L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Les deux rouquins

Trop choux !

Paillette
Paillette – Ferme pédagogique de Pontoise – parc du château de Marcouville © Gilles Carcassès

J’ai fait une petite visite amicale à  la ferme pédagogique de Pontoise, gérée par l’association Les Z’herbes folles, pour admirer la vedette du moment : Paillette, velle jersiaise (1), née à  la ferme le 31 décembre 2019. Elle a les beaux yeux de sa race. Curieuse de découvrir le Monde, elle galope et fait des sauts de cabri, sans toutefois trop s’éloigner de sa mère aux mamelles généreuses.

Ecureuil roux – parc du château de Marcouville © Gilles Carcassès

Celui-ci n’a pas de nom de baptême car c’est un animal sauvage, ce qui ne l’empêche pas d’avoir aussi une bonne bouille ! Je l’ai surpris en plein repas au fond du parc du château de Marcouville.

Venez les voir !

La ferme est ouverte au public les week-ends et les jours fériés de 13h30 à  17h30 (horaires d’hiver). Vous pouvez suivre l’actualité de la ferme sur la page facebook de l’association.

(1) velle jersiaise = veau femelle d’une race de petit gabarit originaire de l’île de Jersey. Ce sont des vaches jersiaises qui broutent les pâtures royales du parc du château de Windsor en Angleterre.

Retrouvez d’autres histoires d’écureuils :

L’amateur de fibres longues

L’écureuil à  la carte

Le nain rouge et les deux pestes

L'actualité de la Nature

Au paradis des coccinelles

Coccinelle à  sept points – Vauréal © CACP – Emilie Périé

En repérage du côté du jardin des Belles Jardinières, nous avons fait quelques rencontres plutôt sympathiques. Nous étions sur les traces d’un papillon aperçu au loin, nous demandant quel pouvait bien être cet hivernant déjà  réveillé quand nous avons remarqué ces fait surprenants. Même en tout début de ce mois de février la nature est bien active.

Les belles jardinières – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Les véroniques et les stellaires sont en fleurs. Cinq ou six coccinelles se promenaient dans leur pa(s)radis, accompagnées par une chenille, un gendarme, des petits coléoptères et une très jolie mouche.

Sepsis fulgens – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Sepsis fulgens fait partie de la famille des Sepsidae. Elle est reconnaissable à  sa silhouette de fourmi et ses deux taches sur les ailes. Elle a une allure très élégante je trouve.

Elles étaient une petite dizaine à  s’activer dans la jardinière centrale. A tournoyer et parader ainsi elles ont attiré l’attention d’un joli coléoptère tout vert.

Il y avait vraiment beaucoup d’insectes réveillés dans ce pa(s)radis. Sans doute que la douceur de cet hiver les aura engagé à  commencer tôt leur saison d’activité. Espérons que d’éventuelles chutes de température ne leur soient pas préjudiciables.

Hôtel à  insectes occupé – Vauréal © CACP – Emilie Périé

En tout cas, nous avons de bons augures pour les pollinisateurs du printemps, l’hôtel à  insectes juste à  côté est occupé !

Retrouvez dans nos articles, d’autres insectes d’hiver :

Syrphes de février

Ypsolopha mucronella

L’hiver au chaud

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Petits migrateurs d’hiver

Platanes du parc François Mitterrand – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ca gazouille fort dans les platanes du parc François Mitterrand ! Et pour cause, les petits oiseaux sont nombreux.

Passereaux dans les branches – Cergy © CACP – Emilie Périé

Sur ces quelques branches, ils ne sont pas moins de 8 oiseaux. Presque tout l’arbre est couvert. Des dizaines de chardonnerets élégants et de verdiers d’Europe disputent la place aux étourneaux sansonnets.

Des migrateurs venus du froid

On reconnait le chardonneret à  son élégant masque rouge et ses plumes délicatement ornées de jaune, de noir et de blanc.

