L'actualité de la Nature

Le Vulcain

Vanessa atalanta, le vulcain - Cergy © CACP - Gilles Carcassès
Vanessa atalanta, le vulcain, vu le 15 février 2017 sur le chantier d’aménagement paysager du Verger à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Le Vulcain, comme la Belle-Dame, est un grand migrateur. Chaque année les vulcains, par millions, partent du Maroc et remontent jusqu’en Europe du Nord par la vallée du Rhône ou en longeant les côtes atlantiques. Ils arriveront en Ile-de-France en avril au plus tôt. Ensuite, ils vont s’accoupler et pondre sur les touffes d’ortie que consommeront leurs chenilles.

Alors celui-ci ? C’est un hivernant. Au lieu de descendre en septembre avec tous ses congénères en Afrique du Nord, il a préféré passer l’hiver caché dans un tas de feuilles mortes, une cabane de jardin ou une cavité. Et un beau jour de février, parce qu’il ne gelait plus et que le soleil s’est montré, il a cru que c’était le printemps.

J’en ai vu trois en deux jours : à  Pontoise, à  Cergy et à  Saint-Ouen l’Aumône. Et on m’en a signalé un à  la ferme d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier.

Vanessa atalanta, le vulcain CACP - Gilles Carcassès
Vulcain qui se chauffe au soleil – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Chez les papillons, à  la différence des oiseaux, ce sont des individus de générations différentes qui font le voyage aller et le voyage de retour. Et, mystère de la nature, ils empruntent les mêmes voies de migration.

Vulcain © CACP – Gilles Carcassès

Le vulcain par insectes-net

La migration des papillons par l’OPIE

L'actualité de la Nature

La pézize écarlate, champignon d’hiver

Parce que c’est l’hiver, et qu’un peu de couleur nous fera patienter en attendant le printemps, je vous offre ces quelques champignons qui brillaient au soleil de février.

Sarcoscypha coccinea, la pézize écarlate © CACP - Gilles Carcassès
Sarcoscypha coccinea, la pézize écarlate – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

La pézize écarlate est un champignon ascomycète de la famille des Sarcosyphaceae qui comprend 13 genres et 120 espèces dans le monde. Elle fructifie au sol sur le bois pourri et c’est l’un des rares champignons que l’on peut observer en plein hiver. J’ai trouvé ce petit groupe poussant dans la mousse au bord du superbe chemin qui longe le ru de Vaux, un des plus petits affluents de l’Oise.

Le ru de Vaux à  Saint-Ouen l'Aumône © CACP - Gilles Carcassès
Le ru de Vaux à  Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

L’endroit est calme et secret, c’est en limite de Méry-sur-Oise.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Tous au bain !

grive draine - Saint-Ouen l'Aumône © Lycée jean Perrin
grive draine – Saint-Ouen l’Aumône © Lycée jean Perrin

La mare construite par les élèves du lycée jean Perrin à  Saint-Ouen l’Aumône dans les espaces verts de leur établissement intéresse beaucoup d’oiseaux : chardonnerets, pinsons, verdiers, étourneaux, bergeronnettes des ruisseaux, pigeons ramiers, merles, grives draines et musiciennes se font régulièrement tirer le portrait par le piège photo installé sur la plage. Un héron est même passé voir l’état du garde-manger. Sagement, le lycée, qui veut étudier en classe la petite faune aquatique, n’a pas introduit de poissons. Le héron en a été pour ses frais.

Le lycée m’a envoyé ces quelques images des habitués de la plage.

Pic vert au bain - lycée jean Perrin à  Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Un pic vert fait sa toilette – Saint-Ouen l’Aumône © Lycée Jean Perrin
Pic vert mouillé © Gilles Carcassès
Pic vert tout mouillé © Lycée Jean Perrin

Après le bain, le pic vert s’ébroue et se sèche sur la plage.

geai © Gilles Carcassès
Un geai s’est posé sur le plongeoir © Lycée Jean Perrin

Pour le bain, le geai devra revenir : ce jour-là , le bassin est tout gelé.

geai au bain © Gilles Carcassès
Le geai s’asperge et fait des vagues © Lycée Jean Perrin

La glace a fondu, il est revenu.

Chat imprudent Pic vert au bain - lycée jean Perrin à  Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Un chat imprudent a brisé la glace du bassin – Saint-Ouen l’Aumône, le 4 décembre 2017 © Lycée Jean Perrin

Sa mésaventure ne l’a pas empêché de revenir roder à  la plage !

