L'actualité de la Nature

Le merle noir

Merle noir – au Verger à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Il est revenu !

On le croyait disparu, victime de l’épidémie de virus Usutu. Il a été absent du Verger durant tout l’hiver et voilà  que de nouveau le jardin résonne du chant flà»té du merle ! Il encourage les collègues qui arrivent de bon matin.

[wpvideo lc6al5o6]

Le merle noir mâle est facile à  reconnaître avec son plumage noir et son bec jaune orangé bien visible. La femelle est beaucoup plus brune.

Merlette – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Attention : ne pas confondre le merle noir et l’étourneau

L’étourneau sansonnet possède une queue plus courte et son plumage présente au printemps de beaux reflets métalliques.

Strunus vulgaris, l’étourneau sansonnet – Cergy © CACP -Gilles Carcassès

Le merle noir est capable d’occuper pratiquement tous les milieux arborés, depuis les forêts profondes jusqu’aux jardins au cœur des villes, ce qui explique sa grande présence en Ile-de-France. La population des merles a été estimée à  200 000 – 300 000 couples en 2010 et c’est en milieu urbain qu’ils sont le plus présents.

Comme l’indique son bec, le merle a un régime alimentaire mixte : il se nourrit de vers de terre et de larves d’insectes, mais après l’élevage des jeunes, il est frugivore et se délecte de cerises, de figues ou bien encore de mà»res. Au jardin, il consomme volontiers les fruits des pommiers d’ornement, ainsi que les baies des cotonéasters et des pyracanthas.

Sources :

Le merle noir, par Oiseaux.net

Le chant du merle noir, par studio les trois becs

L’étourneau, par Oiseaux.net

Retrouvez nos articles : 

Fruits mà»rs à  point

Un autre Turdidae : la grive mauvis

L'actualité de la Nature

Quelques insectes du Fond de Vaux

Je connaissais le fond de veau, cette préparation culinaire à  la base de tant de savoureuses recettes de la cuisine bourgeoise. Le Fond de Vaux, c’est autre chose, un lieu-dit de Saint-Ouen l’Aumône, près de Vaux, hameau de Méry-sur-Oise. On y trouve de belles friches caillouteuses entretenues par des armées de lapins. Voici quelques-uns des insectes que nous y avons rencontrés :

Vanessa atalanta – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Le vulcain était bien trop occupé à  butiner les fleurs des aubépines pour se méfier du photographe.

Diaphora mendica – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

De la famille des Erebidae, l’écaille mendiante nous montre sa robe soyeuse et son collier de fourrure. La chenille de ce papillon de nuit très commun se nourrit de diverses plantes basses.

Adalia decempunctata – Saint-Ouen l’Aumône© CACP – Gilles Carcassès

Cette coccinelle à  dix points est tout près de son repas, de tendres pucerons sans doute du genre Hyadaphis, cachés dans une feuille enroulée de chèvrefeuille des haies.

Aricia agestis – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Le collier de corail voletait autour des érodiums et des géraniums, plantes hôtes de ses chenilles. Ici, on voit que c’est un mâle car son abdomen allongé dépasse de l’arrière des ailes.

Retrouvez nos articles :

Belles écailles

Le réveil du vulcain

L'actualité de la Nature

La fauvette à  tête noire

Sylvia atricapilla, la fauvette à  tête noire © CACP – Gilles Carcassès

Un petit oiseau qui a de la voix

Depuis quelques semaines déjà , les fauvettes à  tête noire sont arrivées sur le territoire, et elles le font entendre.

Ce petit passereau migrateur remonte du Sud où il a passé l’hiver vers le mois de mars pour se reproduire et nidifier en France. Cependant, on peut observer la fauvette à  tête noire toute l’année en àŽle-de-France car de plus en plus de couples décident de passer l’hiver chez nous.

Mais pour construire un nid, il faut d’abord s’installer. Et la conquête d’un territoire n’est pas une activité de tout repos. Lors du premier atelier STOC des inventaires à  l’université de Neuville nous avons assisté à  une querelle entre trois mâles. Entre deux courses poursuites, chacun choisit son perchoir pour donner de la voix et affirmer son contrôle du territoire. Le chant de la fauvette à  tête noire est énergique, flà»té et agréable à  l’écoute.

