Un jeu mobile pour observer les oiseaux à la mangeoire ?
En effet ! Afin de mieux comprendre le comportement des oiseaux à la mangeoire en hiver, une étude menée par Carmen Bessa-Gomes et François Chiron, chercheurs à l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement (AgroParisTech), s’interroge sur divers aspects : Préfèrent-ils se nourrir seuls ou en présence d’autres oiseaux ? Comment coopèrent ou rivalisent-ils selon les espèces ? Et l’habitat influe-t-il sur ces dynamiques ?
Pour explorer ces questions, rejoignez l’expérience BirdLab et contribuez à cette recherche scientifique en observant les comportements des oiseaux près de chez vous !
Transformez votre jardin, balcon ou terrasse en petit laboratoire scientifique en installant deux mangeoires et en observant en temps réel les allées et venues des oiseaux qui viennent s’y nourrir. Et pas d’inquiétude, aucune connaissance préalable n’est nécessaire pour identifier les espèces, l’application est là pour vous guider.
Ca y est, le printemps s’annonce doucement il est temps d’arrêter la saison de nourrissage des oiseaux. Du 15 mars au 15 novembre les sessions du protocole Birdlab marquent une pause et il est préconisé d’arrêter de garnir les mangeoires à oiseaux. En effet, avec le développement de la végétation les oiseaux trouvent suffisamment de graines dans leur environnement. De plus, les petits sont nourris au début de leur vie à partir d’insectes et de très peu de graines.
NB : cette mangeoire n’est pas homologuée pour participer à Birdlab.
Le 15 mars marque également la période à laquelle on préconise de ranger les taille-haies. Les coupes pourront reprendre à l’automne, après la période de nidification des oiseaux !
Bien que la baisse des températures fut timide cette année, l’hiver arrive. (Brrr)
Chaque année depuis 2014, une fameuse application mobile rejoint les smartphones des curieux et passionnés d’oiseaux : BirdLab.
Lancée par le Muséum national d’Histoire naturelle, la LPO, AgroParisTech et Vigie Narture, elle permet aux scientifiques d’analyser le comportement des oiseaux en temps réel et de répondre à ces deux principales questions :
À la mangeoire en hiver, les oiseaux montrent-ils des comportements de coopération, d’évitement ou de compétition ?
Leurs comportements de nourrissage varient-ils en fonction de l’environnement des mangeoires ?
En participant à BirdLab vous voilà acteur de la cause scientifique ! Comprendre son environnement c’est tout une possibilité pour mieux le protéger.
Rassurez vous, son utilisation est facile et bonne nouvelle, vous n’avez pas besoin d’être ornithologue !
Pour commencer, disposez deux mangeoires identiques dans espace propice et observez l’activité des oiseaux. Dès que l’envie vous prend, pendant 5 minutes vous vous équiperez d’une casquette scientifique en reproduisant sur l’application les faits et gestes de vos petits visiteurs.
Croyez le, ce n’est pas sorcier et l’équipe de BirdLab a tout prévu avec ses 8 commandements :
Convaincus ? Alors à vos smartphones et vos mangeoires (on compte sur vous pour ne mettre que des graines dédiées à nos beaux tétrapodes), le protocole commence mercredi et dure tout l’hiver !
Téléchargez dès à présent l’application BirdLab sur le Playstore ou l’Appstore :
Afin de répondre à la question que nous nous étions posés dans l’article du 15 novembre, voici quelques exemples de nos amis à plumes que vous pourriez avoir la chance d’observer :
Le pic mar, il ressemble beaucoup à son cousin le pic épeiche mais quelques petits détails permettent de les différencier l’un de l’autre.
En effet à l’âge adulte l’épeiche possède une moustache atteignant son bec ainsi qu’une calotte rouge recouvrant uniquement une petite partie de l’arrière de sa tête. Au contraire le mar possède une moustache interrompue et sa calotte recouvre tout le dessus de sa tête.