Le chardonneret élégant – Cergy © CACP – Emilie Périé

Et le verdier à  sa couleur olive, sa bande jaune le long de l’aile et ses joues grises.

Le verdier d’Europe – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ces deux petits passereaux sont des oiseaux migrateurs, grégaires et granivores. Ce qui signifie plusieurs choses. En hiver les chardonnerets et verdiers qui nichent au Nord de l’Europe viennent profiter de températures plus clémentes chez nous, profitant de la place laissée par les oiseaux nicheurs franciliens qui sont partis plus au Sud. En dehors de la période de nidification (pendant laquelle les oiseaux restent en couple) ces petits oiseaux aiment rester en groupe. Ils se nourrissent essentiellement de graines et à  cette époque il reste surtout celles des grands arbres. Au total, il est fréquent de rencontrer ces volatiles en grands groupes occupés à  becqueter les fruits des platanes, liquidambars ou aulnes.

Un comportement étrange

Nous avons cependant assisté à  une scène pour le moins étonnante. En plus de s’attaquer aux fruits du platane (des akènes réunis en boules piquantes que l’on voit pendre dans l’arbre), certains oiseaux avaient l’air de s’intéresser également aux pédoncules des fruits (les tiges raccrochant les fruits au rameau).

Un verdier sur les fruits du platane – Cergy © CACP – Emilie Périé

Or ce n’est pas la saison de construire des nids avec de grandes fibres comme celles-là  …

Un chardonneret au milieu de pédoncules déchiquetés © CACP – Emilie Périé

Nous avons demandé leur avis aux experts de la Ligue de Protection des Oiseaux. L’aspect déchiqueté des pédoncules et sans doute le fait du vent, qui en les faisant cogner contre les rameaux, abîme l’écorce tendre. Cependant, l’intérêt des oiseaux pour ces fibres ne leur était pas familier. Ils nous conseillent donc de suivre avec attention le comportement de ces oiseaux.

à‰vacuation d’urgence  © CACP – Emilie Périé

Mais nous avons dà» prestement abandonner nos investigations quand notre poste d’observation a été pris d’assaut à  l’heure de la sortie de l’école maternelle !

Tant pis, nous éluciderons ce mystère une prochaine fois.

 

Et vous, les avez-vous vus dans les platanes avoisinants ?

Pour en savoir plus :

Le suivi du chardonneret, pas Oiseaux des Jardins

Le suivi du verdier, par Oiseaux des Jardins

Retrouvez dans nos articles :

Le portrait du chardonneret élégant

Le portrait du verdier d’Europe

L'actualité de la Nature

Le syrphe ceinturé en hiver

Bravo à  Siegfried qui a reconnu les belles rayures du syrphe ceinturé. Eh oui, il s’agissait bien dans les deux cas du même insecte, Episyrphus balteatus, le syrphe ceinturé. Il y a en effet un mâle (à  gauche) et une femelle (à  droite), mais la différence de couleurs réside dans la date d’observation de cette petite mouche.

Le syrphe ceinturé formes estivale et hivernale © CACP – Emilie Périé

Les chercheurs du Muséum ont identifié, grâce au programme de sciences participatives SPIPOLL, que l’hiver la grande majorité des pollinisateurs encore actifs sont des mouches, de la famille des syrphes. De plus, le syrphe ceinturé (et d’autres espèces comme les eristales) changent de couleur. Ils sont globalement plus noirs en hiver qu’en été. En épluchant notre banque de photo j’ai pu faire le même constat, le différence est flagrante ! Cela leur permet très certainement de se réchauffer plus facilement, bien qu’on ignore encore les mécanismes en jeu pour ces modifications.

à‰tonnant non ?!

