L'actualité de la Nature

Le troglodyte mignon

Le troglodyte mignon © CACP – Emilie Périé

En voilà  un qui porte bien son nom ! Le troglodyte mignon, ou Troglodytes troglodytes, est un petit passereau qui est (selon moi) terriblement mignon.

Toujours la queue en l’air, de la taille d’un poing et arborant des motifs lui donnant un aspect gaufré, il est impossible à  confondre avec un autre oiseau du territoire. D’autant plus que notre troglodyte mignon est le seul représentant du genre en Europe. Tous les autres Troglodytes sont américains.

Si « mignon » peut s’expliquer, pourquoi « troglodyte » ? C’est à  cause de son type de nidification. Il construit un nid en forme de boule, avec une entrée latérale, et très souvent adossé à  une paroi rocheuse : cela fait penser à  une maison troglodytique.

Petit mais puissant

Tout comme dans la fable du Lion et du Moucheron, il ne faut pas sous-estimer le troglodyte du fait de sa petite taille. Il mesure 5 cm et ne pèse pas plus lourd qu’une pièce de 1 euro mais, cela ne l’empêche pas d’avoir du coffre ! Son chant résonne puissamment dans les bois.

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C’est d’ailleurs la seule façon de le repérer, autrement, il est très discret. Le voici en plein chant.

Le troglodyte mignon en plein chant – Parc de Grouchy © CACP – Emilie Périé

Troglodyte et forestier

Le troglodyte est un habitant des forêts. Bien qu’il soit discret, il peut arriver qu’on le repère en train de fouiller le sol forestier à  l’aide de son bec fin à  la recherche d’insectes.

Sources

Le troglodyte mignon, par Oiseaux.Net

Le chant du troglodyte mignon

Petit mais costaud

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Petit mais costaud

Le chant du troglodyte mignon peut atteindre 90 décibels : imaginez vous à  un mètre d’une débrousailleuse ou peut-être pire, dans un restaurant scolaire. Pour seulement 10 grammes, il a un sacré coffre !

C’est avec ses vocalises tapageuses et facilement identifiables (une phrase unique répétée comprenant des trilles rapides) que notre Don Juan miniature attire au début du printemps les femelles sur son territoire. Pourtant cela ne suffit point à  charmer ces dames…

Troglodyte mignon © Marion Poiret
L’appel du troglodyte mignon © Marion Poiret

Cas assez rare chez les oiseaux, le mâle polygame commence seul l’élaboration de plusieurs nids. La femelle qui s’est déplacée inspecte alors l’ébauche de construction. Et si la qualité du gros œuvre lui convient, elle accepte l’accouplement et s’emploie ensuite à  finaliser l’aménagement intérieur. Si pendant ce temps le mâle parvient à  séduire d’autres compagnes par son génie bâtisseur, il pourra conduire plusieurs nichées en parallèle.

Troglodyte mignon © Marion Poiret
Troglodyte mignon, bois de Cergy © Marion Poiret

La silhouette du troglodyte mignon est tout aussi caractéristique que son chant : une petite boule de plume brune au sourcil clair avec une queue très courte et souvent dressée. Mâles et femelles se ressemblent.

Troglodyte mignon © Marion Poiret
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), île de loisirs de Cergy-Pontoise © Marion Poiret

Ce passereau est très courant jusqu’au cœur des villes. 200 000 à  400 000 couples nicheurs sont présents en Ile-de-France dont 200 à  300 couples sur Paris intra-muros (Le troglodyte mignon au Jardin des plantes de Paris).

Pour apprendre à  reconnaitre le chant du troglodyte (et d’autres) ou suivre l’évolution des populations :

Reconnaissance des chants d’oiseaux INPN

(Oizo)lympique

vigienature – évolution des populations

troglodyte mignon et changement climatique ?