe maraîchère » de nombreux modèles modernes, légers, précis et maniables avec simple ou double roue pneumatique tout-terrain, sarcloir fixe ou oscillant, poignées ergonomiques (gourde connectée et sonnette de sécurité à demander en options).
Il en passe des milliers dans le ciel en ce moment. Ils investissent nos champs et nos marais : ce sont les vanneaux huppés. En vol, on reconnait leurs ailes arrondies et leur plumage contrasté. Au sol, c’est leur huppe que l’on remarque. Ils n’ont pas leur pareil pour fouiller le sol avec leur bec et aspirer les vers de terre. S’il venait une vague de froid, on ne les verrait plus, car il descendraient plus au sud.
La France accueillerait 3,5 millions de vanneaux d’Europe du Nord chaque hiver, soit les deux tiers de la population mondiale de cette espèce.
Alexandre Dumas, dans son Grand dictionnaire de cuisine lui consacre ces lignes élogieuses et gourmandes : » Oiseau remarquable par la beauté de son plumage et la finesse de sa chair. Il y a un proverbe qui dit « N’a pas mangé un bon morceau qui n’a mangé bécasse ni vanneau ». Ses œufs sont encore plus estimés que lui ; au mois d’avril et de mai on les mange ou plutôt on les gobe par milliers en Belgique ; en Pologne on en fait des omelettes au goà»t excellent ; en Hollande, où ces oiseaux sont fort communs, on les mange à toutes les sauces. »
Le Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP) vient de mettre en ligne la cartographie des végétations d’Ile-de-France au 1/10 000. C’est une somme de connaissances de terrain tout à fait intéressante pour toutes les communes qui voudraient démarrer un atlas ou une charte de biodiversité. Une recherche par commune permet de connaître les espèces végétales répertoriées, et d’afficher les cartes de végétations.
Carte des végétations du secteur du parc de Grouchy à Osny
Le parc de Grouchy est majoritairement occupé par une aulnaie-fresnaie riveraine (en bleu clair sur la carte), boisement humide qui accueille l’aulne glutineux, le frêne, la reine des prés, la ronce bleue, le groseillier… Voir la fiche n°45 dans ces pages : Les végétations forestières d’Ile-de-France
Les mamelles sont pleines, les ventres bien ronds : c’est une question de jours, me confie Florian, de la Ferme d’Ecancourt, les agnelages vont commencer. Cette année, la météo clémente n’aura pas nécessité la rapatriement des brebis en bergerie. Elles sont toujours au pré et se régalent d’herbe tendre !
Dans la pâture qui accueille le rucher de la ferme, Gloria, chèvre des fossés, et le bouc Jazz débroussaillent en broutant les ronces qui gagnent en lisière.
Chaque année en avril et mai, nous recensons les oiseaux nicheurs dans un grand carré de 16 km² au cœur du territoire de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Voici le rapport de synthèse de nos observations 2015 dans le cadre du protocole STOC.
Les grandes tendances régionales se retrouvent sur notre territoire : les espèces spécialistes des milieux agricoles ne vont pas bien du tout et les plus opportunistes prospèrent : pigeon ramier, pie, corneille noire, merle noir.
Un nouvel oiseau a fait son apparition sur le territoire : la perruche à collier. Notons aussi la découverte de quelques alouettes des champs dans les secteurs où sont installés des maraichers en culture biologique.
Nos meilleurs articles 2015 sur les oiseaux de Cergy-Pontoise :
Courbevoie vient d’obtenir une Fleur d’Or, distinction suprême du label des villes et villages fleuris. Cela valait bien une petite visite du groupe francilien de l’association Hortis (le 11 décembre 2015). La déambulation dans la ville fut beaucoup trop brève, tant il y a à découvrir, mais suffisante pour déclencher une vive envie d’y revenir : il se passe quelque chose de spécial dans cette « ville jardin », comme une alchimie qui doit sans doute beaucoup aux talents, à la complicité et à la conviction de ses acteurs.
Cette ville est le paradis des arbustes : tous sont formés et conduits dans le respect de leur port naturel. Pas une seule taille inutile, blessante ou intempestive ne vient heurter le regard ni compromettre une floraison.
Le CAUE du Val d’Oise propose une formation intitulée « Prendre en compte la nature dans les espaces publics – Gestion durable des espaces verts ». Cette formation aura lieu le 14 janvier 2016 au Moulin de la Couleuvre à Pontoise.
Christophe Etchemendy, responsable des espaces verts de la ville de Vauréal interviendra lors de cette journée pour témoigner de ses pratiques.
Signalons aussi deux autres formations très intéressantes en février 2016 pour les jardiniers professionnels, montées en collaboration avec le CAUE de Seine-et-Marne :
Encore un qui se croit au printemps ! Cet Iris germanica est souvent très précoce, mais là il bat des records !
Iris germanica n’est pas une espèce. Ces plantes sont des hybrides stériles obtenus à une époque indéterminée par croisement d’Iris pallida, d’origine méditerranéenne, et d’Iris variegata, d’Europe de l’Est. Leur multiplication s’effectue par division des rhizomes. On les rencontre parfois dans la nature, ils sont alors subspontanés, et signalent la présence d’anciens jardins.
Les variétés modernes d’iris des jardins sont également issues de croisements interspécifiques. Tous ces « iris barbus » sont de bonnes plantes pour un jardin sec, mais il faut, pour conserver une belle floraison, tous les quatre ou cinq ans diviser et rajeunir les souches : une bonne occasion pour débarrasser la plate-bande des adventices gênantes qui s’installent volontiers parmi les rhizomes d’iris, notamment le chiendent.