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L’oiseau serein

Lors d’une prospection STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), entre les différentes observations de chardonnerets élégants, moineaux domestiques, rougequeues noirs, etc… un oiseau mystérieux nous narguait, tranquillement perché sur la rembarde d’un toit.

Serinus serinus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Il a bien voulu se rapprocher un peu de nous, mais s’est posté complétement à  contre-jour.

Serinus serinus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Heureusement l’éclairage artificiel de la photo permet d’y voir un tout petit peu plus clair.

Serinus serinus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Deux éléments notables allaient nous aider à  déterminer qui était cette petite boule de plumes. Il était en partie jaune vif, surtout au niveau de la tête et du ventre, et il nous serinait.

Conclusion : le serin cini

Serinus serinus – Andrésy © CACP – Gilles Carcassès

Tout comme le verdier d’Europe et le tarin des aulnes, qui lui ressemblent beaucoup (surtout le tarin), le serin cini appartient à  la famille des FRINGILLIDAE. Heureusement il existe tout de même un moyen de les discriminer, le verdier a le bec plutôt rose et des joues grises, le tarin a une calotte et une bavette noire, et le serin possède un bec plus court que les deux autres et des ailes moins colorés que le tarin.

Tarin des aulnes mâle à  gauche et verdier d’Europe mâle à  droite – © CACP – Gilles Carcassès

Le serin cini est un granivore qui a pour habitude de nicher dans les grands conifères touffus comme les épicéas. Bien qu’il ne soit pas très commun, il est présent toute l’année sur notre territoire.

Sources :

Les oiseaux.net

Guide Delachaux : Le guide ornitho

Retrouvez ici d’autres FRINGILLIDAE :

Le pinson des arbres

Le tarin des aulnes

La linotte mélodieuse

Le verdier d’Europe

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Transhumance 2022 : retour en images

Le troupeau en éco-pâturage © CACP – Emilie Périé

Vous n’avez pas pu assister à  la Transhumance des moutons de Cergy-Pontoise cette année ? Voici ce que vous auriez pu y faire, et que vous pourrez faire l’an prochain !

Marcher

Le joyeux cortège de la transhumance © CACP – Emilie Périé

C’est quand même l’objectif principal. La transhumance des moutons vise à  amener à  pieds les brebis de leur site d’hivernage (la Ferme d’Ecancourt) à  leurs sites d’éco-pâturage. Alors on marche de Jouy-le-Moutier à  Maurecourt, de Maurecourt à  Vauréal, de Vauréal à  Cergy puis à  Courdimanche. On marche au rythme des brebis,

Les brebis en marche pour Maurecourt © CACP – Emilie Périé

et des ânes en tête de cortège,

Les ânes de Anes en Vexin à  Vauréal © CACP – Emilie Périé

mais surtout au rythme des bergers et de leurs chiens qui dicte la cadence et la fréquence des pauses.

Les chiens « poussent » les brebis vers les bergers © CACP – Emilie Périé

Ou rouler

Fait important, à  la transhumance on peut également rouler. En poussette, en trottinette ou en vélo, mais aussi en joà«llette, ces véhicules tractés tout-terrain qui permettent aux personnes à  mobilité réduite de suivre le cortège.

Les joà«llettes au repos à  la pause de Vauréal © CACP – Emilie Périé

Observer le paysage et le vivant

La transhumance permet de traverser différents paysages cergypontains à  un pas qui laisse le temps de la contemplation et de l’écoute.

La transhumance sur fond de la Défense © CACP – Emilie Périé
La traversée de Maurecourt © CACP – Emilie Périé
La pause au belvédère de Vauréal © CACP – Emilie Périé
Hirondelle rustique au passage à  Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Apprendre

On y apprend comment les bergers travaillent avec leurs chiens pour encadrer les troupeaux, quels sont les soins à  prodiguer aux brebis ou encore quelle biodiversité on rencontre dans les pâtures.

Border collie au travail © CACP – Emilie Périé

Et se reposer !

Le repos des agneaux © CACP – Emilie Périé
La pause des marcheurs © CACP – Emilie Périé

A l’année prochaine ?!

On vous retrouve l’an prochain ? © CACP – Emilie Périé

Encore plus d’images :

Dans le diaporama publié dans le webzine 13 Comme Une

A venir : une vidéo réalisée par la Ferme durant l’événement

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L’armoise des frères Verlot

Le même jour que notre découverte de l’étonnante Barbe à  papa du côté du ru de Liesse, nous avons également fait l’observation d’une plante très aromatique rare en Ile-de-France.

