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La trompette jeannette

Narcissus pseudonarcissus est le nom scientifique de notre plante du jour. On lui prête divers noms communs : jonquille, narcisse trompette, narcisse jaune, jeannette jaune, narcisse faux narcisse, jonquille des bois…

Narcissus pseudonarcissus – Neuville-sur-Oise © CACP – Matthieu Delagnes

Mais au fait, avant d’aller plus loin une question se pose : quelle est la différence entre une jonquille et un narcisse ? Pour commencer il faut savoir que les noms « narcisse » et « jonquille » se rapportent tous les deux au genre « Narcissus« . Narcisse étant le nom qui se rapproche le plus de celui-ci, nous pouvons donc en conclure que la jonquille n’est au final qu’un type de narcisse.

Dans quel cas pouvons nous utiliser le terme « jonquille » ? Officiellement, uniquement dans un seul cas, pour celui de Narcissus jonquilla, car « jonquille » signifie « petit jonc », en référence aux longues feuilles dressées de cette espèce multiflore originaire d’Espagne et du Portugal.

Narcissus jonquilla – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Revenons en à  notre plante du jour, Narcissus pseudonarcissus, que nous appellerons ici narcisse jaune. C’est une bulbeuse, comprise entre 20 et 40 cm, de la famille des AMARYLLIDACEAE à  floraison printanière jaune en forme typique de trompette étoilée. Ses longues feuilles planes et bleutées sont très caractéristiques.

Narcissus pseudonarcissus – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cette plante héliophile* est à  son optimal dans les chênaies-charmaies, où elle est en capacité de former des grands tapis éparses. Elle est malencontreusement de plus en plus rare dans notre région car victime de cueillette excessive.

Héliophile* : qui a besoin d’importantes quantités de lumières pour croitre.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Narcissus pseudonarcissus, Narcissus jonquilla

Le petit jardinaute : Narcisse ou jonquille : pourquoi on les confond

Retrouvez ici d’autres plantes bulbeuses :

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Floraisons d’automne au ras des pâquerettes

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Eucomis, une bulbeuse étonnante

Eucomis - Cergy © Gilles Carcassès
Eucomis bicolor – Boulevard de l’Hautil à  Cergy © Gilles Carcassès

Un bulbe qui fleurit en décembre, voilà  qui est étonnant ! Le bouquet de bractées qui coiffe l’inflorescence donne à  la plante une allure d’ananas, ajoutant encore à  l’étrangeté de cette floraison improbable surgie d’un tapis de lierre. Chaque année ils repoussent plus vigoureux, c’est que l’endroit doit leur plaire.

Cette plante est une montagnarde sud-africaine, elle vient d’une contrée où les hivers sont secs. Le paysagiste qui a installé sur ce terre-plein des Eucomis a fait là  un choix judicieux. Le lierre fait office de paillage et protége les bulbes du gel, aidé en cela par la canalisation de chauffage urbain qui passe dessous.

Les fleurs d'Eucomis sont bicolores © Gilles Carcassès
Les fleurs d’Eucomis bicolor sont nectarifères © Gilles Carcassès

Les bulbes d’Eucomis sont à  réserver aux situations suffisamment chaudes et ne supportent pas les sols qui se gorgent d’eau l’hiver. Il faut les planter au début du printemps.

http://www.iris-bulbeuses.org/hyacinthaceae/eucomis.htm