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Pas un pissenlit : la lampsane

La lampsane commune, Lapsana communis © CACP – Emilie Périé

La lampsane est une fleur extrêmement commune dans la région. Jardins, trottoirs, sous-bois, champs, … on peut l’observer à peu près partout en fleurs pendant la période estivale.

La lampsane commune, Lapsana communis © CACP – Gilles Carcassès

Elle peut mesurer jusqu’à 80 cm de haut et présente des feuilles différentes entre la base et le sommet de la tige. Les feuilles les plus basses sont lobées (en plusieurs parties) alors que les plus hautes sont entières et lancéolées.

Feuille haute et lancéolée de lampsane commune, Lapsana communis © CACP – Emilie Périé

Son nom de Lampsane, emprunté au grec, fait référence à une plante comestible. Souvent en compagnie de l’alliaire ou des pissenlits elle était peut-être consommée en salade avec ses voisins de pousse. Mais il semblerait que ses graines plaisent plus aux poules.

Certains voient dans les bourgeons floraux une forme similaire à celles de mamelons, aussi en français mais aussi dans d’autres langues (comme l’anglais ou l’espagnol) elle est appelée Herbe aux mamelles.

Sources :

Le dictionnaire étymologique de la flore française, par JP Ferrari

Lampsane commune, FLORIF

Lampsane commune, TelaBotanica

Retrouvez les épisodes précédents de la série :

Pas un pissenlit : les laiterons

Pas un pissenlit : les laitues

Pas un pissenlit : la porcelle enracinée

Pas un pissenlit : les deux picris

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Pas un pissenlit : les deux picris

Nous avions commencé à l’aborder dans l’article Pissenlit or not pissenlit ?, les confusions possibles avec le pissenlit sont légions pour le botaniste débutant. Nous allons présenter ici deux de ces faux-amis : la picride épervière et la picride fausse vipérine.

Des fleurs jaunes et des fruits à pappus sur lesquels on a envie de souffler, on a vite fait de penser au pissenlit.

Fleurs de Picris hieracioides, la picride épervière © CACP – Emilie Périé
Fruits de Helminthotheca echioides, la picride fausse vipérine © CACP – Marion Poiret

Pourtant ces deux plantes sont finalement bien différentes du pissenlit. Première différence : les Picris forment des tiges qui elles-même se ramifient et portent plusieurs capitules de fleurs jaunes.

Pied de Picris hieracioides, la picride épervière © CACP – Emilie Périé

Les feuilles sont également différentes. Même si la forme des feuilles peut ressembler à celle de certains pissenlit, les picris ont la particularité d’être très poilus et accrochants. Matthieu en fait régulièrement la démonstration : essayez de poser une feuille de pissenlit sur un tissu et elle glissera, en revanche les feuilles des picris font de très jolis ornements de chemise !

Feuille de picris sur la chemise de Matthieu © CACP – Emilie Périé

Enfin si ces critères permettent de reconnaître un picris d’un pissenlit, il en faut plus pour différencier les deux espèces. Regardons les feuilles de plus près : celles de la picride épervière sont lisses (bien que toujours très poilues!) alors que celles de la picride fausse vipérine présentent des boursouflures.

Picris hieracioides, la picride épervière à gauche – Helminthotheca echioides, la picride fausse vipérine à droite © CACP – Emilie Périé

Le terme de Picris fait référence au grec Pikros qui signifie « amer ». Sans doute que certains ont dû gouter les picris en salade comme les pissenlits et les ont trouvé encore plus amers. Pour ma part, vu les poils crochus qui recouvrent les feuilles, je ne m’y risquerais pas !

Ces deux espèces sont extrêmement communes dans la région. Entrainez-vous à les repérer !

Sources :

Helminthotheca echioides, par TelaBotanica

Picris hieracioides, par TelaBotanica

Retrouvez les autres séries botaniques :

A pompons et à épines

Des chatons dans l’arbre

Comme une pâquerette