Episyrphus balteatus, le syrphe ceinturé, en été – Genainville © CACP – Emilie Périé

Sources :

L’article de VigieNature sur les syrphes en hiver

Retrouvez dans nos articles :

Le syrphe ceinturé

Le syrphe de Noà«l

Agenda

Retour sur les rencontres naturalistes 2019

L’édition 2019 des Rencontres naturalistes a eu lieu le samedi 7 décembre au château de Nanterre. Ces rencontres, organisées par l’Agence Régionale de la Biodiversité (ARB) depuis 2008, permettent à  tous les professionnels et amateurs naturalistes d’àŽle-de-France de se retrouver pour écouter des personnes passionnantes sur divers sujets.

Lors de cette 11ème édition, 150 personnes ont assisté aux exposés. Les présentations étaient variées et riches en contenu : des vers luisants aux araignées, en passant par les poissons migrateurs, les galles de cécidomyies et la bioacoustique, nous nous sommes régalés ! Voici quelques-unes des informations importantes à  retenir.

Suivez les vers luisants

Fabien Verfaillie nous a présenté l’Observatoire des Vers Luisants et des Lucioles : un outil de science participative qui permet aux chercheurs de mieux connaitre l’écologie et les comportements des 11 espèces de vers luisants et de lucioles. Des premiers résultats sur l’impact de la pollution lumineuse ou sur les pratiques aux jardins sur les populations de vers luisants ont pu être avancés.

Lampyris noctiluca, larve de ver luisant – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Observez, notez, participez : dans votre jardin ou lors de missions spéciales de l’Observatoire, cet été, partez à  la recherche des vers luisants !

La présentation filmée et le document support

Retrouvez quelques histoires de vers luisants :

Observez les mouches

Raphaà«l Vandeweghe et Alexia Monsavoir de l’Office pour les insectes et leur environnement nous on présenté la méthode SyrphTheNet et la nouvelle liste des syrphes déterminants ZNIEFF.

Myathropa florea, l’eristale des fleurs © CACP – Emilie Périé

Les syrphes sont ces jolies mouches qui ont souvent l’aspect d’abeilles, de guêpes ou de bourdons. On dit qu’une espèce est déterminante ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) quand sa présence dans un espace permet de justifier la bonne qualité écologique du milieu. On peut alors classer cet espace parmi les ZNIEFF, qui font l’objet d’études particulières (notamment en termes d’inventaires). Sur les 216 espèces de syrphes présentes dans la région, 84 ont été retenues comme étant déterminantes ZNIEFF. Et malgré les nombreuses rencontres que nous avons eu avec ses belles rayées, nous n’avons encore croisé aucune des 84 retenues ! Si vous les voyez avant nous faites le nous savoir, et surtout, n’hésitez pas à  participer au programme SPIPOLL !

La présentation filmée et le document support

Retrouvez quelques histoires de syrphes :

Le pâturage : outil indispensable de la gestion du paysage

Vincent Vignon a présenté un historique passionnant sur les héritages patrimoniaux du pâturage par les grands herbivores. Les modulations du paysage de la toute petite échelle au grand territoire, sont expliquées par les relations trophiques entres animaux et végétaux et illustrées par de magnifiques images d’espaces naturels et de faune sauvage.

Brebis pâturant à  Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

A Cergy-Pontoise, faute de troupeaux sauvages, on développe tout de même la gestion d’espaces par le pâturage. Moutons, vaches, ânes, chevaux et même bernaches, parcourent les prairies de l’agglomération. Il manque bien entendu certains maillons de la chaîne naturelle mais la biodiversité se réinstalle peu à  peu.

La présentation filmée et le document support.

Retrouvez quelques histoires de pâturage :

Les araignées, un monde merveilleux et méconnu

Claire Jacquet, l’une des rares mais non moins éminentes aranéologues d’àŽle-de-France, nous a présenté le monde fascinant des araignées franciliennes. Après avoir rapidement éliminé les clichés des araignées qui sont moches, dangereuses et font peur, elle nous a montré l’incroyable diversité des formes, couleurs et modes de vie de ces petits animaux.

