La lampsane est une fleur extrêmement commune dans la région. Jardins, trottoirs, sous-bois, champs, … on peut l’observer à peu près partout en fleurs pendant la période estivale.
Elle peut mesurer jusqu’à 80 cm de haut et présente des feuilles différentes entre la base et le sommet de la tige. Les feuilles les plus basses sont lobées (en plusieurs parties) alors que les plus hautes sont entières et lancéolées.
Son nom de Lampsane, emprunté au grec, fait référence à une plante comestible. Souvent en compagnie de l’alliaire ou des pissenlits elle était peut-être consommée en salade avec ses voisins de pousse. Mais il semblerait que ses graines plaisent plus aux poules.
Certains voient dans les bourgeons floraux une forme similaire à celles de mamelons, aussi en français mais aussi dans d’autres langues (comme l’anglais ou l’espagnol) elle est appelée Herbe aux mamelles.
Sources :
Le dictionnaire étymologique de la flore française, par JP Ferrari
Ce joli papillon, bien qu’aux couleurs ternes, n’est pas un papillon de nuit. Il appartient au groupe dit des « papillons de jour » que l’on ne distingue pas par leur habitude de vie (diurne ou nocturne) mais par la forme de leurs antennes. Les rhopalocères (papillons de jour) ont des antennes en forme de massues, les hétérocères (papillons de nuit) ont des antennes de formes variées.
Ce papillon-ci est l’hespérie de l’alcée. Il se reconnait à ses motifs bruns marbrés, et aux petites taches blanches translucides sur les ailes antérieures.
C’est une espèce relativement peu commune dans la région qui affectionnent les espaces ouverts comme les prairies fleuries, les friches, les jardins, …
Sa chenille se nourrit sur les plantes de la famille de la rose trémière (Alcea rosea) qui lui donne son nom d’hespérie de l’alcée, mais on la trouve aussi sur les mauves et les guimauves. La chenille passe l’hiver enroulée dans une feuille au pied de sa plante hôte.
Le Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) est en révision, et la Région souhaite renforcer son aspect « environnemental » il devient donc le SDRIF-E. C’est un document d’urbanisme (soumis au Code de l’urbanisme) qui a pour but de réglementer l’utilisation des sols en Île-de-France.
Le SDRIF-E permet de définir les éléments suivants :
la destination générale des différentes parties du territoire ; c’est-à-dire, pour chaque parcelle de sol, définir si elle accueillera un espace naturel, une exploitation agricole, des logements, des activités économiques, …
les grandes infrastructure de transport et équipements associés.
les secteurs d’extension d’activités humaines.
les moyens de protection et de mise en valeur de l’environnement.
Ce document offre une vision sur au moins 20 ans de l’Île-de-France et s’impose à toutes les décisions d’urbanisme des collectivités de la Région. C’est donc un document particulièrement structurant pour les paysages de nos territoires sur les prochaines décennies.
A vous de choisir !
Une première version du SDRIF-E a été travaillée entre 2021 et 2023 avec les équipes techniques et l’ensemble des partenaires publiques. Cette version est aujourd’hui soumise à l’avis des franciliens. En effet, jusqu’au 16 mars, vous pouvez participer à l’enquête publique et formuler vos avis quant à la rédaction du document. La version définitive sera présentée aux élus à l’été et devra tenir compte des contributions émises lors de l’enquête. C’est l’occasion de faire connaître vos envies pour l’évolution du territoire, notamment en matière de préservation de la biodiversité !
Tous les ans autour du 15 janvier a lieu le comptage WetLands à l’échelle mondiale : le comptage des oiseaux d’eau sur les zones aquatiques et humides les plus importantes. Comme tous les ans nous sommes allés inventorier les étangs de l’île de loisirs avec les bénévoles LPO. Et honnêtement, on n’a pas eu chaud !