Ca ne l'a pas empêché de revenir et il continue de pourchasser les oiseaux © Gilles Carcassès
Le chat du voisin continue de pourchasser les oiseaux © Lycée Jean Perrin

Encore raté !

Retrouvez nos articles qui retracent la genèse de cet espace de biodiversité :

La création de l’espace de nature

La construction de la mare

L'actualité de la Nature

Que fait-il là  celui-là  ?

Canard mandarin - Saint-Ouen l'Aumône © José Keravis
Canard mandarin – Saint-Ouen l’Aumône © José Keravis

Cela fait quelques semaines que ce drôle d’oiseau rôde sur les berges de l’Oise entre Pontoise et Saint-Ouen l’Aumône. Un abonné au blog a eu le réflexe de le prendre en photo avec son téléphone portable. Ce canard mandarin est très loin de sa Chine natale ! Il s’est peut-être échappé d’un élevage ou d’un parc animalier.

Cette espèce exotique se reproduit parfois sur nos plans d’eau franciliens. Ce fut le cas à  Cergy-Pontoise en 2015 : voir les bébés dans cet article.

Canard mandarin mâle aperçu furtivement à  l'Ile de loisirs de Cergy-Pontoise en 2013 © Gilles Carcassès
Canard mandarin mâle aperçu furtivement à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise en 2013 © Gilles Carcassès

Il paraît qu’en Chine cet oiseau était symbole de fidélité et qu’on l’offrait aux jeunes mariés.

Le canard mandarin, par l’Inventaire National du Patrimoine Naturel

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le hérisson de 22h18

Le passage du hérisson de 22h 18 © Lycée Jean Perrin
Plage de la mare, au lycée Jean Perrin à  Saint-Ouen l’Aumône : le passage du hérisson de 22h 18 © Lycée Jean Perrin

Un piège photo, ça ne mord pas : c’est un appareil photo sur pied qui se déclenche automatiquement si quelque chose bouge dans les parages. L’éco-lycée Jean Perrin en a installé un, pour quelques jours, au bord de la mare que les élèves ont réalisée au printemps dernier. Le chat des voisins a été immortalisé sur la pellicule, ainsi qu’une pie, un pigeon ramier, un merle, une grive musicienne, une libellule et deux lycéens venus faire des prélèvements d’eau pour un TP de biochimie. Le plus beau trophée fut ce hérisson qui est passé plusieurs nuits de suite, entre 21 heures et 2 heures du matin. Sur un des clichés, on distingue même la silhouette de deux hérissons.

L’aventure a commencé le 15 décembre 2015. Ce jour-là , élèves et professeurs avaient tracé le périmètre de la future mare dans une pelouse rebaptisée « Zone d’accueil pour la faune ». Armés de pelles et de pioches et avec l’aide d’un niveau laser, ils ont réalisé entièrement à  la main cet ouvrage magnifique.

La mare en cours de creusement en mars 2016 © Lycée Jean Perrin
La mare en cours de creusement en mars 2016 © Lycée Jean Perrin

Aujourd’hui déjà  bien végétalisée, la mare accueille ses premiers insectes. Nous avons repéré sur la berge un Sympetrum striolatum et aussi de très nombreux syrphes de l’espèce Helophilus pendulus. Il paraît que des larves de plusieurs espèces d’odonates sont déjà  en chasse au fond du bassin ! De belles découvertes en perspective pour le printemps prochain…

La mare du lycée Jean Perrin à  Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
La mare du lycée Jean Perrin à  Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès
Abri pour hérisson © Lycée Jean Perrin
Abri pour hérisson © Lycée Jean Perrin

La digue intègre un abri souterrain préfabriqué pour les hérissons, débouchant au bas du talus, entre deux grosses pierres.

Les hérissons l’ont-ils découvert ? Pour l’instant, ils fréquentent la plage…

 

 

 

Le reportage sur la création de la mare dans le site du lycée

L'actualité des jardins

Maubuisson : 100 moutons font le mur

A la sortie d’une réunion à  l’abbaye de Maubuisson, j’ai suivi un rouge-queue noir qui s’est perché un instant sur le faîte d’un vieux mur dans le domaine.

Rouge-queue noir - Abbaye de Maubuisson 30 09 2016 © Gilles Carcassès
Rouge-queue noir – Abbaye de Maubuisson © Gilles Carcassès

Des rangées de petits objets plus ou moins saillants entre les pierres ont attiré mon attention. Mais oui, ce sont bien des os ! Avant l’invention du fil de fer, on palissait les arbres fruitiers en attachant les branches directement à  des pitons fichés dans les murs, et en les liant avec des brins d’osier.