[wpvideo b66NKwWC]

Une jolie silhouette

Fauvette à  tête noire femelle © CACP – Gilles Carcassès

Sylvia atricapilla est nommée en français la « fauvette à  tête noire » en référence à  la couleur de la calotte … du mâle. La femelle, au comportement plus discret, arbore une casquette brune.

Fauvette à  tête noire mâle – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Le bec de la fauvette à  tête noire est fin, caractéristique des insectivores. L’automne venu, cet oiseau consomme des baies. Avec les grives, c’est l’une des rares espèces à  s’intéresser au baies du gui.

Sources :

La fauvette à  tête noire, par Oiseaux.net

Données INPN

Reconnaître le chant de la fauvette à  tête noir, par le Studio des trois becs

La fauvette à  tête noire, par Oiseau libre

Retrouvez d’autres articles :

La fauvette grisette

Le rossignol du Japon

L'actualité de la Nature

Un dragon dans mon jardin !

Lézard des murailles – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Des dragons ? A Cergy-Pontoise ?

Et pourquoi pas ? C’est en tout cas le pari que fait la Société Herpétologique de France (SHF) avec son programme de sciences participatives Un dragon dans mon jardin.

C’est rare un dragon ?

Les amphibiens et les reptiles sont des animaux fascinants aux allures de petits dragons ! Mais ce sont aussi des espèces fragiles, et il serait dommage qu’elles deviennent aussi rares que leurs homologues fantastiques. Bien qu’en France, toutes ces espèces soient protégées, cela ne suffit pas à  assurer leur conservation. C’est pourquoi la SHF en appelle à  la participation de tous. Avec le programme Un dragon dans mon jardin, tout volontaire peut signaler la présence d’un amphibien ou d’un reptile dans son jardin ou sur son chemin de promenade. L’amélioration des connaissances sur la répartition de ces animaux permettra à  la SHF de proposer des plans d’action et de gestion adaptés à  la conservation de chacune des espèces.

Comment repérer un dragon ?

Les reptiles et amphibiens vivent dans beaucoup de milieux différents : jardins, forêts, campagnes et même en pleine ville. Toutefois, deux éléments du paysage peuvent augmenter les chances d’en croiser un : les points d’eau pour les amphibiens et les rocailles (murs en pierre, murets, rochers) pour les reptiles.

Que faire si l’on croise un dragon ?

Le meilleur réflexe, c’est la photo ! Pour participer au programme, il suffit de photographier l’animal, de poster l’image sur le site internet et de la localiser. Un dragonnier expérimenté se chargera d’en identifier l’espèce.

Important : les amphibiens et reptiles sont des espèces protégées et fragiles, il est interdit de les prélever ou de les manipuler !

Des dragons à  Cergy-Pontoise ?

Mais oui ! Nous en avons vu quelques-uns ces dernières années, comme en témoignent ces images. Toutefois, sur les quelques 6500 observations recensées sur le site, aucune n’a été faite sur le territoire de l’agglomération. Alors, à  vos appareils photo ! Les lézards, tritons, serpents, grenouilles, crapauds, tortues et autres dragons n’attendent que vous !

Triton palmé – Parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Quelques dragons à  retrouver dans nos articles :

Le triton alpestre

Le triton palmé

Couleuvre ou vipère ?

La couleuvre à  collier

La ponte de la grenouille rousse

La tortue de Floride

Agenda

La Fête de la Nature 2019

Du 22 au 26 mai 2019, venez fêter la nature !

Comme tous les ans nos partenaires s’associent à  la Fête de la nature nationale pour vous proposer des animations sur tout le territoire. Cette année, avec le thème « la nature en mouvement », vous ne manquerez pas d’occasions d’observer la nature de Cergy-Pontoise sous toutes ses formes et toutes ses couleurs.

Découvrez le programme des activités proposées à  Cergy-Pontoise (pour s’inscrire, cliquez sur les liens) :

Mercredi 22 mai, 16h30-17h30 : un atelier « bébés nature » dans le Parc du château de Marcouville à  Pontoise, animé par l’association Les Z’herbes folles.

Jeudi 23 mai, 14h-16h : une « sortie nature à  l’Agora » proposée par le centre socioculturel de Vauréal, la Maison de la Nature de Vauréal et animée par la Cellule biodiversité.

Jeudi 23 mai, 17h30 : une sortie nature à  l’àŽle de Loisirs de Cergy-Pontoise, animée par la Cellule biodiversité et le pôle nature de l’àŽle de Loisirs. Pour s’inscrire, écrivez à  biodiversite@cergypontoise.fr .

