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Les hirondelles de Grouchy

Allier entretien du patrimoine bâti et préservation de la biodiversité c’est possible !

Parc de Grouchy – 2019 © CACP – Emilie Périé

A Grouchy, la Ville d’Osny doit réaliser des travaux de rénovation de la toiture. La Ville a décidé de ne réaliser les travaux qu’à  l’automne pour éviter de déranger les espèces nicheuses du bâti pendant la période de reproduction. En attendant, et pour prévenir les chutes de matériaux, la Ville a fait poser des filets de sécurité qu’elle a fait ajourer pour maintenir l’accès aux nids des hirondelles de fenêtre installées sur la façade du château.

Filets de sécurité © CACP – Emilie Périé

Carton plein !

Les hirondelles de fenêtre sont fidèles à  leur secteur de nidification. Nous avons donc attendu l’arrivée des beaux jours pour nous assurer du succès de la démarche et en effet, 100 % des nids sont occupés, elles en ont même construit un nouveau. Belle réussite pour la protection de la plus grande colonie d’hirondelles de fenêtre de l’agglomération et belle démonstration de la mise en œuvre de la séquence Eviter – Réduire – Compenser avec ici l’évitement de l’impact sur les nids.

Hirondelle de fenêtre rejoignant son nid © CACP – Emilie Périé

Pour aller plus loin

La séquence Eviter – Réduire – Compenser, par le Ministère de la transition écologique

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Le pâturin des prés

C’est la bonne saison pour observer les graminées ! Et en cette période le port du masque devrait prévenir les éternuements intempestifs et faciliter l’observation.

Poa pratensis, la pâturin des prés © CACP – Emilie Périé

La pâturin, Poa pratensis, des prés est l’une des espèces les plus communes dans nos espaces verts. Le nom latin Poa est celui qui a donné le nom officiel de la famille des graminées : les Poacées. Cela signifie aussi que le genre Poa est le premier à  avoir été décrit par les botanistes (en 1753 !). En àŽle-de-France 9 espèces du genre sont présentes.

Les graminées sont de manière générale assez difficile à  identifier bien que certaines espèces sortent un peu du lot, comme la houlque laineuse ou la fléole des prés.

Parmi les pâturins, Poa pratensis, se reconnaît entre autres éléments à  ses épis lâches et un peu éthérés, ses feuilles dont la pointe est en forme de pirogue et la ligule à  la base (non visible sur la photo) est courte (inférieure à  3 mm).

Poa pratensis, la pâturin des prés © CACP – Emilie Périé

Chez les autres pâturins les plus communs comme le pâturin annuel ou le pâturin commun la ligule est beaucoup plus longue.

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

La clé des prairies Poacées, du programme Florilèges

Retrouvez d’autres portraits de graminées dans ces articles :

La houlque laineuse

La fléole des prés

Le petit eragrostis

Le dactyle aggloméré

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Le dasyte émeraude

Psilothrix viridicœrulea – Cergy © CACP – Emilie Périé

Psilothrix viridicœrulea, le dasyte émeraude, est un coléoptère de couleur, comme son nom l’indique, vert émeraude. Il a de très courtes soies noires sur le corps (Psilothrix signifie « à  poils ras »). Son scutellum (le bouclier de son dos) est arrondi, ses yeux sont tous ronds et ses antennes légèrement dentées.

L’adulte est floricole, il grignote les étamines des plantes à  fleurs. Se faisant il participe à  la pollinisation des nombreuses espèces qui composent son régime.

Attention à  ne pas le confondre avec un autre coléoptère vert émeraude, l’œdemère noble :

Oedemera nobilis, l’oedemère noble © CACP – Emilie Périé

Pour aller plus loin :

Le dasyte émeraude, par Quel est cet animal ?

Agenda

Formations Florilèges-Propage

Le mois dernier les agents de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et des communes ont pu suivre une initiation à  la mise en place des protocoles Florilèges-prairies urbaines et Propage (Protocole Papillon Gestionnaire). Grâce à  l’intervention de l’association Noé Conservation et du Muséum national d’Histoire naturelle les participants sont donc maintenant capables de réaliser les suivis sur les parcelles qu’ils gèrent sur le territoire.

Un groupe inventorie la flore de la prairie © CACP – Emilie Périé
Pendant que l’autre dénombre les papillons © CACP – Emilie Périé

Pendant la phase de terrain les participants ont notamment pu apprendre à  reconnaître la vesce des moissons.

Vicia segetalis la vesce des moissons © CACP – Emilie Périé

Mais aussi à  différencier les géraniums.

Le géranium mou avec ses poils longs © CACP – Emilie Périé

Ou encore à  observer la feuille particulière du pâturin des prés.

La feuille en pirogue du pâturin des prés © CACP – Emilie Périé

Les observateurs de papillons auront pu voir passer le citron, le tircis mais aussi un joli petit bleu, l‘azuré commun.

