Dans le cadre du Budget Participatif Ecologique de la Région Île-de-France, notre service avait pu faire l’acquisition de plusieurs nichoirs destinés à des oiseaux différents. Sur la deuxième partie de l’année dernière nous les avons mis à disposition des communes pour les installer sur les lieux les plus propices. Afin de bien préparer la prochaine saison de reproduction de nos oiseaux préférés, voici les quelques nichoirs qui ont rejoint les rangs des lieux de nidification possible à Cergy-Pontoise.
A Saint-Ouen l’Aumône, la commune compte au moins 41 nichoirs à mésanges comme celui installé dans le cimetière. Afin de compléter cet équipement, l’an dernier la commune a installé en plus 8 nichoirs à hirondelles sur les fenêtres de l’hôtel de ville. On espère que les hirondelles de fenêtre de passage sur l’agglomération les repéreront et les utiliseront dès le printemps prochain !
Du côté de Courdimanche, la Ville s’est procuré le nichoir à faucon crécerelle et l’a installé sur le Centre Technique.
Il donne sur un terrain de chasse relativement intéressant pour le faucon. On espère donc qu’un couple y trouvera son bonheur dans les prochains mois.
D’ailleurs, un faucon était déjà dans les parages… De bon augure ?
La Ville de Courdimanche a également, en partenariat avec la LPO procédé à l’installation d’un nichoir à chouette effraie dans le clocher de l’église.
La grande dame blanche qui habite les clochers le trouvera-t-elle à son goût ? On ne peut que l’espérer !
Projet participatif financé par la Région Île-de-France.
Voici un nouvel épisode des confusions possibles avec le pissenlit : les laiterons. Le genre Sonchus, les laiterons, couvre quatre espèces en Île-de-France : trois communes et une plus rare. Elles ont en commun avec beaucoup d’astéracées à fleurs jaunes, de produire un latex, un lait blanc, à la cassure des parties jeunes. D’où le nom de laiteron. Le nom Sonchus fait lui référence à un chardon en grec. Et en effet, l’une des trois espèces, le laiteron rugueux, a des feuilles épineuses un peu à la manière des chardons.
Le laiteron rugueux, Sonchus asper
Sonchus asper se reconnait à la forme de ses feuilles. Elles sont embrassantes et forment des oreillettes très arrondies. De plus les feuilles sont souvent rigides et épineuses sur les bords des limbes.
Le laiteron des champs, Sonchus arvensis
Sonchus arvensis se reconnait lui grâce à la multitude de poils jaunes qui couvrent l’involucre du capitule (rappel : chacun des « pétales » jaunes est en réalité une fleur à part entière, aussi la « fleur » qui est un fait un regroupement de fleur est appelée un capitule). Le laiteron des champs est l’un des plus grands des quatre présents en Île-de-France.
Le laiteron des maraichers, Sonchus oleraceus
Sonchus oleraceus quant à lui n’a ni feuilles épineuses ni poils jaunes. Il a des feuilles plutôt souples. Et s’il s’appelle oleraceus, qui est souvent traduite par « des maraichers » ou « potager » c’est probablement qu’il était autrefois consommé en légume. Sans doute à la manière des épinards.
Le laiteron des marais, Sonchus palustris
Enfin, Sonchus palustris est le plus rare de la bande. C’est aussi le plus grand, pouvant atteindre deux à trois mètres de hauteur. Il est lui aussi couvert de poils jaunes glanduleux mais ses feuilles sont très distinctes des autres laiterons. Elles sont bien moins découpées. De plus, comme son nom l’indique ce laiteron se rencontre dans les zones humides ou marécageuses.
Ce weekend c’est le 12ème comptage hivernal des oiseaux des jardins ! Comme tous les ans la LPO et les spécialistes ornithologues comptent sur vous pour faire remonter vos observations d’oiseaux des jardins.
La démarche est très simple :
s’installer dans votre jardin ou dans un parc public
observer pendant une heure les oiseaux se posant dans le périmètre
Bien que nous essayons en général de ne pas trop insister dessus, les mauvaises nouvelles concernant la biodiversité sont une réalité bien tangible. Sur notre continent l’Agence Européenne pour l’Environnement dresse un constat assez catastrophique de l’état de la biodiversité dans l’Union Européenne : 85% des habitats naturels dégradés, perte de 30% des papillons des prairies et de 36% des oiseaux agricoles en 30 ans, pour ne citer que les points les plus saillants.
Toutefois, en conséquences, les Etats de l’Union Européenne se sont mis d’accord sur un nouveau règlement concernant la protection et la restauration de la nature. Plusieurs mesures y figurent, avec notamment un axe sur la préservation et la restauration des populations de pollinisateurs sauvages (dont font partie les papillons) et un autre sur la restauration des écosystèmes agricoles. Pour ce dernier il est indiqué que les Etats membres devront mettre en place des mesures permettant d’améliorer l’indice des papillons des prairies.
Il est donc inscrit dans le règlement européen qu’il faut protéger les papillons des prairies, et qu’il faudra mettre en place des suivis pour s’assurer de l’efficacité des mesures mises en œuvre.
Cette obligation ne passera dans le droit français qu’après un laps de temps relativement important (du fait de la traduction du droit européen en droit français). Toutefois il apparait judicieux d’anticiper les choses et de commencer à alimenter l’indicateur de papillons des prairies pour avoir un état initial fiable. Et bien sûr, on vous propose de participer !