Vendredi 24 mai, 9h : initiation aux sciences participatives « Florilèges » à  l’université de Neuville, animée par la Cellule biodiversité et l’Université de Cergy-Pontoise.

Vendredi 24 mai, 14h : initiation aux sciences participatives « le SPIPOLL » à  l’université de Neuville, animée par la Cellule biodiversité et l’Université de Cergy-Pontoise.

Vendredi 24 mai, 20h-22h : une animation « à  la découverte des chauves-souris » au Parc du château de Menucourt, animée par la Ferme d’Ecancourt.

Samedi 25 mai 14h-16h : une conférence sur « la qualité de l’air intérieur et les polluants du quotidien insoupçonnés » par la Maison de la Nature de Vauréal.

Samedi 25 et Dimanche 26 mai : visite d’un jardin Refuge LPO, proposée par des habitants de Pontoise.

Hors programme

Et comme la Nature c’est tous les jours, la Ville de Vauréal vous propose une activité un peu en avance : le mardi 21 à  partir de 20h participez au lancement de l’Atlas de biodiversité participatif de la ville !

Retrouvez nos reportages sur les précédentes éditions de la Fête de la Nature :

Fête de la Nature 2018

Fête de la Nature 2017

Fête de la Nature 2016

Fête de la Nature 2015

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

La lychnide fleur de coucou

Lychnis flos-cuculi – parc des Arènes à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Lychnis flos-cuculi est assez lent à  se développer et ne forme pas de très grosses touffes mais sa floraison est généreuse. Cette plante vivace d’origine européenne se plait dans les sols riches, humides et ensoleillés. Elle peut mesurer jusqu’à  90 cm de haut ce qui fait d’elle une belle plante pour agrémenter le bord d’un bassin.

Comme chez les silènes, autres représentants de la famille des Caryophyllaceae, Lychnis flos-cuculi a des feuilles opposées. Ses pétales sont roses et profondément découpés.

La lychnide fleur de coucou a beaucoup d’atouts : une floraison étincelante, un port érigé élégant, une résistance à  toute épreuve. L’entretien se limite à  la coupe des fleurs fanées afin de prolonger la floraison. Il existe plusieurs variétés horticoles de cette plante : à  fleurs simples ou doubles, roses ou blanches.

On rencontre cette espèce indigène dans les prairies humides, elle est en régression en Ile-de-France en raison du drainage et de la disparition de ses milieux de prédilection.

C’est une très bonne idée d’avoir installé cette belle plante peu commune dans les noues du parc des Arènes !

Source :

Le Lychnis flos-cuculis, par Tela Botanica

Le Lychnis flos-cuculis, par Sauvage du Poitou

Retrouvez nos articles :

Les habitants de la rue de l’écureuil

Etoile de Noà«l

L'actualité de la Nature

La clématite des montagnes

Clematis montana sur une pergola à  Sartrouville © CACP – Gilles Carcassès

La clématite montana est une incontournable des jardins. Elle pousse vite, fleurit abondamment, et la plante est très durable. Les fleurs à  quatre pétales roses ou blancs sont un régal pour les yeux et pour les narines, car elles exhalent un délicat parfum qui rappelle la vanille.

Clematis montana © CACP – Gilles Carcassès

Il lui faut un support au soleil pour s’établir convenablement. Dans mon jardin, je la laisse courir dans les Actinidia et ses fleurs roses contrastent joliment avec les grosses feuilles vert jaune de cette liane.

Il existe des variétés dans les différents de tons de rose, à  fleurs plus ou moins grosses ou même doubles.

Source :

Tout savoir sur les clématites montana, par clematite.net

Les clématites des pépinières Travers

Retrouvez une autre clématite dans cet article :

Une clématite en hiver

L'actualité de la Nature

Le carabe et le champignon

J’étais parti en forêt dans le Domaine du château de la Chasse à  Saint-Prix, avec le vague espoir de photographier des champignons : des morilles peut-être ou des mousserons de printemps ?

Une écorce décollée sur le tronc d’un arbre mort tombé au bord du chemin me tente : je jette un coup d’œil dessous, pour voir. Oh oh, un carabe à  reflets d’or y est caché, à  demi enfoui dans le bois pourri !

