L'actualité de la Nature

Le pic vert

Bravo à  Françoise et à  Antoine qui ont reconnu la crête du pic vert tapis dans l’herbe !

Mais contrairement au beau mâle que Gilles avait présenté il y a quelques années, notre pic vert n’a pas de moustaches rouges, c’est donc une femelle.

Pic vert femelle – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Pour comparer, voici un mâle vu une semaine plus tôt au parc des Larris à  Pontoise*. On voit nettement une bande rouge partant du bec.

*Durant l’hiver les pics verts sont solitaires, ils ne se mettent en couple qu’au début du printemps.

Pic vert mâle – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Cet oiseau des lisières forestières partage son temps entre les prairies et pelouses dans lesquelles il mange des insectes (fourmis et coléoptères notamment), et les vieux arbres des forêts, haies et vergers. C’est sur ces arbres, le plus souvent morts, qu’il va taper du bec et produire les sons caractéristiques des pics. Ces percussions lui sont utiles à  plusieurs égards : il appelle des congénères, il déloge des insectes sous l’écorce, il creuse son nid (jusqu’à  30 cm de profondeur dans le tronc !). Mais, outre ces toc-tocs, le pic vert est un bon chanteur. Son chant mélodieux ressemble un peu à  un rire.

Pic vert femelle, sans doute en recherche d’insectes – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Pour en savoir plus :

Apprenons à  reconnaître le chant du pic vert, avec le Studio Les trois becs

Le pic vert, par l’INPN

Pourquoi le pic-vert ne devient pas toc-toc, par Ominologie.fr

Retrouvez d’autres pics dans nos articles :

Le pic mar

Le pic noir

Le pic épeiche

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Autour de l’étang du Corra

Petite mise en jambes à  l’aube autour de l’étang du Corra

C’est au lever du soleil que l’on profite le mieux de la nature ! J’ai pris plaisir à  photographier quelques oiseaux entre deux passages de coureurs à  pieds…

Chardonnerets – étang du Corra (Saint-Germain-en-Laye) © CACP – Gilles Carcassès

Des chardonnerets dépouillent les fruits d’une grosse bardane. Ils apprécient leurs graines tout autant que celles des chardons. En hiver, ces chardonnerets que l’on voit en troupes sont souvent des migrateurs qui nous viennent de nord de l’Europe.

Rouge-gorge © CACP – Gilles Carcasses

Ce rouge-gorge m’a repéré. Intrépide, il me tourne autour et semble me défier. Un indigène ou un visiteur hivernant ? Impossible à  dire.

Roitelets huppés © CACP – Gilles Carcassès

Dans un jeune pin, deux roitelets virevoltent à  toute vitesse, à  le recherche d’araignées ou de petits insectes. Pas le genre d’oiseau à  prendre la pose pour le photographe ! Ici, ce sont des roitelets huppés. On reconnaît l’espèce aux dessins de la tête : juste une bande jaune (orange chez le mâle) encadrée de noir sur le dessus du crâne. Cet oiseau apprécie les conifères.

Pic vert © CACP – Gilles Carcasses

Un pic vert pioche vigoureusement avec son bec la terre gelée. Il y trouve sans doute des larves d’insectes.

Nid de chenilles processionnaires © CACP – Gilles Carcassès

Les toiles des nids des chenilles processionnaires sur les grands pins sont encore givrées et brillent aux premiers rayons du soleil. C’est de la belle ouvrage ! Les petites chenilles sont à  l’abri et au chaud à  l’intérieur. Quand il fait doux, elles sortent la nuit en processions pour manger les aiguilles près de leur nid. On voit à  droite, les restes de leur repas.

