L'actualité de la Nature

C’est bon la chicorée

Pyrausta despicata - Cergy © Gilles Carcassès
Fleur de chicorée sauvage – Cergy © Gilles Carcassès

L’automne venu, les fleurs se font plus rares, heureusement la chicorée ouvre toujours généreusement ses belles coroles et offre son nectar. A table, sur cette photo : un petit hyménoptère non identifié et un papillon de la famille des Crambidae : Pyrausta despicata dont la chenille consomme le plantain.

Piéride sur une fleur de chicorée © Gilles Carcassès
Piéride sur une fleur de chicorée © Gilles Carcassès

Là , c’est une piéride qui se restaure. Ces papillons sont bien connus des jardiniers pour les dégâts que causent leurs chenilles sur les choux.

La chicorée sauvage, Cichorium intybus, est une belle astéracée vivace des prairies et des bords de champs. Elle n’est pas rare en ville dans les friches et les jardins. C’est cette espèce qui a donné par amélioration les endives et les chicorées italiennes comme la Rouge de Trévise. Les scaroles et les chicorées frisées, en revanche, sont issues d’une espèce voisine : Cichorium endivia.

C’est une variété particulière de chicorée sauvage qui fournit par torréfaction de ses grosses racines l’extrait de chicorée du petit déjeuner.

Tout savoir sur les chicorées

 

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Le brun du pélargonium

<em>Cacyreus marshalli</em>, le Brun du pélargonium - Cergy Grand centre © Gilles Carcassès
Cacyreus marshalli, le brun du pélargonium – Cergy Grand centre © Gilles Carcassès

Brun dessus, des dessins blancs dessous, et une queue sur l’aile postérieure : impossible de confondre, c’est bien le brun du pélargonium. Il voletait dans les jardinières de la place Charles-de-Gaulle à  Cergy. Je ne m’attendais pas à  croiser là  cette espèce sud-africaine.

Carte de présence du brun du pélargonium - source www.lepinet.fr
Carte de présence du brun du pélargonium – source www.lepinet.fr

Cacyreus marshalli est un petit papillon de jour de la famille des Lycaenidae. Originaire d’Afrique du Sud, comme les pélargoniums, il est arrivé en France en 1997 par les Pyrénées-Orientales. Il est installé maintenant dans presque toute la moitié sud de la France et est régulièrement observé en Ile-de-France, surtout lors des étés chauds.

Alors que l’on cultive des pélargoniums depuis la fin des années 1600 en France, ce papillon aura mis quatre siècles à  rejoindre sa plante hôte, profitant de la multiplication des transports internationaux pour s’introduire accidentellement sur notre territoire.

Ses chenilles peuvent causer des dégâts importants aux pélargoniums (les « géraniums » de nos jardinières), elles consomment les boutons floraux et en grandissant percent les tiges provoquant le jaunissement ou la rupture des branches attaquées.

Les jardiniers amateurs sont largement responsables de la diffusion de ce papillon, en conservant d’une année sur l’autre les pieds de pélargoniums infestés.

La chenille est discrète, ses couleurs sont très proches de celles de sa plante hôte. C’est pourquoi elle passe souvent inaperçue au début de sa croissance. Quand il fait chaud, les générations se succèdent au rythme d’une par mois.

Chenille de Cacyreus marshalli consommant les boutons floraux d'un pélargonium © Gilles Carcassès
Chenille de Cacyreus marshalli consommant les boutons floraux d’un pélargonium © Gilles Carcassès
Le Brun du pélargonium fréquente assidà»ment les massifs fleuris de la ville. © Gilles Carcassès
Le brun du pélargonium fréquente assidà»ment les massifs fleuris. © Gilles Carcassès

La note de l’OPIE sur ce papillon

La fiche technique de Jardiner Autrement

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Le visiteur du soir

On le prend souvent pour un colibri en raison de son vol stationnaire devant les fleurs et de ses fulgurantes accélérations, mais c’est un papillon. Le moro-sphinx fait partie de la famille des Sphingidae, dont beaucoup de représentants sont des espèces migratrices. C’est le cas de notre moro-sphinx qui effectue chaque année le voyage entre l’Afrique du Nord et l’Europe, bien que certaines populations soient sédentaires dans le sud  de la France.