Et parce que le fer était réservé à  des usages plus nobles, il était courant d’utiliser, en guise de pitons, des os de mouton.

Mur à  os- Abbaye de Maubuisson © Gilles Carcassès
Mur à  os – Abbaye de Maubuisson – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Sur ce mur de 280 mètres de long, on compte deux à  quatre rangées d’os répartis tous les mètres environ : ça nous fait plus de 800 os ! Et comme ce ne sont que des os droits (ceux des pattes), il aura fallu au moins 100 moutons pour équiper le mur !

Je dis ça, peut-être que je me trompe. Si ça se trouve, ce sont des os de chèvres.

Un autre « mur à  os » particulièrement bien conservé sur Cergy-Pontoise

L'actualité de la Nature

Sur le cirse maraîcher

Floraison de Cirsium oleraceum - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Floraison de Cirsium oleraceum – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Le cirse maraîcher (Cirsium oleraceum) est présent sur notre territoire dans les vallées de la Viosne et du ru de Liesse, ainsi qu’au bord de l’Oise, dans les endroits marécageux. C’est un chardon assez élevé, aux grandes fleurs pâles et aux feuilles larges.

Voici trois bestioles surprenantes et peu courantes que l’on peut observer sur cette plante. Ces photographies ont été prises au parc de Grouchy à  Osny.

Tephritis conura - Osny © Gilles Carcassès
couple de Tephritis conura – Osny © Gilles Carcassès

Ce très joli diptère est Tephritis conura, il est inféodé à  cette plante. La femelle pond dans ses boutons floraux.

Cixius cunicularius - Osny © Gilles Carcassès
Cixius cunicularius – Osny © Gilles Carcassès

Cixius cunicularius est un homoptère de la famille des Cixiidae. Il affectionne les bords de rivière, tout comme le cirse maraîcher. On le trouve sur la végétation basse.

Cassida rubiginosa - Osny © Gilles Carcassès
Cassida rubiginosa – Osny © Gilles Carcassès

Cet insecte déguisé en tortue verte n’est pas une punaise, mais bien un coléoptère de la famille des Chrysomelidae (vaste famille !). L’avant, c’est du côté des antennes. Ses larves consomment les feuilles de divers chardons, dont le cirse maraîcher.

Agenda, L'actualité de la Nature

Fête de la nature 2016 à  Cergy-Pontoise

image_largeCette année, pas moins de 7 manifestations sont offertes sur le territoire de Cergy-Pontoise, dans la cadre de la Fête de la Nature 2016 !

Où que vous soyez, trouvez près de chez vous une sortie nature ou une animation gratuite. Faites votre choix !

Le thème 2016 de la Fête de la nature : Passionnés par nature

Les portraits vidéos des Passionnés par nature dans le dossier de presse de la Fête de la nature (avec des images de Cergy-Pontoise)

 

 

L'actualité de la Nature

Sur les saules

Les saules hébergent au moins cinquante espèces d’insectes, dont certaines sont inféodées à  une espèce particulière de saule. Voici quelques insectes communs observés à  Cergy-Pontoise sur des saules ou à  proximité immédiate de saules.

Tuberolachnus salignus - Cergy, Ile de loisirs © Gilles Carcassès
Tuberolachnus salignus – Cergy, Ile de loisirs © Gilles Carcassès

Le grand puceron du saule résiste au gel jusqu’à  – 5°C, on peut donc le voir en hiver. Il est inféodé aux saules et fréquente surtout le saule des vanniers (Salix viminalis).

Clytra - Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès
Clytra laeviuscula– Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès

Les Clytra adultes semblent se nourrir principalement de feuilles de saules. Ces coléoptères pondent des œufs entourés d’une coque rigide que les fourmis emmènent dans leurs fourmilières. Les larves de Clytra s’y développent probablement au détriment de leurs hôtes.

© Marion Poiret
Xanthia icteritia – Cergy, Ile de loisirs, sur les berges d’un des étangs © Marion Poiret

Les chenilles de la xanthie cirée consomment les feuilles des saules et aussi des peupliers.

Chalcolestes viridis - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Chalcolestes viridis en ponte sur un saule – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Les lestes verts femelles insèrent leurs œufs dans l’écorce de branchettes d’arbres au bois tendre, au-dessus de l’eau : saules, frênes, peupliers, aulnes…

Viminia rumicis - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Acronicta rumicis – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Cette belle chenille à  points blancs se nourrit de feuilles de rumex, de plantains, de houblon, de chardons, mais aussi de saules. Son papillon est la noctuelle de la patience.

La faune entomologique des saules – INRA