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La rousserole effarvatte

La rousserole effarvatte – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ce petit oiseau de dos caché dans les saules au bord des étangs de l’île de loisirs, c’est la rousserole effarvatte, Acrocephalus scirpaceus. Elle m’a donné du fil à  retordre. C’est un oiseau facile à  entendre, et à  identifier au chant, mais plus compliqué à  prendre en photo.

La rousserole effarvatte vit sur les berges de plans d’eau, particulièrement dans les roselières où elle se cache et tisse un nid en corbeille à  l’aide de morceaux de roseaux. En période de reproduction le mâle chante, de longues phrases métalliques et saccadées, en grimpant le long d’une tige de roseau. Mais c’est un oiseau qui a la bougeotte. La rousserolle ne reste pas en place bien longtemps et les roseaux sont denses. Heureusement ce mâle a eu la bonne idée de se poser un instant dans les branches du saule qui surplombe la roselière.

La rousserole effarvatte – Cergy © CACP – Emilie Périé

La rousserole ressemble à  l’hypolaà¯s polyglotte. Ce sont toutes les deux des passereaux de la famille des Acrocéphalidés. Famille caractérisée par un bec long et fin d’insectivore qui marque un angle prononcé avec la tête, qui a un aspect plutôt ébouriffé. Mais là  où l’hypolaà¯s est dans les tons jaunes et verts, la rousserole est plutôt brune et chamois. Et puis elles ne partagent pas le même milieu de vie. Sur sa période de présence en France (avril à  octobre) la rousserole reste dans les roselières, l’hypolaà¯s est en bords de champs ou de friches. Il n’y a pas de risque de confusion entre les deux espèces. En revanche, il existe d’autres espèces de rousseroles, et là , il vaut mieux écouter…

L'actualité de la Nature

La mésange charbonnière

Mésanges charbonnières © CACP – Gilles Carcassès

La mésange charbonnière (Parus major) est un oiseau de la famille des Paridés. Elle est la plus grande espèce parmi les autres mésanges présentes en àŽle-de-France (mésange à  longue queue, mésange noire, mésange bleue…). La bavette noire présente sur son ventre jaune nous permet de différencier le mâle de la femelle : le trait est large et continu chez les mâles tandis que les femelles en possèdent un plus fin et moins régulier. On parle de dimorphisme sexuel.

Dimorphisme sexuel chez la mésange ©CACP – Léo Micouin

Nous la retrouvons dans toute la France et partout en Europe où elle est très commune. Elle fréquente tous types de boisements, des forêts de conifères à  l’arbre feuillu isolé en ville. C’est également un oiseau cavernicole qui affectionne les cavités comme le creux des arbres.

La mésange charbonnière niche dans les cavités © CACP – Gilles Carcassès

Une alliée au jardin

Si vous avez chez vous des nids de chenilles processionnaires, sachez que la mésange est leur prédateur naturel : en période de nidification, elle peut consommer jusqu’à  500 chenilles par jour pour nourrir les oisillons. En dehors de cette période, la mésange est granivore et nous pouvons facilement l’observer sur les mangeoires. Son bec puissant lui permet de casser les graines de maà¯s et de tournesol dont elle raffole.

Mésange charbonnière à  la mangeoire © CACP – Gilles Carcassès

Ti-Du-Ti-Du-Ti-Du

Si vous ne l’apercevez pas, son chant caractéristique peut vous permettre de l’identifier facilement. Il rentre rapidement dans la tête !

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Joli, n’est-ce-pas ?

Parus major de dos © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Les oiseaux d’àŽle-de-France, par Pierre Le Maréchal, David Laloi & Guilhem Lesaffre

Tous les oiseaux d’Europe, par Frédéric Jiguet et Aurélien Audevard

Le guide ornitho, par L.Svensson, K.Mullarney & D.Zetterstrà¶m

Liens utiles :

Oiseaux.net

Studio les trois becs

La mésange charbonnière, par l’ARB

Retrouvez d’autres histoires de mésanges dans nos articles :

La mésange à  longue queue

Petite mésange est devenue grande

Informations confinement :

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Retrouvez les chroniques de l’ornithologue Maxime Zucca « Les oiseaux depuis ma fenêtre » !