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Tous au bain !

grive draine - Saint-Ouen l'Aumône © Lycée jean Perrin
grive draine – Saint-Ouen l’Aumône © Lycée jean Perrin

La mare construite par les élèves du lycée jean Perrin à  Saint-Ouen l’Aumône dans les espaces verts de leur établissement intéresse beaucoup d’oiseaux : chardonnerets, pinsons, verdiers, étourneaux, bergeronnettes des ruisseaux, pigeons ramiers, merles, grives draines et musiciennes se font régulièrement tirer le portrait par le piège photo installé sur la plage. Un héron est même passé voir l’état du garde-manger. Sagement, le lycée, qui veut étudier en classe la petite faune aquatique, n’a pas introduit de poissons. Le héron en a été pour ses frais.

Le lycée m’a envoyé ces quelques images des habitués de la plage.

Pic vert au bain - lycée jean Perrin à  Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Un pic vert fait sa toilette – Saint-Ouen l’Aumône © Lycée Jean Perrin
Pic vert mouillé © Gilles Carcassès
Pic vert tout mouillé © Lycée Jean Perrin

Après le bain, le pic vert s’ébroue et se sèche sur la plage.

geai © Gilles Carcassès
Un geai s’est posé sur le plongeoir © Lycée Jean Perrin

Pour le bain, le geai devra revenir : ce jour-là , le bassin est tout gelé.

geai au bain © Gilles Carcassès
Le geai s’asperge et fait des vagues © Lycée Jean Perrin

La glace a fondu, il est revenu.

Chat imprudent Pic vert au bain - lycée jean Perrin à  Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Un chat imprudent a brisé la glace du bassin – Saint-Ouen l’Aumône, le 4 décembre 2017 © Lycée Jean Perrin

Sa mésaventure ne l’a pas empêché de revenir roder à  la plage !

Ca ne l'a pas empêché de revenir et il continue de pourchasser les oiseaux © Gilles Carcassès
Le chat du voisin continue de pourchasser les oiseaux © Lycée Jean Perrin

Encore raté !

Retrouvez nos articles qui retracent la genèse de cet espace de biodiversité :

La création de l’espace de nature

La construction de la mare

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Retenir les chants des oiseaux

Loriot mâle - dessin de José Keravis
Loriot mâle – dessin de José Keravis

J’ai cru entendre un loriot sur les hauteurs de Vauréal. Ca m’a rappelé ma jeunesse. La cousine de mon grand-père me racontait qu’autrefois tout le monde à  la campagne comprenait le chant des oiseaux et que ceux-ci chantaient en occitan.

Ecoutons la cousine :

Le paysan, à  la vigne depuis le lever du soleil, ouvre son panier pour sortir sa collation de 10 heures. Sa femme lui a préparé un bon morceau d’omelette. Le loriot, jamais avare de remarques sur la nourriture, siffle : « Biro l’iou. Biro l’iou. Se l’avio, lou biraio ! » (Retourne l’œuf. Retourne l’œuf. Si je l’avais, je le retournerais ! »). Et s’il n’y a pas d’omelette, le gourmand entonne : « Son maduras las cerièsas ? Se n’aviai, ne manjariai ! » (Elles sont mà»res les cerises ? S’il y en avait, j’en mangerais ! »).

Les paysans modernes, avec le bruit des tracteurs, ont perdu ce contact intime avec les oiseaux dont le chant rythmait les journées de labeur de leurs aà¯eux. Leurs conversations leur faisaient une compagnie. Et ils écoutaient leurs sages conseils : « Paie tes dettes, paie tes dettes ! » disait la caille des blés.

Aujourd’hui, il n’y a plus guère que les ornithologues pour s’intéresser à  ces mimologismes. Moi qui les fréquente, je peux vous assurer qu’à  Cergy-Pontoise, les oiseaux sédentaires chantent en français. Perché sur son grand arbre, le pigeon ramier assoiffé ne répète-t-il pas inlassablement « Paye ton coup, tonton !… » ? Il n’est pas le seul à  avoir soif, le pic vert appelle la pluie : « Pleut ! Pleut! Pleut! Pleut ! ».

