L'actualité de la Nature

La naissance d’une libellule

La Fête de la Nature 2019 a été riche en découvertes. Nous avons eu la chance d’assister à  la naissance de libellules ! Reportage.

Vendredi 24 mai, 21 h, les participants à  la sortie découverte des chauves-souris attendent patiemment la tombée de la nuit sur la parc du château de Menucourt. Audrey, l’animatrice de la soirée, propose d’entamer un tour du parc pour en découvrir ses trésors. Le suspens n’a pas tenu bien longtemps, dès l’approche du premier bassin des participants les ont repérées : des libellules sont en train de muer. Et elles sont presque une dizaine sur ce tout petit bassin, et ne sont pas toutes au même stade d’éclosion. Une aubaine pour réaliser un reportage !

S’extraire de son carcan

Odonate en cours de mue – Parc du château de Menucourt @ CACP – Emilie Périé

Les odonates (libellules et demoiselles) sont des insectes que l’ont dits « hétérométaboles » et « hémimétaboles ». Pour faire simple, ce sont des insectes qui se métamorphosent plusieurs fois et dont les larves et les adultes n’ont pas le même milieu de vie. Les larves sont aquatiques et carnivores. Elles se nourrissent et se développent sous l’eau, puis émergent, s’installent sur une feuille ou une tige à  proximité et se nymphosent. Elles muent. Le spécimen que nous avons observé a terminé sa mue et est en train de s’extraire de son ancienne peau pour devenir un véritable adulte. Il finira sa vie en milieu terrestre et aérien.

Une dernière toilette avant de partir

Libellule juste après la mue – Parc du château de Menucourt © CACP – Emilie Périé

Une fois sortie, l’adulte n’est pas tout à  fait prêt à  quitter son poste. Il passera encore quelques heures fixé à  sa tige pour laisser ses ailes sécher au vent. Enfin, il pourra les utiliser pour s’envoler.

Bien que cet adulte soit encore immature (ses couleurs, notamment, vont évoluer), son allure générale me permet d’avancer quelques hypothèses quant à  son identité. Les yeux rapprochés et la disposition des ailes m’informent sur un point important : il s’agit d’une libellule et non une demoiselle. Sa grande taille et ses couleurs me laisse penser à  l’anax empereur (Anax imperator) …

Prouver la présence, par l’absence

Exuvie d’anax empereur – Parc du château de Menucourt © CACP – Emilie Périé

Ici, la libellule s’est déjà  envolée en abandonnant sur place son ancienne peau. Cette peau, ou exuvie, et une clé de détermination récemment acquise me permettent de confirmer mon hypothèse : un Anax imperator est passé par ici !

Sources

Exuvies des Odonates de France, Guillaume Doucet

Et retrouvez aussi :

La sortie de l’empereur

La naissance d’une autre libellule

Les libellules pour les nuls

L'actualité de la Nature

Actina chalybea, belle mouche de mon jardin

Actina chalybea © CACP – Gilles Carcassès (cliquez sur l’image pour distinguer les épines du scutellum)

Une mouche s’est posée sur mon actinidia et le vert foncé brillant de son thorax forme un joli contraste avec le vert jaune de la jeune feuille. Cette fine mouche-là , je ne l’ai encore jamais vue dans mon jardin.

Qui es-tu, jolie mouche ?

Les antennes en plumes d’Indien me renseignent sur la famille : celle des Stratiomyidae. L’arrière du scutellum, cette partie bombée située juste derrière le thorax, est agrémenté d’épines. Cette particularité me permet d’avancer de façon décisive dans la clé de détermination hollandaise que j’ai trouvée sur internet, en répondant à  cette première question : « Schildje zonder tandjes, of schilde met twee tandjes, of schildje met vier of meer tandjes ? » (combien d’épines sur le scutellum, zéro, deux, ou quatre au moins ?). J’en compte quatre : cela élimine 40 des 49 espèces décrites dans la clé !

Actina chalybea (de profil) © CACP – Gilles Carcassès

Je prends une photo de profil pour apprécier la couleur de l’abdomen, car c’est un critère de détermination important chez les mouches.

