Cette jolie fleur qui pousse sur les sols frais, riches et relativement à l’ombre, comme ici sur les rives des étangs de Cergy est l’épipactis à larges feuilles. C’est une orchidée assez répandue dans la Région, si ce n’est la plus commune. Elle rejoint l’orchis bouc, l’ophrys abeille, et l’orchis pyramidal parmi les plus observées sur notre territoire.
Les couleurs des fleurs sont assez discrètes, et le positionnement à l’ombre peut rendre la plante difficile à repérer. Mais les feuilles, larges et ovales, sont assez caractéristiques et permettent de l’identifier rapidement.
Source :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Poursuivons notre série des plantes qui ressemblent aux pâquerettes mais qui n’en sont pas avec la matricaire inodore. Cette plante est très commune dans les milieux perturbés (tondus, fauchés, piétinés, retournés).
La matricaire inodore a le même format de fleurs que la pâquerette : des ligules blanches qui entourent un cœur composé de tubules jaunes. En revanche le capitule est bien plus grand chez la matricaire, en diamètre (2 à 3 cm) et en hauteur, le capitule se bombe au fur et à mesure du développement de la plante.
Les feuilles sont divisées en segments filiformes assez caractéristiques du groupe des matricaires. Pour différencier la matricaire inodore (Tripleurospermum maritimum) de la matricaire camomille (Matricaria chamomilla), que l’on verra en septembre, il faut regarder le réceptacle. C’est la partie du capitule sur laquelle s’insèrent toutes les fleurs (jaunes et blanches). Chez Matricaria il est cylindrique et creux alors que chez Tripleurospermum il est plein et hémisphérique.
Enfin, bien que ce ne soit pas un critère absolu, son nom lui est donné car contrairement à d’autres plantes qui lui ressemblent celle-ci n’a presque pas d’odeur.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
C’est la bonne saison pour observer les graminées ! Et en cette période le port du masque devrait prévenir les éternuements intempestifs et faciliter l’observation.
La pâturin, Poa pratensis, des prés est l’une des espèces les plus communes dans nos espaces verts. Le nom latin Poa est celui qui a donné le nom officiel de la famille des graminées : les Poacées. Cela signifie aussi que le genre Poa est le premier à avoir été décrit par les botanistes (en 1753 !). En àŽle-de-France 9 espèces du genre sont présentes.
Les graminées sont de manière générale assez difficile à identifier bien que certaines espèces sortent un peu du lot, comme la houlque laineuse ou la fléole des prés.
Parmi les pâturins, Poa pratensis, se reconnaît entre autres éléments à ses épis lâches et un peu éthérés, ses feuilles dont la pointe est en forme de pirogue et la ligule à la base (non visible sur la photo) est courte (inférieure à 3 mm).
Chez les autres pâturins les plus communs comme le pâturin annuel ou le pâturin commun la ligule est beaucoup plus longue.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
C’est le printemps ! Les pelouses et bords de route se parent de délicates teintes bleues et grises avec les premières floraisons. Une partie de ce bleu est dà» aux véroniques, espèces assez précoces dans l’année, mais pour le reste, une bonne part tient à l’éclosion des myosotis.
Qui est qui ?
Le genre Myosotis, de la famille des Boraginaceae, est assez compliqué. Il existe 7 espèces indigènes (qui poussent naturellement) en àŽle-de-France dont la fréquence varie de très commune à rare et dont les critères de différenciation sont assez ténus. Il est d’autant plus difficile de les identifier sur seule photo. Toutefois, dans les images de précédentes excursions des différents naturalistes de Cergy-Pontoise, je pense avoir retrouvé 4 espèces. Les plus communes, bien entendu, mais c’est déjà un bon score.
Une première étape est de regarder les poils du calice (l’ensemble des sépales, les pièces se trouvant sous les pétales). Un premier groupe de 5 espèces a des poils crochus, le deuxième, à 2 espèces, a des poils droits et appliqués contre le calice.
A poils crochus, dans les pelouses
Le plus commun, le myosotis des champs Myosotis arvensis, se rencontre facilement dans les pelouses, les friches, les jachères. Le calice est densément couvert de poils crochus. Lorsque la population est importante le patch apparait même plus gris que bleu.