Carabus auronitens, le carabe à  reflets d’or © CACP – Gilles Carcassès

Il est bien tard en saison pour hiverner encore… Je le sors de sa cachette, mais il fait le mort ! Je le titille un peu et dois me rendre à  l’évidence : ce carabe est vraiment mort. Et quelque chose d’étrange dépasse longuement de sa bouche. Serait-ce un champignon ?

Fructification de Cordyceps entomorrhiza, sortant de la bouche d’un carabe © CACP – Gilles Carcassès

Cela me rappelle un reportage sur des Cordyceps asiatiques. Ces champignons filiformes qui parasitent des chenilles enfouies dans le sol sont patiemment récoltés dans les alpages par les paysans tibétains, car ils sont réputés en médecine traditionnelle chinoise, notamment pour lutter contre l’impuissance. Ces « champignons-chenilles » atteignent des prix astronomiques, au détail, dans les pharmacies spécialisées de Pékin : plus de 100 € le gramme !

Existerait-il des Cordyceps susceptibles de parasiter les carabes ? Mes recherches me mettent sur une très bonne piste : une espèce présente en Europe est effectivement spécialisée dans les carabes ! Cordyceps entomorrhiza parasite les larves de carabes et aussi, mais plus rarement, les adultes.

Ce sera le seul champignon de la sortie, mais pour le coup une vraie rareté, et premier signalement régional de l’espèce sur Cettia !

Sources :

Cordyceps, la loi de la jungle, par Jean-Marc Moingeon et Nicolas Van vooren

Les Cordyceps de Belgique, par Daniel Ghyselinck – Revue du Cercle de Mycologie de Belgique – n°2 (2002)

La crise du champignon chenille – Courrier international du 24 10 2012

Retrouvez nos articles :

Carabes

Le carabe purpurin

L'actualité de la Nature

La fauvette grisette

Sylvia communis, la fauvette grisette – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

En tant que stagiaire de la cellule Biodiversité, il m’appartient de noter sur les fiches de relevé les oiseaux rencontrés lors des matinées du STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) et de saisir ces observations sur VigiePlume.

Nous voilà  à  la décheterie des Linandes, l’un des points d’écoute du carré 950212. Sous les lignes à  haute tension, tous les fourrés de ronce sont habités ! Les accenteurs mouchets, furtifs, se faufilent au ras du sol. Les linottes mélodieuses font des va-et-vient dans les cultures voisines. Tout en haut des maigres buissons, les fauvettes grisettes mâles montent la garde en chantant. De loin, on repère leur gorge blanche qui tranche avec le haut de la tête grise.

La fauvette grisette migre au Sahel. Au printemps, elle revient nicher dans les milieux ouverts avec des arbustes. Elle se nourrit de coléoptères, de chenilles et de punaises ou encore d’araignées. En dehors de la saison de reproduction, elle consomme beaucoup de baies.

On l’entend souvent chanter du haut d’un buisson ou en vol, ce qui permet de très vite la repérer une fois son chant connu.

Source :

La fauvette grisette, par Oiseaux-birds

Retrouvez nos articles :

Retenir le chant des oiseaux

Les oiseaux rares de l’Aren’Ice

L'actualité des jardins

L’acajou de Chine

Capsules à  Cinq valves © CACP – Gilles Carcassès

Ce mois-ci, le mystère était, je l’avoue, bien difficile à  percer. Evidemment, il y avait un piège : ce n’est pas le fruit de l’ailante, il fallait chercher dans une autre famille, celle des Meliaceae.

Car ce fruit est celui de l’acajou de Chine (Toona sinensis). Ce bel arbre rustique peut atteindre chez nous 10 mètres de haut et mérite une place de choix au jardin car il se pare de teintes dorées à  l’automne. Il paraît que ses jeunes feuilles au goà»t d’oignon sont utilisées dans la cuisine asiatique !

Le premier exemplaire introduit en Europe a été planté aux Jardin des plantes de Paris en 1862.

La variété Flamingo présente un port colonnaire et un feuillage d’une couleur éblouissante au printemps. J’en connais un très beau à  l’entrée du parc floral de Paris.

Toona sinensis ‘Flamingo’ © CACP – Gilles Carcassès

Toona sinensis, l’acajou de Chine © CACP – Gilles Carcassès

Le bois teinté de rose de l’acajou de Chine est très apprécié en ébénisterie.