Les longs palpes visibles à  l’avant de la tête sous les yeux me donnent le genre et l’espèce : il s’agit d’Actina chalybea.

Que sait-on de sa biologie ?

Peu de choses, comme d’habitude chez les Stratiomyidae.

On rencontre l’adulte essentiellement en mai. Les larves vivent probablement dans la litière ou le compost. L’une d’entre elles aura donc échappé à  la vigilance de mes poules !

Source :

Clé des Stratiomyidae (en hollandais mais très bien illustrée), par Menno Reemer

Retrouvez d’autres mouches de cette famille dans cet article :

Deux plumes d’Indien

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L’hespérie des sanguisorbes

Spialia sertorius – réserve naturelle de la boucle de Moisson © CACP – Emilie Périé

Les hespéries sont de petits papillons de jour difficiles à  déterminer, sauf cette espèce repérable à  la coloration rousse du bout de l’abdomen et au bel alignement des quatre taches blanches submarginales de l’aile antérieure (chez les Pyrgus, la quatrième tache est décalée, voir ci-dessous).

Spialia sertorius – réserve naturelle de la boucle de Moisson © CACP – Gilles carcassès
Pyrgus malvae – réserve naturelle de la boucle de Moisson © CACP – Emilie Périé

L’hespérie des sanguisorbes est une espèce très peu observée en Ile-de-France en dehors de la région de Fontainebleau. Cettia Ile-de-France indique depuis 2012 deux observations dans les Yvelines et une dans le Val d’Oise. Spialia sertorius est classé « vulnérable » dans la liste rouge régionale des papillons de jour. Sa plante hôte préférée est la petite pimprenelle, Poterium sanguisorba (synonyme Sanguisorba minor).

Inflorescence de Poterium sanguisorba, la petite pimprenelle – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Spialia sertorius, par Bourgogne Nature

Spialia sertorius, dans l’Atlas des papillons de jour et des zygènes d’Ile-de-France

Retrouvez nos articles :

Papillons de prairies : les tendances 2018

Le déclin des papillons de jour

L'actualité de la Nature

Le carabe et le champignon

J’étais parti en forêt dans le Domaine du château de la Chasse à  Saint-Prix, avec le vague espoir de photographier des champignons : des morilles peut-être ou des mousserons de printemps ?

Une écorce décollée sur le tronc d’un arbre mort tombé au bord du chemin me tente : je jette un coup d’œil dessous, pour voir. Oh oh, un carabe à  reflets d’or y est caché, à  demi enfoui dans le bois pourri !

Carabus auronitens, le carabe à  reflets d’or © CACP – Gilles Carcassès

Il est bien tard en saison pour hiverner encore… Je le sors de sa cachette, mais il fait le mort ! Je le titille un peu et dois me rendre à  l’évidence : ce carabe est vraiment mort. Et quelque chose d’étrange dépasse longuement de sa bouche. Serait-ce un champignon ?

Fructification de Cordyceps entomorrhiza, sortant de la bouche d’un carabe © CACP – Gilles Carcassès

Cela me rappelle un reportage sur des Cordyceps asiatiques. Ces champignons filiformes qui parasitent des chenilles enfouies dans le sol sont patiemment récoltés dans les alpages par les paysans tibétains, car ils sont réputés en médecine traditionnelle chinoise, notamment pour lutter contre l’impuissance. Ces « champignons-chenilles » atteignent des prix astronomiques, au détail, dans les pharmacies spécialisées de Pékin : plus de 100 € le gramme !

Existerait-il des Cordyceps susceptibles de parasiter les carabes ? Mes recherches me mettent sur une très bonne piste : une espèce présente en Europe est effectivement spécialisée dans les carabes ! Cordyceps entomorrhiza parasite les larves de carabes et aussi, mais plus rarement, les adultes.

Ce sera le seul champignon de la sortie, mais pour le coup une vraie rareté, et premier signalement régional de l’espèce sur Cettia !