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Drôle de moineau !

Ce n’en est pas un…

© Marion Poiret
Accenteur mouchet (Prunella modularis) vu à  la gare d’Osny, perché sur un érable © Marion Poiret

Très discret, sauf lorsqu’il se perche pour chanter, ce petit oiseau ressemble fort au moineau domestique par sa taille et son plumage gris brun. Mais il s’en distingue par une dominante plus grise et une silhouette plus svelte. Et son bec long et fin trahit son régime alimentaire : c’est un insectivore.

© Marion Poiret
Accenteur mouchet  : un dos brun strié de noir, un bec fin et long © Marion Poiret

Le moineau domestique ne peut plus nicher sur certains bâtiments modernes dépourvus de cavités. © Gilles Carcassès
Moineau domestique femelle (Passer domesticus) : un bec court et large de granivore © Gilles Carcassès

Les accenteurs mouchets qui nichent sur notre territoire sont sédentaires mais la population hivernale de cette espèce est largement renforcée par des migrateurs en provenance d’Europe du Nord (jusqu’en Norvège). Cet oiseau se contente d’un territoire restreint, aussi il est fréquent de l’observer en ville, y compris dans les jardins de très petite taille.

Il installe son nid bien caché dans un buisson, souvent à  moins de 1,50 mètre de hauteur. Sa vie amoureuse est un peu scandaleuse : les trios sont fréquents…

Son caractère sédentaire lui fait modifier son régime alimentaire en hiver : faute d’insectes, il se nourrit alors de graines au sol et de petites baies dans les arbustes.

Le chant de l’accenteur mouchet

L'actualité de la Nature

Petit mais costaud

Le chant du troglodyte mignon peut atteindre 90 décibels : imaginez vous à  un mètre d’une débrousailleuse ou peut-être pire, dans un restaurant scolaire. Pour seulement 10 grammes, il a un sacré coffre !

C’est avec ses vocalises tapageuses et facilement identifiables (une phrase unique répétée comprenant des trilles rapides) que notre Don Juan miniature attire au début du printemps les femelles sur son territoire. Pourtant cela ne suffit point à  charmer ces dames…

Troglodyte mignon © Marion Poiret
L’appel du troglodyte mignon © Marion Poiret

Cas assez rare chez les oiseaux, le mâle polygame commence seul l’élaboration de plusieurs nids. La femelle qui s’est déplacée inspecte alors l’ébauche de construction. Et si la qualité du gros œuvre lui convient, elle accepte l’accouplement et s’emploie ensuite à  finaliser l’aménagement intérieur. Si pendant ce temps le mâle parvient à  séduire d’autres compagnes par son génie bâtisseur, il pourra conduire plusieurs nichées en parallèle.

Troglodyte mignon © Marion Poiret
Troglodyte mignon, bois de Cergy © Marion Poiret

La silhouette du troglodyte mignon est tout aussi caractéristique que son chant : une petite boule de plume brune au sourcil clair avec une queue très courte et souvent dressée. Mâles et femelles se ressemblent.

Troglodyte mignon © Marion Poiret
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), île de loisirs de Cergy-Pontoise © Marion Poiret

Ce passereau est très courant jusqu’au cœur des villes. 200 000 à  400 000 couples nicheurs sont présents en Ile-de-France dont 200 à  300 couples sur Paris intra-muros (Le troglodyte mignon au Jardin des plantes de Paris).

Pour apprendre à  reconnaitre le chant du troglodyte (et d’autres) ou suivre l’évolution des populations :

Reconnaissance des chants d’oiseaux INPN

(Oizo)lympique

vigienature – évolution des populations

troglodyte mignon et changement climatique ?