Artemisia verlotiorum – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

L’armoise des frères Verlot ou armoise de Chine, naturalisée dans notre région, se retrouve dans les milieux rudéraux mésoxérophile* tels que les talus, friches vivaces, ballastières, bermes, remblais… Elle est originaire d’Asie orientale.

Feuille d’Artemisia verlotiorum – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

Gare aux confusions ! à‡a cousine Artemisia vulgaris l’armoise commune, pouvant également se retrouver dans les mêmes types de milieux, lui ressemble beaucoup. Quelques critères notables permettent tout de même de les différencier l’une de l’autre, en effet l’armoise commune fleurit de juillet à  septembre et est peu aromatique tandis que l’armoise de Chine fleurit d’octobre à  novembre et dégage une odeur nettement plus marquée lorsqu’on écrase les feuilles.

Fruits secs d’Artemisia verlotiorum – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

Mésoxérophile* : Se dit d’une plante qui pousse en milieux à  tendance sèche ayant tout de même besoin d’un minimum d’humidité, qui ne supporte pas les fortes sècheresses.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres espèces du genre Artemisia

L’armoise annuelle

Une armoise mystérieuse

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La grive draine

Bien vu Philippe et Laurent ! Il s’agissait de deux grives draines ; plus faciles à  reconnaître quand elles se tournent vers nous. La voici de profil.

Turdus viscivorus, grive draine – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Des quatre grives que l’on peut croiser en àŽle-de-France c’est, avec la grive musicienne la plus commune. C’est aussi la plus grande.

Turdus viscivorus, grive draine – Cergy © CACP – Emilie Périé

On la différencie de la grive musicienne grâce à  plusieurs éléments. Son chant d’une part est le critère le plus facile à  utiliser. Alors que la grive musicienne répète des séries de trois motifs, la grive draine a une phrase plus mélancolique, comme un merle un peu déprimé. Ses motifs d’autres part, les taches de la grive musicienne sont en forme d’as de pique alors que celles de notre grive draine sont plus rondes. Et sa tête est plus grise.

Comme les autres turdidés (grives et merles) elle se nourrit d’insectes à  la belle saison et de baies l’hiver venu.

Retrouvez ici d’autres grives :

La grive musicienne

La grive mauvis

Un aperçu de la grive litorne

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Fleur de labeur

Convallaria majalis, muguet © CACP – Emilie Périé

En ce lendemain de Fête du travail je souhaitais vous offrir ce brin de muguet et en présenter les jolies clochettes blanches.

Le muguet est une plante indigène en àŽle-de-France, qui pousse naturellement dans les espaces de demi-ombre comme les sous-bois ou les faces nord des jardins. Ses fleurs en clochettes blanches éclosent au printemps. Elles sont visibles en avril et mai, et majoritairement au début du mois de mai. C’est sans doute ce qui a été à  l’origine de cette tradition, d’offrir un brin de muguet le 01er mai.

Convallaria majalis, muguet © CACP – Matthieu Delagnes

Si le muguet n’est pas menacé dans la région, il est tout de même victime d’une cueillette excessive. Il est d’ailleurs protégé, ou du moins réglementé dans plusieurs départements français.

Aussi, profitant de l’efficacité de nos technologies, nous vous conseillons plutôt d’offrir à  vos proches une photo de muguet cette année. Voire, une balade en forêt, pour le voir de près, sans le couper.

Convallaria majalis, muguet © CACP – Emilie Périé

Sources :

La flore d’àŽle-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

INPN, le muguet

TelaBotanica, le muguet

Retrouvez ici d’autres plantes de la famille des Asparagaceae :

La jacinthe des bois

L’asperge

Les deux muscaris

Le fragon

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La laîche des rives

Le genre Carex, qui se rapporte aux « laîches » en français, comporte de nombreuses espèces (au moins 50 en àŽle-de-France !) dont certaines se ressemblent énormément. On y voit souvent « des grandes herbes ». La détermination plus précise demande l’observation de critères bien particuliers qui ne se détectent parfois qu’à  l’aide d’une loupe.

Carex riparia – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

L’espère que l’on a rencontrée sur les bords du ru de Liesse, la laîche des rives, est une des plus commune qui soit. Comme la plupart de ses congénères, elle aime l’eau, c’est pour cela qu’on la retrouve fréquemment en milieux humides tels que les bords de mares et étangs, les dépressions prairiales, les boisements marécageux…

Fleur mâle à  gauche et fleur femelle à  droite de Carex riparia – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

Le critère déterminant chez la plupart des Carex c’est la fleur. En effet les inflorescences ont pour une bonne partie, cette forme typique de plumeau soit élancé, soit courbé (comme chez la laîche pendante). Pour cette espèce, la fameuse floraison s’étale d’avril à  juin.