Sources :

Cordyceps, la loi de la jungle, par Jean-Marc Moingeon et Nicolas Van vooren

Les Cordyceps de Belgique, par Daniel Ghyselinck – Revue du Cercle de Mycologie de Belgique – n°2 (2002)

La crise du champignon chenille – Courrier international du 24 10 2012

Retrouvez nos articles :

Carabes

Le carabe purpurin

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Retour sur la sortie nature du 28 mars 2019 au campus de Neuville-sur-Oise

Un beau succès !

Petite galle du chêne (Neuroterus anthracinus) – Neuville-sur-Oise  © CACP – Alexandra Oswaldt

La sortie nature au campus de Neuville-sur-Oise, dans la cadre de l’événement Make Neuville Green Again avait été annoncée par notre article du 13 mars 2019. Les participants ont été invités à  une petite boucle, de la Maison Internationale de la Recherche à  la gare, ponctuée d’arrêts qui ont permis de lever le voile sur certains aspects étonnants de la biodiversité locale :

Chelidonium majus © CACP – Gilles Carcassès

La chélidoine : les fourmis n’y résistent pas !

Le chiendent pied-de-poule : un couvre-sol aux performances records

Le cranson du Danemark : comment est-il arrivé là  ?

Fourmis rousses des prés – © CACP – Gilles Carcassès

La fourmi rousse des prés : des prédateurs de chenilles très efficaces

Le gaura : échappé de jardins et déjà  naturalisé ?

Les galles des chênes : une diversité insoupçonnée

Un cimetière d’escargots : qui est le coupable ?

Tanaisie en fleurs – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

La tanaisie : la plante des Barbares

Des approfondissements seront proposés ce printemps, en priorité aux étudiants, qui permettront de constituer des inventaires de biodiversité du campus de Neuville-sur-Oise, mettant en application différents protocoles de sciences participatives, sur les oiseaux, les coccinelles, les plantes, les papillons…

Le paon de jour (Aglais io) – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès
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La fourmi rousse des prés

Dôme de fourmis rousses des prés – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Ces fourmis rousses des prés ont entrepris de construire leur fourmilière à  proximité de l’Université de Neuville-sur-Oise.

Je suis content de les revoir, car je pensais les avoir perdues : à  l’emplacement du dôme que j’avais repéré en 2017 s’élève maintenant un immeuble. Mais ces fourmis ont de la ressource, elles sont capables de déménager leur colonie et de s’établir si nécessaire quelques dizaines de mètres plus loin, à  l’abri des perturbations. C’est ce qu’elles ont fait en se rapprochant de la route. Installées au sommet d’un petit talus, elles devraient être aussi à  l’abri des engins de fauchage. Elles profitent cependant des travaux de broyage de la végétation qui leur fournissent les matériaux de construction de leur dôme.

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Formica pratensis – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Formica pratensis se différencie des espèces proches à  la coloration noire bien délimitée du dessus du thorax.

En avril 2017, j’avais vu un mâle parmi les ouvrières, reconnaissable à  sa petite tête, ses ailes, et son thorax noir (au centre de la photo ci-dessous).

Fourmis rousses des prés – © CACP – Gilles Carcassès

Il existe au moins 39 espèces de fourmis en Ile-de-France, les fourmis du genre Formica étant parmi les plus imposantes.

Des fourmis bénéfiques pour la forêt

Comme elles consomment beaucoup d’insectes, dont des chenilles et des coléoptères, les fourmis du genre Formica sont reconnues comme des insectes auxiliaires. Il paraît que quatre colonies à  l’hectare de fourmis rousses des bois (Formica rufa) sont suffisantes pour assurer la régulation des chenilles processionnaires du pin. Pour profiter de leurs services, on peut bouturer des colonies en prélevant une partie d’un dôme et le transplantant dans un secteur à  protéger. Les forestiers italiens ont pratiqué ainsi avec succès. Dans ce pays, ainsi qu’en Suisse et en Allemagne, mais pas en France, les fourmis rousses des bois sont protégées.

Les pics, les blaireaux et les sangliers, friands de leur couvain, sont leurs ennemis naturels.

