L'actualité de la Nature

L’orthetrum bleuissant

C’est aux abords de la mare de l’arboretum de l’école Du Breuil que nous avons observé cet odonate d’un beau gris bleuté.

Orthetrum – Paris © CACP – Gilles Carcassès

C’est un Orthetrum, mais pas celui que nous voyons communément à  Cergy-Pontoise, Orthetrum cancellatum, qui a l’extrémité de l’abdomen sombre (1). Pour celui-ci, à  l’abdomen entièrement gris bleu, deux espèces très proches sont possibles : Orthetrum brunneum et Orthetrum coerulescens.

Nervation alaire – Orthetrum coerulescens – Paris © CACP – Gilles Carcassès

Pour les distinguer, il faut regarder la rangée de cellules indiquée sur la photo ci-dessus. Si les cellules y sont très peu, voire pas du tout, divisées, c’est l’orthetrum bleuissant. Si au moins quatre cellules sont divisées, c’est l’orthetrum brun. La couleur jaune ochre du ptérostigma, vers l’extrémité de l’aile, est aussi un bon indice pour l’espèce coerulescens.

Orthetrum coerulescens (orthetrum bleuissant), jardin de l’école Du Breuil – Paris © CACP – Gilles Carcassès

Sous l’abdomen du mâle, à  l’avant, en position ventrale, les organes génitaux proéminents sont un autre critère très sà»r pour reconnaître Orthetrum coerulescens. Ici, pas de doute, c’est bien lui (cliquez sur la photo si vous osez). La face brune vient confirmer la détermination. Elle est bleu pâle chez l’orthetrum brun.

L’orthetrum bleuissant fréquente les ruisselets bien ensoleillés. L’espèce est classée « vulnérable » dans la liste rouge des odonates d’Ile-de-France.

Retrouvez nos articles :

La liste rouge des libellules

Naissance d’une libellule au parc de Grouchy

(1) Vous pouvez voir un Orthetrum cancellatum à  la fin de cet article : Reconnaître les libellules

Source :

Orthetrum coerulescens dans l’Atlas des libellules d’Ile-de-France (Cettia)

L'actualité de la Nature

Quelques insectes des Noirs marais

Le parc des Noirs marais est un espace naturel humide au cœur de la ville d’Osny. L’endroit a fait l’objet d’une réhabilitation en 2016 et 2017 par la commune qui assure son entretien selon un plan de gestion réalisé par un bureau d’études spécialisé. Sachant que la ville d’Osny souhaite inventorier la faune et la flore de cet espace, je m’y suis rendu pour participer au recueil des données d’observations.

Papillons de jour, gros et petits…

Vanessa cardui, la Belle-dame – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Qui butine l’eupatoire en fleurs ? C’est la Belle-dame, un infatigable migrateur.

Celastrina argiolus, l’azuré des nerpruns © CACP – Gilles Carcassès

Et voici l’azuré des nerpruns, intéressé par les salicaires qui poussent dans le fossé.

Cacyreus marshalli, le brun du pélargonium © CACP – Gilles Carcassès

Cette bardane au bord du chemin qui longe le talus de la voie ferrée est visitée par le brun du pélargonium. Sa chenille vit aux dépens des pélargoniums des balconnières des riverains ou des jardinières de la ville. Cette espèce nous est arrivée dans les années 1980, en provenance d’Afrique du Sud, la patrie d’origine des pélargoniums.

Les ombelles de la berce, paradis des mouches !

Graphomya maculata © CACP – Gilles Carcassès

La berce commune au nectar généreux est très visitée par les mouches. Les larves de cette élégante Graphomya maculata vivent dans la boue du bord des mares et sont des prédatrices d’autres larves.

Volucella zonaria, la volucelle zonée © CACP – Gilles Carcassès

La volucelle zonée est une très grosse mouche qui parasite les nids d’hyménoptères sociaux, comme les guêpes et les frelons. D’ailleurs ne ressemble-t-elle pas à  un frelon ?

Syrphus ribesii, le syrphe du groseillier © CACP – Gilles Carcassès

Syrphus ribesii est un bon auxiliaire au jardin, car ses larves dévorent les pucerons. C’est le cas de beaucoup d’espèces de syrphes.

Myatropa florea © CACP – Gilles Carcassès

Les larves de Myatropa florea apprécient les eaux très chargées en matière organique comme celles qui stagnent dans les cavités des vieux arbres. Le dessin sur le dessus de son thorax lui vaut son surnom de mouche batman ou syrphe tête de mort.