Le moro-sphinx butine les centhranthus dans le jardin du haut © Gilles Carcassès
Macroglossum stellatarum en vol stationnaire © Gilles Carcassès

Sa très longue trompe lui permet de butiner des fleurs en tubes profonds, comme celles du centranthus ci-dessus.

Les battements de ses ailes sont très rapides, de l’ordre de 75 par seconde, ce qui explique que l’œil humain ne peut pas percevoir les ailes en vol. Ses brusques embardées sont à  l’origine de son nom : moros en grec signifie fou.

Macroglossum stellatarum © Gilles Carcassès
Macroglossum stellatarum © Gilles Carcassès

Aux heures les plus chaudes de la journée, le moro-sphinx se tient dans un endroit tranquille. Au repos, on reconnaît bien la silhouette d’un Sphingidae.

Galium verum - Courdimanche © Gilles Carcassès
Galium verum, le gaillet vrai – Courdimanche © Gilles Carcassès

La chenille du moro-sphinx consomme essentiellement les parties aériennes des plantes de la famille des Rubiaceae, comme les gaillets.

Hemaris fusciformis © Gilles Carcassès
Hemaris fusciformis, le sphinx gazé © Gilles Carcassès

Le sphinx gazé est une espèce voisine. Sa chenille consomme des chèvrefeuilles.

Oenothera speciosa - Courdimanche © Gilles Carcassès
Oenothera speciosa – Courdimanche © Gilles Carcassès

Oenothera speciosa au parfum très attractif est un piège mortel pour les moro-sphinx. Le tube étroit de sa corolle retient la trompe de ce papillon et il ne peut se dégager.

Cette plante mexicaine utilisée pour l’ornement des massifs trouve sans doute, dans son pays d’origine, des Sphingidae pollinisateurs plus robustes. Le fait de retenir quelques instants le papillon est certainement une adaptation permettant d’accrocher plus de pollen sur l’insecte qui se débat lorsqu’il se retire de la fleur.

Le moro-sphinx, un article de insectes.net

Fleurs cruelles, un article de Bruno Didier dans Insectes

Le sphinx gazé, un article de fontainebleau-blog.com

Le moro-sphinx, un article de Jardins de Noé

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Belle-dame, étonnante migratrice

Vanessa cardui, la belle dame © Gilles Carcassès
Vanessa cardui, la belle-dame – photo prise à  Poissy en 2009, une grande année à  belles-dames © Gilles Carcassès

Cette belle-dame a du tempérament : c’est une migratrice hors pair. Chaque printemps, des millions de papillons de cette espèce quittent l’Afrique du Nord en troupes serrées et entament une remontée vers le nord de l’Europe, parfois même jusqu’en Islande. Si vous voyez une belle dame, levez le nez : il n’est pas rare d’en voir beaucoup d’autres dans le ciel.

Ce voyage se fait par étapes, généralement trois générations sont nécessaires pour atteindre l’Europe du Nord. Ce sont les papillons de cette troisième génération qui feront le voyage de retour vers l’Afrique en octobre. Il est très difficile cependant d’observer cette migration d’automne parce que les papillons volent à  plus de 1000 mètres d’altitude. Ils arriveront au Sahel après la fin de la saison des pluies, pour fonder la quatrième et dernière génération de l’année.

La chenille de la belle dame © Gilles Carcassès
La chenille de la belle-dame © Gilles Carcassès

J’ai observé fin juin 2015 cette belle chenille en train de consommer une feuille de chardon des champs, au bassin des Pâtis, à  Pontoise. Je l’ai déterminée comme une chenille de belle-dame, sans doute un individu de troisième génération.