L’azuré commun © CACP – Emilie Périé

Un grand merci à  Angélique et Gabrielle pour ces formations !

Retrouvez toutes les informations concernant ces protocoles sur le site commun :

Florilèges et Propage

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A longues cornes !

Abeille Eucera mâle © CACP – Emilie Périé

Belles antennes n’est-il pas ? Cette longueur une des caractéristiques des abeilles du genre Eucera. Les antennes des mâles sont presque aussi longues que leur corps.

Abeille Eucera mâle © CACP – Emilie Périé

Ces abeilles font partie de la grande famille d’insectes que l’on nomme les abeilles sauvages et solitaires. Les femelles pondent dans des galeries creusées dans le sol où elles déposent des boulettes de pollen pour que les larves puissent s’alimenter à  leur éclosion.

La nervation alaire des abeilles Eucera © CACP – Emilie Périé

Ce comportement est très semblable à  celui d’autres espèces de genres différents dans la même famille (Apidae). Les andrènes par exemple sont aussi de petites abeilles toutes poilues comme les Eucera. L’un des critères (si les antennes sont cachées ou si l’on a affaire à  une femelle) est de regarder la nervation alaire. Les Eucera ont deux cellules cubitales, alors que les andrènes ou les halictes en ont trois.

Abeille Eucera mâle © CACP – Gilles Carcassès

Il existe plus d’une trentaine d’espèces présentes en France dont la détermination nécessite une observation à  la loupe d’individus capturés. Pour ces clichés, nous nous arrêterons donc au genre Eucera.

Ophrys apifera – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les abeilles Eucera sont des insectes pollinisateurs. Elles ont un régime assez varié, on peut voir sur les photos ci-dessus qu’elles butinent aussi bien des fleurs de pissenlit que de vesce. Mais elles sont aussi connues pour être la cible du mimétisme des orchidées Ophrys apifera. Les mâles, croyant voir une femelle, viennent à  la rencontre de la fleur et récoltent le pollen qu’ils déposeront sur une prochaine fleur les ayant dupé.

Sources :

Une clé des Eucerini, par l’Observatoire des Abeilles

Une clé simplifiée des abeilles du nord de la France et de la Belgique, par le programme SAPOLL

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Polyglotte pour sà»r !

Bravo à  Antoine qui reconnu les notes variées de l’hypolaà¯s polyglotte !

Hypolaà¯s polyglotte – Osny © CACP – Emilie Périé

Ce petit oiseau de la famille des Acrocéphalidés est un habitué des milieux bocagers. On l’entend chanter énergiquement dans les buissons et broussailles ensoleillés en bordure d’espaces ouverts comme les champs.

Celle-ci (l’hypolaà¯s est une « fauvette ») et plusieurs de ses congénères ont été vues du côté de la chaussée Jules-César à  Osny.

Retrouvez son portrait dans cet article :

L’hypolaà¯s polyglotte

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Retours sur la fête de la nature 2021

Pour la 15ème édition de la Fête de la Nature nous avions concocté un programme varié bien qu’allégé, faute de conditions sanitaires plus favorables. Malgré la météo capricieuse les participants se sont montrés nombreux et motivés.

A la découverte des chauves-souris

L’anatomie d’une chauve-souris © CACP – Emilie Périé

Dans le parc du château de Menucourt, l’ambiance était à  la traque. Les participants, curieux, ont pu apprendre comment se développent les chauves-souris, leurs modes de vie, leurs alimentations, leurs cycles de vie, leur anatomie. Après avoir découvert sur fiche les 26 espèces présentes en France métropolitaine les apprentis explorateurs étaient impatients de partir à  l’écoute des chauves-souris du parc. Armés d’une Batbox (convertisseur d’ultrasons) les 10 participants ont fait le tour de l’étang. Malheureusement, le couvre-feu obligeant un horaire d’animation assez tôt dans la soirée les chauves-souris n’étaient pas encore de sortie. A défaut de les observer, les participants ont pu s’essayer à  la chasse aux insectes à  travers le regard d’une chauve-souris et tester l’utilisation de l’écholocation lors d’un jeu de rôle (insectes et chauve-souris).

Chauve-souris en vol © CACP – Emilie Périé

Une animation programmée depuis plusieurs éditions et qui rencontre toujours un fort succès auprès des apprentis explorateurs. Merci à  la Ferme d’Ecancourt !

Arpentage biodiversité

La commune de Saint-Ouen l’Aumône proposait à  ses habitants avec l’aide du CAUE95 et de la CACP, un arpentage le long de la coulée verte, site naturel protégé où la nature est fortement présente. Les participants ont ainsi été amenés à  réfléchir et s’exprimer sur les valeurs qu’ils accordent à  la biodiversité et sur les aménagements du site allant en faveur de ces principes. Une activité de partage ludique où les participants ont également pu s’initier aux chants d’oiseaux et à  la reconnaissance de certaines plantes comme le cerfeuil des bois.

