
Une graine de tomate arrivée au pied de ce platane dans l’été a su profiter des pluies de l’automne pour faire un joli plant.
Un pied de tomate fin décembre et pas une tache de mildiou ! Décidément, l’air de Cergy est très sain.
Un bulbe qui fleurit en décembre, voilà qui est étonnant ! Le bouquet de bractées qui coiffe l’inflorescence donne à la plante une allure d’ananas, ajoutant encore à l’étrangeté de cette floraison improbable surgie d’un tapis de lierre. Chaque année ils repoussent plus vigoureux, c’est que l’endroit doit leur plaire.
Cette plante est une montagnarde sud-africaine, elle vient d’une contrée où les hivers sont secs. Le paysagiste qui a installé sur ce terre-plein des Eucomis a fait là un choix judicieux. Le lierre fait office de paillage et protége les bulbes du gel, aidé en cela par la canalisation de chauffage urbain qui passe dessous.
Les bulbes d’Eucomis sont à réserver aux situations suffisamment chaudes et ne supportent pas les sols qui se gorgent d’eau l’hiver. Il faut les planter au début du printemps.
http://www.iris-bulbeuses.org/hyacinthaceae/eucomis.htm
Dans le cadre du colloque « Climat et biodiversité, la nature source de solutions en Ile-de-France » que Natureparif organisait du 28 au 30 septembre 2015, un groupe de visiteurs est venu lundi 28 septembre à Cergy-Pontoise pour une sortie commentée, conduite par la mission Développement durable et Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise.
Le circuit de visite a permis de montrer la végétalisation des pieds d’arbres de la place Charles-de-Gaulle, l’emploi des plantes vivaces en jardinières sans arrosage, la renaturation des bassins du parc François-Mitterrand, et les dispositifs de gestion des eaux pluviales au parc de la Croix-Petit.
Les ombres mettent ici en relief les noues d’infiltration des eaux pluviales recueillies sur les voies environnantes.
Une promeneuse m’a parlé d’un fruit étrange qu’elle a trouvé sous un arbre à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Sur ses indications, j’ai reconnu un groupe de Maclura pomifera près de la base nautique.
Cet arbre de petite taille nous vient d’Amérique du Nord.
Son fruit non comestible de la taille d’une orange a de quoi surprendre. C’est ce qui fait l’intérêt décoratif de cette espèce parfois plantée dans les parcs. Aux Etats-Unis, on en fait aussi des haies taillées.
Les indiens de la tribu des Osages utilisaient le latex que contient cette plante pour leurs peintures corporelles et pour teindre leurs vêtements. Il paraît que cela teint la peau en jaune. Je n’ai pas essayé. Le bois est très dur, il servait à la confection d’arcs et de poteaux.
Installé sur cette poutre, il se repose avant de partir en chasse et nous présente ses pattes bien rangées : quatre d’un côté, quatre de l’autre, pour qu’on soit bien persuadé qu’il n’est pas un insecte (les insectes n’ont que six pattes, comme chacun sait).
Cet arachnide est l’opilion cerf, scientifiquement parlant Dicranopalpus ramosus. Cette espèce aux pattes tactiles incroyablement longues, surtout la deuxième paire, est d’origine marocaine. Elle a été signalée en France en 1967, en Allemagne en 2002, au Danemark en 2007. Il fait désormais partie des 120 espèces d’opilions de la faune française, qui sont réparties en 11 familles. Les opilions sont communément nommés des « faucheux ». Comme les araignées, ces animaux sont carnivores. Ils chassent surtout la nuit.
L’opilion cerf ne possède pas de glande à venin et ne tisse pas de toile. Il capture ses proies à l’aide de ses pédipalpes, dont l’aspect rameux lui vaut son nom vernaculaire d’opilion cerf.
Sur cette vue rapprochée, on distingue ses deux petits yeux rapprochés et perchés au sommet de sa tête. La forme en massue des apophyses des pédipalpes (les « cornes du cerf ») nous renseigne sur son sexe : c’est une femelle.
L’opilion cerf est facile à observer sur les murs des maisons de juillet à novembre.
Le jardin partagé de la dalle du Ponceau a été présenté par Danielle Goumain à la session 2015 du concours Jardiner Autrement qui récompense les pratiques innovantes et exemplaires en jardinage sans pesticides. Les dossiers des concurrents sont évalués sur la mise en œuvre d’une démarche globale de jardinage raisonné et sur la qualité du partage des savoir-faire avec l’entourage ou le public.
A ce concours national très sélectif, soutenu par le ministère de l’Ecologie dans le cadre du plan Ecophyto, notre jardinière cergyssoise a obtenu un prix d’encouragement. C’est un résultat très honorable ! Les participants de la journée « butinage urbain » avaient pu découvrir le 30 mai 2015 ce jardin et ses acteurs épatants dans le circuit de visite concocté par la ville de Cergy.
L’article dans le blog Ponceau-écodurable
Découvrez les lauréats du Concours national Jardiner Autrement 2015
La génèse du jardin partagé du Ponceau
Le plan Ecophyto
Initié en 2008, le plan Ecophyto vise à réduire progressivement l’usage des produits phytosanitaires. Les espaces verts gérés par des professionnels et jardins d’amateurs consomment 7% des quantités vendues en France. Entre 2009 et 2013, l’utilisation dans les zones non agricoles a baissé de 3,4%.
Le projet Jardiner Autrement* vise à informer, sensibiliser et aider les 17 millions de jardiniers amateurs à préparer au mieux la prochaine interdiction.