On trouve les chenilles des belles-dames essentiellement sur les chardons, les orties et les mauves. Quant aux papillons, ils semblent avoir une prédilection pour les lavandes et les centranthus (valérianes rouges), souvent employés dans les espaces verts en raison de leur bonne résistance à  la sécheresse.

Certaines années connaissent des migrations spectaculaires de ce papillon, en conséquence de conditions climatiques particulièrement favorables en Afrique. Si 1996 et 2009 sont restés dans les annales, 2015 ne semble pas une très bonne année pour la migration des belles-dames. Et la sécheresse qui s’installe cet été au Sahel n’annonce rien de bon pour nos vanesses des chardons en 2016.

Sources :

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i128leveque.pdf

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/la-belle-dame

http://www.baladesentomologiques.com/article-belle-dame-vanessa-cardui-une-autre-grande-migratrice-122468336.html

https://natornatex.wordpress.com/2015/06/16/larrivee-de-la-belle-dame/

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Plaie d’argent n’est pas mortelle

Pyropteron chrysidiformis, la sésie de l'oseille © Gilles Carcassès
La sésie de l’oseille est bien inoffensive – Rochefort-en-Terre © Gilles Carcassès

Les sésies, avec leurs petites ailes en partie transparentes ne ressemblent pas vraiment à  des papillons. Pourtant, ce sont bien des lépidoptères, et même de la famille des Sesiidae, figurez-vous. Cette famille compte 56 espèces en France.

Bembecia sur une tige de plantain - Maurecourt © Gilles Carcassès
Bembecia sur une tige de plantain – Maurecourt © Gilles Carcassès

Si la larve de la sésie de l’oseille (Pyropteron chrysidiformis) consomme les rumex, celles des Bembecia se régalent des racines de diverses fabacées, comme les lotiers, les ononis ou les sainfoins. D’autres saisies sont des ravageurs des arbres, comme la grande saisie, appelée aussi saisie apiforme en raison de sa ressemblance avec une abeille.

 

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Fête de la Nature 2015 : le reportage de nos sorties

Découvrez les images de nos sorties dans le cadre de la semaine de la fête de la Nature 2015 à  Cergy-Pontoise :

A Courdimanche, un groupe de collégiens et d’écoliers nous attendait lundi 18 mai 2015 pour découvrir les habitants de la mare Bicourt. La libellule déprimée faisait son tour de mare et se précipitait sur tout mâle de son espèce qui osait s’aventurer au-dessus de son domaine. Dans le lavoir, une pêche à  l’épuisette a permis d’identifier le triton palmé. Il a été placé quelques instants dans un bocal, pour que tous les enfants puissent l’observer. Animal protégé, il a retrouvé bien vite son habitat.

Triton palmé - Courdimanche © Gilles Carcassès
Triton palmé – Courdimanche © Gilles Carcassès

Mercredi 20 mai 2015, au parc du château de Menucourt, une vingtaine de visiteurs, dont certains venus de fort loin, ont pu découvrir la biodiversité de ce bel espace naturel.

Sous le gros marronnier blanc, une chasse aux insectes a permis de débusquer la mineuse des feuilles du marronnier, ravageur invasif important de cet espèce d’arbre.

Cameraria ohridella, minuscule pailloon aux ailes ornées de trois bandes argentées - Menucourt © Gilles Carcassès
Cameraria ohridella, la mineuse du marronnier, minuscule papillon aux ailes ornées de trois bandes argentées – Menucourt © Gilles Carcassès

Et pour terminer en beauté : jeudi 21 mai 2015, trois sorties en canoà«s neuf places sur l’étang de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise.

Le canoà« est un moyen de locomotion idéal pour observer les libellules et les oiseaux d'eau - Ile de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
Le canoà« est un moyen de locomotion idéal pour observer les libellules et les oiseaux d’eau – Ile de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
Erythromma viridulum © Gilles Carcassès
Une naà¯ade aux yeux rouges (Erythromma) – Ile de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès

Débarqués sur l’île astronomique ou dans la zone nature de l’espace de baignade, les groupes ont pu s’initier à  la botanique et observer le comportement des insectes.

