L’association Noé vous invite à inventorier les forêts et à partager la connaissance de leur biodiversité en saisissant vos observations avec l’application « Mission en forêt avec Noé ».
Entre les pavés du quai poussent quelques plantes de friches. Cette plante élancée au feuillage vert clair finement découpé est Artemisia annua, l’armoise annuelle. Ses feuilles froissées dégagent une odeur aromatique assez forte qui rappelle celle du génépi, de l’estragon ou de l’absinthe (qui sont aussi des Artemisia). Cette plante naturalisée est d’origine chinoise, elle est assez commune à Paris et en agglomération parisienne ainsi que dans la vallée de Seine aval. Elle se plaît dans les terrains vagues, les hauts de berges, les bords de chemins, les terre-pleins centraux d’autoroute.
Au jardin des Possibles à Saint-Ouen-l’Aumône, un pied d’armoise annuelle a germé dans un massif de plantes aromatiques. Les jardinières ont décidé de ne pas l’arracher. Dopée par la terre fertile et les arrosages, elle a pris de belles proportions !
L’armoise annuelle est une plante médicinale cultivée depuis fort longtemps en Chine et au Vietnam, elle est notamment employée pour lutter contre le paludisme.
Il ne faut pas la confondre avec l’ambroisie, plante invasive allergisante, qui n’a pas cette odeur aromatique.
Dans le cadre de la manifestation Jardins ouverts au parc de Maubuisson, Stéphanie et Laure de l’entreprise solidaire Terr’Happy vous invitent à découvrir le Jardin des possibles, le dimanche 3o septembre 2018 de 11h à 17h. Une exposition de photographies retrace la création et les transformations de ce jardin, lieu de rencontres et de biodiversité.
Dans le parc de l’abbaye de Maubuisson, la perspective du bassin est vraiment magnifique. L’endroit est idéal pour observer la colonie de perruches à collier qui niche dans les cavités des branches des grands platanes.
A quelques mètres de là , vous découvrirez le Jardin des possibles, un espace potager et sensoriel conçu et animé par Laure et Stéphanie, les fondatrices de l’entreprise solidaire Terr’Happy, spécialiste du jardin thérapeutique.
Ce jardin pédagogique intergénérationnel qui s’inspire des principes de la permaculture est soutenu par le conseil départemental du Val d’Oise. Le Jardin des Possibles est spécialement dédié aux seniors. Il leur permet de découvrir ou de redécouvrir le jardinage et d’y rencontrer d’autres publics, notamment des enfants et des personnes handicapées.
Tous les mardis matin, mardis après-midi et mercredis après-midi, du 15 mai au 30 octobre, les ateliers de jardinage accueillent des groupes de jardiniers de tous âges (contact : jdpmaubuisson@gmail.com).
Au Jardin des possibles, on cultive toutes sortes de légumes, des plus classiques aux plus rares, et une belle diversité de plantes aromatiques.
Retrouvez un autre article sur le parc de l’abbaye de Maubuisson :
Cette petite coccinelle qui explore les feuilles de la ronce et de l’églantier n’a pas un look commun. Chouette, une nouvelle espèce à déterminer !
C’est l’une des formes d’Adaliadecempunctata, la coccinelle à dix points, une chasseuse de pucerons, comme beaucoup d’autres espèces dans la famille des Coccinellidae. Elle est présente en Val d’Oise, mais est peu signalée. Avis aux amateurs : il faut la chercher dans les haies champêtres et sur les chênes.
On peut rencontrer dans les arbres une autre coccinelle à dix points, mais il sera difficile de les confondre !
Ces punaises qui piquent les choux et les navets sont une plaie ! En cas d’attaques importantes, elles font baisser les rendements et peuvent même détruire des cultures. Elles appartiennent au genre Eurydema qui compte en France 8 espèces. Trois seulement sont communes dans les jardins. Voici comment les différencier.
Eurydema oleracea
Cette espèce est commune partout, elle pullule parfois dans les cultures. Le noir domine largement et l’ornementation est assez simple. L’autre couleur est le blanc, le jaune ou le rouge. La grande tache centrale derrière la tête et les trois taches alignées sur l’arrière, qui se détachent sur le fond noir sont caractéristiques.
Eurydema ornata
Elle est souvent tricolore, en noir, rouge et blanc, ou noir, jaune et blanc, mais peut être aussi bicolore comme ci-dessus. Pour la reconnaître, il faut observer le bord externe de la face dorsale, à hauteur des pattes postérieures et repérer de chaque côté sur l’exocorie la tache grise allongée, prolongée vers l’avant par une petite tache noire. L’espèce est plus fréquente au sud de la France qu’au nord, mais elle est largement présente en Ile-de-France.
