L'actualité des jardins

Compostage au bureau

Un composteur collectif a été installé au pied de nos bureaux, permettant aux employés de l’immeuble de valoriser leurs capsules de café en papier et autres déchets biodégradables (le trognon de pomme de la pause…).

Composteur collectif – Le Verger à  Cergy © CACP – Alexandra Marques

Comment ça marche ?

Un bio-seau prend place à  proximité de la machine à  café de l’étage : on y met les capsules usagées, le thé, quelques miettes éventuellement, et une fois par semaine un volontaire vide le seau au composteur, le rince et le remet en place.

Astuce :

On peut donner l’eau de rinçage du bio-seau à  la plante verte du chef, comme ça rien ne se perd !

C’est pour tout le monde !

Cette installation de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise bénéficie aussi aux habitants du quartier qui souhaitent composter. De temps en temps, il convient d’ajouter dans le composteur un peu de bois broyé pour absorber l’humidité en excès. Un bac à  côté du composteur en tient à  disposition.

Retrouvez nos articles :

Le compost, ça rend heureux

Les collemboles

Le cloporte rugueux

La blaniule mouchetée

La punaise élégante

L'actualité de la Nature

Le jonc des crapauds

Une impasse sur la dalle Grand centre à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

J’aime beaucoup l’ambiance de cette partie de la dalle Grand centre. Cette impasse improbable derrière la CAF devait initialement desservir une passerelle qui ne verra jamais le jour. Quand il pleut fort l’eau s’y accumule et une flaque persiste quelques heures devant l’œuvre d’art jaune avant d’arroser par infiltration les plantes grimpantes qui couvrent le mur côté rue de la gare. Il n’en faut pas plus pour permettre à  une petite plante de milieu humide de s’exprimer dans les joints du dallage et les pieds des murets.

Juncus bufonius, le jonc des crapauds- Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Je vous présente le jonc des crapauds, une plante bisannuelle commune qui fréquente ordinairement les grèves alluviales, les bords de mares, les mouillères dans les champs, les ballastières, les prairies humides surpâturées. J’ai été étonné de la rencontrer dans un site aussi minéral !

J’ai eu beau chercher, je n’ai trouvé aucun crapaud dans le secteur…

Comment est-elle arrivée là  ? Encore un coup d’ Honorine et Gaston, sans doute !

Source :

Juncus bufonius, par Florif

Attention, ne pas confondre avec la sagine, autre habitante des interstices de pavés de la dalle :

Sages sagines

L'actualité de la Nature

Un déjeuner bien agité

C’est l’heure de l’apéritif et il y a bagarre au comptoir.

Déjeuner de coccinelles – Cergy © CACP – Emilie Périé

Alors que nous sommes sur le terrain avec l’équipe de la GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), j’aperçois ce petit attroupement. Deux coccinelles à  sept points tentent de dérober quelques pucerons à  un groupe de fourmis pas tout à  fait d’accord.

Si les coccinelles se nourrissent des pucerons en entier, les fourmis ne consomment que leur miellat. Elles pratiquent même ce que l’on peut assimiler à  de l’élevage et de la traite de pucerons. Et elles ne sont guère ravies de se faire chaparder leur troupeau ! Elles feront tout pour faire reculer ces voleuses, quitte à  s’attaquer à  bien plus gros qu’elles.

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Les pauvres pucerons, eux, n’ambitionnaient que de sucer la sève de la tige de saule sur laquelle ils se sont installés.

Retrouvez cet autre article :

Le charançon et la fourmi

L'actualité de la Nature

Deux « petits bleus »

En ile-de-France, on peut observer une bonne vingtaine d’espèces de papillons de la famille des Lycaenidae, dont certaines sont très rares. Elles sont souvent de détermination délicate.

Polyommatus icarus mâle – Cergy © CACP – Marion Poiret

Le plus commun d’entre eux, Polyommatus icarus, l’Azuré de la bugrane, fréquente nos prairies et pelouses urbaines, pour peu qu’il y trouve des Fabaceae, comme les trèfles ou les lotiers, nécessaires pour la nourriture de ses chenilles. Le mâle a le dessus des ailes bleu vif bordé de blanc, et chez la femelle elles sont brunes avec une rangée de petites taches orange. Or, un autre papillon de taille semblable fréquente les mêmes milieux et les deux sexes ressemblent beaucoup à  la femelle de Polyommatus icarus. Il s’agit d’Aricia agestis, alias le Collier de corail, dont les chenilles apprécient les érodiums et les géraniums de nos prairies.

Heureusement, il existe un critère facile pour distinguer ces deux espèces communes. Il suffit d’attendre que le papillon ferme ses ailes et d’observer sur l’aile postérieure l’orientation des deux points noirs que j’ai cerclés de rouge sur la planche ci-dessous :

A gauche Polyommatus icarus, l’Azuré de la bugrane – A droite Aricia agestis, le Collier de corail © CACP – Gilles Carcassès

Voici quelques autres vues de ces deux espèces :

Couple de Polyommatus icarus – Ile de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
Polyommatus icarus femelle – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Couple d’Aricia agestis, le collier de corail © CACP – Gilles Carcassès

A l’avant, la femelle, avec son ventre rebondi. Le mâle la suit de près, la pointe de son abdomen dépasse de ses ailes.