Orchis pyramidal, Ile de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
Orchis pyramidal, Ile de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
Couple de Lycaenidae - Ile de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
Couple d’argus bleus (Polyommatus icarus) – Ile de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès

Nous accompagnant dans la traversée de l’étang, la guifette noire et la sterne pierregarin nous ont fait de belles démonstrations d’acrobaties aériennes, et Madame cane mandarin nous a montré sa couvée.

Madame cane mandarin et ses quatre canetons dans la fraicheur du soir - Ile de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
Cane mandarin et ses quatre canetons dans la fraicheur du soir – Ile de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
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Petit papillon vert, quel est ton secret ?

Callophrys rubi © Gilles Carcassès
Callophrys rubi, l’argus vert © Gilles Carcassès

Ce petit papillon vert printanier est commun mais rarement observé car il est difficile à  distinguer tant la couleur de ses ailes le confond avec les feuillages. Sa chenille consomme la ronce, mais aussi les genêts, les ajoncs, les lotiers, les cornouillers…

De près, l’argus vert a beaucoup d’éclat.

Callophrys signifie "beaux sourcils" © Gilles Carcassès
Callophrys signifie « beaux sourcils » © Gilles Carcassès
Les écailles des ailes de l'argus vert © Gilles Carcassès
Les écailles des ailes de l’argus vert © Gilles Carcassès

Selon l’incidence du soleil, ses ailes passent du bleu-vert au vert vif.

Quel est  donc ce pigment miracle ?

La solution n’est pas là . Ce papillon met à  profit un phénomène de diffraction optique que lui confère la structure tridimensionnelle en gyroà¯de de chacune de ses écailles.

 

 

gyroide

Mais qu’est-ce donc qu’un gyroà¯de ? Le gyroà¯de est une figure géométrique courbe en trois dimensions inventée en 1970 par un mathématicien américain. Je vous livre sa définition : « Le gyroà¯de est une surface minimale triplement périodique dont le pavé élémentaire est formé de huit hexagones gauches isométriques, dont six ont un sommet au centre. »

Ces surfaces minimales périodiques sont un sujet de recherche pour la mise au point de cristaux photoniques intervenant dans les projets d’ordinateurs optiques.

Et toi, petit papillon vert, depuis quand maitrises-tu les propriétés optiques des structures en gyroà¯de ? Par déférence envers l’espèce humaine, il a préféré ne pas me répondre.

http://biodiversite.wallonie.be/fr/callophrys-rubi.html?IDD=50333834&IDC=280

http://www.lavieb-aile.com/article-zoonymie-du-papillon-le-thecla-de-la-ronce-callophrys-rubi-121822866.html

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Pesticides et biodiversité

Des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’ODBU (Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine) de Seine-Saint-Denis démontrent pour la première fois les effets de l’emploi des produits phytosanitaires sur la biodiversité par les jardiniers amateurs en France.

Bourdon sur une pâquerette à  Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Bourdon sur une pâquerette à  Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Cette étude illustre la grande complexité des effets directs et indirects de ces produits sur les populations de papillons et les bourdons. Comme on s’y attendait, l’usage de produits insecticides au jardin est clairement défavorable à  ces pollinisateurs. L’emploi de désherbants aurait un effet négatif indirect, en raison de la raréfaction des plantes utiles à  ces insectes. Quant aux fongicides et aux anti-limaces, en favorisant le développement et la floraison des plantes cultivées, ils auraient un effet indirect plutôt positif. Cela ne veut pas dire que ces produits sont favorables à  la biodiversité ! La faune du sol, les vers de terre en particulier, et les prédateurs des mollusques (hérissons, grives…) peuvent être fortement impactés par ces traitements.

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De vraies punks !

Avec leurs longues  soies, leurs  crêtes, leurs pustules, leurs aigrettes et leurs couleurs chamarrées, pas de doute, elles se font remarquer ! L’extravagance de ces deux chenilles n’a d’égale que la discrétion de leurs formes adultes. Elles appartiennent toutes deux à  la sous-famille des Lymantriinae (la pilosité et les brosses dorsales sont une caractéristique familiale).

