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Abeilles-coucous, les Nomada

Abeille du genre Nomada – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Malgré ses allures de guêpes avec son corps élancé et ses couleurs vives, cet insecte est bien une abeille. C’est même une abeille-coucou. C’est une abeille parasitoà¯de qui, comme le coucou chez les oiseaux, pond ses œufs dans le nid d’autres abeilles (notamment les Andrènes) et dont la larve consomme les ressources mises à  disposition des larves initiales et parfois même les larves elles-mêmes.

Parmi les abeilles-coucous, le genre Nomada, en photo ici, est celui qui est le plus représenté, avec plus d’une centaine d’espèces en Europe. Sur image l’identification s’arrêtera au genre. La détermination de l’espèce demande une observation minutieuse (à  la loupe !) de plusieurs détails du corps de l’insecte.

Abeille du genre Nomada – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Le nom « Nomada » vient certainement du comportement des femelles, sans cesse en mouvement. On peut en effet les observer parcourir les pelouses et les terrains nus, au ras du sol, à  la recherche d’un nid à  occuper.

Les adultes, mâles et femelles, se nourrissent de nectar. Ils participent ainsi à  la pollinisation d’espèces variées de plantes. On les rencontre fréquemment dans les collections SPIPOLL, et sont relativement facile à  reconnaître grâce à  leurs teintes franches de rouge, noir, jaune et blanc.

Sources :

Guide des abeilles, Edition Delachaux

Clé de détermination du genre Nomada, par Jan Smit (en anglais)

L'actualité de la Nature

Tailles de guêpes

Un hyménoptère à  la taille fine, c’est une guêpe ? Pas si simple, car plusieurs dizaines d’espèces, avec ou sans rayures, fréquentent nos jardins. En voici quelques représentants, vus ces jours-ci à  Cergy. Le terrain des observations : ma touffe favorite de chardons des champs au Verger, en fleurs en ce moment.

Chez les Vespidae :

Une Polistes, responsable de bon nombre de nids sous les tuiles des maisons © Gilles Carcassès
Une Polistes, responsable de bon nombre de petits nids sous les tuiles des maisons © Gilles Carcassès

Eumenes sp, une guêpe potière qui fabrique en petit nid en argile accroché à  un mur ou aux herbes © Gilles Carcassès
Plus rare, un Eumenes, une guêpe potière qui fabrique un petit nid en argile fixé à  un mur ou aux herbes © Gilles Carcassès

Chez les Sphecidae :

Isodontia mexicana nous vient d'Amérique. Arrivée dans les années 1960, elle est maintenant très commune. Elle chasse les sauterelles pour nourrir ses larves. © Gilles Carcassès
Isodontia mexicana nous vient d’Amérique. Arrivée dans les années 1960, elle est maintenant très commune. Elle chasse les sauterelles pour nourrir ses larves. © Gilles Carcassès

Chez les Crabronidae :

Philanthus et sa "tête de loup" sdessinée sur la face. C'est un prédateur des abeilles. © Gilles Carcassès
Philanthus triangulum a l’abdomen rayé et une « tête de loup » dessinée sur sa face. C’est un prédateur des abeilles. © Gilles Carcassès

Chez les Halictidae :

Halictus et sa drôle de face allongée © Gilles Carcassès
Cet Halictus a une drôle de face allongée © Gilles Carcassès

Le même Halictus de profil : il nous tire la langue. © Gilles Carcassès
Le même Halictus de profil : il nous tire la langue, et il l’a longue. © Gilles Carcassès

Shecodes albilabris © Gilles Carcassès
Sphecodes albilabris ne collecte pas de pollen pour ses larves : trop fatigant ! © Gilles Carcassès

Sphecodes albilabris suit certaines espèces d’abeilles solitaires, rentre dans leur terrier, mange leurs œufs et pond les siens à  la place. Ainsi, ses larves se nourriront des réserves de pollen laborieusement accumulées par l’adulte de l’espèce parasitée.

Ce comportement singulier est nommé cleptoparasitisme. Chez les oiseaux, le coucou est un cleptoparasite bien connu. Il existe aussi de nombreuses espèces d’hyménoptères cleptoparasites dont ce Sphecodes, et même des mouches coucous.

Si ce jeu qui consiste à  photographier tout ce qui se pose sur une même fleur vous amuse, rendez-vous chez Spipoll