Celui-ci semble appartenir à une autre espèce. La présence de feuilles à l’aisselle des inflorescence m’oriente vers le myosotis rameux, Myosotis ramosissima. Il est assez commun dans les pelouses et les friches.
A poils droits, les pieds dans l’eau
Le myosotis des marais, Myosotis scorpioides (on voit que l’extrémité de l’inflorescence s’enroule telle un scorpion) présente une légère pilosité bien plaquée contre le calice. Il est assez commun dans les milieux humides, comme ici le long du ru du Missipipi à Osny.
Enfin, la dernière trouvaille est celui-ci, dont le calice est également dépourvu de poils crochus et qui a été trouvé sur les berges des étangs de l’île de loisirs.
Le calice parait n’avoir des poils que sur la partie basse (le réceptacle). Lorsqu’on regarde à l’intérieur du calice, où les fruits sont en formation, on voit que le style (partie femelle de la fleur) est très court. Ces deux éléments orientent vers Myosotis laxa, le myosotis cespiteux qui est plutôt rare dans la Région.
Et les autres ?
Je n’ai pas encore trouvé les trois autres espèces sur le territoire. En revanche, de nombreuses variétés cultivées comme plantes d’ornement existent. Elles ont un peu tendance à s’échapper des parterres fleuris, aussi vous les avez peut-être rencontrées dans vos jardins. Elles ont souvent des fleurs plus grosses et d’un bleu très franc, plutôt jolies.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Avec FLORIF découvrez les 1600 espèces de la flore d’àŽle-de-France.
FLORIF est une application (web et mobile) proposée par les experts de l’Agence Régionale de la Biodiversité, du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien, et de l’Agence des Espaces Verts. Elle vous permet de partir à la conquête des 1600 espèces indigènes recensées en àŽle de France.
Identifier une plante
La clé de détermination en ligne permet d’identifier une plante à partir de critères essentiels et ce directement sur le terrain, sans avoir à porter les flores habituelles ou pire, à cueillir la plante pour l’identifier plus tard.
Mieux connaitre une plante
Les 1600 plantes recensées font l’objet de fiches détaillées et illustrées.
Par exemple, pour la cymbalaire des murailles, Cymbalaria muralis
Comparer des plantes
On se demande parfois ce qui différencie deux plantes d’une même famille, ou d’un même aspect. Est-ce une affaire de pilosité, de biotope, de période de floraison … ? Le comparateur de FLORIF met en regard 34 critères applicables à deux ou trois plantes à la fois. Un bon moyen de valider une identification, ou juste de satisfaire une curiosité botanique.
Véronique, oui, mais laquelle ?
Le comparateur de FLORIF met en avant les petits détails permettant de les différencier.
En cette saison de floraison et de protocoles botaniques, FLORIF peut être un outil bien pratique !
Le MOOC Botanique « apprendre à connaitre les plantes – initiation » est gratuit. Il offre une initiation à la botanique grâce à de nombreuses ressources et des activités didactiques permettant de mettre en pratique les connaissances acquises. Ce MOOC est accessible à tous : grand public, amateurs de nature et de jardinage, professionnels travaillant dans l’environnement, l’agriculture, les espaces verts, l’apiculture, enseignants du primaire et secondaire, étudiants.
Plus de 33 500 personnes de tous niveaux, se sont inscrits dans toute la francophonie, lors de sa première diffusion en 2016. Fort de ce succès et face à l’engouement du public, Tela Botanica (le réseau des botanistes francophones) a décidé de rediffuser le premier cours de botanique en ligne pour “Apprendre à connaître les plantes†à partir du 19 mars 2018. Les nouveautés 2018 : nouvelles vidéos sur l’utilisation d’une flore, fiches espèces et familles révisées, mobilisation d’une centaine de structures locales référentes pour accompagner les participants.
Les scrofulaires croissent au bord des étangs et sur les rives des ruisseaux. Il en existe deux espèces en Ile-de-France, celle-ci aux tiges quadrangulaires nettement ailées est la scrofulaire à oreillettes.