Tenthredo (marginella-thompsoni) © CACP – Gilles Carcassès

Et ceux deux-là  ? Ce ne sont pas des mouches, mais des hyménoptères. La toute petite à  gauche est une abeille sauvage indéterminée et la fausse guêpe est une tenthrède, Tenthredo marginella ou une espèce proche Tenthredo thompsoni, dont les fausses chenilles mangent les feuilles du lycope, une lamiacée des milieux humides.

Retrouvez nos articles sur ces insectes :

Belle-dame, étonnante migratrice

L’azuré des nerpruns

Le brun du pélargonium

Deux volucelles au verger de Grouchy

La mouche tête de mort

Dix petits syrphes

Quelques plantes des Noirs marais

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

En visite au potager fruitier de La Roche-Guyon

Un beau jardin productif conduit naturellement

L’an dernier, j’avais observé au potager fruitier de La Roche-Guyon un papillon rare en Ile-de-France, l’azuré porte-queue. Qu’allions-nous découvrir cette fois-ci ?

Au potager fruitier du château de La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Au bord de cette allée, trône un fenouil gigantesque. Si j’étais un machaon, il me tenterait.

Chenille du machaon (Papilio machaon) – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Effectivement, un femelle machaon a pondu sur ce fenouil et sa chenille est déjà  bien développée ! Les plantes hôtes de cette belle espèce sont des Apiacées, essentiellement la carotte et le fenouil (sauvages ou cultivés).

Crioceris duodecimpunctata – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Sur un pied d’asperge, quelques criocères à  douze points, timides, se cachent à  mon approche. Leurs larves consomment les baies des pieds femelles de l’asperge.

Chenille de Polygonia c-album – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Un peu plus loin, au bord de la Seine, une chenille de Robert-le-Diable, reconnaissable à  la grande tache blanche sur son dos, consommait tranquillement une feuille d’ortie dioà¯que, sa plante hôte préférée.

Retrouvez nos articles :

Au potager fruitier de La Roche-Guyon

Le machaon, ou grand porte-queue

Bouh, fais-moi peur !

Le criocère à  douze points

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

La piéride du chou

Une chenille redoutée par les jardiniers

Eclosion d’une ponte de piéride du chou – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Au revers d’une feuille de chou, les œufs de la piéride ont éclos, donnant naissance à  de minuscules chenilles. Avant de partir à  l’aventure et dévorer le chou, elles consomment le chorion de l’œuf (la « coquille ») pour se donner des forces.

Sur la capucine, aussi

Chenille de piéride du chou en fin de développement sur une feuille de capucine, vue aux jardins familiaux de Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

On rencontre parfois des chenilles de la piéride du chou sur la capucine, sans doute apprécient-elles la saveur piquante de ses feuilles, proche de celles des Brassicacées, comme la moutarde, la ravenelle et le chou qui font leur ordinaire.

Accouplement de Pieris brassicae sur un pied de haricot © CACP – Gilles Carcassès

Il existe en Ile-de-France quatre espèces de Pieris. Sur la photo ci-dessus, il s’agit de Pieris brassicae, la piéride du chou, très fréquente dans les potagers. Elle est reconnaissable à  la tache noire à  l’apex de l’aile antérieure qui est étendue sur les deux bords. A gauche, c’est le mâle, sa tache apicale est plus fine que celle de la femelle.

Cette espèce est bivoltine, c’est-à -dire que deux générations se succèdent dans l’année. On voit les papillons de première génération en avril, mai et ceux de la seconde en juillet, aoà»t.

Les parasitoà¯des, solutions naturelles de biocontrôle

Un hyménoptère parasitoà¯de du genre Apanteles (famille des Braconidae), présent naturellement dans les jardins, peut réguler efficacement les pullulations des chenilles de piérides. Il pond dans les jeunes chenilles. Ce parasitoà¯de-ci observé sous une feuille de chou à  Vauréal pondait directement dans les œufs de la piéride :

Braconidae en ponte sur des œufs de piérides du chou – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles :

Papillons des jardins, des prairies et des champs

Biocontrôle, nouvelle approche du jardin

Dans cet article Le bouillon blanc de Neuville, un autre parasitoà¯de de la piéride du chou

Sources :

Piéride du chou, par Jardiner Autrement

La piéride du chou par André Lequet

Pieris brassicae, par l’Atlas des papillons de jour et des zygènes d’Ile-de-France (Cettia)

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le pourpier maraîcher

La première fois que je l’ai remarqué à  Cergy, c’était il y a deux ans, en bordure d’un massif fleuri sur le terre-plein du boulevard de l’Hautil. Ces quelques pieds ont grainé et la plante a progressé sur quelques dizaines de mètres en direction du boulevard de l’Oise.