Peuplement de Carex riparia – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres plantes de milieux humides :

Une plante scorpion ?

Le cresson des fontaines

Les deux oreilles

L’épilobe hérissé

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Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux

Afin de clore cette première partie de la série portant sur la famille des BETULACEAE, nous allons aujourd’hui voir le genre qui donne son nom à  la famille : le genre Betula, qui se rapporte aux bouleaux.

Betula pendula – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Dans notre région deux espèces y sont indigène : Betula pendula, le bouleau verruqueux et Betula pubescens, le bouleau pubescent.

à‰corce de Betula pendula – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Avec leur fameuse écorce blanche et leur fâcheuse tendance à  posséder des pollens assez allergènes, les bouleaux font certainement parties des arbres les plus connus qui soient. Ils sont souvent utilisés dans les aménagements de parcs et jardins pour leurs faibles exigences biologiques, leurs écorces décoratives et leurs ports plus ou moins colonnaire / conique.

Feuilles de Betula pendula – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Les deux espèces caractéristiques de notre territoire se ressemblent beaucoup, leurs principales différences se remarquent aux niveau des feuilles : pubescens aura des feuilles de forme plus arrondies et, comme son nom l’indique, beaucoup plus poilues surtout sur la face inférieure, par rapport à  pendula qui a lui comme élément marquant d’avoir des branches retombantes en leurs extrémités.

Chatons mâles en marron et femelles en vert de Betula pendula – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Contrairement au noisetier vu dans un article précédent de la série, les bouleaux possèdent des chatons femelles bien plus visibles et sont surtout bien dressés lorsqu’ils sont encore jeunes, contrairement aux mâles qui sont toujours retombants. Les deux espèces vues un peu plus haut fleurissent au même moment, vers avril-mai.

Dans le prochain article de cette série nous débuterons la famille des SALICACEAE avec le genre Salix, qui se rapporte aux saules.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Le bouleau pubescent, le bouleau verruqueux

Articles précédents de la série :

Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

Des chatons dans l’arbre : le charme

Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux

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La grande consoude

Symphitum officinale, de son nom latin, est une jolie plante vivace et mellifère, très commune dans notre région, de la famille des BORAGINACEAE.

Symphitum officinale – Eragny-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

La consoude est une classique des zones à  humidité accrue telles que les fossés, les roselières, les ripisylves, les prés humides, etc… Elle mesure entre 60 et 90 centimètres de haut. Sa belle floraison rose ou blanche en clochettes tubulées s’étale de mai à  juillet.

Symphytum officinale – Eragny-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Ses longues feuilles sont assez épaisses et de forme ovale-lancéolées. L’intégralité de la plante est pourvue d’une forte pilosité hérissée. On peut également ajouter que les tiges sont dites « ailées », c’est à  dire qu’elles présentent des excroissances plates sur toute leurs longueurs.

Les feuilles de la consoude sont réputées pour, une fois frites à  la poêle, avoir un goà»t très similaire à  du poisson ; mais je n’ai jamais essayé…

Symphytum officinale et Bombus terrestris – Eragny-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres BORAGINACEAE :

La buglosse toujours verte

La pulmonaire à  longues feuilles

Une plante scorpion ?

Vipérines

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Barbe à  papa

Compsopogon caeruleus – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Que sont ces filaments roses au fond de la mare pédagogique du ru de Liesse à  Saint-Ouen l’Aumône ?

La couleur est nettement plus franche quand on les regarde sans le filtre de l’eau. Un vrai rose bonbon ! Mais je ne m’y risquerais pas, cela n’a pas l’air bien comestible.

Compsopogon caeruleus – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

D’avis de spécialistes, il s’agit probablement d’une algue rouge du nom de Compsopogon (Compsopogon caeruleus). Cette algue est plutôt blanche lorsqu’elle est en vie et rosit à  sa mort. A priori, c’est une espèce exotique, potentiellement invasive. La mare en est remplie, mais l’algue n’a pas l’air de se propager ailleurs (dans le ru notamment).

Mare pédagogique – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Son arrivée la plus plausible serait par le rejet d’eaux d’aquarium dans la mare. On rappelle donc que, même si cette couleur rose est plutôt esthétique, rejeter des éléments vivants dans le milieu naturel n’est en général par une idée judicieuse. D’autant plus lorsque les espèces en question n’existent pas naturellement dans le milieu en question.

Retrouvez d’autres histoires d’algues :

Les characées

Les lichens