Bruant jaune - Emberiza citrinella © Gilles Carcassès
Bruant jaune – Emberiza citrinella © Gilles Carcassès

Pour le bruant jaune, un peu bellâtre, rien de plus facile, il chante : « Je suis le bruant jooooone ». Et l’insouciante fauvette à  tête noire : « Allons donc, il fait beau, faut sortir ! ». Quant au pinson, qu’est-ce qu’il fringote mille fois par jour ? « Dis, dis, veux-tu que je t’estropie, mon p’tiot ? ». D’accord, ça n’a pas beaucoup de sens, mais on ne va pas exiger un discours d’académicien d’une si petite cervelle…

Cet article a été publié le 9 avril 2016 dans le numéro Hein??? du journal « Dur de la feuille », créé dans le cadre de la manifestation Traits bruyants à  Cergy-Pontoise.

La vidéo de l’inauguration de Traits bruyants par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise

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Sus aux fourmis

Il est venu tout droit au pied de la porte fenêtre du salon. Ses parents lui ont enseigné le coin, c’est là  qu’on trouve les meilleures fourmis du quartier.

pic vert juvénile © Gilles Carcassès
Pic vert juvénile © Gilles Carcassès

Il jette un coup d’œil par la vitre et apprécie la situation avant de se mettre à  table. La femme joue avec son ordinateur : aucun danger.

Accroupi derrière le fauteuil, je fais le sous-marin et je monte tout doucement mon appareil photo, comme un périscope, par dessus le dossier. C’est dans ce genre de circonstance qu’on apprécie d’avoir un écran orientable vers le bas.

Le pic vert pioche dans la fourmilière © Gilles Carcassès
Le pic vert pioche dans la fourmilière et aspire les fourmis avec sa longue langue collante © Gilles Carcassès

C’est un jeune de l’année reconnaissable à  son plumage moucheté. On voit sur ces photos la conformation particulière des pattes. Les pics n’ont pas trois doigts en avant et un en arrière comme les autres oiseaux. Leurs deux doigts tournés vers l’arrière et les deux autres vers l’avant leur donnent une meilleure stabilité lorsqu’ils escaladent les troncs. On aperçoit aussi la structure épaisse des plumes de la queue. Cette rigidité leur est utile pour prendre appui en station verticale.

Il a laissé de beaux trous dans l’herbe. Je mets un coup de bêche à  cet endroit, pour voir : effectivement, je dérange des fourmis. La loi des séries, doivent-elles penser…

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Oh, le beau mâle !

Un pic vert, vu au bois de Cergy © Gilles Carcassès
Un pic vert, vu au bois de Cergy © Gilles Carcassès

Dans la famille pic vert, les deux sexes se ressemblent, mais la moustache teintée de rouge permet de reconnaître le mâle.

Cette espèce qui fréquente les lisières forestières apprécie les herbes courtes. Il y cherche des fourmilières qu’il explore avec sa longue langue visqueuse munie de petits crochets. Si les fourmis forment l’essentiel de ses repas, il ne dédaigne pas les limaces, les mouches, les chenilles, les perce-oreilles, les charançons et les longicornes, et peut aussi agrémenter ses menus de quelques baies et graines.

Où les trouve-t-il ces herbes courtes ? Dans les clairières où prolifèrent les lapins, dans les herbages où pâturent les moutons, et aussi dans les parcs et les résidences. Ainsi les pelouses régulièrement tondues, qui sont si peu favorables à  la biodiversité, font le bonheur du pic vert. Favoriser la biodiversité n’est pas aussi simple que de suivre un recueil de recettes…

http://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/Pic-vert.pdf

http://omnilogie.fr/O/Pourquoi_le_pic-vert_ne_devient_pas_toc-toc

Et les jeunes pics verts, on les reconnaît comment ? Facile : ils sont largement tachetés. © Gilles Carcassès
Et les jeunes pics verts, on les reconnaît comment ? Facile : ils sont largement tachetés. Photographie prise à  Courdimanche © Gilles Carcassès