Malgré son nom, la sitelle torchepot ne torche pas les pots mais en revanche elle est capable d’élaborer un torchis pour parfois réduire le diamètre d’entrée d’un nid. Et à la gauche de la sitelle, nous pouvons observer un pinson des arbres, qui pour le coup porte bien son nom perché sur cette branche en attendant que la place se libère à la mangeoire.
BirdLab a l’avantage d’allier le plaisir d’observer les petits grignoteurs de l’hiver et celui de participer à la recherche scientifique.
Et oui ! Car grâce aux informations que nous récoltons, nous participons à l’enrichissement des données scientifiques. Donc sans plus attendre, passons au vif du sujet : comment participer à BirdLab ? Quelles sont les règles ? C’est très simple ! Le site de Vigie-Nature l’explique parfaitement :
Alors n’attendez plus, allez télécharger l’application BirdLab sur votre smartphone ou votre tablette et suivez les va-et-vient des boules de plumes !
Et surtout ! Jamais, au grand JAMAIS, ne remplissez votre mangeoire de pain. Cela rend les oiseaux malades. Pour participer à BirdLab préférez les graines de tournesol.
Vous le reconnaissez ? Avec son berret noir sur un plumage gris et le bec ouvert, pris en plein chant, c’est l’immanquable mâle de la fauvette à tête noire. Cette espèce a fait cette année son entrée dans les rangs des oiseaux observables dans le protocole BirdLab.
La fauvette à tête noire était connue pour être une espèce au moins partiellement migratrice. Les fauvettes à tête noire les plus septentrionales quittaient le pays à l’arrivée de l’hiver et passaient la saison froide dans le sud de l’Afrique avant de revenir en France vers le mois d’avril.
Or, les tendances ont l’air de changer. A l’instar des fauvettes méridionales qui restent sur place toute l’année, nos fauvettes nordiques (franciliennes comprises) ne migrent plus, ou moins loin et s’arrêtent volontiers sur les côtes méditerranéennes ou bretonnes plutôt que de traverser la Mer.
Il est donc de plus en plus fréquent d’observer des fauvettes à tête noire en hiver ; dans les jardins, les parcs ou directement sur les mangeoires. Et comme les chercheurs s’interrogent sur l’ampleur du phénomène (« Combien de fauvettes passent l’hiver en France ? », « Où sont-elles le plus nombreuses ? », « Quels sont leurs comportement en cette saison ? »), vos contributions sont très attendues ! Il reste encore deux mois pour participer à BirdLab, profitez-en pour faire quelques sessions. Et si vous croisez une fauvette ailleurs que sur une mangeoire (elles fréquentent souvent les boules de gui et de lierre) signalez-le sur Faune àŽle-de-France.
L’évolution de ces tendances migratoires pourrait s’expliquer par deux éléments. Le premier étant bien évidemment les changements climatiques. Les hivers plus doux et la diminution des périodes de gel ne forcent plus les départs des oiseaux vers des espaces plus cléments. Le deuxième pourrait bien être le nourrissage. En effet, les changements de comportements migratoires des fauvettes, et les changements physiques liés (forme des ailes et du bec) ont été observés en premier lieu en Grande-Bretagne, terre historique du nourrissage des oiseaux l’hiver.
Rossignol de mars
L’avantage à cela est que l’on pourra profiter du chant mélodieux de la fauvette bien plus tôt dans l’année ! Dès fin février – début mars, quand les températures s’adoucissent.
Pour jouer, c’est très simple : installez deux mangeoires* plates (format A4) à environ 1m de distance sur votre balcon (comme ici au 5ème étage) ou dans votre jardin, téléchargez l’application gratuite, et observez !
*Pour jouer il vaut mieux remplir les mangeoires avec des graines de tournesol.
Du nouveau
L’équipe BirdLab propose du nouveau cette année : un site internet, et trois nouvelles espèces qui vont faire leur apparition dans le jeu. Il s’agit du choucas des tours, de la fauvette à tête noire et du bouvreuil pivoine.
Y a plus qu’à !
Profitons du confinement et du télétravail pour surveiller les mangeoires aux heures de repas des oiseaux, une partie ne dure que 5 min, pas plus long qu’une pause café.
