L'actualité de la Nature

Le coup du Praon

Colonie de pucerons bruns sur la porcelle - Cergy © Gilles Carcassès
Colonie de pucerons bruns sur la porcelle (Hypochoeris radicata) – Cergy © Gilles Carcassès

Une colonie de pucerons aspire paisiblement la sève de cette tige de porcelle sur la pelouse du parc François-Mitterrand à  Cergy. Une scène presque buccolique. Et pourtant, à  y regarder de près (au centre de la photo)…

Un parasitoà¯de rode © Gilles Carcassès
Un parasitoà¯de rode © Gilles Carcassès

Ce minuscule hyménoptère noir dont on voit ici la tête au centre de l’image est un parasitoà¯de des pucerons. Un Aphidius peut-être, ou un Praon ?

Le cocon du Praon
Le cocon du Praon © Gilles Carcassès

Les pucerons parasités par les Praon présentent ce genre de cocon tissé par la larve pour s’y nymphoser après avoir consommé tout l’intérieur du puceron.

Voir aussi :

Coucou, le praon est sorti !

les pucerons parasités par les Aphidius

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Notre premier PROPAGE

Le protocole PROPAGE est un programme de sciences participatives qui s’attache à  mesurer la diversité des espèces de papillons de jour dans les prairies et l’importance de leurs populations. Il est destiné aux jardiniers. propage logoLes résultats de PROPAGE constituent de très bons indicateurs de la qualité de gestion des prairies, les papillons étant très sensibles à  la dégradation ou à  l’amélioration de leur environnement.

Nous l’avons testé pour vous.

Sur le terrain : choisir une prairie homogène et pas trop petite, définir un parcours d’observation, noter tous les papillons vus sur le parcours en respectant la durée d’observation. C’est tout à  fait abordable, même si pour être à  l’aise dans l’exercice, il est préférable de s’entrainer auparavant dans la reconnaissance de certaines espèces, à  l’aide de la planche illustrée téléchargeable. La vraie difficulté aura été de faire coà¯ncider la date prévue avec une météo favorable aux papillons…

Au bureau : aller sur le site http://propage.mnhn.fr/, créer son compte, géolocaliser son parcours, remplir le tableau des espèces observées. Archi-simple et très ergonomique.

Trois relevés sont prévus : en juin, juillet et aoà»t. Le premier n’a pas été très fructueux car les floraisons des plantes de prairies sont assez en retard.

Voici les espèces que nous avons observées dans le cadre de ce protocole dans une prairie du parc François-Mitterrand à  Cergy.

La Belle dame - Cergy © Gilles Carcassès
Vanessa cardui, la belle-dame – chenille sur les chardons et les orties © Gilles Carcassès

La belle-dame est une espèce migratrice qui nous arrive d’Afrique du Nord. On en voit en ce moment, de-ci de-là , dans les jardins de Cergy-Pontoise. Nous avons aussi noté la présence de trois Polyommatus icarus, une des espèces les plus communes dans le groupe des lycènes bleus. Et nous notons aussi, pour mémoire, trois autres espèces de papillons de nuit de la famille des Noctuidae qui peuvent voler le jour : Noctua pronuba (le hibou), Euclidia glyphica, Autographa gamma.

© Gilles Carcassès
Euclidia glyphica, la doublure jaune – chenille sur les trèfles, les luzernes et d’autres Fabacées, ici posée sur Vicia cracca © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Autographa gamma, la noctuelle gamma – chenille très polyphage, sur plantes basses © Gilles Carcassès

 

 

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Les antophores de la préfecture

Le bassin de la préfecture du Val d'Oise © Gilles Carcassès
Le parc François-Mitterrand vu de la préfecture du Val d’Oise © Gilles Carcassès

Du bord du parvis de la préfecture à  Cergy, on peut admirer le parc et ses bassins.

Terriers d'andrènes © Gilles Carcassès
Terriers d’abeilles sauvages © Gilles Carcassès

Dans la jardinière formant parapet, que la pyramide inversée de la préfecture abrite de la pluie, survivent à  grand peine quelques Euphorbia myrsinites. Ces plantes bien méritantes bénéficient tout au plus d’un peu de brouillard ou de quelques flocons de neige portés par le vent.

Du coup la terre est très sèche. Et c’est une aubaine pour les abeilles sauvages qui y creusent de solides galeries pour y loger  les réserves de pollen pour leur descendance !