Cette sous-famille comprend une petite vingtaine d’espèces en France et appartient au sous ordre des Hétérocères (les papillons de nuit). La diversité des espèces de papillons de nuit est très grande et ils sont de loin les plus nombreux dans l’ordre des lépidoptères (ils représenteraient 95% des papillons).

L’excentrique Orgyia antiqua, appelée aussi l’étoilée ou le bombyx antique (une chenille femelle). Conflans-Sainte-Honorine © Marion Poiret
On distingue ici les deux longs pinceaux noirs dirigés vers l'avant et un troisième sur le 8ème segment abdominal de cette curieuse beauté © Gilles Carcassès
On distingue ici les deux longs pinceaux noirs dirigés vers l’avant et un troisième sur le 8ème segment abdominal de cette étrange beauté. Arboretum de Cergy © Gilles Carcassès
Calliteara pudipunda, la pudiponde ou la patte étendue. Ce nom vient du comportement de la chenille. Parc de Menucourt © Marion Poiret
Et voici sa cousine, Calliteara pudibunda avec son beau pinceau rouge framboise, dite la pudibonde ou encore la patte étendue car l’imago (le papillon adulte) étend ses pattes antérieures velues devant lui au repos. Parc de Menucourt © Marion Poiret

 

Nos deux punks dévorent gloutonnement des feuilles d’arbres et d’arbustes caduques. Mais elles ne se nourrissent plus à  l’âge adulte : la trompe des imagos est atrophiée, un signe évident de la brièveté de la vie chez cette famille de papillons de nuit.

Autre caractéristique des Lymantriidae : un fort dimorphisme sexuel.

Il est particulièrement marqué chez Orgyia antiqua. Si le mâle ressemble à  un papillon de nuit « classique », la femelle, blanchâtre, avec ses ailes quasi inexistantes et son abdomen rebondi ressemble davantage à  un jeune phoque. Elle est condamnée à  rester à  proximité de son cocon jusque la mort qui surviendra peu de temps après la ponte.

Le dimorphisme sexuel chez Calliteara pudibunda s’exprime quant à  lui au niveau des antennes.

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La chasse nocturne aux papillons : facile !

site
Mardi 8 juillet 2014, Natureparif organisait au pavillon Maurouard, au parc forestier de la Poudrerie (Vaujours), une rencontre technique sur les lépidoptères nocturnes. © Gilles Carcassès

Ce fut l’occasion de réviser la systématique, puis de procéder à  des travaux pratiques de 21 heures à  minuit. Les animateurs nature de toute la région étaient venus en nombre malgré la pluie et le froid. Les insectes aussi étaient au rendez-vous, et les captures réussies furent saluées par les hululements de la chouette hulotte.

C’est vraiment une très bonne idée d’animation que cette chasse nocturne aux papillons. Ca réussit à  tous les coups, même par mauvais temps. Voyons le déroulé :

matériel
Etape 1 – installer le matériel : l’alimentation électrique, un drap blanc sur le sol, une potence, une ampoule (ici 500 W), les filets à  papillons, les boites transparentes pour les observations, les livres guides, des boites à  œufs pour les timides qui aiment se cacher à  l’ombre, un grand sac mystère (la réserve de boissons ?) © Gilles Carcassès
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Etape 2 – attendre le papillon © Gilles Carcassès
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Etape 3 – capturer le papillon et le glisser en douceur dans la boite transparente © Gilles Carcassès
Etape 4 - déterminer la bête avec un livre guide. Enfantin : il est forcément parmi les 1620 espèces illustrées. Oh ! le bel Agrotis ipsilon ! © Gilles Carcassès
Etape 4 – déterminer la bête avec un livre guide. Enfantin : il est forcément parmi les 1620 espèces illustrées. Oh ! le bel Agrotis ipsilon ! © Gilles Carcassès

Un peu de biblio