*Avec le soutien de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), du ministère chargé de l’Ecologie (MEDDE) et du ministère chargé de l’Agriculture (MAAF).
Jeudi 15 octobre 2015, était organisée une soirée à la découverte des papillons nocturnes au chalet Nature de la base de loisirs de Cergy-Pontoise. L’animateur de l’OPIE avait déployé son matériel lumineux. En attendant l’arrivée des hypothétiques papillons crépusculaires, nous avons testé nos connaissances sur les papillons grâce à un quizz pédagogique. J’ai appris que selon les espèces, les papillons ont une durée de vie d’une semaine à un an, et qu’il existe plus de 5000 espèces de papillons en France, pour la plupart de mœurs nocturnes.
Alerte ! Un papillon ! Habile coup de filet du spécialiste, et main basse sur le visiteur pour le déterminer avant de le relâcher. Celui-ci est commun dans les jardins, y compris en ville, il est surnommé le hibou. Il faut dire qu’il a une drôle de tête !
Le chenille du hibou mange des feuilles de pissenlit, de l’ortie, du gaillet, de la ronce, du saule. Au jardin, elle peut occasionner des dégâts aux salades, carottes, choux, fraisiers, pommes de terre… Elle se cache la nuit dans le sol ou sous une touffe d’herbe.
Ses ailes postérieures sont orange, il les dévoile en écartant brusquement les ailes antérieures pour effrayer un prédateur. Je ne devais pas être perçu comme une menace, car il n’a pas voulu me les montrer, malgré mes sollicitations insistantes.
Facile à élever, la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) a été produite pour protéger des cultures sous serres des attaques de pucerons. Ce qui devait arriver arriva. Un jour la porte d’une serre est restée ouverte et les coccinelles se sont disséminées dans la nature. Elles ont même été utilisées en plein champ et dans des jardins comme agent de lutte biologique.
Cette espèce originaire d’Asie se reproduit très bien chez nous. Aussi, elle est devenue l’une des coccinelles les plus communes en Ile-de-France.
Elle n’est pas facile à reconnaître, car son aspect est très variable. Sa grande taille est cependant le meilleur indice. Son thorax blanc est généralement orné d’un motif noir qui évoque un W ou une empreinte de patte de chat. Mais ce n’est pas la seule espèce à présenter ce type de dessin. Il existe d’ailleurs une autre espèce d’Harmonia qui est indigène. C’est pourquoi il ne faut pas chercher à détruire cette invasive : on risquerait fort de se tromper. De plus, elle est tellement bien installée que l’éradication est définitivement hors de portée. Il faut l’accepter : cette espèce fait maintenant partie de notre biodiversité.
Voici une forme noire à gros points jaunes. On peut rencontrer des individus aux élytres jaunes à points noirs, rouges à points noirs, noirs à quatre points rouges, ou encore unis, jaunes, orange ou rouges.
Les différentes formes de coccinelles asiatiques s’accouplent bien volontiers.
Les larves de cette espèce sont très voraces et le cannibalisme n’est pas rare. On les reconnaît aux quatre picots orange disposés en carré sur dessus de l’abdomen, encadrés par deux bandes latérales de la même couleur.
L’automne venu, les fleurs se font plus rares, heureusement la chicorée ouvre toujours généreusement ses belles coroles et offre son nectar. A table, sur cette photo : un petit hyménoptère non identifié et un papillon de la famille des Crambidae : Pyrausta despicata dont la chenille consomme le plantain.
Là , c’est une piéride qui se restaure. Ces papillons sont bien connus des jardiniers pour les dégâts que causent leurs chenilles sur les choux.
La chicorée sauvage, Cichorium intybus, est une belle astéracée vivace des prairies et des bords de champs. Elle n’est pas rare en ville dans les friches et les jardins. C’est cette espèce qui a donné par amélioration les endives et les chicorées italiennes comme la Rouge de Trévise. Les scaroles et les chicorées frisées, en revanche, sont issues d’une espèce voisine : Cichorium endivia.
C’est une variété particulière de chicorée sauvage qui fournit par torréfaction de ses grosses racines l’extrait de chicorée du petit déjeuner.
De petites boules laineuses sont accrochées sur une branchette d’aulne, au bord de l’eau, à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Sà»rement les étoupes légères des graines de peupliers qui se sont collées là avec la rosée.
Mais ce n’est pas ça : ces boules se déplacent, et même, elles ont des pattes !
Nous sommes devant une petite colonie de psylles, insectes proches des pucerons, et cette laine est constituée de filaments de cire sécrétés par ces animaux. Curieuse stratégie que de se promener avec une chose aussi voyante sur le dos !
Après tout, je m’y suis bien trompé, les mésanges aussi peut-être ?
A l’arboretum de Cergy-Pontoise, nous faisons une observation semblable sur une feuille de ronce. Cette fois-ci, c’est sans doute une autre espèce, le psylle de la ronce.
En soufflant doucement, je dégage les petites larves poilues qui sucent la sève de la plante. On voit les ébauches des futures ailes qui équiperont les adultes, et les filaments de cire qui sortent de leur abdomen.
Des pucerons de plusieurs espèces fabriquent aussi de la cire, comme ces larves de Pemphigus qui habitent dans une galle sur le pétiole d’une feuille de peuplier. La cire pulvérulente qui se détache de leur abdomen enrobe leur miellat, ce qui forme ces sphères liquides. Ainsi, la colonie ne nage pas dans ses excréments et reste bien au sec.