Voici trois protocoles que vous pouvez mettre en place à votre échelle pour contribuer à la meilleure connaissance des papillons (de jour pour commencer). Ces protocoles se pratiquent plus facilement à la belle saison, mais d’ici quelques semaines les premiers hivernants devraient déjà se réveiller, ouvrez l’œil !
Opération papillons – pour tout le monde !
L’opération papillons est un observatoire porté par Noé et le Muséum national d’Histoire naturelle. En participant vous aidez les scientifiques à améliorer les connaissances sur les papillons et à comprendre l’impact de l’urbanisation, du climat ou encore des pratiques au jardin sur ces espèces. Pour participer, c’est très simple, nul besoin d’être un spécialiste ! Le comptage des papillons peut s’effectuer dans un jardin privé, public ou sur un balcon. Une fois que vous avez localisé et décrit votre jardin, vous pouvez commencer à observer.
Le STERF (suivi temporel des rhopalocères de France) – pour les plus initiés
Le Suivi Temporel des Rhopalocères de France (STERF) est un observatoire des papillons diurnes (rhopalocère = papillon de jour), lancé en 2006 sur l’ensemble du territoire. Il est destiné aux naturalistes et lépidoptéristes capables de reconnaître à vue la majorité des espèces communes présentes dans leur région.
PROPAGE (Protocole Papillon Gestionnaire) – pour les gestionnaires d’espaces verts
Le Propage est un protocole de suivi des papillons de jour à destination des gestionnaires d’espaces verts. Il permet de savoir l’impact des aménagements et des pratiques sur la biodiversité. Et ce, notamment dans les prairies, les espaces qui nous intéressent ici pour répondre aux enjeux européens.
Par ce froid, un groupe important de mouettes rieuses séjourne sur les bassins du parc François Mitterrand. Avec l’eau gelée c’est l’occasion rêvée de regarder leurs petites pattes. Et là, au premier plan…
Mais oui ! Il y a bien une bague jaune sur cette mouette. Allez, rapproche-toi encore un peu…
Après quelques glissages sur la glace avec ses comparses, notre mouette s’approche du bord, nous permettant de lire sa bague.
Nous avons pu profiter de la démarche habile de notre mouette sur la glace juste à temps avant qu’un passant un peu bruyant ne renvoie tout le monde en promenade.
Le samedi 03 février la Ville de Maurecourt organise une plantation participative avec l’association Boomforest (qui a déjà œuvré à Cergy) et le Groupe Saturne. Maurecourtois de tous âges et cergypontains motivés, vous êtes attendus pour planter pas moins de 1500 jeunes arbres ! Un beau projet en perspective.
Samedi 20 janvier, le collectif La Lanterne vous accueille dans leur nouveau lieu (ancienne école de la Lanterne à Cergy) pour de nombreuses activités chaleureuses. On vous conseille notamment la visite de la serre pépinière de quartier !
Associations, collectivités, copropriétés, … Vous pouvez déposer vos projets auprès de la Région Île-de-France pour bénéficier du budget participatif écologique pour financer des actions notamment sur la question de la biodiversité.
Les 5 premières éditions ont permis de financer de nombreuses opérations sur le territoire à la fois à l’initiative des collectivités mais également au sein des associations : plantations d’arbres, préparation des parcelles d’écopâturage, installations de nichoirs, … toutes les thématiques de la biodiversité peuvent être abordées. Ne vous censurez pas si vous avez un projet pour favoriser la biodiversité !
Toute l’équipe vous souhaite une très belle année 2024. Et pour démarrer sous de bons augures annonçant de belles observations naturalistes nous vous offrons ce trèfle (trèfle rampant) à 4 feuilles trouvé par Matthieu lors des inventaires botaniques autour du bassin de la Louvière.
Fin décembre approche, il est temps de faire notre habituel bilan des activités de l’année et de vous donner des nouvelles de l’équipe. Equipe qui s’appelle d’ailleurs maintenant la Cellule Biodiversité de la Direction des Espaces Naturels et Milieux Aquatiques.
Comme à son habitude, Gilles nous a rejoint sur quelques sorties et a continué à arpenter le territoire yvelinois de l’agglomération. Contrairement à nos habitudes, nous n’avons pas accueilli cette année de stagiaire d’étude supérieure. En revanche, Noé, en classe de 4ème a passé une semaine avec nous ce printemps.
Côté apprentis et alternants, Matthieu a terminé ces deux années de BTS à la CACP et est parti voguer vers de nouvelles aventures professionnelles. Son siège n’est pas resté vacant bien longtemps, et dès la rentrée scolaire de septembre, Athénaïs a rejoint les rangs de l’équipe Biodiversité pour deux ans également.
Nous vous avons fait découvrir les merveilles de ce territoire.
Nous profitons de ce temps pour remercier l’ensemble de nos collègues et partenaires qui travaillent avec nous à la protection et la découverte de la biodiversité de notre territoire. Nous espérons que nos publications vous plaisent toujours et qu’elles satisfont vos besoins de découverte de la nature. De notre côté nous découvrons toujours de très belles choses et prenons autant de plaisir à vous les partager.
Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année et vous retrouvons très bientôt pour de nouvelles aventures de nature.