Synema globosum, l’araignée Napoléon © CACP – Gilles Carcassès

Il nous reste encore beaucoup d’espèces à  rencontrer sur le territoire et à  vous présenter. Ce petit monde est finalement très vaste.

La présentation filmée et le document support.

Retrouvez quelques histoires d’araignées :

Si ces sujets vous intéressent et que vous n’avez pas pu assister aux rencontres, pas d’inquiétude, les exposés ont tous été filmés et sont mis en ligne sur le site de l’ARB ainsi que l’intégralité des supports de présentation.

Quant à  nous, on a hâte de voir l’édition 2020, vous pouvez déjà  réserver la date, ce sera le 28 novembre !

L'actualité de la Nature

Priorité aux crapauds

Crapaud commun – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Avec le mois de février débutent les migrations hivernales des amphibiens. Ils rejoignent leurs sites de reproduction et sont donc à  la recherche de points d’eau : étangs, mares et même fossés. Comme nos routes traversent les espaces naturels il arrive que des crapauds, grenouilles, tritons ou salamandres traversent nos routes.

Soyez vigilants !

Les crapauds ne connaissent pas les passages piétons et comme leurs congénères, ils sont protégés car leurs effectifs menacés. La plupart des espèces migrent à  la tombée de la nuit, soyons prudents sur les routes.

Prévenez les experts

Cette année encore, l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France met en place la plateforme d’inventaires en ligne des amphibiens traversant les routes. Grâce aux signalements des zones de présence d’amphibiens il sera ensuite possible de repérer les endroits où il est nécessaire de mettre en place des passages à  crapauds (des crapauducs).

On compte sur vous !

Sources :

Appel à  participation de l’ARB

Retrouvez dans nos articles des histoires d’amphibiens :

Le triton ponctué

Un dragon dans mon jardin

La reproduction des grenouilles rousses

Agenda, L'actualité de la Nature

Les zones humides ont leur journée mondiale

Le 02 février c’est la journée mondiale des zones humides. Cette journée célèbre la signature de la convention sur les zones humides le 2 février 1971 à  Ramsar (dite, Convention Ramsar) par 171 pays. Ce traité sert de cadre à  l’action nationale et internationale pour la préservation des zones humides et de le ressources.

Mais qu’est-ce que c’est une zone humide ?

De manière assez logique on définit les zones humides comme étant les éléments paysagers dont l’eau est un facteur structurant (hors milieux marins). Du point de vue réglementaire, on peut qualifier un espace de zone humide si les caractéristiques de son sol et de sa végétation répondent à  certains critères. On rencontre aussi bien des cours d’eau (rivières, rus) que des mares, bassins, noues ou des marais, des prairies humides… Sur le territoire de Cergy-Pontoise nous sommes assez riches en zones humides.

Cartographie des zones humides de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise © CACP – Service GEMAPI

Pourquoi est-il important de les protéger ?

Comme beaucoup de milieux naturels, les zones humides, dans leur fonctionnement naturel, nous rendent de grands services (dits, services écosystémiques). Loin d’être des « nids à  moustiques » les zones humides permettent de réguler la température extérieure, d’absorber les eaux pluviales, d’épurer les eaux courantes, de stocker du carbone, de développer des activités économiques et de faire naître une biodiversité assez incroyable.

Or, comme beaucoup de ces milieux naturels, elles ont subi de fortes dégradations et régressions au cours des dernières années. Chez nous, c’est maintenant le service GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) qui se charge de la protection et de la bonne gestion des zones humides du territoire.

Le bassin du Petit Albi, une zone humide à  protéger – Osny © CACP – Emilie Périé

Que peut-on y voir ?