Plus de 170 espèces myrmécophiles spécialisées vivent dans les dômes de ces fourmis, en symbiose ou en parasites : des coléoptères, des diptères, des hémiptères, des hyménoptères, sans compter les cloportes et les collemboles… Je n’ai pas voulu déranger, je crois les scientifiques sur parole.

Retrouvez nos articles :

La fausse fourmi

Le petit copain des fourmis

Sus aux fourmis

La chélidoine et les fourmis

Le charançon et la fourmi

Sources :

Les fourmis rousses des bois, par Alexandre Gée

Découvrir les fourmis d’Ile-de-France, un exposé de Lucien Claivaz

Clé de reconnaissance des fourmis françaises, par Claude Lebas

La guerre des fourmis, en bandes dessinées

L'actualité de la Nature

Retour sur une sortie champignons au parc de Grouchy le 6 mars 2019

Qui a dit « Les champignons, c’est uniquement en automne » ? Un groupe de membres de l’association Chemins et Rencontres d’Eragny-sur-Oise est venu prouver le contraire au parc du château de Grouchy mercredi 6 mars 2019, sous la houlette de Marie-Louise Arnaudy, mycophile expérimentée.

Sortie champignons – parc du château de Grouchy à  Osny © CACP – Emilie Périé

Les nombreux troncs morts et tas de bois au bord des chemins ont permis de faire de belles observations de champignons spécialistes de ces milieux :

Collybie à  pied velouté, Flammulina velutipes – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Ce champignon réputé comestible ressemble beaucoup à  un faux frère très toxique : méfiance ! En cliquant sur la photo, on peut vérifier l’aspect finement velouté du pied.

Tramète versicolore, Trametes versicolor – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Le chapeau de la tramète versicolore présente des variations de gris et de noir, parfois avec du bleu. Chez les tramètes, le dessous du chapeau est percé d’une multitude de pores de petite taille.

Rhizomorphes de l’armillaire couleur de miel, Armillaria mellea – parc du château de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les rhizomorphes, filaments indurés de mycélium, sont partis à  l’assaut d’un vieux tronc mort de peuplier, juste sous l’écorce. Il paraît que quand il est jeune ce mycélium est bioluminescent !

Coprin micacé, Coprinellus micaceus – Osny © CACP – Emilie Périé

Fragile et gracieux, le coprin micacé pousse en touffes serrées sur le bois mort et les vieilles souches. Il doit son nom aux peluches d’aspect micacé qui ornent son chapeau. En vieillissant ce champignon noircit beaucoup.

La sortie a aussi été l’occasion d’écouter et de reconnaître les chants des oiseaux forestiers : la sittelle torchepot, le rouge-gorge, le troglodyte mignon, le pinson, le geai des chênes…

L’examen de troncs tombés a permis de rencontrer quelques habitants du bois pourri cachés sous les écorces : la rhagie inquisitrice, un carabe, le petit silphe noir, une larve de tipule, des cloportes, des diplopodes, des collemboles sauteurs, des iules nonchalantes et d’autres mille-pattes.

Polydesmidae © CACP – Gilles Carcassès

Les Polydesmidae sont des diplopodes : ils ont deux paires de pattes par segment.

Rhagium inquisitor – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La rhagie inquisitrice est un longicorne inféodé au bois mort des conifères. On trouve facilement l’adulte sous les écorces d’épicéa en hiver.

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Deux syrphes de février

Syrphe – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Un syrphe s’est posé sur un saule nain. Je m’approche à  pas de loup et le photographie sous tous les angles pour pouvoir le déterminer. Celui-ci a un bien joli ventre blanc et soyeux. Avec le dos de son thorax d’aspect assez mat, je lui trouve un bon look de Syrphus.

Les yeux de Syrphus torvus © CACP – Gilles Carcassès

Là , dans ses yeux, ce sont bien des petits poils hérissés et non des grains de pollen qui brillent au soleil ! C’est un bon critère pour distinguer Syrphus torvus des autres espèces du même genre. La base noire des fémurs vient confirmer la détermination.