Ces abeilles sauvages, excellentes pollinisatrices du printemps et tout à  fait inoffensives, vont et viennent les pattes chargées d’un pollen rouge brillant que je n’ai pas pu identifier. J’ai bien essayé de les suivre, mais elles volent plus vite que moi.

En observant de près l’entrée de ces terriers, j’ai trouvé à  terre une abeille morte.

Andrena sp © Gilles Carcassès
Antophora femelle – Cergy © Gilles Carcassès

Ne dirait-on pas un nounours tout poilu ? Il s’agit d’un anthophore femelle, très probablement de l’espèce Anthophora plumipes, de loin la plus commune des 15 espèces que l’on peut observer dans la moitié nord de la France. C’est sur les longs poils denses de ses pattes postérieures que cet insecte amasse le pollen pour le rapporter dans son terrier.

Anthophora plumipes mâle - Courdimanche © Gilles Carcassès
Anthophora plumipes mâle au ravitaillement sur une fleur de pensée – Courdimanche © Gilles Carcassès

Les mâles d’Anthophora plumipes sont très faciles à  reconnaitre : une « plume » orne le premier article du tarse de leurs pattes médianes. Ils émergent quelques jours avant les femelles et patrouillent sur leur territoire, où abondent les plantes fleuries. Ils apprécient particulièrement les Lamiacées et les Fabacées. Les langues longues des anthophores sont en effet très bien adaptées pour aller chercher le nectar au fond de corolles profondes, comme celles du lamier blanc (une Lamiacée) par exemple. Lorsqu’une femelle arrive sur son territoire pour se nourrir, le mâle attend qu’elle s’immobile pour sauter vivement sur son dos, la saisissant par ses pattes antérieures et postérieures. Il agite alors ses pattes médianes : un truc infaillible pour séduire les femelles…

J’ai observé que les mâles de cette espèce fréquentent aussi les massifs fleuris, butinant les pensées, avec une préférence inexpliquée pour celles à  fleurs jaunes.

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La promenade des bébés cygnes

Il fallait bien un tour d’honneur au couple de cygnes du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy pour faire admirer aux badauds ébahis la couvée 2016.

Maman cygne et les quatre poussins - Cergy © Gilles Carcassès
Maman cygne et les quatre poussins – Cergy © Gilles Carcassès

Après la balade, retour au nid pour un repos bien mérité.

L’aventure des cygneaux en détresse

L'actualité des jardins

Florilèges, nouvelles formations

Comme l’an dernier, Natureparif organise en Ile-de-France une série de formations au protocole Florilèges pour le suivi floristique des prairies urbaines. L’objectif de ce protocole est de fournir aux gestionnaires un outil d’évaluation de l’état écologique de leurs prairies et de faire le lien avec les modes de gestion.

La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, partenaire de Natureparif, accueillera un groupe de stagiaires le 3 juin de 9h à  12 h. Les interprétations des relevés effectués en 2015 sur les prairies de l’agglomération et celles de la commune de Vauréal seront également présentées.

Florilèges praires, la théorie et la pratique © Gilles Carcassès
Florilèges praires, la théorie et la pratique © Gilles Carcassès

Ces matinées de formations sont gratuites mais l’inscription est obligatoire.

Pour s’inscrire aux formations 2016 au protocole Florilèges organisées par Natureparif

Retour sur la formation Florilèges 2015 à  Cergy-Pontoise

Les enseignements de Florilèges prairies

L'actualité de la Nature

Gros nid

Un couple de cygnes a entrepris la construction d’un nid au bord du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. Ils assemblent les feuillages disponibles dans le secteur : carex, miscanthus, iris des marais, baldingère, massettes…

Couple de cygnes tuberculés au parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret
Couple de cygnes tuberculés au parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret

Auront-il plus de succès dans leur entreprise que l’an dernier ?

Cygne tuberculé au nid - Cergy © Marion Poiret
Cygne tuberculé au nid – Cergy © Marion Poiret

Les derniers comptages Wetland ont recensé 279 cygnes tuberculés pour l’Ouest parisien, dont 26 à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise et 3 au parc de Grouchy à  Osny. Introduite au XVIème siècle comme oiseau d’ornement, cette espèce s’est multipliée rapidement en Ile-de-France, passant de 20 couples en 1978 à  100 couples en 1998. Aujourd’hui, au moins 400 couples peuplent les étangs, rivières et bassins de la région.

