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Le charançon et la fourmi

Dans le jardin du Verger à  Cergy, les Rhopalapion longirostre s’accouplent sur les boutons des fleurs des roses trémières. La femelle reconnaissable à  son rostre très allongé va ensuite forer le bouton et insérer ses œufs au niveau des graines.

Ce petit coléoptère est en pleine expansion. Arrivé en Ardèche en 1982, cet insecte invasif a voyagé très rapidement dans les poches des jardiniers amateurs qui ramassent imprudemment des graines au hasard de leurs promenades, sans se douter qu’elles sont parfois occupées par la larve d’un ravageur. C’est sans doute le même genre de collecte touristique qui explique l’expansion rapide de la bruche du févier (les cosses géantes de cet arbre sont si décoratives !).

Couple de Rhopalapion longirostre accompagné d'une fourmi © Gilles Carcassès
Couple de Rhopalapion longirostre accompagné d’une fourmi © Gilles Carcassès

J’ai remarqué que tous ces couples sont assidument visités par des fourmis. Aucune agressivité de leur part : elles inspectent, elles papouillent… Et sans doute aussi, elles absorbent quelques liquides nutritifs, peut-être la sève de la plante qui s’écoule par les trous de ponte.

Les fourmis ont un comportement de mutualisme bien connu avec les pucerons : elles les protègent de leurs prédateurs et en échange se nourrissent de leur miellat. Dans le cas présent, le bénéfice pour ces petits charançons n’est pas évident. Peut-être un service de toilettage ?

L’apion des roses trémières par insectes-net

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