Des oreilles de souris ?
Leurs curieuses fleurs évoquent des oreilles de souris.
Une chenille d’une grande beauté
Parfois, on fait de belles rencontres sur cette plante, comme cette chenille de Cucullia scrophulariae.
Sur les scrofulaires, on rencontre aussi parfois le brèche (Cucullia verbasci) qui lui ressemble beaucoup. Pour différencier ces deux chenilles, il faut observer la forme des taches. Et la brèche a de petites stries noires verticales sur chaque segment. Elle est plus fréquente sur les molènes (Verbascum sp.)
« D’aussi belles chenilles donnent sans doute de magnifiques papillons ? », me demanderez-vous. Pas du tout, les cucullies sont de petits papillons de nuit gris assez insignifiants.
Le protocole Florilèges-prairies urbaines se poursuit pour une quatrième année. A ce jour 101 prairies ont été suivies en Ile-de-France dans le cadre de ce programme de sciences participatives dédié aux gestionnaires d’espaces verts. Les objectifs de Florilèges-prairies urbaines sont de fournir un outil d’évaluation de l’état écologique des prairies des parcs et des jardins. Ce programme permet de caractériser la flore des prairies, de faire le lien avec les pratiques de gestion et de s’inscrire dans une démarche scientifique à l’échelle nationale.
Plusieurs formations sont prévues en Ile-de-France pour vous accompagner dans la mise en place de ce protocole sur vos prairies et vous fournir tous les outils pour réaliser vos relevés (flore, fiches terrain etc.). La formation d’une demi-journée comprend un temps en salle de présentation du protocole et un temps sur le terrain de mise en pratique ainsi qu’une restitution des résultats locaux faite à partir des données récoltées les années précédentes. Les prairies sur lesquelles porteront ces restitutions sont précisées dans les dates des formations.
Dates des formations en Ile-de-France :
Le 23 mai 2017 de 9h à 12h00 au Domaine de Sceaux, 92330 Sceaux Restitution : prairies des villes et parcs du département des Hauts-de-Seine et de la ville de Versailles
Le 24 mai 2017 de 8h30 à 11h30 au Bois de Boulogne, 75016 Paris Restitution : prairies de la ville de Paris et du Museum
Le 29 mai 2017 de 9h à 12h au centre technique de Lisses en Essonne, 91090 Lisses Restitution : prairies de la CA Lacs d’Essonne et du Syndicat de l’Orge Aval
Le 30 mai 2017 de 8h30 à 11h30 au Bois de Vincennes, 75012 Paris Restitution : prairies de la ville de Paris et du Museum
Le 31 mai 2017 de 9h à 12h au parc départemental du Sausset, 93600 Aulnay-sous-Bois Restitution : prairies des villes et parcs du département de la Seine-Saint-Denis
Le 2 juin 2017 de 10h à 13h au Muséum national d’Histoire naturelle, 75005 Paris Restitution : prairies de la ville de Paris et du Museum
Le 6 juin 2017 de 9h à 12h Communauté d’Agglomération Paris – Vallée de la Marne, 77200 Torcy Restitution : prairies du territoire de la Communauté d’agglomération Paris – Vallée de la Marne
Le 7 juin 2017 de 9h à 12h au parc des Chanteraines, 92390 Villeneuve-la-Garenne Restitution : prairies des villes et parcs du département des Hauts-de-Seine et de la ville de Versailles
Le 8 juin 2017 de 9h à 12h à la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, 95027 Cergy-Pontoise Restitution : prairies des villes de la CA de Cergy Pontoise
L’inscription est gratuite mais obligatoire dans la limite des places disponibles à cette adresse : audrey.muratet@natureparif.fr N’oubliez pas de préciser la session à laquelle vous souhaitez vous inscrire ! Une fois votre inscription validée, il vous sera donné plus de détails sur l’organisation de la demi-journée ainsi qu’un plan détaillé pour retrouver le lieu de formation.
Une série de cours gratuits par vidéos sur quelques semaines, qui ne vous demande que quelques heures par semaine pour suivre les enseignements et faire les exercices : c’est un MOOC !