 

Rappelons pourquoi il ne faut pas donner du pain aux oiseaux d’eau

Le cygne, un oiseau encombrant ?

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Toison d’or

© Gilles Carcassès
Sur les euphorbes du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Les grosses touffes d’Euphorbia characias du parc François-Mitterrand sont en pleine floraison. Plusieurs grosses mouches jaunes postées sur les inflorescences semblent attendre quelque chose.

Scatophaga © Gilles Carcassès
Scatophaga stercoraria et sa belle toison d’or. (Cette mouche qui régurgite est en pleine digestion) © Gilles Carcassès

Scatophaga stercoraria est un diptère qui fréquente ordinairement les excréments du bétail. Au Grand centre, les bouses et les crottins sont rares, mais les crottes de chien font sans doute leur bonheur. Des chercheurs ont calculé l’incroyable rapidité de cette espèce à  repérer les excréments. Il ne faut que quelques secondes après l’atterrissage pour qu’une de ces mouches arrive et se pose sur sa cible. Après l’accouplement, les femelles enfoncent leurs œufs dans le matériau encore frais. On dit que les larves qui vont sortir de ces œufs ont des mœurs carnassières et qu’elles consomment des larves d’autres insectes coprophages. A la vérité, il est bien difficile de les observer à  l’intérieur du dit matériau. Bien malin qui peut savoir ce qu’elles mangent vraiment.

Les adultes capturent et consomment d’autres mouches, mais elles fréquentent aussi les fleurs et ne dédaignent peut-être pas leur nectar.

Plusieurs générations vont se succéder dans l’année. La dernière passera l’hiver sous forme de pupe. Les émergences ont lieu souvent dès le mois de mars. Nos belles mouches dorées sont un peu en avance cette année.

 

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Zdzmouette ?

Zdzieszowice est le village natal de notre jeune polonaise vue le 30 décembre 2015 au parc François-Mitterrand à  Cergy. Le CRBPO me signale qu’elle a été baguée au nid le 28 mai 2015.

Jeune polonaise à  la toilette © Gilles Carcassès
Jeune polonaise à  la toilette © Gilles Carcassès

Comment est-elle arrivée jusqu’à  Cergy-Pontoise ?

Zdzieszowice - la gare (Street view)
Zdzieszowice – la gare (Street view)

J’imagine qu’au début de son voyage, elle a rencontré notre mouette tchèque native d’Olomouc qui lui a enseigné le chemin jusqu’à  Cergy et la bonne adresse du parc François-Mitterrand. Cet hiver, je les vois souvent ensemble.

Zdzieszowice est une bourgade ouvrière de 13 000 habitants située au sud de la Pologne, près de la frontière tchèque.

Zdzieszowice - son usine (Street view)
Zdzieszowice – son usine (Street view)
Zdzieszowice - son parc public (Street view)
Zdzieszowice – son parc public (Street view)

L’article de VigieNature sur les migrations des mouettes rieuses

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Deux beaux oiseaux que l’on peut voir en ce moment

Carduelis carduelis, le chardonneret élégant © Gilles Carcassès
Carduelis carduelis, le chardonneret élégant – Cergy © Gilles Carcassès

Sur les talus herbeux de l’Axe majeur à  Cergy, ce chardonneret, grand amateur de graines de plantes herbacées, visitait avec ses congénères les touffes de laiterons en fruits. Devinette : ces chardonnerets viendraient-ils si la pelouse était régulièrement tondue comme une moquette ? Bien sà»r que non, car il leur faut des plantes montées en graines. Il fait ici la démonstration vivante que le gestion différenciée des espaces verts est bénéfique pour la biodiversité.

Gallinula chloropus, la gallinule poule d'eau © Gilles Carcassès
Gallinula chloropus, la gallinule poule d’eau – Cergy © Gilles Carcassès

Et ces poules d’eau, mascottes des bassins du parc François-Mitterrand à  Cergy seraient-elles là  si les berges étaient restées bétonnées ? Non plus : c’est dans les touffes de plantes aquatiques qu’elles établissent leur nid et se nourrissent.

Moralité : protéger la biodiversité sur un territoire, ce n’est pas sorcier, quand les aménagements bien conçus bénéficient des modes de gestion adaptés.

Un autre article sur les chardonnerets

Un autre article sur les poules d’eau