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Restitutions 2019 de Florilèges

Mercredi 12 février ont eu lieu les restitutions 2019 du protocole Florilèges-prairies urbaines au Muséum national d’Histoire naturelle. Les différents intervenants nous ont fait part du bilan des données recueillies grâce au protocole.

Florilèges-prairies urbaines : qu’est-ce-que c’est ?

Florilèges-prairies urbaines est un protocole de sciences participatives élaboré en 2014 et réalisé sur les prairies. Retrouvez les détails du protocole sur le site de VigieNature.

Ce que l’on considère être une « prairie » peut être défini comme un espace herbacé dominé par les graminées et où il n’y a pas de ligneux (arbres). C’est un milieu artificiel et maîtrisé par l’Homme, puisque régulièrement fauché, qui vise à  recréer ce que les grands herbivores sauvages pouvaient faire en broutant lors de leurs passages dans les clairières, par exemple. Ces milieux n’existant plus à  l’état naturel (du moins sur le territoire métropolitain), conserver des prairies urbaines permet de maintenir un cortège floristique et sa faune associée qui serait voué à  disparaître.

Une prairie à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les données obtenues grâce au protocole permettent d’évaluer les effets qu’ont les techniques de gestion sur la qualité écologique du site. C’est également un bon moyen de suivre la dynamique de l’évolution des espèces en présence, à  condition que le protocole soit effectué plusieurs années de suite.

Les résultats de l’année 2019

Cette année, 160 prairies ont été suivies : cela représente une baisse de participation par rapport aux deux dernières années. Cependant, il a été noté que le nombre total d’espèces identifiées est en augmentation.

Le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), l’ivraie vivace (Lolium perenne), le trèfle rampant (Trifolium repens), le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et le fromental élevé (Arrhenatherum elatius) figurent parmi les espèces les plus observées.

Trifolium repens, le trèfle rampant © CACP – Léo Micouin

L’évolution des modes de gestion montre que les gestionnaires participants ont davantage eu recours à  la fauche coupée qu’aux autres techniques de gestion (fauche broyée, pâturage, tonte).

La prairie la plus riche d’àŽle-de-France

La prairie affichant la plus grande diversité d’espèces au niveau régional se trouve au Verger à  Cergy, aux pieds de nos bureaux. Lors de l’édition 2019, 24 espèces de plantes y ont été identifiées !

Formation Florilèges 2019 – Le Verger © CACP – Emilie Périé

Cette année, comme l’an passé, l’atelier de formation aura lieu au printemps sur la prairie du Verger pour observer l’évolution des espèces.

Sources :

Interventions de la journée

Site de Florilèges

Il ne faut pas négliger l’apport des prairies urbaines, par VigieNature

Retrouvez dans nos articles :

Le bilan 2016

L'actualité des jardins

Compostage au bureau

Un composteur collectif a été installé au pied de nos bureaux, permettant aux employés de l’immeuble de valoriser leurs capsules de café en papier et autres déchets biodégradables (le trognon de pomme de la pause…).

Composteur collectif – Le Verger à  Cergy © CACP – Alexandra Marques

Comment ça marche ?

Un bio-seau prend place à  proximité de la machine à  café de l’étage : on y met les capsules usagées, le thé, quelques miettes éventuellement, et une fois par semaine un volontaire vide le seau au composteur, le rince et le remet en place.

Astuce :

On peut donner l’eau de rinçage du bio-seau à  la plante verte du chef, comme ça rien ne se perd !

C’est pour tout le monde !

Cette installation de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise bénéficie aussi aux habitants du quartier qui souhaitent composter. De temps en temps, il convient d’ajouter dans le composteur un peu de bois broyé pour absorber l’humidité en excès. Un bac à  côté du composteur en tient à  disposition.

Retrouvez nos articles :

Le compost, ça rend heureux

Les collemboles

Le cloporte rugueux

La blaniule mouchetée

La punaise élégante

L'actualité de la Nature

Le merle noir

Merle noir – au Verger à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Il est revenu !