En plus d’une météo peu clémente avec les naturalistes et avec les photographes, la pêche a été maigre. Est-ce le froid et la grisaille qui ont tenu les oiseaux à distance ? Est-ce un désintérêt croissant pour les étangs de l’île de loisirs, ou un déclin généralisé des populations d’oiseaux d’eau ? Sans doute un savant mélange de tout cela. Toujours est-il que l’on a peu de rencontres à vous conter.
Un jeune héron faisait la sieste abrité sous son aile.
Côté anatidés seuls les cygnes tuberculés étaient bien présents (plus d’une dizaine d’individus), les canards colverts étaient à peine quatre ou cinq, et même les bernaches du Canada avaient déserté les lieux.
Enfin, même le dortoir à grand cormoran affiche une baisse d’effectif avec seulement 120 individus contre 180 l’an dernier…
Retrouvez dans ces articles les éditions précédentes :
On vous parlait il y a quelques semaines de ces animaux étonnants que sont les cloportes. Les cloportes, ou isopodes, sont capables de volvation. C’est-à-dire qu’ils sont capables, en cas de menace, de s’enrouler sur eux-mêmes pour protéger leur partie ventrale non carapacée. Or, lorsqu’ils font cela, leur tête reste visible, la « boule » n’est pas complétement fermée. Cela est bien illustré dans la clé des isopodes de Lucien Claivaz (page 3).
Ici en revanche, la bête est entièrement enroulée sur elle-même et sa tête est bien cachée à l’intérieur de la carapace. On a donc affaire à une autre espèce : Glomeris marginata. Celui-ci est un « mille-pattes ». Il a en effet beaucoup plus de pattes que les 7 paires de nos isopodes, et surtout, elles viennent toutes par deux : deux paires de pieds à chaque segment de son corps.
Concernant l’habitat et le régime alimentaire, il est assez semblable aux cloportes.
Bravo à tous ceux qui ont vu un champignon dans la dernière photo mystère ! Le voici : la vesse de loup à diaphragme, Vascellum pratense.
Pour comparer, voici un peu de neige brillante au soleil.
La vesse de loup à diaphragme appartient à la famille des Lycoperdales, un groupe de champignons qui regroupent plusieurs espèces dont le nom vernaculaire commence par « vesse de loup », comme par exemplaire la vesse de loup géante qui peut mesurer jusqu’à 50 cm de diamètre et qu’un collègue avait un jour posée sur mon bureau (cela surprend le matin en arrivant au travail !).
Celle-ci, la vesse de loup à diaphragme, est bien plus petite. Elle mesure environ 8 cm de diamètre. Elle est décrite comme étant une boule molle de couleur blanc crème, hérissée de petits aiguillons et sans intérêt culinaire.
En cette année 2024, notre équipe spécialisée dans les zones humides, le secteur GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) prépare de nouveaux projets de réhabilitation des milieux aquatiques et humides. Après la création de la zone humide de la Saussaye et la renaturation du bassin de la Louvière de nouveaux projets de grande envergure se profilent (on vous en parle très bientôt!).
Pour célébrer la Journée Mondiale des Zones Humides 2024 (aujourd’hui, vendredi 02 février) nous souhaitons rappeler à quel point les zones humides nous sont profitables. C’est en effet le thème de l’année pour les événements qui auront lieu tout le mois de février partout dans le monde : Les zones humides, sources de bien-être humain.
Grâce à leur fonctionnement naturel, les zones humides nous rendent de nombreux services (liste non exhaustive!) :
elles agissent comme des éponges, ainsi lors de pluies importantes ou de débordement de cours d’eau elles absorbent une grande partie des volumes d’eau et limitent fortement les inondations dans les secteurs environnants ;
la présence d’eau dans le sol ou en surface participe à la régulation de la température, les étés sont moins chauds et moins secs à proximité des zones humides ;
du fait de la végétation importante qui peut se développer sur les sols humides, l’eau qui transite par ces espaces avant de rejoindre les nappes phréatiques s’en retrouve filtrée et épurée ;
en plus de servir d’abreuvoir, les zones humides offrent le gîte et le couvert à de très nombreuses espèces qui dépendent de la présence d’eau pour survivre. Ces espèces sont également susceptibles de fournir ces services que l’on appelle services écosystémiques et de participer au bien-être humain, à commencer par l’apaisement et l’émerveillement que leur observation peut procurer.