Pourpier rougi par la sècheresse – boulevard de l’Hautil à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Et cette année, il s’étale complaisamment à  la porte de la cantine de l’hôtel d’agglomération sur la dalle du Grand centre, à  cent mètres du boulevard. Comment ses grosses graines sont-elles montées sur la dalle ? Peut-être collées dans la terre sous les semelles des passants qui traversent le boulevard hors des passages piétons ?

Portulaca oleracea – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les jardiniers connaissent bien le pourpier, aux feuilles succulentes, d’abord parce que c’est une bonne petite salade au goà»t acidulé, riche en vitamine C, en oméga 3 et en minéraux, ensuite parce que c’est une adventice annuelle mais tenace qui se ressème abondamment et pousse très vite dans les potagers.

Les feuilles de pourpier peuvent se consommer crues, en soupe, confites au vinaigre, frites dans l’huile, ou cuites comme des épinards.

La plante se plaît dans les sols tassés et secs en été, où on la trouve souvent en compagnie de la renouée des oiseaux et de la roquette vivace.

Retrouvez nos articles sur les compagnons du pourpier :

Le jour de la trainasse

La roquette vivace

L'actualité de la Nature

Une aeschne bleue au parc du château de Grouchy

On croise de bien jolies demoiselles dans les allées du parc du château de Grouchy !

Aeschne bleue – parc du château de Grouchy © CACP – Gilles Carcassès

L’aeschne bleue est une belle et grande libellule, assez commune, que l’on aperçoit souvent aux abords des mares forestières, en été et parfois tard en saison.

Aeshna cyanea mâle – parc du château de Grouchy © CACP – Gilles Carcassès

Seul le mâle présente une coloration bleue. Les trois grosses taches sur le dessus de l’extrémité de l’abdomen (bleues chez le mâle) sont la caractéristique de l’espèce.

Pour qui connaît les mœurs de l’aeschne bleue, la photo a de quoi surprendre. Cet odonate, très actif, est rarement vu posé, sauf à  l’émergence ou pour la femelle au moment de la ponte. J’avoue, il y a un truc. Notre stagiaire Mathilde l’a capturé en vol avec son grand filet à  papillons et lui a raconté une histoire à  dormir debout. à‡a l’a tenu tranquille 15 secondes, le temps que je prenne ces deux clichés. Puis il est reparti faire ses rondes et défendre son territoire dans la peupleraie marécageuse du parc.

Retrouvez nos articles sur cette espèce :

L’aeschne bleue

Le sauvetage de l’aeschne

L'actualité de la Nature

Retournée comme une chaussette

Vendredi 20 juillet 2018 en fin d’après-midi, une grosse averse s’abat sur Cergy Préfecture. Regardant par la fenêtre de mon bureau, je me dis « c’est le moment idéal pour une sortie nature ! » Vous trouvez l’idée bizarre ?

Laissez-moi vous expliquer. L’autre jour, Marion m’a parlé d’un lavoir à  Boisemont qui paraît propice à  l’alyte accoucheur, une espèce d’amphibien affectionnant ce genre de milieu. Alors je file à  Boisemont dans l’espoir de voir quelques-uns de ces crapauds en balade sous la pluie.

Je fais chou blanc, pas un seul crapaud en vue : à  Boisemont il n’a pas plu ! En outre, ce n’est pas la période la plus favorable pour l’observation des amphibiens…

En face de ce lavoir, je remarque une bien jolie pâture pour les chevaux bordée par un chemin et un mur très ancien. Je décide de scruter ces vielles pierres à  la recherche de choses intéressantes…

Mur de pierre au croisement de la Grande Rue © CACP – Mathilde Vassenet

Un vulcain me montre ses ailes en contre-jour, joli spectacle !

Vulcain – Boisemont © CACP – Mathilde Vassenet

Et plus loin, dans un trou de mur, je découvre cette peau de serpent !

Mue de reptile © CACP – Mathilde Vassenet

Je positionne cette exuvie pour qu’elle présente son meilleur profil pour la photo.

Exuvie de couleuvre © CACP – Mathilde Vassenet

Lorsqu’un serpent mue, il accroche sa peau à  un objet rugueux comme une pierre ou une branche. La peau se détache d’abord au niveau de sa tête, il la retire alors en la retournant comme une chaussette. Cela explique pourquoi l’empreinte des yeux sur l’exuvie est en creux alors que ceux-ci sont saillants sur l’animal.

La carène sur les écailles du dos ainsi que le nombre et la disposition des écailles autour de l’œil me permettent de déterminer l’espèce : c’est une couleuvre à  collier. Une toute jeune, à  en juger par la petite taille de l’exuvie !

Retrouvez nos articles :

La couleuvre à  collier

Le vulcain

Couleuvre ou vipère ?

