L'actualité de la Nature

Autour de l’étang du Corra

Petite mise en jambes à  l’aube autour de l’étang du Corra

C’est au lever du soleil que l’on profite le mieux de la nature ! J’ai pris plaisir à  photographier quelques oiseaux entre deux passages de coureurs à  pieds…

Chardonnerets – étang du Corra (Saint-Germain-en-Laye) © CACP – Gilles Carcassès

Des chardonnerets dépouillent les fruits d’une grosse bardane. Ils apprécient leurs graines tout autant que celles des chardons. En hiver, ces chardonnerets que l’on voit en troupes sont souvent des migrateurs qui nous viennent de nord de l’Europe.

Rouge-gorge © CACP – Gilles Carcasses

Ce rouge-gorge m’a repéré. Intrépide, il me tourne autour et semble me défier. Un indigène ou un visiteur hivernant ? Impossible à  dire.

Roitelets huppés © CACP – Gilles Carcassès

Dans un jeune pin, deux roitelets virevoltent à  toute vitesse, à  le recherche d’araignées ou de petits insectes. Pas le genre d’oiseau à  prendre la pose pour le photographe ! Ici, ce sont des roitelets huppés. On reconnaît l’espèce aux dessins de la tête : juste une bande jaune (orange chez le mâle) encadrée de noir sur le dessus du crâne. Cet oiseau apprécie les conifères.

Pic vert © CACP – Gilles Carcasses

Un pic vert pioche vigoureusement avec son bec la terre gelée. Il y trouve sans doute des larves d’insectes.

Nid de chenilles processionnaires © CACP – Gilles Carcassès

Les toiles des nids des chenilles processionnaires sur les grands pins sont encore givrées et brillent aux premiers rayons du soleil. C’est de la belle ouvrage ! Les petites chenilles sont à  l’abri et au chaud à  l’intérieur. Quand il fait doux, elles sortent la nuit en processions pour manger les aiguilles près de leur nid. On voit à  droite, les restes de leur repas.

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Chenilles en processions

Procession de chenilles © CACP – Gilles Carcassès

Mon collègue du conseil départemental du Val d’Oise m’a signalé la présence de ces chenilles. Vérification faite, ce sont bien des chenilles processionnaires du pin, au dernier stade. En file indienne, elles descendent le long des troncs des pins et explorent le sol à  la recherche d’un endroit propice pour s’enterrer et se nymphoser. Ce sont des retardataires, car les processions ont lieu plutôt en février et mars. Les papillons émergeront en été pour donner naissance à  une nouvelle génération.

Chenilles de la processionnaire du pin © CACP – Gilles Carcassès

Ces chenilles sont urticantes et il ne faut pas s’en approcher et encore moins les manipuler. Ce ne sont pas leurs longues soies brunes ou blanches qui sont urticantes, mais de minuscules aiguillons barbelés mesurant moins de 1 mm de long qui tapissent des replis de peau sur le dos de la chenille, que l’on nomme miroirs. Ceux-ci, de couleurs sombres et assez luisants sont visibles sur ma photo entre les touffes de poils bruns. Il y aurait au moins 120 000 de ces aiguilllons urticants par miroir, soit plus d’un million par chenille. Les chenilles les expulsent quand elle se sentent agressées, par l’ouverture des miroirs. Ces aiguillons sont tellement légers qu’ils peuvent rester en suspension dans l’air. Le venin dont ils sont enduits provoque des irritations et des démangeaisons, et même dans certains cas de graves réactions allergiques.

Avec l’arrivée des belles journées, si vous êtes tentés par une sieste en plein air ou un déjeuner sur l’herbe, évitez donc le voisinage immédiat des pins. Tant que vous y êtes, évitez donc aussi celui des chênes, car la chenille processionnaire du chêne, tout aussi urticante, est également présente à  Cergy-Pontoise.

Tout savoir sur la mécanique des miroirs urticants (un article du blog de Jean-Yves Cordier)

Retrouvez notre article sur l’avancée de la chenille processionnaire du pin et celui sur les moyens de lutte biologique contre ce ravageur.

L'actualité des jardins

Chenilles processionnaires du pin : c’est maintenant qu’il faut agir

Piège pour chenilles processionnaires du pin © Gilles Carcassès
Piège pour chenilles processionnaires du pin © Gilles Carcassès

Début février : c’est maintenant qu’il faut agir pour lutter contre les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa). C’est en effet le moment d’installer les pièges autour des troncs (un piège par pin infesté), avant que les chenilles descendent en procession pour aller se nymphoser dans le sol. Trompées par le dispositif, les chenilles se nymphoseront dans le sac du piège. Le démontage et la destruction, en respectant scrupuleusement les consignes de sécurité, sont à  planifier pour début mai. Il est important de placer le piège suffisamment en hauteur pour qu’il ne soit pas à  la portée des enfants.

En hiver on peut aussi supprimer et brà»ler les nids soyeux des chenilles au bout des branches, s’ils sont accessibles. Pour cette opération, il est indispensable de porter des équipements de protection individuelle.

Mésange bleue à  l'entrée d'un nichoir - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Mésange bleue à  l’entrée d’un nichoir – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

C’est aussi le moment d’entretenir les nichoirs à  mésanges et d’en installer de nouveaux (un nichoir tous les 25 mètres). Ces oiseaux participent en effet à  la régulation du ravageur car ils prélèvent de grandes quantités de ces chenilles au printemps quand ils nourrissent leurs petits.

Installer un nichoir, par Ornithomedia.com

Les clés pour lutter contre la processionnaire du pin (INRA – janvier 2016)

Retrouvez notre article sur la progression de la processionnaire du pin en Ile-de-France