Nous vous souhaitons une belle Journée Mondiale des Zones Humides et nous vous retrouvons bientôt avec de nouveaux projets ! (d’ici là, vous pouvez toujours répondre à la photo mystère de ce mois-ci !)
Dans le cadre du Budget Participatif Ecologique de la Région Île-de-France, notre service avait pu faire l’acquisition de plusieurs nichoirs destinés à des oiseaux différents. Sur la deuxième partie de l’année dernière nous les avons mis à disposition des communes pour les installer sur les lieux les plus propices. Afin de bien préparer la prochaine saison de reproduction de nos oiseaux préférés, voici les quelques nichoirs qui ont rejoint les rangs des lieux de nidification possible à Cergy-Pontoise.
A Saint-Ouen l’Aumône, la commune compte au moins 41 nichoirs à mésanges comme celui installé dans le cimetière. Afin de compléter cet équipement, l’an dernier la commune a installé en plus 8 nichoirs à hirondelles sur les fenêtres de l’hôtel de ville. On espère que les hirondelles de fenêtre de passage sur l’agglomération les repéreront et les utiliseront dès le printemps prochain !
Du côté de Courdimanche, la Ville s’est procuré le nichoir à faucon crécerelle et l’a installé sur le Centre Technique.
Il donne sur un terrain de chasse relativement intéressant pour le faucon. On espère donc qu’un couple y trouvera son bonheur dans les prochains mois.
D’ailleurs, un faucon était déjà dans les parages… De bon augure ?
La Ville de Courdimanche a également, en partenariat avec la LPO procédé à l’installation d’un nichoir à chouette effraie dans le clocher de l’église.
La grande dame blanche qui habite les clochers le trouvera-t-elle à son goût ? On ne peut que l’espérer !
Projet participatif financé par la Région Île-de-France.
Voici un nouvel épisode des confusions possibles avec le pissenlit : les laiterons. Le genre Sonchus, les laiterons, couvre quatre espèces en Île-de-France : trois communes et une plus rare. Elles ont en commun avec beaucoup d’astéracées à fleurs jaunes, de produire un latex, un lait blanc, à la cassure des parties jeunes. D’où le nom de laiteron. Le nom Sonchus fait lui référence à un chardon en grec. Et en effet, l’une des trois espèces, le laiteron rugueux, a des feuilles épineuses un peu à la manière des chardons.
Le laiteron rugueux, Sonchus asper
Sonchus asper se reconnait à la forme de ses feuilles. Elles sont embrassantes et forment des oreillettes très arrondies. De plus les feuilles sont souvent rigides et épineuses sur les bords des limbes.
Le laiteron des champs, Sonchus arvensis
Sonchus arvensis se reconnait lui grâce à la multitude de poils jaunes qui couvrent l’involucre du capitule (rappel : chacun des « pétales » jaunes est en réalité une fleur à part entière, aussi la « fleur » qui est un fait un regroupement de fleur est appelée un capitule). Le laiteron des champs est l’un des plus grands des quatre présents en Île-de-France.
Le laiteron des maraichers, Sonchus oleraceus
Sonchus oleraceus quant à lui n’a ni feuilles épineuses ni poils jaunes. Il a des feuilles plutôt souples. Et s’il s’appelle oleraceus, qui est souvent traduite par « des maraichers » ou « potager » c’est probablement qu’il était autrefois consommé en légume. Sans doute à la manière des épinards.
Le laiteron des marais, Sonchus palustris
Enfin, Sonchus palustris est le plus rare de la bande. C’est aussi le plus grand, pouvant atteindre deux à trois mètres de hauteur. Il est lui aussi couvert de poils jaunes glanduleux mais ses feuilles sont très distinctes des autres laiterons. Elles sont bien moins découpées. De plus, comme son nom l’indique ce laiteron se rencontre dans les zones humides ou marécageuses.