Eurydema ventralis
C’est la plus grande espèce des trois. Elle ressemble à Eurydema ornata mais n’a pas la tache grise allongée sur le côté. Elle est plus méridionale que les deux autres espèces : le Val d’Oise semble être sa limite Nord.
Pour les différents stades larvaires, c’est un peu compliqué de reconnaître les espèces. Les larves d’Eurydema sont généralement rouge et noir ou jaune et noir.
Comment s’en protéger au jardin ?
Des essais ont montré la bonne efficacité de la protection des choux par des filets à mailles très fines.
J’ai cru voir une pantoufle flotter sur le bassin Blanche de Castille à Saint-Ouen l’Aumône !
Sa forme ramassée donne à cet oiseau une silhouette inimitable. C’est le plus petit de nos grèbes, et son régime alimentaire est surtout constitué de mollusques et de crustacés d’eau douce. Infatigable plongeur, le grèbe castagneux aime beaucoup jouer à cahe-cache avec les photographes.
Le reflet roux sur sa joue est un avant-goà»t de son plumage nuptial, illustré ci-dessous.
Le grèbe castagneux a la motorisation du hors-bord : deux pattes semi-palmées à mouvement alternatif à l’arrière.
En hiver, on voit souvent sur les grands étangs des rassemblements de grèbes castagneux migrateurs en provenance d’Europe du Nord et de l’Est.
Datura stramonium est une plante annuelle, probablement originaire du Mexique et depuis longtemps naturalisée en France. Cette plante pionnière se plaît dans les décombres, les remblais, les terres remuées. Elle est parfois adventice dans les jardins. Comme beaucoup d’espèces de la famille des Solanaceae, ses feuilles, fleurs et graines sont riches en alcaloà¯des toxiques.
Sa consommation provoque des intoxications graves. En 2007, un jardinier alsacien débutant a fait en des beignets de ses fleurs, croyant avoir fait pousser dans son jardin des pieds de courgettes !
Un autre, en Anjou en 2008, a cuisiné ses feuilles, persuadé qu’il s’agissait d’épinards. A ces cas anecdotiques de confusions navrantes, heureusement non mortelles, s’est ajouté la présence accidentelle de la plante, signalée en 2010, dans une boîte de conserve de haricots verts, qui s’est traduite par le retrait de tout un lot de boîtes. (1)
Le risque essentiel que fait courir cette plante pour la santé publique est la contamination potentielle de la farine de sarrasin (appelé aussi blé noir) dont on fait les délicieuses galettes bretonnes. Les graines de datura ont la même taille que celles du sarrasin et, de ce fait, le tri mécanique en est difficile. Les producteurs de sarrasin, conscients de ce risque, éliminent soigneusement cette plante si elle apparaît dans leurs cultures. Des contrôles sévères sont pratiqués sur les récoltes pour garantir l’absence de datura. (2)
Dans le foin, les feuilles sèches et les graines de datura peuvent entraîner des intoxications pour les chevaux. (3) Mais ces cas sont rares, car le datura ne pousse pas dans les prairies.
Le Vulcain, comme la Belle-Dame, est un grand migrateur. Chaque année les vulcains, par millions, partent du Maroc et remontent jusqu’en Europe du Nord par la vallée du Rhône ou en longeant les côtes atlantiques. Ils arriveront en Ile-de-France en avril au plus tôt. Ensuite, ils vont s’accoupler et pondre sur les touffes d’ortie que consommeront leurs chenilles.
Alors celui-ci ? C’est un hivernant. Au lieu de descendre en septembre avec tous ses congénères en Afrique du Nord, il a préféré passer l’hiver caché dans un tas de feuilles mortes, une cabane de jardin ou une cavité. Et un beau jour de février, parce qu’il ne gelait plus et que le soleil s’est montré, il a cru que c’était le printemps.
J’en ai vu trois en deux jours : à Pontoise, à Cergy et à Saint-Ouen l’Aumône. Et on m’en a signalé un à la ferme d’Ecancourt à Jouy-le-Moutier.
Chez les papillons, à la différence des oiseaux, ce sont des individus de générations différentes qui font le voyage aller et le voyage de retour. Et, mystère de la nature, ils empruntent les mêmes voies de migration.