Réflexion autour du ru de Liesse © CAUE95 – Christiane Walter

Le CAUE95 proposera dans quelques semaines un bilan des expressions des participants ainsi qu’une synthèse des espèces rencontrées sur le site.

A travers mille et un regards, mais surtout le vôtre

Cette édition sous le thème, « A travers mille et un regards » aura également permis à  tous les usagers de s’impliquer dans l’observation de la faune et flore avoisinante en participant à  l’Atlas de la biodiversité de Vauréal ou à  celui de l’Agglomération de Cergy notamment dans le cadre de l’enquête sur les hirondelles et martinets de l’agglomération.

En bleu, les observations d’hirondelles et martinets

Concernant l’identification des hirondelles et martinets, il vous reste jusqu’au 30 juin pour nous faire part de vos découvertes et peut-être remporter le concours. Vous ne savez pas différencier les hirondelles et martinets ? Pas de panique, retrouvez dans cet article quelques indices pour vous en sortir !

Quant à  l’application Explorama, elle a su séduire quelques intéressés, qui, malgré les conditions climatiques, ont relevé le défi au sein de l’île de loisirs de Cergy-Pontoise. Ce parcours reste à  disposition tout l’été pour les retardataires qui veulent s’y essayer !

Apprentis fermiers

La ferme pédagogique de Pontoise et l’association les Z’herbes folles ont rassemblé une dizaine d’enfants et leurs parents afin de découvrir la biodiversité de la ferme de manière ludique et enrichissante.

Apprenti fermier © CACP – Emilie Périé

Pour en découvrir plus sur La place des fermes pédagogiques dans l’environnement et au delà , inscrivez-vous au colloque proposé par l’association en septembre prochain !

Rendez-vous l’année prochaine pour la 16ème édition !

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A pompons : suite et fin

Clôturons notre série sur les plantes épineuses à  pompons roses avec ce cliché d’un chardon-Marie pris par Gilles il y a une dizaine d’années.

Silybum marianum, le chardon-Marie © CACP – Gilles Carcassès

Ce chardon, qui est d’une famille proche de celle des chardons Carduus mais toutefois différente, est plutôt originaire du milieu méditerranéen. On le rencontre sporadiquement sur le reste du territoire français dans des zones non cultivées, comme les friches ou les bords de chemin.

D’après les ressources bibliographiques botaniques, cette espèce, comme la plupart des chardons que nous avons déjà  présentés, était consommée pour ses feuilles.

Le pompon est l’un des plus gros de la série. L’involucre, l’ensemble des bractées épineuses, mesure plus de 3 cm de diamètre.

Astéracées, jamais assez

Voilà  qui termine la présentation des plantes sauvages de la famille des Astéracées connues en àŽle-de-France dont les fleurs sont roses et assemblées en pompon et qui portent des épines :

Mais la grande famille des Astéracées comporte bien d’autres membres. Certains ont également des fleurs roses, mais pas d’épines, comme les centaurées ou l’eupatoire. D’autres sont entièrement jaunes. Et d’autres encore sont bicolores.

Notre prochaine série portera sur les cousines de la pâquerette.

Sources :

Le site TelaBotanica

Le site FLORIF

Le dictionnaire étymologique de la flore française, par JP Ferrari

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Abeilles-coucous, les Nomada

Abeille du genre Nomada – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Malgré ses allures de guêpes avec son corps élancé et ses couleurs vives, cet insecte est bien une abeille. C’est même une abeille-coucou. C’est une abeille parasitoà¯de qui, comme le coucou chez les oiseaux, pond ses œufs dans le nid d’autres abeilles (notamment les Andrènes) et dont la larve consomme les ressources mises à  disposition des larves initiales et parfois même les larves elles-mêmes.

Parmi les abeilles-coucous, le genre Nomada, en photo ici, est celui qui est le plus représenté, avec plus d’une centaine d’espèces en Europe. Sur image l’identification s’arrêtera au genre. La détermination de l’espèce demande une observation minutieuse (à  la loupe !) de plusieurs détails du corps de l’insecte.

Abeille du genre Nomada – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Le nom « Nomada » vient certainement du comportement des femelles, sans cesse en mouvement. On peut en effet les observer parcourir les pelouses et les terrains nus, au ras du sol, à  la recherche d’un nid à  occuper.

Les adultes, mâles et femelles, se nourrissent de nectar. Ils participent ainsi à  la pollinisation d’espèces variées de plantes. On les rencontre fréquemment dans les collections SPIPOLL, et sont relativement facile à  reconnaître grâce à  leurs teintes franches de rouge, noir, jaune et blanc.

Sources :

Guide des abeilles, Edition Delachaux

Clé de détermination du genre Nomada, par Jan Smit (en anglais)