On le croyait disparu, victime de l’épidémie de virus Usutu. Il a été absent du Verger durant tout l’hiver et voilà  que de nouveau le jardin résonne du chant flà»té du merle ! Il encourage les collègues qui arrivent de bon matin.

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Le merle noir mâle est facile à  reconnaître avec son plumage noir et son bec jaune orangé bien visible. La femelle est beaucoup plus brune.

Merlette – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Attention : ne pas confondre le merle noir et l’étourneau

L’étourneau sansonnet possède une queue plus courte et son plumage présente au printemps de beaux reflets métalliques.

Strunus vulgaris, l’étourneau sansonnet – Cergy © CACP -Gilles Carcassès

Le merle noir est capable d’occuper pratiquement tous les milieux arborés, depuis les forêts profondes jusqu’aux jardins au cœur des villes, ce qui explique sa grande présence en Ile-de-France. La population des merles a été estimée à  200 000 – 300 000 couples en 2010 et c’est en milieu urbain qu’ils sont le plus présents.

Comme l’indique son bec, le merle a un régime alimentaire mixte : il se nourrit de vers de terre et de larves d’insectes, mais après l’élevage des jeunes, il est frugivore et se délecte de cerises, de figues ou bien encore de mà»res. Au jardin, il consomme volontiers les fruits des pommiers d’ornement, ainsi que les baies des cotonéasters et des pyracanthas.

Sources :

Le merle noir, par Oiseaux.net

Le chant du merle noir, par studio les trois becs

L’étourneau, par Oiseaux.net

Retrouvez nos articles : 

Fruits mà»rs à  point

Un autre Turdidae : la grive mauvis

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Honorine et Gaston

Canards colverts au square du Verger – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Depuis quelques jours, ce couple de colverts fréquente assidument la pelouse du Verger. Ils sont très familiers et les collègues de la Communauté d’agglomération les ont baptisés Honorine et Gaston. Mais d’où viennent-ils ces canards ? Le bassin du parc François-Mitterrand, de l’autre côté de la préfecture, est leur habitat principal et le lieu où ils se reproduisent chaque année.

Square du Verger – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Des primeurs pour canards !

J’ai remarqué qu’ils apprécient particulièrement ces graminées en graines, très présentes autour de ce regard. Le réseau de chaleur passe juste en-dessous et le léger réchauffement du sol qu’il induit suffit à  hâter très localement la floraison des plantes et la formation des graines !

Les jardiniers sont bien avisés de n’être pas encore venus tondre ce petit coin de nature, joliment fleuri de pâquerettes et de véroniques.

Retrouvez nos histoires de canards :

Le canard jardinier

Chronique aviaire de la crue

Grand choix de canards sauvages

L'actualité de la Nature

Le rouge-queue noir

Rouge-queue noir - Cergy © Gilles Carcassès
Rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros)- Cergy © Gilles Carcassès

Il ne serait pas un peu « blanc-bec » celui-là  ? Assurément, c’est un jeune de l’année de la famille rouge-queue noir que je vois tous les jours au Verger, dans le jardin de Cergy-Pontoise Aménagement.

Comment reconnaître un rouge-queue noir ? Comment dire, c’est simple : la queue est rouge brique, et le reste à  peu près gris noir. Les yeux et les pattes sont noirs. C’est immanquable. Au passage, on vérifie le bec fin de cet oiseau insectivore. Et s’il se dandine en remuant de la queue, c’est normal, c’est sa façon à  lui de se distinguer. Son chant que certains qualifient de mélodieux rappelle le bruit du verre écrasé.

Cet oiseau est migrateur, il passe ses quartiers d’hiver en Espagne ou en Afrique du Nord, et revient chez nous tôt au printemps, souvent dès la mi-mars. Quand il est là , on sait que l’hiver est fini.

Il niche dans les bâtiments, sur les poutres des granges, dans des cavités, des fissures, des trous de murs. On le voit en campagne comme en ville, à  condition qu’il y ait aux alentours quelque espace vert en gestion différenciée abondamment garni d’insectes !