L'actualité de la Nature

La noctuelle de l’érable qui couvait quelque chose

Dans le jardin des Taillis à  Vauréal

Lors d’une animation organisée par la Maison de la nature de Vauréal dans le jardin des Taillis, j’ai découvert cette chenille sur une feuille d’érable sycomore. Elle est facile à  reconnaître avec ses touffes de poils bruns et jaunes. C’est la noctuelle de l’érable, Acronicta aceris. L’adulte est un papillon de nuit de couleur grise.

Acronicta aceris – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

En observant de près, on voit quelques fils de soie qui brillent au soleil sur la feuille.

Chenille sur une feuille d’érable © CACP – Gilles Carcassès

Cette chenille n’est pas en forme, elle ne bouge pas et semble même couver un œuf tout blanc : quelle est donc cette étrangeté ?

Pour en avoir le cœur net, je découpe la feuille précautionneusement, et je place le tout dans une boîte d’élevage.

Quelques semaines ont passé. Un hyménoptère est né de ce cocon, puisqu’il s’agissait bien de cela.

Le cocon du parasitoà¯de © CACP – Gilles Carcassès

Un Braconidae parasitoà¯de avait pondu dans cette chenille. Sa larve, au terme de son développement à  l’intérieur du corps de la chenille, était sortie pour tisser contre la dépouille de son hôte, ce cocon blanc qu’elle a fixé à  la feuille par un réseau de fils de soie.

Le parasitoà¯de (vue ventrale) © CACP – Gilles Carcassès

Et voici le coupable ! Chez les Braconidae, les femelles sont pourvues d’un ovipositeur pour la ponte, de taille variable selon l’espèce. Je ne vois pas d’ovipositeur, c’est probablement un mâle. La nervation des ailes m’amène à  la sous-famille des Microgastrinae (2500 espèces décrites), peut-être du genre Protapanteles ?

Retrouvez d’autres reportages sur des chenilles parasitées :

Une chenille bien fatiguée

Les échappés du cocon

Joli cocon

Scène de crime dans ma véranda !

L'actualité de la Nature

La galle des fleurs de tanaisie

En visite à  la ferme d’Ecancourt, je remarque que certaines fleurs des tanaisies du potager ont une allure anormale.

Une galle singulière sur une fleur de tanaisie – ferme d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Ces boursouflures me font penser à  des galles de cécidomyie. Un petit tour sur le site hollandais bladmineerders qui fait référence en matière de galles me confirme qu’il s’agit bien de l’œuvre d’une cécidomyie.

Rhopalomyia tanaceticola, inféodée à  la tanaisie, est une espèce du nord et de l’est de l’Europe. Des galles de ce diptère ont été observées en 2017 et 2018 dans le Nord-Pas-de-Calais . Pour ma part, j’ai l’honneur d’inscrire dans la base de données Cettia une première observation de l’espèce pour l’Ile-de-France.

Je constate au passage que l’Inventaire National du Patrimoine Naturel ne compte à  ce jour aucune donnée de cette espèce pour la France. Ces galles caractéristiques sont pourtant très visibles en aoà»t et septembre sur les tanaisies en fleurs. Sont-elles rares ou simplement pas observées ?

Tanaisie en fleurs – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Aussi, je lance l’idée d’une prospection participative pour améliorer la connaissance de la répartition de cette espèce de cécidomyie en France. Qui me fera remonter une observation de cette galle typique en m’envoyant une photo, une date et un lieu, à  l’adresse biodiversite@cergypontoise.fr ?

Retrouvez notre article sur cette plante des bords de chemin :

Tanaisie

Et d’autres articles sur des galles de cécidomyie :

La galle poilue du hêtre

Les galles de cécidomyies

L'actualité de la Nature

La noctuelle de l’arroche

Trachea atriplicis © CACP – Gilles Carcassès

Cette grosse noctuelle aux dessins verts est venue vers minuit à  ma fenêtre. Sa chenille consomme des plantes de la famille des Amaranthaceae, comme l’arroche, les blettes, les chénopodes. Les célosies, les irésines et les gomphrenas utilisés par les jardiniers pour le fleurissement des massifs sont aussi de cette famille.

Bravo à  Ludovic, Siegfried et Annik qui ont su les premiers reconnaître l’espèce de la photo mystère !

Le dessin de ses ailes antérieures perçu par notre cerveau comme un visage est une illustration de paréidolie.

D’autres exemples de paréidolie :

Acericerus, cicadelle de l’érable

La cigale bossue, inventeur de la roue dentée

J’ai trouvé un serpent cyclope !

La phalène anguleuse

Retrouvez d’autres articles sur les noctuelles :

Noctuelles en noir et blanc

Vert-doré