Au 5ème étage de mon immeuble, en quartier très urbain, je ne sais pas vraiment qui j’aurai à vous présenter en fin de saison. Sans doute quelques pigeons assez observateurs, des étourneaux ou des moineaux fréquents dans le quartier ; et pourquoi pas un rougegorge ou une mésange un peu curieux ?
Avec son allure de perroquet et ses couleurs flamboyantes la perruche à collier est arrivée sous nos latitudes il y a une quarantaine d’années. Depuis, on lui a attribué de nombreux qualificatifs. Si on ne peut nier qu’elle soit exotique, colorée et parfois bruyante, la facette « désastre écologique » qu’on lui attribue souvent n’est pas si avérée que cela. On la croyait capable de déloger nos petits oiseaux et de s’accaparer toutes les ressources alimentaires, pourtant à la mangeoire elle n’a pas plus d’effet que nos gros oiseaux européens (comme la pie bavarde ou la tourterelle turque) sur la fréquentation des autres oiseaux. C’est ce qu’a pu démontrer une équipe du Muséum national d’Histoire naturelle grâce aux données BirdLab. L’expert nous explique :
Et comme les données BirdLab n’existent que grâce à vous : un grand merci ! Et surtout, continuez à enrichir les programmes de sciences participatives qui permettent de mieux comprendre la complexité nos écosystèmes.
Vous vous demandez à quoi servent vos parties de BirdLab ? Vous le saurez bientôt, un article scientifique est en cours de rédaction. Vos commentaires ont, eux, déjà été analysés par les chercheurs du Muséum. Le bilan est très positif : les joueurs s’amusent, apprennent et font d’agréables découvertes. Vous aussi ?
Vous n’avez de mangeoires chez vous pour profiter des 10 derniers jours de protocoles ? Faites comme nous ! Rendez-vous près de l’une des nombreuses mangeoires publiques présentes en France (la carte ici). A Vauréal nous avons vu des verdiers d’Europe, des mésanges charbonnières, des moineaux domestiques, des pinsons des arbres, des étourneaux sansonnets et des tourterelles turques.
Comme chaque année, nous avons participé au Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC) en avril et mai, afin d’avoir un aperçu de la faune nicheuse sur le territoire de Cergy-Pontoise.
Retrouvez dans notre rapport STOC 2019 tous les détails du comptage.
Voici quelques-uns des faits marquants de l’année :
De façon peu surprenante, les effectifs de nos comptages de printemps ont été dominés par les espèces vivant en colonies ou se regroupant en dortoir : les pigeons ramiers, les étourneaux sansonnets, les moineaux domestiques, les pies bavardes et les martinets noirs. Ce résultat, bien qu’attendu, est rassurant au regard des tendances nationales de ces oiseaux. L’étourneau par exemple a vu ses populations réduire de 18 % depuis 2001.
Cette année c’est l’aigrette garzette qui nous a fait l’honneur de sa visite sur le territoire. Elle n’avait encore jamais été recensée dans nos comptages de printemps.
En dehors de la période de protocole il nous arrive aussi de faire de belles rencontres, comme celle du bruant zizi au début de l’année !
Au niveau national les tendances générales sont à la baisse avec une perte de 6,6 % des effectifs totaux d’oiseaux sur la période 2004-2019. C’est également le cas pour plusieurs espèces du territoire.
De plus, une récente étude menée à partir des résultats du STOC sur les réserves naturelles montre que dans ces espaces protégés les effectifs ont augmenté de 12,5 % ! Il serait intéressant d’avoir une étude similaire sur notre territoire voisin qu’est le Parc Naturel Régional du Vexin Français.
A la mangeoire
Outre le STOC, il existe d’autres protocoles qui permettent de suivre les populations d’oiseaux tout au long de l’année. Par exemple, avec BirdLab et Oiseaux des Jardins nous avons observé les oiseaux qui passent l’hiver chez nous, comme le verdier d’Europe.
Enfin, parmi les oiseaux que nous observons il y en a qui se contentent de traverser notre territoire pendant leur migration hivernale. Cet hiver nous avons ainsi croisé la route du pipit farlouse, du bruant des roseaux et de la grive mauvis.