Si vous souhaitez partir à  la découverte des zones humides, des animations auront lieu partout en France durant tout le mois de février. Vous pourriez y croiser :

Des oiseaux

Comme le cygne tuberculé, le grèbe castagneux, la bergeronnette des ruisseaux, ou

Le martin-pêcheur – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Des insectes

Comme la notonecte, l’agrion élégant, le Stratiomys potamida, ou

Calopteryx splendens – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Des amphibiens

Comme la grenouille rousse, le crapaud commun, le triton ponctué ou

Hyla arborea, la rainette verte – Clairefontaine-en-Yvelines © CACP – Gilles Carcassès

Des plantes

Comme la pulicaire dysentérique, l’hydrocotyle commun, la renoncule à  pinceaux ou

Lythrum salicaria, la salicaire commune – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Réglementation Zones Humides

L’importance des zones humides, en vidéo, par Ramsar France

L'actualité de la Nature

Le gui

Avez-vous déjà  vu ces touffes ornant les branches de certains arbres ? Il s’agit de Viscum album, plus communément appelé le gui.

Viscum album – Cergy © CACP – Emilie Périé

Contrairement à  ce que l’on peut croire, le gui n’est ni une maladie ni un parasite mais un hémiparasite pour être précis. La plante est pourvue de chlorophylle et peut ainsi synthétiser son propre sucre, elle ne prélève dans la sève de l’arbre que de l’eau et des sels minéraux. Les plantes parasites, quant à  elles, sont totalement dépendantes de leur hôte.

Fruits blancs de Viscum album – Cergy © CACP – Emilie Périé

Comment arrive-t-elle sur les branches ?

Ses fruits sont consommés par certains passereaux de la famille des Turdidés (grive draine, grive mauvis et merle noir) : la dissémination du gui, tout comme le houx, se fait par zoochorie. C’est ainsi que les graines se retrouvent sur les branches, après que les oiseaux les aient rejetées.

Touffe de gui – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le développement du gui fatigue l’arbre et entraîne souvent une diminution de la croissance de l’arbre et de la production fruitière.

Pommiers d’ornements à  droite avec du gui, prunus en fleur à  gauche sans gui – Cergy © CACP – Léo Micouin

à‰tonnamment, dans le Verger face à  nos bureaux, les pommiers d’ornement sont habités par du gui alors que leurs voisins prunus ne le sont pas.

Source :

Le gui, par Jardiner avec Binette et Jardin

Retrouvez un autre article sur une plante hémiparasite :

Le mélampyre des champs

Retrouvez d’autres histoires de gui :

Au gui

Qui a mangé le gui ?

L'actualité de la Nature

Houx houx, c’est moi !

Ilex aquifolium panaché © CACP – Gilles Carcassès

Le houx fait partie des arbustes à  feuilles persistantes. En hiver, sa verdure et ses baies rouges font de lui un végétal apprécié de la saison. On en retrouve souvent des rameaux sur les tablées des fêtes de fin d’année : le houx était symbole de chance et de bienveillance chez les Celtes et les Romains.

Rameaux de houx brillant © CACP – Gilles Carcassès

Ses feuilles coriaces dissuadent les larves affamées et leurs épines tiennent les brouteurs à  l’écart. Si vous observez le houx dans son ensemble, vous pourrez remarquer que la spinescence de ses feuilles (c’est-à -dire le fait qu’elles soient couvertes d’épines) n’atteint un fort degré qu’à  la base de l’arbuste. Plus en hauteur, les feuilles deviennent au contraire entières avec très peu d’épines. Cette différence de formes entre les feuilles est appelée « hétérophyllie ».  Elle résulterait d’une adaptation défensive développée par la plante.

Hétérophyllie du houx © CACP – Emilie Périé

Malgré son apparence peu accueillante pour certains animaux, le houx est tout de même une plante appréciée par les oiseaux. Ceux-ci s’y abritent et profitent des baies rouges. Le voyage des graines se fait ainsi à  vol d’oiseau : on parle de dissémination par zoochorie (grâce à  l’animal).

Les baies rouges du houx © CACP – Gilles Carcassès

Source :

Le houx, une plante de Noà«l, par l’ENS Lyon

Retrouvez d’autres articles sur le houx :

Houx fais-moi peur !

Joyeux Noà«l 2019