Voici pour comparer une espèce proche : Syrphus ribesii, le syrphe des groseilliers, aux pattes beaucoup plus jaunes et aux yeux glabres. Celui-ci d’ailleurs est un mâle car ses yeux sont jointifs.

Syrphus ribesii © CACP – Gilles Carcassès

Ces deux Syrphus, présents dès le mois de février, sont de bons auxiliaires pour le jardinier car leurs larves consomment des pucerons. Ces espèces ont plusieurs générations dans l’année. Offrez donc aux syrphes dans votre jardin des fleurs à  butiner dès la sortie de l’hiver !

Pour les amateurs de clés de détermination, je propose celle-ci, fort bien faite :

Clé pour la détermination des adultes des Syrphidae européens, par M.C.D.Speight & J.-P.Sarthou

Retrouvez d’autres syrphes dans ces articles :

Dix petits syrphes

Epistrophe

Fausse guêpe

L'actualité de la Nature

La rhagie inquisitrice

Allée des épicéas au parc du château de Grouchy – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Au parc du château de Grouchy à  Osny, la grande allée des épicéas est très prisée des promeneurs. Mais cet alignement est vieillissant et les jardiniers ont abattu ça et là  les arbres morts, laissant le bois débité en lisière du boisement. Sous l’action des insectes et des champignons, ce vieux tronc coupé a perdu une bonne partie de son écorce qui s’est décollée et gît à  terre.

De drôles de traces, sous cette écorce !

Loge de nymphose de rhagie © CACP – Gilles Carcassès

Sur l’envers de l’écorce, cette curieuse structure annulaire en fibre de bois fermait autrefois le creusement rond que l’on observe sur le tronc dénudé. Le tout assemblé formait la loge nymphale d’un coléoptère xylophage typique des conifères : la rhagie inquisitrice.

Un longicorne à  antennes courtes ?

Caché sous un lambeau d’écorce, je débusque un adulte de cette espèce. Contrairement aux apparences, c’est bien un longicorne.

Rhagie – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les marbrures de ses élytres aux côtes bien marquées, ses poils blancs et l’étroitesse de sa tête en arrière des yeux permettent de distinguer cette espèce. Rhagium inquisitor est commune partout où se trouve le milieu nécessaire au développement de ses larves : les troncs morts de conifères.

Rhagium inquisitor – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Cette rhagie dormait en compagnie d’un petit silphe noir, grand chasseur d’escargots :

Phosphuga atrata, le petit silphe noir – Osny © CACP – Gilles Carcassès

J’ai délicatement replacé ces insectes dans leur abri, où ils attendront sagement le printemps.

Retrouvez d’autres insectes xylophages du parc du château de Grouchy :

Extra plats

La saperde perforée

Source :

La Rhagie inquisitrice, par André Lequet

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le réveil du Vulcain

Les Belles jardinières – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Au jardin partagé des Belles jardinières, il y a toujours quelque chose à  voir.

Tephritis vespertina – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Sur les choux cavaliers, les chenilles de la piéride ne sont plus là , mais une mouche Tephritidae se chauffe au soleil. L’extrémité de l’aile est noire avec un petit point blanc : il s’agit de Tephritis vespertina, dont la larve vit dans les capitules de la porcelle enracinée, une astéracée très commune dans les pelouses.

Je suis des yeux un papillon à  l’allure sombre. Il finit par se poser sur le pignon de la maison de Patrice.

Papillons sur un mur © CACP – Gilles Carcassès

C’est un vulcain. Ce papillon a passé l’hiver à  l’état adulte, abrité dans une cavité ou sous un tas de feuilles. Les premiers rayons de soleil de février l’ont réveillé.

Vanessa atalanta – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Lorsqu’il étale ses ailes, on voit le grand motif orange presque circulaire, ponctué dans sa partie arrière de petites taches noires avec des écailles bleues.

Ces deux belles espèces sont allées rejoindre l’atlas de biodiversité participatif de Vauréal.

Autres articles :

Qui mange quoi ?

Suivons les vulcains

Sources :

Vanessa atalanta, dans l’Atlas des papillons de jour et zygènes d’Ile-de-France (Cettia)

Database of Insects and their food plants