Source :

Clé des Lycaenidae de Champagne-Ardennes, Romaric Leconte, Michel et Vincent Baudraz

L'actualité de la Nature

Le compagnon accompagné

Le compagnon blanc, Silene latifolia – Cergy © CACP – Emilie Périé

Très commune dans les prairies et les friches, le compagnon blanc (Silene latifolia) arbore de grandes fleurs blanches. Les 5 pétales (la division en leur centre peu donner l’impression d’un dédoublement) surmonte un ovaire d’une taille assez conséquente. C’est dans ce renflement que les graines se développent à  la maturité de la fleur.

Fruits du compagnon blanc © CACP – Marion Poiret

Habituellement, le fruit a cet aspect : une capsule ouverte par 10 dents et remplie de graines prêtes à  être disséminées.

Mais il arrive que le compagnon ne soit pas seul.

Hadena bicruris © CACP – Emilie Périé

La chenille de ce papillon de nuit (Hadena bicruris) se développe spécifiquement dans les capsules des silènes. On l’appelle la Noctuelle capsulaire. Bien à  l’abri et confortablement installée dans cette capsule de grande taille, elle consomme les graines du compagnon blanc.

Fruit du compagnon blanc perforé par la chenille – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Une fois son repas et sa croissance terminée, la chenille quitte le compagnon blanc en laissant une ouverture ronde et bien nette dans la capsule.

Nous l’avons ouverte pour vérifier : il ne restait plus aucune graine !

En savoir plus sur le compagnon blanc dans cet article :

Etoile de Noà«l

L'actualité de la Nature

La doublure jaune

La doublure jaune – Jardins d’ACR à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

La doublure jaune (Euclidia glyphica) est un papillon très commun, présent dans presque toute l’Europe et visible de mai à  aoà»t. Même s’il s’agit d’un « papillon de nuit », il est actif le jour.
Ses ailes postérieures forment « une doublure jaune », agrémentée de bandes brun foncé.
Ce papillon affectionne les friches riches en Fabaceae car ses chenilles consomment des plantes de cette famille, comme le trèfle des prés ou le lotier corniculé.

Euclidia glyphica – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Selon les individus, les taches sont plus ou moins marquées. Ici, le papillon est posé sur un trèfle porte-fraise, plante hôte potentielle pour ses chenilles.

Source :

La doublure jaune, par Quel est cet animal ?

L'actualité de la Nature

Le geai des chênes

Geai – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Quel est ce bel oiseau perché dans un robinier de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise ? Les petites plumes sur son aile ne laissent aucun doute : c’est le geai des chênes, alias Garrulus glandarius.

Geai dans un cerisier – Cergy © CACP – Gilles Carcassès © CACP – Gilles Carcassès

Je le trouve nettement moins joli quand il pille mon cerisier !

Source :

L’oiseau qui plante des arbres, par Zoom Nature

Retrouvez d’autres oiseaux de la famille des Corvidae :

Les corneilles du château de Versailles

Maître corbeau

Agent 003

Elevée à  la baguette

Chic un choucas !

Nid mystère public

L'actualité de la Nature

La coccinelle des friches

Hippodamia variegata – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La coccinelle des friches ressemble à  la coccinelle à  sept points mais elle est de forme plus allongée et ses points sont groupés vers l’arrière de ses élytres.

Hippodamia variegata – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

J’aime beaucoup le dessin en noir et blanc qui évoque une tête de panda ou de ouistiti sur son thorax (encore une paréilodie !).

Cette coccinelle apprécie les plantes hautes dans les endroits chauds. Plusieurs générations se succèdent dans l’année. Elle consomme beaucoup de pucerons, mais aussi des cochenilles, du pollen, du nectar et du miellat.

C’est une auxiliaire très active au potager et au verger.

Sources :

Hippodamia variegata, par Encyclop’Aphid

La coccinelle des friches, par l’Atlas de biodiversité de Vauréal

Agenda, L'actualité de la Nature

Une sortie au bois de Cergy, épisode 2 !

Cette fois-ci le beau temps est au rendez-vous ! Après un épisode 1 au parc François-Mitterrand interrompu par la pluie, nous voici repartis de bon matin pour finir l’animation nature avec les écoliers des Chênes, que nous retrouvons avec plaisir.

Pour bien commencer la matinée, nous escaladons la butte à  Juju par la face nord. C’est l’occasion d’immortaliser l’arrivée au sommet des glorieux explorateurs.

Au sommet de la butte à  Juju © CACP – Gilles Carcassès

Après une petite pause, nous proposons aux enfants de construire en 15 minutes une représentation d’insecte, par groupes de trois.

Découvrez en cliquant dans l’image ci-dessous le fruit de leur imagination féconde et de leur expertise en mots-valises :

© CACP – Emilie Périé et Gilles Carcasses

Et maintenant, grande chasse aux insectes ! Les équipes armées de boîtes loupes ont pour mission de livrer leurs captures à  Emilie et Gilles pour photographies et déterminations express. Je n’y croyais pas, mais la méthode du jeune cabri bondissant finit par porter ses fruits : des binômes triomphants nous ont à  plusieurs reprises rapporté des bourdons et même des papillons ! Les filets à  papillons sont bons pour la retraite…

Piéride de la rave © CACP – Gilles Carcassès

Voici quelques-uns des insectes et autres bestioles observés dans les boîtes loupes :

Pyrrhocoris apterus, le gendarme

Lycaena phlaeas, le cuivré commun

Oedemera nobilis, l’oedemère noble

Apis mellifera, l’abeille domestique

Episyrphus balteatus, le syrphe ceinturé

Hemipenthes morio, l’anthracine morio

Limax maximus, la limace léopard

Abeille sauvage – bois de Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Nous laissons les enfants et leur maître à  leur pique-nique bien mérité. Et c’est promis, l’an prochain, on le refait !